dimanche 1 février 2009

Le Pont aux oiseaux d'Antoine Audouard

Livre sur l’Indochine, plus précisément la Guerre d’Indochine, et j’ai été frappé par la très grande difficulté d’écrire sur ce sujet après l’œuvre de Lucien Bodard. L’extraordinaire c’est que n’arrivent pas à émerger la beauté et la douleur héroïque des jeunes gens qui partis pour la guerre contre le Japon, se sont trouvés face à un ennemi inattendu, et aux pièges d’une guerre révolutionnaire et d’indépendance, une « fausse guerre » où les mêmes valeurs de liberté et de dignité s’affrontaient dans une lutte sans merci de terrorisme, de guérilla, de guet-apens, à travers la beauté sauvage d’une terre riche en civilisations, baignée par les esprits des ancêtres, des revenants, des âmes errantes. Comment rendre la fascination de jeunes hommes dans cette atmosphère unique, où la sauvagerie était celle du désespoir et de l’espoir emmêlés ? Bodard a saisi en virtuose les hauteurs pathétiques des hauts-fonctionnaires et gradés, mais l’âme profonde, la formidable camaraderie, les espérances vaines ? Tout ceci ne ressort pas de ce livre.
C'est vrai qu'il y a le témoignage de Roger Delpey "Soldats de la boue", qui reste une oeuvre réussie et un témoignage sur cette période. HZ

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