Michel Drucker nous a convié hier au soir à une grande soirée au théâtre Jean-Claude Brialy, construit à l'antique à Ramatuelle, dans le souvenir de Gérard Philipe.
Je ne sais pourquoi a été choisi la première pièce de Philippe Claudel, à ne pas confondre avec "Paul Claudel", comme je l'ai entendu.
Dans cette tragédie d'un couple, tout jaillit, la haine, la bassesse, l'immonde qui rôdent dans certaines âmes. D'une langue crue, violente, où la méchanceté éclate de toutes parts,l'auteur nous abreuve jusqu'à la nausée. Heureusement que la litanie des vacheries que s'envoient les deux acteurs, à la longue, nous a parfois endormis, puis brutalement un éclat, et nous reprenions le cours de ce pugilat brutal.
Philippe Claudel ne pèche pas, oh que non,par la finesse. Nous sommes loin de l'intelligence, la vitalité heureuse d'un Shakespeare(La Mégère apprivoisée),d'un Sacha Guitry(tout son théâtre), d'un Molière(qui dit tout avec élégance), Giraudoux, etc.
Le dénouement était factice, après la vomissure, le couple se réconcilie sur l'oreiller. La fin de cette histoire ne pouvait être que la séparation ou la tragédie.
Une note, la pièce a été sauvée par les deux brillants interprètes des rôles de la femme et du mari. Michel Leeb a apporté sa démesure tragique dans ce faux comique. HZ
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