Les romans contemporains ont une grande fascination pour les scènes de cul. Ce qui est intéressant c'est de voir que ce sont des auteures qui se lancent dans ce domaine comme dans une compétition. On passe de l'auto-fiction à la fiction tout court et certains livres regorgent de scènes que jadis nos parents ou grands-parents jugeaient scabreuses, et qui sont aujourd'hui monnaie courante. Et c'est dans ce contexte que tombent les scandales des harcèlements sexuels et autres qui secouent Hollywood et les sphères politico-artistiques. Sex in the city et d'autres séries télévisées alimentent ce marché qui se développe au fur et à mesure que la "bonne éducation", le "bon comportement", l'attitude "chevaleresque", de "gentilhomme", de "gentleman", de courtoisie, disparaissent du monde où les hurlements, les bravos scandés, les bousculades, la solitude, la dureté, la méchanceté se développent. Les éditeurs et leurs comités de lectures truffés de lecteurs et de lectrices "dans le vent" privilégient la grossièreté, la scatologie, la violence, la surenchère des actes sexuels, masochistes, le style bâclé qui est sensé tenir en haleine, tout ce qui est dans l'ordre de la violence physique, dans leurs choix.
Ainsi va le monde...
Croquignolesque, abracabrantesque, en définitive Grotesque comme ces tableaux hollandais du XVI°siècle de ripailleurs et ripailleuses, de Brueghel.
Hermès
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire