De
notre fragilité à la fragilité de l’humanité toute entière… Rien, nous ne sommes
rien…
La
TV montre chaîne sur chaîne les transports par TGV, avions, hélicoptères des
malades en réanimation avec des précautions infinies…Cela tétanise les
téléspectateurs, chacun se sent menacé, le parfum de la vie a disparu devant
ces rues, ces jardins, ces parcs, cette nature, vides. Il n’y a que le vide de
gigantesques Pompei pas encore engloutis. L’incendie de Notre-Dame était comme
un signal que quelque chose de grave, d’important allait arriver. Sensation
bizarre d’un inconnu qui allait advenir. Toutes ces « choses » de
l’homme d’un coup, stratifiées, statufiées, figées alors que la flèche de plomb
s’effondrait au cœur de l’édifice comme au cœur de nous-mêmes. Tout s’effondre,
les certitudes chaotiques de la vie, devant cette bestiole qui s’est installée
dans le cœur des cellules, de la vie, révélant sa fragilité, sa vulnérabilité.
La pensée emportée dans l’infini de l’inconnu qu’il faut explorer, découper,
infinitiser pour la percevoir et la vaincre. Tout le génie de l’homme, dans le
combat, toute la ferveur des soignants, médecins, infirmières, infirmiers,
assistants pour endiguer, soutenir, retenir, tout le génie des chercheurs.
Combat continuel, permanent du vivant pour persister, pour survivre...
Journal Extrait du 1° avril 2020 H. Zaphiratos
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