"A 40 ans, Olivier Adam a désormais onze livres derrière lui. C’est une valeur cotée qui devrait gérer la pression du succès avec la souplesse et l’assurance d’un vieux routier des meilleures ventes. L’homme reste pourtant un inquiet, pris entre deux feux, en retrait et dans l’arène. Après l’autoanalyse esquissée dans Les lisières, il revient au romanesque avec Peine perdue et ses 22 personnages.
Livres Hebdo - Dans quel état d’esprit êtes-vous à la veille de la parution de ce nouveau roman ?
Olivier Adam - Je suis toujours très angoissé au moment de la publication. Paradoxalement, le fait que depuis quatre ou cinq livres l’accueil est de plus en plus chaleureux ne me rassure pas. J’ai toujours peur que ça décroche, que ça ne plaise plus aux lecteurs, aux libraires, aux critiques..."
Extrait de Livre Hebdo du 1° juillet 2014.
L'écrivain à succès, comme l'acteur à succès, comme l'homme politique près du Pouvoir, comme le commerçant, l'industriel etc. tremble que tout à coup tout s'arrête... Fernandel s'en rendait malade, et voulait toujours que dernier plan d'un film soit sur lui... Je me souviens d'un exportateur de peaux de serpent, crocodile etc. qui du jour au lendemain avec l'arrivée des matières plastiques a perdu toute une cargaison de son stock à son arrivée à New York !
Dans les livres, c'est la guerre à outrance, et c'est tant mieux : à qui nous donnera le livre le plus intéressant, qui colle le plus à la vie, à l'action ou à la réflexion ?
Aujourd'hui c'est le triomphe du petit livre de Jean d'Ormesson qui s'interroge sur Dieu, l'univers... De la Métaphysique philosophique et religieuse... qui l'eut cru alors que dominaient le marché du livre Chattam, Levy, Northomb, Pancol... ces derniers temps ?
Hermès
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