Le titre du bouquin de R. Millet est dur à avaler, et
on ne l'avalera pas. Pour le fond, Millet a le droit d'exprimer ses idées, de
dire son trouble, de sentir qu'un autre monde naît, que la France qui s'est
appelée la Gaule pendant des siècles, et que les Grecs appellent toujours
"Gallica", pourra changer de nom, devenir un autre pays, avec
d'autres habitants, une autre conception de la vie entre Sex-in-the-City,
MasterChef, Secret Story ou autre...
Tout change, se transforme, "Rome n'est plus dans Rome", la
littérature française est en train d'agoniser sous nos yeux malgré les grands
succès d'édition. Le Cul, l'inceste, l'absence de soi triomphent partout. Il
n'y a plus d'âme... D'ailleurs, en dehors de l'émotion, conçoit-on encore ce
qu'est une "âme" ? L'écriture, la pensée étaient pour les gens d'une
autre époque, une ou des époques du passé, où l'on comprenait et aimait le
langage des mots. Aujourd'hui les mots servent comme sous Hitler ou Staline ou
Mussolini à circonvenir, à tromper mais en chantant, en médiatisant, en hypnotisant,
en mimétisant une immense part de
nous-mêmes. Nous nous endormons sous les couvertures du silence, de
l'abandon, de la crise. Alaric est aux portes de Rome, il tourne autour avec
ses gens, Rome tombera comme un fruit mûr, et il ne restera qu'à reconstruire
une autre civilisation avec d'autres êtres, différents de nous. Peut-être
sauveront-ils quelques livres des siècles passés... "A Dieu vat"
Hermès.
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