Un roman qui s'apparente à une grande oeuvre par l'écriture, le thème, l'humanité. Le Survivant, c'est cet agent double, eurasien, qui a pu se sauver de l'enfer que fut la chute de Saïgon en 1975, la fuite éperdue des toits de l'ambassade américaine, l'accueil aux Etats-Unis, la vie de réfugié, les études, l'adaptation douloureuse etc. L'auteur, derrière ce personnage ambiguë d'espion, d'eurasien franco-vietnamien, fils d'un prêtre, d'officier du service de renseignement du gouvernement de Saïgon pro-américain, ayant commencé ses études en français pour les terminer dans une université américaine, tout en restant inféodé à une cellule du parti communiste, exprime ses vues sur les Etats-Unis, l'immigration aux Etats-Unis, sur l'emprise planétaire de Washington sur le monde, sur les déboires d'une politique impériale, tout en dévoilant le fond d'un être amoureux de son pays perdu, de ses traditions etc.
C'est un roman de l'Amérique d'aujourd'hui hors du "rêve américain".
Ce roman a eu le Prix Pulitzer 2016. L'auteur est professeur d'anglais à l'Université de Californie.
Le style est enlevé, rapide, parfois il fait "système" et fatigue.
La traduction est brillante, le vocabulaire riche, parfois rabelaisien.
15/20
Le style est enlevé, rapide, parfois il fait "système" et fatigue.
La traduction est brillante, le vocabulaire riche, parfois rabelaisien.
15/20
Hermès
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