Dans les années 80, j'avais lu "Au régal des vermines" de Marc-Edouard Nabe dont j'avais aimé le style brillant, vif, "célinien", et j'avais confié à mon libraire que je le considérais comme l'un de nos meilleurs styliste. Je l'avais vu sur le plateau de Bernard Pivot,à l'époque, provocateur des Lettres, impatient d'en découdre avec la république des Lettres, Saint-Germains-des-Lettres, les grandes orgues de la fausse littérature, les coups tordus des éditeurs etc. Puis il avait disparu du paysage "gens-de-lettrisme", mis à l'index des medias par sa force de remettre les vraies valeurs à leur place, ce qui dérangeait. Puis j'ai lu son livre sur son pèlerinage à Patmos, ses réflexions sur l'orthodoxie mystique, toujours dans son écriture éclatante, puis des pages de son Journal publié aux Editions du Rocher. J'attendais cependant de Marc-Edouard Nabe une oeuvre forte, à la mesure de son génie stylistique, je crois qu'il l'a écrite d'après ce qu'il en a dit ce soir chez Frédéric Taddei, avec son dernier roman :
"L'homme qui arrêta d'écrire", livre qu'il publie et vend lui-même sur le web à travers son site, dans la plus grande indépendance.
Il y pourfend les fausses valeurs littéraires, artistiques, médiatiques, et fait ouvrir grands les yeux des jeunes sur l'immense mascarade des "arts contemporains" qui tente d'obscurcir leur jugement, de leur faire prendre le faux pour le vrai, qui brise leur perception de la "Vérité" à travers les miroirs déformants de ce monde bâti sur la mystification de l'argent-roi, par des rustres.
Un livre à lire pour la beauté du sujet et du style, et merci à Frédéric Taddei de l'avoir invité.
Henry Zaphiratos
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