vendredi 4 septembre 2015

La Grande Librairie de François Busnel - Ouverture -

Hier soir c'était la Grand'messe du livre sur la 5. L'ouverture de la nouvelle année sur LGL s'est faite comme le retour des marronniers avec Amélie Nothomb. Aucun événement littéraire annuel ne peut s'effectuer sans la jeune femme en noir, l'oeil vrillant, la bouche au rouge à lèvres en forme de coeur. Son nouveau roman écrit dans l'ombre d'un écrit d'Oscar Wilde, peut déjà s'évaluer à une vente de 100.000 exemplaires pour les prochaines semaines. D'où mission accomplie.
Laurent Binet jeune écrivain plein de promesses, beau, dynamique au physique d'acteur de cinéma des années hollywoodiennes, présente un polar-intello-humoristico-Rive-Gauche avec en toile de fond un secret sur "un" pouvoir littéraire permettant de convaincre totalement son interlocuteur ou auditoire, d'où serait né un complot... Roman-enqueête qui part de l'accident mortel de Roland Barthes au sortir d'un déjeuner avec François Mitterrand, causé par un camion conduit par un Bulgare...  L'auteur se moque de Philippe Sollers et Kristeva ainsi que de BHL, les maréchaux des Lettres juchés sur les tours du Boulevard Saint-Germain et qui, superbes, regardent la tourbe des écrivains-intellos se débattre dans la fange littéraire...
La petite barbare d'Astrid Manfredi chez Belfond apparaît dans l'écran, la énième histoire de la pauvre pommée criminelle inconsciente d'au-delà du Périph, qui raconte en prison et prend conscience de ses erreurs. François Busnel nous dit que c'est gratiné...
Un petit tour dans une librairie de Mons qui fera de la pub à celle-ci, puis on débouche sur l'auteur américain du paradis des écrivains aux USA : Le Montana. On ne pourra pas dire que le climat du patelin a réussi à Jim Harrisson, tant il semble désabusé, fatigué, épuisé, à moins que cela ne soit les histoires sinistres de la campagne qu'il raconte pour avertir les citadins que les paysans-agriculteurs-forestiers-pêcheurs ne sont pas toujours des gens aimables, plutôt des brutes, soupire-t-il entre ses lèvres ouvertes sur l'absence ... Il sort "Péchés capitaux" : L'orgueil, L'avarice, l'envie, la luxure, la gourmandise, la colère, la paresse. Tout un programme. Celui des personnages de son roman qui se veut une peinture déglingante de l'Amérique des profondeurs. "Plus c'est horrible, plus ça plaît", disait Hitchcock.

Où est le "TU NE TUERAS PAS" du Décalogue ?

Voilà mission accomplie pour Lire et François Busnel

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