De très remarquables mémoires d'un grand écrivain, qui fut journaliste, homme politique, ministre éphémère, ami de Thiers, et qui vota en 1875 les lois constitutionnelles de la III°République. Ce livre a un charme foudroyant par la description des milieux politiques, des salons de cette période. Rémusat a côtoyé Talleyrand, La Fayette, Louis XVIII, Charles X, Louis-Napoléon Bonaparte, mais l'intérêt et le plaisir c'est de pénétrer de plain-pied dans ces mondes de Cour, de finances, de combines, de relations sociales. Rémusat écrit dans la plus pure tradition littéraire du XVIII°siècle, avec le regard vif sur les événements, les gens, avec la verve d'un Saint-Simon et en précurseur de Proust avec un style stendhalien. C'est dire le plaisir que cette lecture suscite. Au détour de certaines pages des notations sur des attitudes, des comportements d'hommes politiques qui font irrésistiblement penser à certains de nos contemporains dans la lutte pour le pouvoir. Malgré les votes censitaires, on retrouve les mêmes tendances, les mêmes problèmes que ceux de nos jours pour les partis politiques.
Rémusat voyageant beaucoup en diligence décrit avec des détails intéressants les ambiances des Hôtels du commerce qui recevaient la clientèle des représentants à la table d'hôtes qui pouvait recevoir plusieurs dizaines de convives, heureux de se retrouver et véhiculant des idées libérales, hostiles aux Bourbons comme Charles X, ou aux Orléans comme Louis-Philippe, qui n'avaient toujours pas compris l'évolution irrésistible de l'opinion vers les libertés d'opinion, de presse, de réunion,etc. ce qui provoquera les deux révolutions, celle de 1830, puis celle de 1848, que Rémusat vivra aux premières places.
Rémusat voyageant beaucoup en diligence décrit avec des détails intéressants les ambiances des Hôtels du commerce qui recevaient la clientèle des représentants à la table d'hôtes qui pouvait recevoir plusieurs dizaines de convives, heureux de se retrouver et véhiculant des idées libérales, hostiles aux Bourbons comme Charles X, ou aux Orléans comme Louis-Philippe, qui n'avaient toujours pas compris l'évolution irrésistible de l'opinion vers les libertés d'opinion, de presse, de réunion,etc. ce qui provoquera les deux révolutions, celle de 1830, puis celle de 1848, que Rémusat vivra aux premières places.
A lire pour rentrer dans l'univers d'un Fabrice del Dongo, d'un Forestier, ou d'un Swann... d'un Rastignac... dans la réalité de l'époque, et aussi pour décrypter le monde politique d'aujourd'hui...
Hermès
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