Le dernier roman de Paul Auster réunit tous les poncifs et lieux communs du roman américain contemporain: - Lieux : New York, Columbia University, Paris-Quartier Latin, à la fin du bouquin : une île perdue des Caraïbes(Quillia);- Epoques : 1967 (Guerre du Viêtnam, fin de la Guerre d'Algérie...)et 2007( fin des deux blocs, et naissance du catastrophisme écologique ou autre, Millénarisme. - Milieu : celui des intellos bobos américains et français avec le zeste d'un personnage vaseusement agent-trouble, blanc et raciste (Rudolf Born). -Ingrédients : un meurtre dans une rue sombre de New York, des parties de fesses en l'air provoquées par une "salope française"(Margot) téléguidée par son amant français, la mort évoquée d'un jeune frère Andy (jsuis dan le lac), qui rapproche l'un des narrateurs(Adam)(évidemment étudiant brillant, sportif, et complexé) de sa soeur Gwyn (évidemment intelligente et belle) s'ensuit le prévisible inceste, après des branlettes culpabilisantes continues en imaginant qu'on baise avec des stars de l'époque, au coeur de la bibliothèque, entre messages en "pneus" et monte-charge..., et la détestation des parents (la mère, enfermée dans le deuil de son dernier fils (jsuis dan le lac) déjeune seule dans sa chambre et n'a pas de contact, idem pour le père, avec eux)
Tout cela en trois époques : le printemps, l'été, l'automne, en livres-récits que l'on prépare, écrit, réécrit à différentes mains...
Une invraisemblance de taille pour un auteur averti : le Français(Rudolf Born) qui est poursuivi pour meurtre dans l'Etat de New York, fuit en France pour échapper à la justice américaine,et vit librement à Paris ou à Londres pendant quarante ans, alors qu'il est dénoncé, or tout le monde sait que la Justice américaine peut demander à la Justice française de l'arrêter et de le juger...
Une traduction passe-partout, pour un texte soporifique, sauf une petite phrase assez jolie dans ces 294 pages. Je la cite :"Exactement, fit Margot en se fendant du plus large sourire que je lui eusse encore jamais vu." P.40.(un élégant imparfait du subjonctif !)
A noter une police de caractères assez fatigante et l'absence voulue, pour faire "moderne", de tirets pour les dialogues.
Une histoire et des dialogues d'une banalité à faire pleurer, truffés de "renvois" à de grands auteurs du Moyen-Âge, du XVI°, XVII°, XVIII° siècle, même Lycophron de l'Antiquité a été mobilisé pour faire grand intello sérieux...(voir Wikipédia),le tout entrecoupé de dîners à la française et des inévitables scotch-puncho-vodka, grands classiques de la littérature américaine branchée.
Un roman parsemé de "queues et de culs en veux-tu, en voilà", sans rien d'érotique!
"Invisible" c'est son titre, on pourrait ajouter "inodore et sans saveur" !
Hermès
1 commentaire:
Bonjour , pourquoi ce titre invisible et qui est vraiment invisible ?
Enregistrer un commentaire