dimanche 1 février 2009

Suite française de Némirovsky

Ecœuré par l’atmosphère effrayante de débâcle, de démission, du foutoir français devant l’occupant allemand. Comment ayant respiré cela, elle n’a pas fui avec son mari et ses enfants en Suisse comme elle en avait la possibilité avant d’être arrêtée ?
Vraiment la fin d’un monde, qui passe de la vitale création de l’Entre-deux guerres, au morne moral et social brisé de l’Occupation. La seule chose qui semble avoir préoccupé les esprits, la lutte des classes, et de là, la totale démission de l’armature morale et politique.
Du courage époustouflant d’un de Gaulle qui a vraiment incarné le refus.
En Indochine, nous gardions une certitude totale en la victoire, et jamais, nous n’avons pensé à une telle lâcheté et à un tel abandon de l’esprit national et civique à 14.000kms !
Ce livre est à jeter après l'avoir lu.
Une révélation, l'élégance et la délicatesse des dirigeants d'Albin Michel, à l'époque, qui ont toujours soutenu moralement et pécuniairement, les enfants dont les parents avaient été livrés aux Allemands par les gendarmes français. Parents qu'ils ne reverront plus.

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