mardi 28 février 2012

Journal d'un médecin en temps de guerre, Libya Hurra ! de Pierre-Marie Vincent 264p. Edit. Nouveaux auteurs, 2012, 17,90 Comment a commencé la Révolution Libyenne...

Les révolutions modernes commencent par Facebook et Twitter. C'est ainsi que Pierre-Marie Vincent a pu assister à Benghazi au démarrage dans un pays riche, où les gens vivaient bien, mais manquaient de liberté, au démarrage de la révolution, puis de la guerre qui devaient emporter le régime de Khadafi. "Le jeudi 17 février, de jeunes blogueurs, dont Mohamed Nabouss et Atef Al-Atrash, appellent le peuple libyen à la révolte sur Facebook et Twitter." Médecin Pierre-Marie Vincent restera jusqu'au bout dans cette ville au centre des combats. Un témoignage bien écrit et vivant. 14/20 Hermès.

samedi 25 février 2012

Notes 2, sur la Campagne présidentielles

Voilà, la Campagne prend un petit coup d'accélération sous les regards interrogateurs des électeurs. La Droite et la gauche continue leur petit bonhomme de chemin. Nicolas Sarkozy fonce matin et soir, occupe le terrain, propose, calme, rassure, Hollande clame haut et fort qu'il est là qu'il ne faut pas croire aux promesses, annonce qu'il remplacera les hauts-fonctionnaires inféodés au régime actuel etc...Sur France 2, sous le regard malicieux de Pujadas, Marine Le Pen débat avec Henri Guaino, lui rappelle qu'il fut "souverainiste", dialogue courtois, développement des programmes, puis Mélanchon apparut, le "débat" devint acide, frisant l'insulte, la caricature... Marine Le Pen se drapant dans un silence narquois et outragé... Enfin François Bayrou, "présidentialisé", brossa, sur BFMTV, le tableau des réformes qu'il veut entreprendre concernant l'équilibre des pouvoirs, la protection des Corps-Constitués, sur la base d'un référendum qui aurait lieu en même temps que les élections législatives le 10 juin 2012... Nicolas Sarkozy s'est levé aux aurores pour inaugurer le Salon de l'agriculture, demain Hollande y passera plusieurs heures, ainsi qu'Eva Joly probablement... Le Salon de l'Agriculture, passage obligé des candidats à la Présidentielle pour renifler le cul des vaches... Grand absent cette année, à ce que l'on dit, Jacques Chirac, qui était à l'aise, ou jouait à être à l'aise, dans la grande ferme des agriculteurs. Fin de la note de ce 25 février 2012, où l'hiver se radoucit, où l'on commence à craindre la sécheresse dans certaines régions... ....................................................................................... Chez Ruquier à ONPC samedi soir passage de Dominique de Villepin. Il semble survoler la campagne électorale se préparant pour un autre avenir. Son intérêt et son implication dans la campagne ne paraissent pas évident. Quant à Poutou il a été sincère, le coeur à portée de la main. Répliquant à Audrey Pulvar il a confessé que ce que son parti désirait c'était, au-delà des slogans, que chacun puisse vivre dignement... Hermès

Journal d'un corps, de Daniel Pennac, Edit.Gallimard 396p. 2012 - 22€

Daniel a du talent. Talent d'écrivain, talent de professeur, talent de chercheur. Il a écrit un livre qui pourrait s'appeler tout simplement "Journal d'une vie", cette vie étant axée sur soi-même, sur son corps. Mais le mot "Journal" est faux, car les dates sont fictionnelles, ce ne sont que des repères dans le temps, c'est plutôt "Retour sur ma vie" qui aurait été plus juste, mais moins "vendeur". Bref c'est l'écrivain Daniel Pennac à soixante-quinze ans qui revit sa vie, celle d'avec son corps. Il n'a pas "recréé" l'adolescent, le jeune homme, l'homme qu'il fut. Non, il l'a analysé, il a analysé le plaisir de la masturbation, le plaisir de l'éjaculation, mais avec son regard et ses mots d'aujourd'hui et non pas de la date mis sur la page du livre. C'est brillant, toujours intéressant, car c'est truffé de citations d'auteurs qui aimaient à se raconter comme Montaigne, et les grands auteurs de l'Antiquité. C'est une écriture de penseur, de pédagogue. Cela met un certain charme même dans les passages où un peu de tristesse peut suinter comme lorsque le vieux jeune homme découvre sur ses mains les premières tâches brunes ou lorsqu'il est confronté à la sonde urètrique... Un livre intelligent. 15/20 Hermès

Thé

THÉ/ Une femme douce comme du thé/ Essuie les larmes de la pluie/ Moi, je pleure sur elle,/ Sur sa poitrine soulevée de rire./ .......................... Je t’aime, tu m’aimes/ Donne-moi ta main que j’embrasse/ Les fleurs et le parfum des plages !/ .......................... Silence/ Et toi couverte de feuilles/ Bruissante aux derniers chants de la nuit,/ .......................... Nuit galopante/ Ouverte sur la Révolte !/ .......................... Henry Zaphiratos

jeudi 23 février 2012

Trois nouveaux livres féminins. A signaler les critiques de Christine Ferniot , et l'édito de F. Busnel in Lire de mars :

A/-Les Séparées de Kéthévane Davrichewy, 180p. Sabine Wiespieser. Long article de Christine Ferniot sur ce livre sous le titre : "Le Temps de l'amitié".Thème : Elles se sont perdues de vue, mais pourquoi et comment ?... B/-Les raisons de mon crime de Nathalie Kuperman, 240p. Gallimard. Thème :Chômeuse, Marianne entreprend d'écrire un livre sur sa cousine, autrefois très belle, aujourd'hui déchue. Les souvenirs affluent, l'émotion affleure... C/François Busnel lui,ouvre le numéro de Lire avec un grand article sur le roman de Chloé Delaume : "Une femme avec une personne dedans" aux Editions du Seuil. On ne peut qu'être frappé par la douleur de toutes ces femmes... La vie n'est pas pour elles un long fleuve tranquille... C'est l'Achéron, le fleuve des Enfers. Hermès

Stendhal - Chroniques Paris-Londres, Stock Editions, 970p. 1997

De 1822 à 1829, Stendhal fut le correspondant à Paris du "New Monthly Magazine" sous la rubrique "Publication étrangère"-Historical Register- Ces chroniques ont été redécouvertes par les critiques anglais, et les Editions Stock les ont publiées sous le contrôle de Renée Denier. C'est un livre vraiment très intéressant car l'auteur de "La Chartreuse de Parme" des "Chroniques italiennes" décrit dans son style vif et clair, son temps... Cette période de la Restauration, qui après les fièvres de la Révolution qui avait tenté de mettre à bas tout le système oligarchique de l'Ancienne Monarchie de "droit divin" -inventée par l'Eglise, pilier de la continuité monarchique-, après Napoléon qui finit cette Révolution mais en fixa les assises, et la continuité. La Restauration fut une période charnière, où l'on s'essaya à la monarchie constitutionnelle avec "La Charte", mais elle sombra, un an après la fin de ces "Chroniques" de Stendhal, emportée par la Révolution de 1830, dont il nous reste la colonne et le génie ailé de la Bastille............................................reste que ce livre est passionnant parce qu'il décrit cette époque... il énumère les livres dont Stendhal rend compte, parle d'anecdotes assez drôles de l'époque de Louis XV, car on publie alors des mémoires, dont celles de la femme de chambre de la Pompadour... Il révèle qu'il y a pas mal, de nos jours, de descendants des Bourbons parmi nous, les rois faisant des enfants aux bergères ou aux soubrettes et les pensionnant, les baptisant, leur donnant un nom commun... Si on y ajoute les descendants des Carolingiens, des Mérovingiens, des sénateurs romains, nul doute que toute la France est d'essence aristocratique et... révolutionnaire.... C'est un plaisir que de lire Stendhal. On y trouve, la pensée et le style. Le "ton". 20/20 Hermès

lundi 20 février 2012

Notes sur la "Campagne présidentielle"....

Formidables ces trois derniers jours. Tout bouge ou semble bouger. Nicolas Sarkozy offre sa candidature à un renouvellement de son mandat qui expire dans deux mois... Deux mois ! Il faut jouer le tout pour le tout pour rester à l'Elysée! Pour pouvoir démontrer et proclamer haut et fort que l'on est vraiment le meilleur, "supérieur" aux autres, à tous les autres ! Alors petites orgues à Annecy avec la France de la petite province, puis grandes orgues à Marseille, chez Gaudin, 6.000 fans, drapeaux, chants, style pompier pour un effet d'"entraînement"(style VGE en 1981), et admonestations, lecture des discours écrits par les uns et les autres, mais dits, proclamés, vivifiés par un Nicolas Sarkozy qui tente de reprendre le souffle où il l'a laissé en 2007...dur...dur...dur... Pendant ce temps, Hollande parlait sur un autre registre, la page pour lui est tournée, on pense à l'avenir... il faut rassurer les Marchés financiers, la City, réfuter ce que l'on a dit contre le "monde de la finance"; jouer à la balançoire, aller de l'un à l'autre en essayant de ne pas tomber par terre. "Oui c'est nous qui avons privatisé, oui c'est nous qui avons libéralisé, mondialisé..." en 1981... Il reconnaît tout... Au fond Nicolas Sarkozy, et avec lui, Chirac, n'étaient que les successeurs du programme commun du Parti Socialiste de Mitterand ! Oui avec la fin des monopoles, la Poste n'avait pas et n'a pas de concurrent, mais les prix ont augmenté, idem pour la SNCF, idem pour... Entre temps Laurent Ruquier reçoit avec courtoisie celle qu'il n'aime pas et qu'il avait éconduite, Marine le Pen. Soirée à 3.000.000de téléspectateurs. Combat loyal. La candidate peut parler pendant 30minutes, répondre aux amabilités coriaces d'Audrey Pulvar, qui pointe son bout du nez... Natacha Polony plus nuancée demande des éclaircissements sur le programme, notamment l'éducation nationale et interroge: "Quand avez-vous trouvé votre chemin de Damas, sur l'éducation ?". Marine le Pen veut que la Laïcité soit fixée sur le marbre de la Constitution... ses enfants vont à l'école laïque etc... Le lendemain, hier, dimanche, en même temps que BFM et ITV retransmettaient le show de Marseille de l'UMP, LCP retransmettait le show du FN à Lille avec 2000 fans. Le discours de Marine Le Pen a été, de loin, le meilleur discours littéraire du moment. L'élocution, les termes choisis, la sincérité la conviction profonde... Puis François Bayrou a parlé... Il avait auparavant fait un excellent discours sur l'Education nationale, explicatif et démonstratif, c'est vrai qu'il fut ministre de l'Education nationale... Mais là, il a renvoyé Nicolas Sarkozy à sa légèreté, ses promesses non tenues, bref il a rejoint Marine Le Pen qui chantait " Paroles...Paroles..." de Dalida lorsqu'on lui rapporté les propos d'autres candidats... François Bayrou sur TF1 : Très remarquable prestation du candidat qui est outré que les média ne ciblent que sur Sarkozy et Hollande comme si le 1° tour était fait. Bayrou apporte des pistes sur les économies à faire etc. Mais le point faible de son argumentation c'est comment "obliger", sans violer les traité de libre échange et l'Europe de Bruxelles, des organismes comme la Poste, la Sécurité Sociale etc. à acheter français ? (il cite le cas des dizaines de millions de Cartes Vital qui vont être produites en INDE, de même pour les scooters de la Poste etc.) Bayrou est pris dans la Mondialisation, dans les bas coûts étrangers etc. Donc on se retrouve avec le même problème que l'UMP et le PS. Ce qui changerait serait la forme, pas le fond. Mme. Eva Joly sur TF1 récite son credo écologiste... .................................................................................... Une semaine chaude. Quelle va être la suite, alors que François Hollande annonce un chambardement de hauts-fonctionnaires, s'il est élu ? NKM crie à la "chasse aux sorcières" ! La suite... Hermès.

vendredi 17 février 2012

Nouveauté : LE TRANSIBERIEN de Dominique Fernandez et F. Ferranti, Grasset 304p. 2012

Dominique Fernandez a été invité à un superbe voyage dans les pas de Michel Strogoff de Jules Verne, de Moscou à Irkoutsk, puis Vladivostok... Il a fait le voyage accompagné par son ami, le grand photographe Ferrante Ferranti qui a illustré le livre édité par Grasset. Cette relation de voyage sincère et éblouie fait suite au beau livre de Tesson sur la Sibérie. Partis de Moscou, les voyageurs en train sont passé par Nidjni-Novgorod, Toula, Ekaterinbourg,etc., Irkouts, ont longé le "lac Baïkal" une véritable mer de 800 kms de long sur 80 kms, qui contient 20% de l'eau pure de la planète, visité des villes superbes riches en monuments, des paysages somptueux que l'homme n'a pas encore abîmés... Une sorte de guide de voyage à la manière de Stendhal pour l'Italie(Rome-Naples-Florence). A lire pour pénétrer dans un autre univers. 18/20 Hermès

mercredi 15 février 2012

Une Année studieuse de Anne Wiazemsky, Gallimard, 264p. 2011

On s'attend avec ce joli titre, à la fraîcheur et à l'élégance d'un roman à la Sagan, ou à la Colette, mais on est vite désenchanté. Au lieu de "roman", l'auteure aurait pu mettre sur la couverture "Relation" ou "Récit" ou "Procès-verbal". Car il s'agit bien de cela dans cette chronique "amoureuse" des années 1966. L'héroïne a dix-huit ans, a tourné dans "Au hasard Balthasard" de Robert Bresson, passe son bac. Son grand-père est François Mauriac. Elle fréquente la rue Sébastien-Bottin, Antoine Gallimard qui a son âge, Francis Jeanson, qui deviendra son prof de philo pour l'aider à passer l'oral de son bac... Où, à celui-ci, l'un des examinateurs pour l'épreuve orale d'histoire demande à un des candidats voisins pages 61/62 :" Que savez-vous de la Résistance en France ? -Heu, la France, c'était que des Résistants. - Mais non, pas tous les Français ! Comment s'appelaient les Français qui n'étaient pas des Résistants ? - Heu... Je soufflai : -Collabos... -Collabos répéta docilement le candidat. -...rateurs, corrigea notre examinateur en feignant de m'ignorer." Ainsi pour l'auteure, prof etc. pendant l'Occupation, il y avait les Résistants et tout le reste de la population était des collabos... ! La jeune fille, mineure à l'époque, car VGE n'avait pas encore fait voter la loi ramenant la majorité à 18ans, vit une histoire d'amour avec Jean-Luc Godard qui sort de son mariage avec Anna Karina. D'où le choc de la lutte des "classes" entre la famille rangée, haute-bourgeoise de Passy-Auteuil-Théophile-Gauthier, et un cinéaste déjà célèbre par son "A Bout de souffle" notamment, qui vole de succès en succès sur les ailes de la Nouvelle Vague et les Cahiers du Cinéma, mais qui a un côté sulfureux de "maoïste", d'intellectuel total, vivant de citations, de livres, de pellicules, de clichés, de pub, écrasant et méprisant le "vieux cinéma" de René Clair, Christian-jaque, Claude Autant-Lara etc. Le cinéma des "Bourgeois", des "Petits-bourgeois"... Et l'héroïne se révolte contre son "milieu" etc. Le livre d'un itinéraire. Mais malheureusement sans talent d'écriture. On tourne les pages dans la platitude la plus totale. Pas de flamme, pas de passion. A moins que tout cela ne se soit éteint amèrement... Mais on ne ressent pas même l'amertume...Un livre sans âme. Et parfois on est secoué par une révélation familiale, de l'intime, de ce qui n'est pas passé par le filtre de l'art, de l'écriture d'un vrai écrivain... Comme ce passage, page 70 :" A nouveau il(le grand-père, François Mauriac) exigea que je me sépare de la petite chienne et à nouveau je refusai. Sa colère atteignit son comble :- Tu as toujours fait ce que tu as voulu, mais plus ça va, plus ce que tu veux est fait pour ennuyer les autres. Ta volonté est dirigée contre nous et j'en ai assez, plus qu'assez ! Je fais ce que je peux pour toi, ton frère, ta mère! Je vous fais vivre et, çà, tu ne le comprends pas...". ......... C'est brossé à grands traits comme une provocation. Cela frôle le sordide... La jeune fille riche, comblée est obligée de suivre des cours à l'Université de Nanterre, et non à la Sorbonne... Alors quelle découverte : page 78 "Il y avait(métro qu'elle appelle Nanterre-la-Folie)beaucoup d'étudiants, de professeurs, de mécaniciens de chez Simca et d'ouvriers, algériens pour la plupart... de chaque côté du chemin, s'étendaient des bidonvilles misérables et les chantiers des nouveaux HLM où travaillaient les ouvriers."... Un livre écrit sans style, qui n'a aucun intérêt littéraire... Peut-être si ! des anecdotes pour les lecteurs des "Cahiers du Cinéma". 5/20 Hermès .................................................................................. Post Scriptum : La presse annonce que ce livre a été vendu à 45.000 ex. à ce jour. Comme quoi...

mardi 14 février 2012

LA DROITE FRANCAISE N'EXISTERAIT-ELLE PLUS ?, Ce qu'écrit Renaud Dély in Le Nouvel Observateur du 14-02_2012 qui prétend qu'"Elle n'existe plus"

Renaud Dély écrit dans Le Nouvel Obs : "Si l’appel de Bayrou à la droite "humaniste" et "sociale" ne remporte guère d’écho, c’est que Sarkozy l’a éradiquée en rompant avec l’héritage de cette famille qui participait au consensus républicain. Où est passée la droite française ? Invisible, inaudible, disparue, éparpillée façon puzzle, bref, morte et enterrée, la droite française n’existe plus. Entendons-nous bien, le sarkozysme existe bel et bien, lui. Bruyant, tonitruant, changeant. On peine de plus en plus à en saisir le sens précis, mais nous sommes saturés de sa cacophonie. Semaine après semaine, jour après jour, presque heure par heure, nous assistons, médusés, à un véritable spectacle pyrotechnique, un tourbillon incessant au centre duquel un homme providentiel auto-proclamé sort des lapins de plus en plus gros de son chapeau sous le regard jadis fasciné, désormais effrayé, de son public. Et pan, un référendum pour faciliter la radiation des chômeurs ! Et pan, un autre pour accélérer les procédures d’expulsion des immigrés en situation irrégulière ! En attendant sans doute, demain, la mise au ban des fonctionnaires oisifs ou celle des populations allogènes et menaçantes qui peuplent nos banlieues ? Si l’élection présidentielle se jouait au nombre de décibels, Nicolas Sarkozy serait à coup sûr élu au premier tour, lui qui confond essence du politique et buzz médiatique, et qui s’enorgueillit de ses taux d’audiences flatteurs pour oublier ses niveaux records d’impopularité… Le pire, c’est que nul, ou presque, à l’UMP, n’ose protester franchement contre les provocations impudentes de ce chef prêt à toutes les outrances pour sauver son fauteuil. Où sont passés les hussards de la droite ? Si la gauche n’a pas, loin de là, le monopole de la rébellion, les esprits libres et frondeurs de la droite, ces tempéraments fougueux qui ont écrit les plus belles pages de cette famille politique sont désormais muets. Et tremblants. Les parlementaires UMP sont devenus les "malgré nous" du sarkozysme. Le troupeau suit son héros en traînant des pieds, et s’en va à la bataille électorale comme d’autres s’en vont à l’abattoir, comme l’a illustré cette semaine encore le rocambolesque rejet de la "TVA sociale" en commission des Finances à l’Assemblée nationale. Pour autant, l’appel à la raison émis par François Bayrou ne reçoit guère d’écho. La droite "humaniste" et "chrétienne", comme sa branche cousine "gaulliste" et "sociale", cette droite soucieuse d’harmonie et de rassemblement, indispensable au bon fonctionnement d‘une démocratie apaisée, ne souffle mot. Pire encore, les humiliés de la Sarkozye, martyrisés par ce chef sans égard à leur endroit, rentrent un à un au bercail : Christine Boutin, Hervé Morin, Jean-Louis Borloo, les intermittents de la rébellion rengainent leurs sabres en bois. Ils cachent leurs convictions au fond, tout au fond de leurs poches et abandonnent leurs généreux idéaux pour sauvegarder leurs médiocres intérêts. Car le seul domaine où le chef de l’Etat aura finalement produit une vraie "rupture", pour reprendre son slogan de campagne de 2007, est sans doute le terrain idéologique. Nicolas Sarkozy n’a pas seulement tourné la page de la division de la droite en trois familles, orléaniste, légitimiste et bonapartiste, autrefois définies par l’historien René Rémond pour accoucher d’une synthèse nouvelle, il a rompu avec les référents historiques qui définissaient ce camp au nom d’une périlleuse ambition, celle d‘éradiquer "tous les tabous". Sauf que ces "tabous" tant vilipendés sont indispensables au vivre-ensemble. Sans tabous, plus de respect, et plus d’échange démocratique possible. Résultat, sans limites ni garde-fous, le cocktail détonnant du sarkozysme se met à justifier les inégalités, entre individus comme entre "civilisations", parce qu’il érige la vie en société en compétition permanente. Il répudie ainsi l’héritage et les traditions de la droite française. Le sarkozysme n’est pas la droite, c’est autre chose, une mixture idéologique inédite, et dangereuse, qui écorne le pacte républicain et brise le consensus national érigé depuis la Libération autour du modèle social français. Que Nicolas Sarkozy perde l’élection présidentielle, et on se rendra compte que celui qui passait pour le régénérateur de la droite française en aura été le fossoyeur…" Par Renaud Dély

A propos de la dernière de Zemmour et Naulleau...

Les duettistes sont égaux à eux-mêmes. Naulleau menant la barque, un peu pontifiant, mais ce n'est pas de sa faute , le succès, la voix grasseyante, Zemmour plus modeste mais campant avec vivacité, redite, péremption sur ce qu'il croit dur comme fer. Chez lui tout passe par le filtre de sa "Mélancolie française", tout doit être jugé en fonction de l'histoire. On ne peut lui donner tort. Il trace une perspective historique pour le moindre évènement, la moindre crise sociale, la moindre fermeture d'usine etc. C'est heureux, car soudain l'interlocuteur se retrouve dans une continuité sociale et historique qu'il ne soupçonnait pas. Le Passé, la Langue, les Us, la Pensée... pffiitt emportés, ou qu'on croit emportés dans le grand fleuve du monde d'aujourd'hui dirigé, animé par les archanges de Bruxelles, du 4/40, de Wall Street, de Bruxelles, de Shanghaï, de Tokyo etc. avec le fouaillage du grand Manitou brandissant lois, décrets, traités... Hier nous avions droit aux pleurs d'un syndicaliste englouti dans le chômage et l'incertitude, d'un député du PS, élégant, fin, distingué prêt à toutes les révoltes, mais dans le cadre de son leader qu'il suit en zigzag, bref un contorsionniste pour une combat décisif..................... Les enjeux sont importants. Quelques heures auparavant sur France 2 "Mots Croisés": "Grosse combat" entre une super gauche forte de ses "expériences" passées qui cherche à les resservir, un écologiste prêt à tout dynamiter, la France, l'Europe etc. pour les énergies mondialisées du futur pour une planète du futur, style "Avatar", un journaliste qui n'en peut "mais", un avocat, Gilbert Collard, tacticien de la charge et de la défensive plaidant pour "rester français" face à ces avalanches, et un Jean-François Kahn jupitérien, jugeant que le grand Manitou enflait ses propos de partout pour qu'ils explosent en des "riens"... Bref... une soirée pré-électorale... qui préfigure des joutes oratoires féroces. Il vaut mieux cela que la crise et les émeutes d'Athènes, les combats de Homs, de Syrie etc. Hermès

lundi 13 février 2012

Un chef-d'oeuvre : LA CHARTREUSE DE PARME, roman et le film de Christian-jaque.

C'est un film magnifique que le Cinéma de Minuit nous a réservé cette nuit. Le film tiré du chef d'oeuvre de Stendhal par Christian-Jaques avec Gérard Philipe(Fabrice del Dongo), Maria Casarès(la duchesse), Renée Faure(Clélia Conti), Louis Salou (le duc) est une réussite parfaite. Présentée en 1948, cette co-production franco-italienne,réalisée par Christian-jaque produite par le grand producteur André Paulvé, a diffusé d'une façon magistrale le roman de Stendhal. Henri Martineau l'éditeur-expert de Stendhal et libraire du fameux DIVAN, place Saint-Germain-des Prés, avait crié au scandale lorsqu'il a appris que le film se faisait. Christian-jacque a éludé les scènes importantes de la bataille de Waterloo qui démarrent le roman. La jeunesse, la beauté, le rayonnement de Gérard Philipe éclatent dans ce film... Un jeune dieu du théâtre (découvert à Nice dans un petit rôle au palais de la Méditerranée, puis dans une pièce de Jean Giraudoux, à Paris ) et du cinéma... Fils très attentionné, de Gauche comme c'était à la mode alors pour vivre et travailler, il n'abandonna jamais son père, ancien directeur de palace sur la Côte d'Azur, accusé de collaboration et qui s'était réfugié en Espagne après la guerre. Il prenait le train sous prétexte de vacances pour lui apporter des subsides afin qu'il vive décemment... Je l'ai vu dans "Le Cid" au TNP. Toute la force l'intelligence et la beauté de la jeunesse.................................................................. Dans "Sodome et Gomorrhe" de Jean Giraudoux, il crée le rôle de l'Archange, au Théâtre de l'Elite qui deviendra Hébertot : "...Le rideau se lève sur le décor de Christian Bérard... et Chirico. L'Archange, le ravissant archange ! C'est lui, c'est Gérard Philipe. (J'ai un jeune garçon qui sort du Conservatoire, nous avait annoncé Giraudoux dans le train)"-1943 in Page 1017, "Les Mémorables" de Maurice Martin du Gard(Nrf). Hermès

dimanche 12 février 2012

George SOROS...Craint une crise 1929... Contre la politique européenne de Angela Merkel... AFP in Der Spiegel

Le milliardaire américain George Soros affirme que la chancelière allemande Angela Merkel mène l'Europe dans la mauvaise direction". Il craint une répétition des erreurs de la crise de 1929, dans un entretien publié dimanche sur le site internet du magazine Der Spiegel. "J'admire la chancelière Merkel pour sa capacité de leadership. Mais malheureusement, elle mène l'Europe dans la mauvaise direction", a déclaré le financier et philantrophe à l'hebdomadaire basé à Hambourg. Soros préconise de "ranimer la conjoncture dans les Etats européens en crise par l'injection d'argent plutôt que de forcer les gouvernements à réaliser des économies". "Sinon nous répétons les erreurs qui ont plongé l'Amérique de 1929 dans la grande dépression. C'est ce qu'Angela Merkel ne comprend pas", affirme-t-il. Face à la crise de 1929 aux Etats-Unis le président Franklin Roosevelt avait lancé en 1933 le "New Deal", une politique inspirée par l'économiste britannique John Keynes, marquée par une réforme du système bancaire et le lancement de grands travaux pour relancer l'économie américaine déprimée. Selon l'hebdomadaire allemand, Soros ne partage pas non plus l'idée d'impliquer le Fonds monétaire international dans la gestion de la crise. "L'Europe devrait être capable de résoudre ses problèmes toute seule", estime-t-il. Il juge que c'était une erreur d'octroyer des crédits d'aide à la Grèce seulement contre le paiement d'intérêts élevés. "C'est pour ça que le pays ne peut plus être sauvé aujourd'hui, et il arrivera la même chose à l'Italie si nous plaçons ce pays dans la camisole de force de paiements d'intérêts violents", prévient Soros. Une faillite de la Grèce provoquerait d'après lui une escalade de la crise qui "pourrait mener à une ruée vers les guichets bancaires en Italie et en Espagne, et là l'Europe éclaterait". Soros s'attend malgré tout à un nouveau sauvetage d'Athènes par l'Europe, pour éviter un tel scénario. AFP.

ONPC : NATACHA POLONY & AUDREY PULVAR, Panzerdivizionen de Laurent RUQUIER. 2.500.000 téléspectateurs pour cette émission ?

Soirée électorale animée hier au soir avec les confrontations Frédéric Nihous et Pierre Moscovici avec le trio Laurent Ruquier, Natacha Polony, Audrey Pulvar. Animée et intéressante car cela révélait pas mal de choses. Laurent attaque d'emblée le représentant de "Chasses-pêches etc." en se demandant qu'avec les 1% de voix qu'il a eu en 2007, soit autour de 400.000, il ne roulait pas pour Nicolas Sarkozy, étant là pour 1/ bloquer chez les "ruraux" des voix qui pourraient aller au FN, 2/ qui pourraient aller aux Ecologistes?.. Ensuite Natacha et Audrey ont enfoncé le clou en s'étonnant que pour un candidat de la ruralité, il ne défende pas les petits commerçants, les "ensemenciers" contre les Lobbies des grandes surfaces, de la grande distribution, et des Céréaliers ? Etonnant indeed "mon cher Watson". Bref il roule pour tenter de bloquer des voix... Combien de naïfs ? That's the question ! Deuxième interlocuteur Pierre Moscovici, l'envoyé spécial de François Hollande qui n'est pas venu. Pourquoi ? Parce qu'il ne se considère digne que d'affronter le président sortant ! Mais là, patatras... C'était du ressassé, c'était retour en arrière, à l'époque où Pierre Moscovici faisait la campagne pour Lionel Jospin, et on réveillait les vieilles "trahisons" et ceci et cela... Et puis les banderilles de Natacha Polony et Audrey Pulvar sont tombées, et Pierre Moscovici a parut énarque, lointain, supérieur, ne dominant pas ses dossiers, dans les limbes de la confrontation avec le sortant, mais de constructif pas grand chose. Devant tous les problèmes une sorte de vacuité, de mots sortis, de phrases répétées. François Hollande semblait avoir dépoussiéré la rue Solférino... Il semblerait qu'il n'en est rien. Ils sont en plein dans de vieux slogans sur l'école etc... et semblent espérer une "élection de rejet" comme en 1981 lorsque les Français ont rejeté Valéry Giscard d'Estaing... Aussi tout est à l'avenant énarquien, propos généraux, brossage de tableau dans le vide. Du vent pour piquer le pouvoir, les places, les tiroirs... (Ceux que cela intéresse peuvent revoir l'émission). ....................................................................................... Sur Direct 8 TV, il y avait un film superbe de Christian Duguay "Jeanne d'Arc", ce réalisateur Québécois a apporté une force, une fraîcheur, une beauté à l'histoire de Jeanne que c'en était bouleversant. Alors, voilà une fille seule, dans un village perdu de Lorraine qui entend des voix, se lève et renverse tous les obstacles pour un peuple qui ne veut pas tomber sous la bottes d'ennemis, de princes sanguinaires... Une leçon... Il y a quelque chose dans le fond des Français... Une volonté de vivre. Saluons la prestation des deux bulldozers de Laurent Ruquier qui posent de vraies questions et attendent toujours de vraies réponses..................................... Hermès

samedi 11 février 2012

Jeanne d'Arc de Christian Duguay sur Direct 8 TV...

Jeanne d'Arc à la TV Direct 8 Je regarde le film de Christian Duguay, un Québecois, qui a réalisé ce film sur Jeanne d'Arc. C'est très bien fait. Une actrice étonnante de fraîcheur et de sincérité (Sobieky) On ne peut qu'être surpris par la force de cette jeune fille dans un pays qui semble perdu, avec un Dauphin qui n'est pas sûr de lui. Tout semble perdu, mais les Français ne le veulent pas... Cette "sorcière" apparaît et redonne confiance. Les Anglais perdront par la suite la bataille de "Castillon"(Castillon-la-Bataille) et seront chassés de France... La force de la parole d'une femme qui surgit d'un petit village de Lorraine. Hermès

A propos d'un dessin humoristique de Julot dans le "Nouvel Obs" intitulé Marine Lapin,

Commentaire à ces dessins politico-humoristiques : "Si Marine Lapin n'a pas ses 500 parrainages, cela risque de faire TINTIN pour le gros Hollande et le PS sera de la revue... Marine Lapin est facile à flinguer dans les sous-bois de la bêtise et de la médiocrité. Les gros chasseurs pétant de santé et de cartouches font tout pour lui flanquer une dérouillée de plombs comme à une poule d'eau ou à un canard. Ce sont des méchants qui veulent lui faire du mal ainsi qu'à tous les Lapins. Ceux-ci se cachent parce que les tirs s'entendent de tous les côtés. La forêt des élections est arpentée par des bottes de chasseurs, de gros rires moqueurs, bientôt il se prépare une grande kermesse des chasseurs qui vont venir avec la grosse Bertha pour tirer sur Marine Lapin. Pauvre Marine Lapin. Il y a des chasseurs partout." H.Z.

vendredi 10 février 2012

Mont Blanc de Fabio Viscogliosi, Edit. Stock, 170p. 2011, 16€50

L'incendie dans le tunnel du Mont Blanc du 24 mars 1999. Le narrateur y perd ses parents... Livre triste. J'ai lu quelques pages et n'ai pas poursuivi... Aucune note Hermès

GEAI de Christian Bobin, Nouvelle, Gallimard, 110 pages - 1998 -

Une longue nouvelle de 109 pages étrange par l'esprit funambule qui l'habite. On commence et on désire continuer à la lire. Tout est insolite : l'être, Albain. De son enfance sur la glace du lac de Saint-Sixte à ses... mettons trente ans... toujours guidé par le rêve intérieur, présent, du sourire d'une jeune femme morte, Geai. Ca va deci delà, cahin-caha, avec des recherches de style, des préciosités, de la philosophie... Mais cela se lit avec plaisir. L'auteur semble s'être identifier à ce petit Albain qui vit en dehors de tout, abstrait même de sa famille, de son école, de son avenir de vendeur de casseroles, puis de n'importe quoi, et qui rencontre l'amour, mais est-ce sûr ? Il y manque cependant du souffle, cela paraît en définitive, un peu terre à terre, un peu factice... un peu je te mène pas le bout du nez. Cela fait un petit récit d'un ton particulier qui distrait quelques heures. 12/20 Hermès

jeudi 9 février 2012

A propos de l'Extrême-droite...

C'est un vaste débat. Un débat dangereux qui permet toutes les interprétations. L'extrême-droite vient d'abord du refus de la Révolution, comme l'extrême-gauche était alors chez les Montagnards. Le Centre droit ou gauche étant le Marais avec notamment les Girondins. Puis au cours du XIX° et XX°siècle, c'est toujours le refus des acquis de la Révolution, la séparation de l'Eglise et de l'Etat, (l'affaire Dreyfus qui fait le clivage entre ceux qui défendent la République et ses acquis, et ceux qui sont contre, parmi ceux-ci beaucoup dans l'Establishment- Armée, magistrature etc.) puis après 1917 la peur du communisme-bolchevique, qui s'est prétendu "héritier" de la Révolution française. Se constitue alors avec Mussolini un socialisme-fasciste, avec Hitler le culte de la race aryenne et la haine contre tous les peuples, particulièrement contre les Juifs, plus fragiles, plus démunis, abandonnés par les états dont ils étaient citoyens. Toute une partie de la droite et de la gauche française (Marcel Déat ) emboîte le pas de cet extrêmisme, qui aboutira à ce que l'on appelé le "lâche abandon" des parlementaires issus d'une assemblée du Front populaire qui votent les pleins pouvoirs à Pétain, et détruisent la III° République. Aujourd'hui nous n'avons pas cette configuration Dieu merci ! Il y a toujours de vieux démons qui rôdent dans les extrêmes mais la puissance de l'équilibre nationale est respectée et doit être respectée. A nous de juger qui est qui ?

A propos des Civilisations....

De François Bayrou le 10/02/12 «Une société se juge au traitement qu'elle réserve aux plus faibles de ses membres». Pour lui, donc, «le moment est venu de lancer un appel: je le dis à tous les Français qui ont une certaine idée de la France, qui sont des républicains et qui sont des humanistes, qu'il y a des choses qu'on n'a pas le droit de laisser dire, de laisser faire. Il est un moment où la politique s'arrête et, où l'essentiel commence! C'est-à-dire, la défense du monde qu'on veut transmettre aux enfants». Et de lancer, sous les «Bayrou président», que «c'est assez!» «Ça suffit, il faut dire stop», a-t'il répété. ...................................................................................... "Si toutes les civilisations se valent (autrement dit, si elles ont toutes la même valeur), alors pourquoi Martine Aubry a-t-elle signé la 4ème de couverture du livre de Christian Paul "Pour changer de civilisation" ? dixit le Comte de Valmore in Le Figaro commentaires................................................................. Texte de Martine Abbry : « Consciente de notre responsabilité collective, j'ai invité chacun, jour après jour depuis deux ans, à approfondir et à renouveler nos idées, à écrire un projet de société qui redonne du sens et de l'espoir, pour engager une offensive qui ne doit plus tarder. Comme je l'ai toujours fait, et à ma façon, j'entends contribuer au renouvellement des idées de la gauche. Une société solidaire qui prend soin de chacun, où chacun prend soin des autres et où, ensemble, nous prenons soin de l'avenir et de la planète : c'est l'un des buts les plus nobles que la gauche puisse se donner. Nous avons besoin de Nouvelles Lumières, d'un exercice de raison face aux fureurs du monde. Ce livre nous y invite. Voilà pourquoi l'initiative du Laboratoire des idées, appelant à une contribution créative plus de cinquante chercheurs et intellectuels, s'inscrit dans notre mission commune, urgente et indispensable : rendre visible le monde qui vient, aider à le comprendre pour pouvoir le transformer. Justice, respect, vérité. Nos idées ont un futur. La prochaine gauche s'avance, une gauche forte de ses valeurs et forte d'un projet pour changer de civilisation. » Martine Aubry .......................................................................................................................................................................... Le philosophe et ancien ministre de l'Education, Luc Ferry, se moquait hier de "l'effervescence proprement stupide" autour des propos de Claude Guéant. A ses yeux, les civilisations ne se valent "évidemment pas" et il n'est nullement scandaleux de le dire. "Toutes les civilisations se valent-elles? Evidemment non. Est-il scandaleux de le dire? Pas davantage". "Les cris d'orfraie poussés par les bien-pensants touchant les propos de Guéant sont d'autant plus ridicules que ces derniers relèvent plus de l'évidence que de la provocation". L'écrivain se dit "prêt à parier qu'en leur for intérieur, nos éléphants du PS pensent exactement la même chose". "Au nom de quoi pourrait-on refuser à quiconque le droit de préférer les traditions qui ont engendré une grande littérature à celles qui commandent les sociétés sans écriture?" Quant à vouloir distinguer civilisation et régime politique, "l'argument est spécieux : de toute évidence les deux sont inséparables". L'ex-ministre fournit à Claude Guéant un argumentaire qu'il tire d'un autre philosophe, André Comte-Sponville, défini comme "l'un des plus éminents penseurs se réclamant aujourd'hui de la gauche" et qui écrit, cite Luc Ferry : "Toutes les civilisations ne se valent pas, ni tout dans chacune d'elles". Il salue "une Europe qui eut le génie de développer une civilisation laïque de liberté et de bien-être à nulle autre pareille". "Pour combien de temps encore si nous n'y croyons plus nous-mêmes?", s'interroge-t-il en conclusion. Extraits de sa tribune au Figaro Luc Ferry. .......................................................................................................................................................................... Ce député voudrait-il mettre en parallèle la civilisation qui déchirait de leur poitrine des coeurs vivants de milliers de jeunes gens et jeunes filles pour les offrir à leurs dieux ou les civilisations qui pratiquaient le cannibalisme ? ..................................................................................... Une civilisation qui laisse des milliers de SDF dans le dénuement et le froid, des pauvres sur le bord de la route n'est pas une civilisation qui peut s'enorgueillir. ..................................................................................... Pourtant pour les Indouistes, Bouddhistes, Taoistes, etc. leur civilisation est préférable à celle des Occidentaux. C'est pourquoi l'empereur de Chine avait interdit les rapports avec les "longs nez" et leur avait accordé un petit territoire (Macao...)pour commercer. Quand Omar prit Alexandrie, il fit brûler pas mal de bouquins de la bibliothèque d'une "civilisation" mineure etc. Cela dépend d'où l'on se place. La concorde est bien sûr préférable... Hermès. .......................................................................................................................................................................... Levi-Strauss Extraits de son livre "Tristes Tropiques""Il faudra admettre que, dans la gamme des possibilités ouvertes aux sociétés humains, chacune a fait un certain choix, et que ces choix sont incomparables entre eux : ils se valent. Mais alors surgit un nouveau problème : car si, dans le premier cas, nous étions menacés par l'obscurantisme sous forme d'un refus aveugle de ce qui n'est pas nôtre, nous risquons maintenant de céder à un éclectisme qui, d'une culture quelconque, nous interdit de rien répudier : fût-ce la cruauté, l'injustice et la misère contre lesquelles proteste parfois cette société même, qui les subit. Et comme ces abus existent aussi parmi nous, quel sera notre devoir de les combattre à demeure, s'il suffit qu'ils se produisent ailleurs pour que nous nous inclinions devant eux ?" Sur l'islam : "Sur le plan moral, on se heurte à la même équivoque d'une tolérance affichée en dépit d'un prosélytisme dont le caractère compulsif est évident. En fait, le contact des non-musulmans les angoisse. Leur genre de vie provincial se perpétue sous la menace d'autres genres de vie, plus libres et plus souples que le leur, et qui risquent de l'altérer par la seule contiguïté. (...) Tout l'islam semble être, en effet, une méthode pour développer dans l'esprit des croyants des conflits insurmontables, quitte à les sauver par la suite en leur proposant des solutions d'une très grande (mais trop grande) simplicité." Extraits de "Tristes tropiques" de Claude Lévi-Strauss

mardi 7 février 2012

News de la Présidentielle... Déclaration de Mélanchon du FG. et de Sarkozy...

"On a donné le pouvoir à 500 notables de dire qui a la capacité ou non d'aller dans l'élection majeure. On mystifie tout le monde. On fait croire que c'est une élection libre, mais elle dépend de 500 personnes qui donnent ou pas le ticket d'entrée à l'élection libre", a-t-il dit à Libération. N. Sarkozy, lui, est CONTRE l'anonymat, suivant des parlementaires UMP sortant d'un petit--déjeuner avec lui. Comme son premier ministre François Fillon, il accepte donc que les "pressions" jouent pour contrecarrer une candidature... !

lundi 6 février 2012

A propos de la lettre d'Emmanuel Carrère à Renaud Camus... -commentaire in l'Express-

Emmanuel Carrère a laissé passer une faute d'orthographe, la voici :"qui t'es arrivé..." à mon avis il aurait dû écrire "ce qui t'est arrivé" (ce qui est arrivé à toi) bref une vétille. Pour l'histoire des 6 milliards,que l'on s'en fout que l'on doit tout supporter etc. ce n'est pas très nouveau. Peut-être aurait-il mieux fallu répondre à Renaud Camus que la langue est notre creuset, le creuset du "Melting pot" français, que les centaines de tribus gauloises répertoriées par Jules César, les Grecs, les Romains, les Germains, les Arabes qui ont vécu dans ce pays et qui se sont emparés du latin pour en faire le français, que les rois, les seigneurs, le peuple d'agriculteurs, de commerçants, de savants, de littérateurs ont fait ce pays, et que nous le faisons tous les jours avec nos minces moyens, mais combien importants parce que choisis, voulus, imposés par la beauté et la force de la langue. Alors le reste... Voilà peut-être ce qu'Emmanuel Carrère que je félicite pour le succès de son bouquin, que je n'ai pas lu, aurait pu écrire à Renaud Camus. Henry Zaphiratos

A propos de la polémique sur les "Civilisations"...

On peut ajouter à cette polémique qu'une civilisation qui laisse des SDF dans le dénuement et dans la rue, (et particulièrement dans le froid), des millions de pauvres sur le bord de la route n'est pas une "civilisation" qui peut s'enorgueillir. Hermès

dimanche 5 février 2012

Notes de Campagne ...

La campagne continue son petit bonhomme de chemin. Aujourd'hui Claude Guéant déclenche une petite polémique sur les Civilisations, Rosine Bachelot dit en avoir marre d'aller à l'Assemblée nationale et préparer TROIS bouquins dont un sur sa vie de ministre. Un sondage dit que Sarko et Hollande seraient à égalité au premier tour si Marine le Pen était empêchée de se présenter; Elle fait des pieds et des mains pour avoir ses 500 parrainages... Les petits candidats font ce qu'ils peuvent, Dupont-Aignan, Eva Joly ne décollent pas, sauf Mélanchon qui ira probablement consolider Hollande au 2° tour... la Campagne suit son cours... avec des torrents sur Twitter-Facebook-commentaires directs...A signaler un nouveau site infos "Huffington-Post" qui s'est allié avec Le Monde pour la partie française. Hermès

samedi 4 février 2012

A propos de l'imaginaire en Com...

La Communication lorsqu'elle ne se nourrit pas de l'imaginaire ne sert à rien. Or l'imaginaire n'existe plus. Depuis Valéry Giscard d'Estaing tout a été employé pour séduire, tromper, dominer, aujourd'hui les résultats sont là. Ce fut une course échevelée pendant des décennies vers un endettement massif et rien n'est réglé. On se retrouve cet hiver avec les mêmes problèmes que l'hivers 1954 où l'Abbé Pierre lançait son cri d'alarme : des dizaines voire centaines de milliers de SDF, dont un grand nombre de femmes(16% à Paris), des millions de précaires, et en plus la disparition des emplois ou qui vont disparaître. L'imaginaire se nourrit aujourd'hui d'anxiété et de cauchemar. La consommation du Lexomil, paraît-il, est en pleine explosion. Les mêmes hommes qui se connaissent, sortent des mêmes écoles, rivalisent entre eux dans un vain combat pour les classes dites "moyennes", qui forment les 2/3 de la population et les bataillons des élections. L'imaginaire que l'on veut réveiller est en pleine torpeur, et la "Communication", gros atout des candidats à la Présidentielle, ne transcende pas les esprits engourdis par les problèmes. Hermès

vendredi 3 février 2012

"Les hommes passent, la nation demeure" devise de Saint-Xandre, village près de La Rochelle.

"Les hommes passent, la nation demeure » devise du village de Saint-Xandre, près de La Rochelle, avec l'île-de-Ré berceau de la famille Chanjou.

A propos de la Démocratie... Le vote secret.... le poids des mots...

Jeudi soir, dans l'émission Des paroles et des actes (France 2), François Fillon a aussi jugé qu'il s'agirait d'un "drôle de progrès de la démocratie" que de rendre anonymes les parrainages d'élus, car ce serait "contraire à la transparence". Monsieur Fillon pense donc comme dans les régimes autoritaires que les votes ou les parrainages, c'est tout comme, doivent être publics, afin que le Pouvoir en place puisse surveiller les électeurs, les parrains... Même opinion de Martine Aubry dans une déclaration rapportée par l'AFP le 4 janvier 2012 ""Je pense que la suppression de l'anonymat c'est une bonne chose. Un maire doit pouvoir dire à ses administrés pour qui il s'engage, (...) il faut garder cette règle, qui est une règle démocratique", a ajouté Martine Aubry. C'est la conception de l'Empire autoritaire de Napoléon III, après qu'il ait renversé la II° République, le 2 décembre 1851 par un coup d'Etat, qui faisait surveiller les maires etc. par les préfets (nommés par le gouvernement impérial) ! Drôle de conception de la démocratie... Elle s'apparente à celle qu'avaient Mussolini et ses Chemises noires, et à celle des démocraties populaires communistes,etc. La Démocratie c'est le vote secret que ce soit aux Présidentielles, législatives, cantonales, municipales... Attention au poids des mots. Hermès

mercredi 1 février 2012

N.SARKOZY - LES PARLEMENTAIRES UMP - LA PRESSE "Je t'aime, moi non plus"... CHOC & TRIVIALITE !

Il y a eu la conférence du Président devant 16 millions de téléspectateurs, ce qui n'est pas rien. Un chiffre considérable. Il y a ce qu'il a dit, préparé à l'avance, avec des questions pré-posées, et il y a les coulisses, le direct, les mots qui s'échappent, la pensée profonde en mouvement, ce qui sur le coeur, dans la tête, et qui sort tout à coup dans l'ambiance de la domination ou de la confiance. Et là c'est un "réveil", une "lecture" de l'être profond. C'est pourquoi c'est intéressant de mettre à la suite deux journées importantes : l'une consacrée aux parlementaires UMP, l'autre à la Presse. A ajouter les "OFF" que la Presse "révèle"(lire dans la presse) sur le peu de considération de Nicolas Sarkozy envers les autres candidats. Comme en 2007, il estime être le "meilleur", et comme tel, le "gagneur" des Présidentielles de 2012. ..................................................................................... C'est une épreuve que d'être la cible de tant de regards, de tant de sourires, de tant de pensées que l'on devine. C'est une épreuve que de vivre dans une vitrine où il ne faut tenter de montrer que ce que l'on veut entre le ON et le OFF, difficile de se faire aimer ou comprendre dans un monde où l'on se déchire comme dans la jungle ou la savane. Et puis surfer au-dessus de tout, avec adresse pour éviter que les grandes vagues ne déferlent. Mais l'animal politique aime cela, vit de cela, monte des contre-feux, érige des barrages, dont celui de la munificence,des bureaux gigantesques, des salons somptuaires, de "l'Etat c'est moi". Un jeu qui demande une grande habileté, un grand sens politique... Une débauche de matières grises... Mais pour quels résultats ? " Hermès ..................................................................................... AVEC LES PARLEMENTAIRES UMP Par Sophie Huet, Solenn de Royer Publié le 31/01/2012 in LE FIGARO Le chef de l'État, qui recevait à l'Élysée les parlementaires de la majorité, les a invités à «être patients» avant son entrée en campagne et à «faire confiance». C'est un Nicolas Sarkozy «pugnace» qui a reçu mardi matin les parlementaires UMP et Nouveau Centre à l'Élysée. «Pour les uns, je me suiciderais. Eh bien, je suis le suicidé le plus en forme de France», a ironisé le chef de l'État. «La présidentielle ne se jouera pas sur la droite, sur la gauche ou sur le centre. Ce sont des concepts du siècle dernier», a lancé le président qui a résumé l'esprit des mesures qu'il a annoncées dimanche: «La question n'est pas de savoir si c'est bon pour moi. La question est de savoir si c'est bon pour la France. Cela doit être notre boussole.» «J'ai déjà gagné une présidentielle. J'ai de l'expérience. Si vous croyez qu'on gagne sans mettre ses tripes sur la table, sans prendre de décision, c'est que vous connaissez moins bien la France que d'autres», a-t-il ajouté. Nicolas Sarkozy s'est également livré à un long exercice de pédagogie sur ses mesures. Alors que de nombreux élus de la majorité les jugent trop risquées, si près de l'échéance présidentielle, le chef de l'État assume: «Comment voulez-vous, après avoir dit que nous étions devant un mur, attendre tranquillement les élections?, a-t-il encore interrogé. La présidentielle ne se joue pas avec des petites décisions dans un pays frondeur qui aime le panache comme la France.» Le président a prévenu: «Le débat se fait autour de nos idées. Je ne vais pas me presser, je vais prendre de nouvelles initiatives.» A ce propos, il a clairement demandé aux parlementaires de ne pas se livrer au «concours Lépine des initiatives individuelles. Il faut de la cohérence». «L'attente fait monter le désir» A la télévision dimanche, il avait pris soin de ne jamais citer son futur adversaire. Mais devant ses troupes, il l'a attaqué frontalement: «Si je suis au chômage, Hollande me dit: il faut attendre septembre pour prendre des mesures. Ca donne envie de voter pour lui?». Et, a-t-il poursuivi, «avant dimanche, tout était sur les propositions fumeuses du candidat socialiste. Depuis tout a changé, on est sur les propositions que nous faisons». Et en plaisantant: «Je suis l'ennemi de la finance. Avec ça, on va bien manger à midi!» Le chef de l'État, qui estime qu'il n'est pas encore temps d'entrer en campagne mais qui est conscient des frustrations que cela suscite dans son camp, a longuement justifié sa stratégie: «Parfois, l'attente fait monter le désir. Le désir est nécessaire. La stratégie, il n'y en a pas d'autre». Agacé par la bonne séquence de François Hollande depuis son discours du Bourget, le président, qui piaffe d'entrer en campagne, a laissé entendre qu'il frapperait très fort à cette occasion: «On s'est beaucoup émerveillé devant Le Bourget mais ça n'a rien à voir avec le 14 janvier 2007», pour le lancement de sa première campagne présidentielle, a-t-il lancé avec un brin d'orgueil. «Vous allez voir ce que vous allez voir!», a lancé le président, appelant sa majorité à la patience: «Compte tenu de la situation de la France, nous ne pouvons pas passer un temps infini dans la campagne. Je vous demande d'être patients, de faire confiance, et de ne pas tomber dans tous les pièges venus.» Par Sophie Huet In Le Figaro ..................................................................................... AVEC LA PRESSE à la cérémonie des voeux. Par Charles Jaigu- Lors de ses vœux aux journalistes, le chef de l'État a distillé compliments et regrets à l'égard de ce monde médiatique qu'il a successivement «aimé et détesté». À 17 heures, la presse - quelque deux cents journalistes - avait rendez-vous avec Nicolas Sarkozy pour les derniers vœux du quinquennat. Entre l'aigre et le doux, le miel et le vinaigre, le chef de l'État a distillé compliments et regrets à l'égard de ce monde médiatique qu'il a successivement «aimé et détesté». «Ce que je vous dis n'est pas off, a-t-il dit pour commencer, en faisant allusion aux confidences qu'il avait faites il y a dix jours aux journalistes l'accompagnant en Guyane. Nicolas Sarkozy a reconnu qu'il avait «hésité» à présenter ses vœux à la presse, à continuer cette vieille tradition de la Ve République. Il avait déjà beaucoup simplifié ce rituel, jugé trop monarchique, qui veut que le quatrième pouvoir marque une forme d'allégeance à l'égard du premier. Il avait mis fin à l'usage, en vigueur avant lui, qui voulait que le président de l'Association de la presse présidentielle souhaite une bonne année au chef de l'État. Mais Nicolas Sarkozy a néanmoins choisi de présenter ses vœux. «J'ai réfléchi, nous formons un très vieux couple depuis des décennies, et ce serait une rupture dans nos habitudes que je ne vous présente pas mes vœux», a-t-il expliqué, plein d'ironie, et avec beaucoup de défi dans les yeux. «Il est plus facile de décrire la passion, les rebondissements, que le calme. De ce point de vue nous pouvons encore faire un bout de chemin ensemble», a-t-il ironisé à propos de cette presse «qui se passionne pour tout, et aussi pour rien». Le «vieux couple», a-t-il annoncé, ne lui paraît pas être sur le point de «divorcer». «Je ne détecte pas de lassitude», a-t-il avancé en s'amusant à dresser la liste des signes avant-coureurs d'une séparation. «Et je constate toujours la même exigence à mon égard…», a-t-il continué. «Je vois bien vos tentatives pour me remplacer (…) mais jusqu'à présent, vous êtes toujours revenus», a-t-il noté, bravache. «Au début de la carrière», a-t-il confessé, «on a tellement envie de séduire, et puis ensuite on prend pour trahison ce qui n'est au fond que liberté professionnelle», a-t-il reconnu. Une chose est sûre: Nicolas Sarkozy dit avoir appris avec le temps. «Les sentiments n'ont pas de place dans la relation professionnelle. Quand on met du sentiment, on se trompe et je me suis beaucoup trompé», a philosophé le chef de l'État. «La seule façon de progresser, c'est d'être critiqué, et là franchement, merci!». En ce début d'année, le président-presque-candidat s'est donc montré espiègle, prêt encore à «déjouer les commentaires», à «surprendre» ceux qui croient avoir déjà tout prévu, y compris sa défaite. Surprendre, le chef de l'État veut le faire en «essayant d'imposer de nouvelles idées». «Les nouveaux concepts sont tout l'enjeu des prochains mois», a-t-il prophétisé. Aux journalistes de mettre en valeur «ce gisement d'idées nouvelles» qui devrait réveiller, espère-t-il, le débat politique de la présidentielle. Cette nouveauté tient, à ses yeux, au fait que la campagne de 2012 sera la «première véritable campagne du XXIe siècle, la première où on verra le monde extérieur s'inviter dans le débat national, comme jamais il ne l'avait fait avant». Enfin, Nicolas Sarkozy a souhaité que les nouveaux médias cèdent moins aux «pulsions adolescentes des premiers temps», et il a fait l'éloge de la presse écrite, dont le modèle économique est de plus en plus fragile: «elle est à la presse ce que les usines sont à l'économie». Sarcastique, Sarkozy s'est aussi étonné que tant de livres critiques soient publiés à son sujet, «autant que de premiers romans, c'est dire!». Son discours terminé, le président est allé de cercle en cercle, s'entretenant pendant près de cinquante minutes avec les journalistes. «Vous avez cru que j'étais déprimé, a-t-il dit en allusion à ses confidences en Guyane: «je suis celui qui se remet le plus vite de ses déprimes», a-t-il dit avec un large sourire." Charles Jaigu In LE FIGARO