jeudi 30 mai 2013

Des livres et une Rolls, F.S.Fitzgerald - Grasset Edit. 220p. 17€ 2013


C'est un livre magnifique composé d'articles de brillants journalistes américains retraçant des interviews de l'auteur de Gatsby le Magnifique de L'Envers du Paradis etc. F.S. Fitzgerald a une vingtaine d'années, il sort des études, n'a pas pris son diplôme de Princeton, vient de passer trois ans comme lieutenant de l'état-major du général Drian, mais sans faire la guerre, en restant aux USA, et démobilisé en 1918, se jette ivre de jeunesse et d'enthousiasme littéraire dans la vie jeune et joyeuse de l'Amérique nouvelle. Trois mois comme concepteur de slogans pour l'affichage publicitaire sur les tramways, les bus, le métro, la vente de deux nouvelles à des revues américaines, un pari, il s'enferme pour trois mois dans la maison de ses parents à Saint Paul, dans le Minnesota, et pond "L'Envers du paradis", qui après plusieurs bouquins refusés par les éditeurs, est accepté, publié, et traitant de SA GENERATION, des JEUNES DE SON EPOQUE, anti-victorienne, décontractée, "délurée" pour les jeunes filles, entre se soûler la gueule et danser, avoir du fric ou travailler pour en avoir, connaît un très grand succès...
Le jeune F.S.Fitzgerald est lancé pour les ANNEES FOLLES...

Ce livre est vraiment formidable car il résume toute une époque, toute une jeunesse, qui a contrario de celle qui viendra dans les années 1970 avec la Beat Generation, Kérouac, Burrough etc. est joyeuse, pleine d'allant, et le livre est une merveilleuse description par les journalistes de l'époque de Fitzgerald l'ambitieux, le littéraire, l'homme sympathique, éclatant de vie. Il donne aussi aux écrivains d'aujourd'hui une leçon d'écriture capitale pour les thèmes, le condensé, l'explicitation de leur pensée, la beauté du style.

En France c'est Raymond Radiguet, avec Le Diable au corps, Le bal du comte d'Orgel, qui ressemble à cette jeunesse avec en toile de fond la guerre qui a dévoré les paysages de l'Est de la France, les âmes, les esprits... C'est la littérature de la guerre avec Montherlant, Dorgelès, Céline etc. Fitzgerald n'a pas connu tout cela, seulement une génération américaine intacte et heureuse, dans un pays protégé, loin des champs de bataille... Loin du monde d'aujourd'hui, des attentats, des Twin Towers... entre whisky et danses... La fête quoi...  et l'envers de la Fête !
Les interviews se terminent lorsque F.S.Fitzgerald a la quarantaine, que Zelda est malade, internée, lui alcoolique en lourde cure de désintoxication dans une chambre d'une auberge de Grove Park. L'envers de sa vie.
Tout écrivain devrait avoir ce livre dans sa bibliothèque comme il doit avoir "Lettre à un jeune poète" de Rainer Maria Rilke.

18/20
Hermès

mardi 28 mai 2013

Première phrase de quelques romans :

-"Le marine afro-americain en Mercedes ne va pas tarder à succomber aux morsures du Naja samiensis, mais nous ne le savons pas encore,Pichaï et moi... John Burdett - Bangkok 8
-"Elle ne racontera pas les regards entendus, les sourires de connivence. Isabelle Stibbe - Bérénice 34-44
-"Tout le monde connaît l'histoire de ce jeune écrivain qui, pour forcer l'attention du plus blasé des éditeurs, n'avait pas craint de commencer son roman par la réplique :"Nom de Dieu ! dit la duchesse." Agatha Christie - Le Crime du golfe
-"De part et d'autre du Tarn, les vergers s'avançaient vers les faubourgs." Georges Coulonges - Les blés deviennent paille
-"Midi finissait de sonner." Guy de Maupassant - Le papa de Simon
-"Fitzgerald a donné de nombreux entretiens à ses débuts." Charles Dantzig - Des livres et une Rolls (recueil d'entretiens de F.S. Fitzgerald)-
-"Frontenac jeta un regard timide sur sa belle-soeur qui tricotait, le buste droit, sans s'appuyer sur le dossier de la chaise basse  qu'elle avait rapprochée du feu ; et il comprit  qu'elle était irritée." François Mauriac - Le Mystère Frontenac
-"Le vieux Tonin Codier, au dire de tous, était un père admirable." Jean Anglade - Les Puysatiers
-"Tous les jours à midi exactement, au moment où le soleil franchit le méridien de Shanghaï, la time ball, une grosse boule d'osier fixée au sommet du sémaphore qui se dresse au bout du quai de France, chute le long de son support à haubans." Jacques Baudoin - La Reine du Yangzi  Shanghaï Club
-"La nuit était douce, une vraie nuit shakespearienne. - Henry Zaphiratos - La Conjuration des anges

samedi 25 mai 2013

FESTIVAL DE CANNES .... JERRY LEWIS présente son nouveau film...

Jerry Lewis était là pour présenter son nouveau film
Devant des journalistes hilares, Lewis mangeait son micro, se mettait les écouteurs dans le nez, prenait les photographes en photo, s’amusait à répondre de travers, s’esclaffait puis tirait la tête la seconde d’après … bref, il ne tenait pas en place et il faut bien avouer que ses pitreries permettaient de s’évader de la torpeur générale.

Pourtant, il n’est pas venu sur la Croisette pour présenter une comédie. Max Rose, c’est l’histoire d’un vieux pianiste de jazz de 87 ans fraîchement veuf, et qui tente de faire la paix avec son famille et avec lui-même.
Info

Festival de Cannes... Roman : Polanski LES FEMMES se sont masculinisées par la pilule ....en France elles dirigent la politique...

Les femmes en France sont les leaders politiques, ainsi :
Mmes Hidalgo et NKM briguent toutes les deux la mairie de Paris, l'une pour le PS, l'autre pour L'UMP
Mme Taubira est la ministre en charge de la loi du mariage pour tous
Mme Marine Le Pen dirige le Front National
Mme Valérie Pécresse aspire à diriger l'UMP
Mme Frigide Barjot est le leader du mouvement contre le mariage pour tous
Mme Béatrice Bourges est un des leaders du mouvement "Printemps français"
Mme Ségolène Royal domine l'un des courants du PS.
etc.
A rapprocher de la déclaration au Festival de Cannes de Roman Polanski à propos de son film présenté "La Vénus à la fourrure"... :
"La pilule a "masculinisé" les femmes et l'égalité des sexes "chasse le romantisme de nos vies" 
"Je pense que cette tendance à vouloir mettre les hommes et les femmes à égalité est purement idiote. Je pense que c'est le résultat (...) des progrès de la médecine. La pilule a beaucoup changé les femmes de notre temps, en les masculinisant"... "Je pense que tout cela chasse le romantisme de nos vies, et c'est bien dommage".



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Le Peintre d'éventail, roman de Hubert Haddad, Zulma Edit.190p. 2013

L'histoire d'un vieux jardinier peintre d'éventail logeant près l'auberge de Mme Hison près du Pacifique, dans un endroit perdu, où le découvre et tente de le comprendre le héro du roman Matabei Reien venu là retrouver la paix de l'âme. L'auteur dans un style poétique et parfois déconcertant raconte cette histoire.
La liberté du poète permet toutes les audaces même les contresens.
Hermès  

vendredi 24 mai 2013

1941 roman de Marc Lambron, Grasset Edit. 414 p. 1997

Mission impossible que de tenter de retracer 1941, entre Pétain ambassadeur à Madrid, puis Chef de l'Etat à Vichy, dans la débandade, l'armistice qu'il a accepté, avec son cabinet et son directeur du cabinet civil, Du Moulin de Labarthète, à travers un ambassadeur de fiction. Mission impossible que de se mettre dans la peau, dans l'esprit de toute une camarilla qui s'est saisie du pouvoir par la lâcheté de députés et de sénateurs qui avaient voté pour. Mission impossible d'écrire sans un style flamboyant, brillant, et de la hauteur sur une époque d'une infinie tristesse, où les pires décisions ont été prises, Mission impossible que de traiter cela un peu par-dessus la jambe, en tentant de se mettre sous l'oeil de Sirius.
Marc Lambron a tenté l'impossible, et cet impossible s'est révélé dans ce roman médiocre, ahanant, forcé, fruit de dates, d'événements réels mais qui ne collent pas avec la fiction, avec la reconstitution d'une époque, qui est plus réelle, plus vivante à travers les documents filmés rassemblés de Patrick Rothman, les livres des écrivains de l'époque, des témoins comme Némirovsky, Maurice Sachs etc.
Un livre qui laisse une impression désagréable de prétention et de pédanterie.
5/20
Hermès

INFERNO de Dan Brown...roman - JC. Lattès 2013 INFO

Sortie à un premier tirage de 600.000 ex. du Dan Brown INFERNO. Titre repris d'un des livres de LA DIVINE COMEDIE de Dante Alfieri, le grand auteur génial du Moyen Age italien.
Livre écrit et traduit en secret pour ne pas être piraté avant sa sortie.
Le traducteur français raconte qu'il a vécu deux mois dans un blockhaus sous terre près de Milan, enfermé, ne sortant que pour fumer une cigarette, travaillant sans relâche pour la sortie de ce livre.
Information-

jeudi 23 mai 2013

NOUVEAUTE : Pour trois couronnes- roman de François Garde, Gallimard - 2013

Nouveau roman de l'auteur du roman " Ce qu'il advint du sauvage blanc", faisant revivre une histoire vraie d'un marin français du XVII° qui "Robinson Crusoé" se retrouve seul parmi des aborigènes, perd sa langue, son passé, devient "autre", puis retrouvé récupère petit à petit ce qu'il était... Roman qui a reçu différents prix et sera à Saint-Malo parmi les livres des Ecrivains voyageurs le 26/27 mai 2013.
"Pour trois couronnes" le nouveau roman retrace une enquête d'un jeune archiviste après la découverte d'un manuscrit secret dans la succession du milliardaire Colbert.
Hermès.

Pour Georges Moustaki le poète-chanteur... en hommage...


PALPITATIONS


Le Poète est mort dans le jardin,
Eteint par la pluie de silence.

Les femmes sont venues pleurer,
Et l’amphore est  tombée.

Tombée sur la vague de soleils,
D’étoiles, de lilas,

Tombée, fruit seul, unique
Dans l’immensité des palpitations.

Quand les rêves se réveilleront-ils ?
Quand suspendront-ils sur les hautes Voiles
L’espoir des femmes, le chant des hommes ?

Le Poète mort, les danses s’évanouissent
Des plages du Saronique.

Henry Zaphiratos in Poésies-Voyages

Georges Moustaki... la chanson, la poésie, c'est l'émotion pure...

«La chanson, c‘est l'art de l'émotion. Il faut une émotion pour l'écrire, il faut une émotion pour l'entendre.» Georges Moustaki nous a laissé un répertoire de plus de 300 chansons, chantées par BarbaraJuliette Gréco,Yves Montand ou encore Serge Reggiani. Ses plus célèbres sont Milord, interprétée par Edith Piaf en 1959, et Le Métèque, où on le retrouvait derrière le micro.

Nouveauté annoncée : LSD 67 - roman d'Alexandre Mathis, 550p. Serge Safran Edit. - 2013

Un roman d'Alexandre Mathis est toujours intéressant à cause de sa passion pour Paris, là c'est notamment  le Paris du Quartier-Latin, pour le cinéma... L'action de ce roman se situe en 1967, à la veille de Mai 68, dans le monde des marginaux, des drogués, des fumeurs, des errants... L'auteur à la Dos Passos aime les détails authentiques, les paroles des chansons, les séquences des films célèbres ou non... et la violente folie des humains.
Hermès

Ecoute la pluie... roman de Michèle Lesbre, Sabine-Wespieser Edit. 100pages - 2013

Un petit roman-nouvelle qui ne révolutionnera pas la littérature. Les réflexions-récits d'une jeune femme qui ne va pas un rendez-vous amoureux avec son photographe d'amant, parce qu'elle a été traumatisée en assistant au suicide sous un train d'un vieil homme. Elle erre dans Paris, s'achète une robe, l'abandonne sur un banc revient la récupérer, téléphone à l'hôtel de la plage pour prévenir qu'elle ne viendra pas... pense aux photos de son copain, va dîner chez des snobs, les quitte, se balade près du Pont des Arts, rue Saint-André-des-Arts(cinéma de Roger Diamantis) place Danton etc. songe à son papa, regrette de n'avoir pas assisté à ses derniers instants, etc. avec les habituels clichés sur les films dits "Art et Essai", la musique à la mode Michel Drucker comme Bashung...
Une écriture fade. Soporifique : 14€ dans la nature.
10/20
Hermès

mercredi 22 mai 2013

Défense de la langue française...


A propos du projet gouvernement d'introduire l'anglais dans des cours dans les universités françaises... Une levée de bouclier de Michel Serres, Bernard Pivot, l'Académie française etc...  Il y a un problème d'abdication ! Déjà des revues scientifiques en français se sont sabordées pour se mettre à l'anglais pour une grande diffusion, sans chercher à créer une filière française ou franco-anglaise des mots et expressions scientifiques... La capitulation en rase campagne veut maintenant se faire au niveau des Universités, c'est rabaisser les étudiants et les profs et les prendre pour des minus. Transformer les Universités françaises en succursales des universités américaines ou anglaises ou autres serait une faute et une honte. Les Français doivent rester fermes. 
Hermès




mardi 21 mai 2013

Dominique Venner...à Notre-Dame de Paris aujourd'hui...

L'écrivain, historien et philosophe Dominique Venner s'est suicidé aujourd'hui dans la cathédrale Notre-Dame de Paris, devant l'autel où se dresse la Pieta, entourée des statues de Louis XIII et de Louis XIV, après avoir déposé une lettre pour expliquer son geste. Il est allé jusqu'au bout de ses idées par ce geste symbolique dans un lieu symbolique, au coeur de Paris, au coeur de la France.
Opposé au mariage homosexuel, partisan de la Nation et Européen convaincu, il laisse une oeuvre historique et philosophique importante. Son site et sa bibliographie sont sur Google.
Hermès

"Dans un message lu mardi par l'un de ses amis sur l'antenne de Radio Courtoisie, Venner, se disant "sain de corps d'esprit", explique son geste. "Je me donne la mort afin de réveiller les consciences assoupies. Je m'insurge contre la fatalité", "contre les poisons de l'âme" et "les désirs individuels envahissants qui détruisent nos ancrages identitaires et notamment la famille, socle intime de notre civilisation multimillénaire"" Alors je défends l'identité de tous les peuples chez eux, je m'insurge aussi contre le crime visant au remplacement de nos populations." 

 "

samedi 18 mai 2013

Florian Zeller nouveau Sacha Guitry... Marivaux...

Avec "LA VERITE" Florian Zeller se hisse au niveau des grands auteurs de théâtre. La comédie du mensonge très bien interprétée par Pierre Arditi, Christiane Millet, Patrick Kerbrat et Fanny Contençon au théâtre Montparnasse à Paris, et diffusée en DVD, et sur France 2, est très bien construite. Tout en finesse, ironie, et légèreté, elle s'apparente aux meilleures comédies de Sacha Guitry..  ou de Marivaux. La mise en scène de Patrick Kerbrat est très réussie. Pierre Arditi en fait un peu trop dans son style habituel. Un peu plus léger ne serait pas mal, et ménagerait sa santé.... On badine avec l'amour...et la Vérité...
17/20
Hermès

Train de vies de Jean-Marie Laclavetine, nouvelles, Gallimard Edit. 168p. 2003

Une série de nouvelles aussi tristes les unes que les autres. Il y eut la gare, le hall sous verrière des pas-perdus avec son kiosque et son monde courant à droite et à gauche et les petites histoires que certains traînent dans le matin froid, dans son livre "Matins bleus", ici il s'agit de rails, mais toujours de vies ramenées à la tristesse, l'envie, la hargne, la petitesse. Ses personnages n'ont plus d'espoir, ils vivent comme des cafards dans le creux de mondes froids, hagards. Des âmes mortes dans l'océan des faits divers. Un univers de la désespérance. J'ai lu quelques pages de Rainer Maria Rilke pour me sortir de là.
Tant de talent pour rien.
12/20
Hermès

vendredi 17 mai 2013

Commentaire sur le propos du romancier et député Bruno Lemaire... in Le Figaro disant que l'UMP devait travailler pour...


M. Bruno Le Maire, il ne s'agit pas seulement de "travailler", mais de l'"axe de travail". L'Allemagne voudrait une FUSION de l'Europe, que tout soit ramené à une nation européenne avec la dilution des Etats, des cultures, une langue centrale : l'anglais, une économie sans tenir compte des disparités Nord-Sud, Est-Ouest, une banque centrale, un Président européen élu au suffrage universel comme aux Etats-Unis, un Parlement européen idem avec des grands partis Droite-Gauche-Centre... Une mondialisation totale avec le Dumping continu.
L'UMP et M.Hollande-PS sont acquis à cette conception... C'est un tournant historique, la fin de la France. Cela semble votre choix... votre "travail", comment masquer cette réalité aux Français. 
Vous écrirez vos livres en anglais.
H.Z.

La chambre de ton père, de Michel Déon, récits, Gallimard, 134 pages. 2004

Des tranches de vie... l'enfance, l'adolescence, le passé... La magie des mots manque.
Un bouquin d'une immense tristesse dans une Principauté de Monaco endormie.
Hermès

mercredi 15 mai 2013

François Mauriac extrait "LE FLEUVE DE FEU"

"Côte à côte, ils s'étendirent. Ils étaient à la hauteur de l'herbe, leurs chevaux remuaient dans le sillage des graminées. Ils écoutaient le vent qui n'est pas le bruit des feuilles froissées mais une voix mouillée  et tiède contre l'oreille. A intervalles irréguliers, sonnait un seul grillon. Les nuages modelaient la montagne, y creusaient des tranchées noires. La lumière glissait sur les pentes de jade qui soudain s'assombrissaient. Ils se demandaient l'un à l'autre si cette tache était une forêt parmi les prairies, ou l'ombre des nues, ou un roc noir. Il ne la regardait pas, mais se brûlait au feu de ce corps épandu."
Page 53

LA POMPADOUR, Jeanne Poisson... Téléfilm de Robin Davis...

Robin Davis a fait un chef d'oeuvre avec ces deux téléfilms sur les amours de la Marquise de Pompadour et de Louis XV, dit le Bien-Aimé. Tournant avec délicatesse, raffinement et efficacité il a réussi à restituer le Versailles du XVIII° siècle avec une certaine splendeur. Les dialogues sonnaient justes, les visages expressifs, les acteurs dans leur rôle, sans erreur de casting, les costumes exacts. C'est une belle réussite qui mérite d'être souligné, porté au pinacle. Robin Davis s'est servi de Versailles, de Chantilly du grand Condé, etc. pour réussir cette oeuvre. Il a même surpassé BARRY LINDON de Stanley Kubrick dans l'art de la photo avec un éclairage de bougies, éclairage d'époque. Mention très bien pour tous les techniciens dont le directeur de la photographie.
Une oeuvre marquante avec un Vincent Pérez, très Louis XV, oscillant entre force et dépression, Hélène de Fougerolles plus marquise que la Marquise, Charlotte de Turckheim, en souveraine d'elle-même et reine etc.
C'est sous son règne qu'après un renversement des alliances calamiteux, la Guerre de Sept Ans, le Traité de Paris, que la France perdra le Canada,quelques arpents de neige, et y abandonnera plus de 70.000 Français -aujourd'hui 7 millions de Canadiens-français- à la vindicte des protestants anglais, les Indes avec les Maradjahs fidèles (ne resteront que Saint-Pierre et Miquelon pour les baleiniers français, et les 7 comptoirs des Indes, Pondichéry, Chandernagor, Mahé, Karikal  etc.
Quelques dizaines année plus tard c'est la Révolution, et le petit prince qui naît dans ce film mourra sur l'échafaud le 21 janvier 1793, après avoir cru jusqu'à la fin qu'il avait été oint "roi" par Dieu, et non les prêtres, maintenu en cette croyance par son épouse Marie-Antoinette... Ce sera l'équipée de Varennes et la fin...
Bonaparte, lui, vendra pour 90 millions-or, tout l'ouest du Mississippi (Louisiane-Saint Louis etc.) aux Etats-Unis qui pourront ainsi s'étendre jusqu'au Pacifique... contre les Espagnols et les Mexicains et devenir la première puissance du monde.
La monarchie anglaise, elle, a été sauvée d'un semblable désastre par Henry VIII qui s'est coupé de Rome et avait chassé les moines etc. créant l'Eglise anglicane.
Hermès

dimanche 12 mai 2013

Immortelle randonnée ou Compostelle malgré moi de Jean-Christophe Rufin, Edit. Guérin - Chamonix 2013

« L’étape avait déjà été longue et je soufflais un peu en gravissant les flancs du mont Igueldo. À pied, il est toujours long de se séparer des villes. Même si, de ce côté-là, San Sébastien s’ouvre assez vite sur la campagne et des landes côtières sauvages, il faut tout de même dépasser les dernières habitations, les petits bourgs que le voisinage de la grande ville a gonflé de maisons neuves. Sur un chemin étroit, à la sortie d’un de ces villages pavillonnaires, j’eus la surprise et le plaisir de découvrir un signe amical. Quelqu’un avait disposé le long d’un mur une petite table destinée aux pèlerins. Des jarres d’eau permettaient de remplir les gourdes vides. Protégé par un auvent, un registre recueillait les commentaires que les marcheurs voulaient bien laisser.
Une pancarte leur souhaitait un bon pèlerinage et leur indiquait avec une précision dont on ne pouvait dire si elle était cruelle ou charitable qu’il leur restait « seulement » 785 km à parcourir jusqu’à Saint-Jacques. Surtout, attaché à son encreur par une petite chaîne, un tampon permettait d’authentifier l’étape. À San Sébastien, je n’étais pas parvenu à faire apposer un cachet car l’office du tourisme était fermé à l’heure où j’étais passé. Pèlerin novice, je n’avais pas encore l’expérience qui permet aux plus confirmés de faire tamponner leur Crédentiale dans les pharmacies, les bars, les bureaux de poste ou les commissariats de police. J’étais donc reparti avec un passeport encore vierge. Voilà que sur cette portion anonyme de chemin, presque au milieu de nulle part, j’allai moi-même, avec émotion, placer le premier jalon de mon parcours de papier, grâce à ce tampon qui représentait une belle coquille rouge. J’écrivis un mot enthousiaste pour l’inconnu qui m’avait fait ce cadeau, avec la même reconnaissance que Brassens pour son Auvergnat. Puis je continuai.

L’après-midi était bien avancée. Le soleil était revenu et avec lui une chaleur humide qui me faisait suer à grosses gouttes. Il fallait presser le pas pour trouver un lieu propice au camping sauvage.
J'en repérais plusieurs mais, en m’approchant, je les trouvais chaque fois trop près des fermes, trop en vue de la route ou pas assez plats. Enfin, vers la tombée du soir, en enjambant une clôture de barbelés, je découvris une portion de champ qui me parut convenable. Par-dessus les haies, on voyait la mer jusqu’à l’horizon. De gros cargos croisaient au large. Je montai ma tente, disposai tous les accessoires du bivouac et sur un réchaud fis cuire mon dîner.

La nuit tomba et je la contemplai longtemps avant de me coucher pour de bon. En une journée, j’avais tout perdu : mes repères géographiques, la stupide dignité que pouvaient me conférer ma position sociale et mes titres. Quelques mois plus tôt, j’étais servi par un maître d’hôtel aux petits soins qui m’appelait Excellence, et voilà qu’assis par terre, je mâchais des nouilles pas cuites. Cette expérience n’était pas la coquetterie d’un week-end mais bien un nouvel état, qui allait durer.
En même temps que j’en mesurais l’inconfort et que je pressentais les souffrances qu’il me ferait endurer, j’éprouvais le bonheur de ce dépouillement. Je comprenais combien il était utile de tout perdre, pour retrouver l’essentiel. Ce premier soir, je mesurais la folie de l’entreprise autant que sa nécessité et je me dis que, tout compte fait, j’avais bien fait de me mettre en route. »
Extrait.  

vendredi 10 mai 2013

Le Fleuve de Feu de François Mauriac..; Grasset, 1923/1970

"Pendant des jours, nous avons désiré d'étreindre des corps. Nous nous persuadons qu'un corps peut-être possédé. Et le voici contre le nôtre. Nous brûlons à ce feu de sang. Par la science des caresses, nos mains le voient, nos yeux le touchent; il ne se défend pas, il nous est tout livré. Nous entrons en lui, nous buvons son souffle, nous ne possédons pas. La marée furieuse assiège, bat ce mur vivant, le traverse et ne le trouve plus. Nous nous étions dit :"Je me souviendrai de surprendre le mouvement mystérieux des genoux, le secret de ce qui relie le sein à l'épaule." Mais les inventions dernières de la volupté ne sont qu'une poursuite vaine. Nous ne trouvons jamais ce corps que nous cherchions."
François Mauriac : Le Fleuve de Feu P.118,

Bien sûr que nous trouvons ce corps que nous cherchions et toute la volupté et la douceur de l'être que nous aimons dans ces instants sublimes... 

Si l'on veut mesurer la distance de la Terre à la Lune en inspiration et étude des moeurs, on peut lire ce livre, très bien écrit, bien construit, mais dont les personnages sont d'un autre temps, d'une autre époque pour l'Occident, mais très présents dans certaines civilisations...
Le Fleuve de Feu, c'est le fleuve du désir de l'amour, du désir impérieux de vie que tout être porte en lui, et qui naît, s'exacerbe à la puberté, pendant la jeunesse, et anime toute l'existence... Pour Mauriac c'est le fleuve du péché, le péché de chair comme l'enseignent les prêtres, surtout s'il est "commis" hors mariage, ou dans l'onanisme, l'homosexualité etc. Les prêtres et les dames patronnesses ont lié à ce "péché", celui des filles-mères, des enfants conçus hors du mariage etc.
Comme le monde a changé ! Comme le cursus de l'hypocrisie s'est déplacé... Ce monde est mort, peut-être en reste-t-il des résidus au fond des vieux et délabrés confessionnaux... Ce n'est pas sûr. Le "roman" de François Mauriac est un vestige de ces temps terribles de la culpabilisation des êtres, de jeunes êtres dans l'ardeur de leurs désirs, de la mise au pilori de certaines mamans, des filles-mères, de certaines femmes vivant leur liberté...   Alors que Raymond Radiguet à 18 ans écrivait "Le Diable au corps", qui est une semblable histoire, le jeune François Mauriac écrit ce Fleuve de Feu. Le titre est grandiloquent comme sa perception du "crime"de la chair !... avec la subtilité d'un vieux serpent, d'un casuiste accompli, qui renverse la théorie du péché de la chair pour l'inclure dans le schéma de la création :"Cette furie pour se perdre, ce renoncement qu'à son comble le vice exige, n'étaient-ils souvent le signe d'une vocation ?"  et plus haut "... une lettre quotidienne où il lui était enseigné que l'Evangile est en partie l'histoire de soifs détournées des sources mortelles et qui trouvent l'eau vive." Ainsi le tour est joué, la "bonne conscience" est comblée...: le péché =  vocation..."Ne pleurez plus bonnes âmes votre péché est une sorte de vocation au péché" qui débouche sur "l'eau vive". Une formule Janséniste. Les millions de bien-pensants catholiques de l'époque, lecteurs de Mauriac, étaient rassérénés, leur péché de la chair, leur "vice" était  une "vocation", probablement nécessaire pour découvrir l'eau vive !
Daniel, le personnage de François Mauriac, son double, parle sans cesse de "pureté", confondant la pureté de l'âme, de l'esprit avec l'"hymen", la virginité d'une jeune fille. Il n'est troublé que par celle-ci. 
Reste que les personnages sont bien décrits, le style est brillant, la construction du roman remarquable.
Le monde a tourné, les êtres sont différents, les peuples sont différents, le regard sur la vie, les êtres, tout a changé, les hommes et les femmes sont plus libres, plus heureux hors dans ces carcans artificiels ... 
Dans le roman la perception de la guerre de 14/18 est en filigrane. La description du personnage du vieux c. de rentier, de la jeune-vieille bourgeoise, directrice de conscience... montre que chaque auteur est un manipulateur : "Regarde, lecteur, ce que je vois !". 
François Mauriac était animé de la dure certitude de ceux qui croient détenir la Vérité.
A noter :
"...elle (Gisèle) avait acquis ce regard terrible que bien peu osent retourner contre eux-mêmes - ce regard perforant, ce regard catholique. Elle ne parlait pas de ses droits à l'amour, ni ne se glorifiait de chercher l'amour idéal d'homme en homme. Non: elle mesurait d'un oeil lucide sa déchéance infinie." pages 151-152.
Où se trouve de nos jours ce "regard catholique" , celui de la bien-pensance, du politiquement correct ?... Probablement dans le long fleuve de la pensée de l'actuelle Gauche française...
Ce qui est très beau dans les textes de François Mauriac, c'est sa proximité avec la nature, les mots, les expressions, les images...
Henry Zaphiratos

Centenaire de "A la recherche du Temps perdu" de Marcel Proust...

Son livre, Marcel Proust, l'a adressé en 1912 à la NRF-Gallimard... Gide et ses amis dont Schlumberger ont refusé son manuscrit pensant qu'il ne s'agissait qu'une "histoire de duchesses" et que cela n'intéresserait personne. Probablement aussi parce que l'écriture, le style étaient trop élégants, avec de longues phrases très riches. C'était le contraire du style de Gide, et peut-être que la jalousie a joué. Il fallait donc empêcher l'éclosion dans le monde littéraire d'un rival. Marcel Proust l'a alors proposé à un jeune éditeur qui venait d'ouvrir sa maison d'édition : Bernard Grasset. Celui-ci ne veut pas prendre de risque et demande à Proust d'en payer l'édition. Marcel Proust en sera réduit à publier son oeuvre  à "compte d'auteur" en 1913.
Il versera l'équivalent de 10.000 euros d'aujourd'hui à Grasset pour tous les frais d'impression et d'édition.

Aujourd'hui nous fêtons le centenaire de cette oeuvre majeure de la littérature française... et de nombreux exégètes se jettent sur l'occasion pour briller aux feux de ce soleil... François Busnel en a invité quatre dans son émission sur le 5° chaîne "La Grande Librairie" dont Antoine Compagnon.
A lire et à relire pour le grand plaisir et la drôlerie.
Hermès

mercredi 8 mai 2013

Matins Bleus, de Jean-Marie Laclavetine, roman Edit. Gallimard, 242p. 2004

C'est le genre de roman dont on se demande ce qu'il vient faire dans le paysage littéraire ambiant. En principe les lecteurs ou lectrices demandent à s'évader dans l'univers que l'auteur leur propose dans une histoire ou des propos qui l'intéresseraient... Or ce roman d'un hall de gare dont l'action débute le matin du "19 mai à 06h30" et se termine le même jour à 17h08 sur des rafales de mitraillette, n'a qu'un intérêt limité, à moins d'une ou des histoires style "Simenon" ou "Mauriac" qui s'y passeraient...  Mais là, rien ! Des vies banales dans ce hall de gare banal : kiosque, vendeuse de journaux, allers et venues de quidam, peintre en train de travailler, père désargenté, décavé, fils travailleur, enfants, fugueuse etc. Le truc habituel...
Embarqué dans ce bouquin, on reste surpris page après page de l'antipathie de l'auteur pour ses personnages, pour le style vraiment banal, et des histoires sans intérêt.
On se demande ce qu'a été faire un auteur comme Laclavetine dans cette galère ?
10/20
Hermès

LES MENTEURS de Marc Lambron... Grasset Edit. 336p. 2005 ... "LES CYNIQUES" ...

"Les Menteurs" de Marc Lambron aurait du s'appeler "Les Cyniques". A travers la carrière de ses personnages sortant de Khâgne, Science Po, l'ENA... Pierre, Karine, Claire, puis Isabelle etc. Marc Lambron décrit une génération qui a vingt ans sous Mitterrand et décrit sa trajectoire jusqu'à aujourd'hui (2004)... une génération  d'intellectuels vide, cruelle, jouisseuse, arrogante, et froide, qui est au pouvoir, dans tous les cabinets ministériels, les grandes entreprises où l'Etat a des participations, les sociétés d'Edition, les grandes firmes du 4/40, les traders de haut-vol, les têtes de gondole de la vie sociale, politique, économique de la France d'aujourd'hui... Un constat cuisant qu'il a complété par une série d'articles de ce mois de mai 2013, dans son hebdomadaire "Le Point" sur Frigide Barjot et son frère...
La rupture avec l'Ancien monde est flagrante, comme il y a eu rupture entre le monde de l'Ancien Régime et celui du Directoire, (et non de 1789). Marc Lambron vit dans ce monde, et voit ses personnages évoluer  entre les philosophes, les psychologues à la mode comme Derrida, Lacan... les écrivains qu'ils étudient pour leurs concours, leur cursus, leur carrière... Mais ce monde de la "connaissance" dont ils sont issus de par leur milieu, de par leurs études les conduit à un monde vidé de sa substance, un monde presque éthéré, dans lequel ils survolent leur vie, la vie... et dont les frémissements surnaturels, jouissifs ultimes se perdent dans les sonorités des musiques de rock des Rolling Stones, des Ted Zeppelin etc. dans l'ambiance électrique des agglutinements de masses... On comprend mieux la mentalité des hommes politiques qui gouvernent... Que non ! Qui "dirigent" la France... un clan d' Extra-Terrestres qui ne sentent plus le sol des réalités, emportés qu'ils sont par le silence de leur confort intellectuel, moral dans lequel ils vivent depuis leurs premiers bancs d'école, d'université, de concours, de "promotions", comme la promotion "Voltaire", les chiffres qu'ils manipulent à coups d'ordinateurs. Ils n'ont plus le sens des réalités, sauf celui de leur carrière, de leur compte en banque, leurs primes, de leur copinages (copains-coquins), de leurs points de retraite, de leur futur pantouflage gérontique... De vieux-jeunes...
"Quand la pensée fondée sur la révolte devient le dogme de nouveaux maîtres, quand la haine de l'Histoire fait le lit des amnésiques, quand le publicitaire et l'homme politique se donnent la main pour réduire le chant de la vie à quelques slogans, une certaine dignité meurt, qui est celle de la délicatesse." Page 318
Peut-on ajouter qu'une certaine conception de la vie meurt aussi...
Marc Lambron est un cavalier, il charge sabre au clair, il ne fait pas de détail, c'est la découpe des grands immeubles des grands financiers, de l'aveuglement de la bonne bourgeoisie parentale, de l'inconscience des classes moyennes manipulées par de petits fauves mesquins et cruels par leur suffisance, leur indifférence à la calculette.
Un livre froid, dur, parfois indigeste, mais éclairant.
Le style d'un expert-comptable littéraire.
Une école littéraire semble être née : celle des "Ecrivains du roman Cynique". J'ai l'impression que Yann Moix dont je viens de lire un bouquin en fait partie...  Est-ce Générationnel ?
12/20
Hermès

La Cour des Comptes vient de souligner le montant du coût exorbitant de la Garde Républicaine.
Fin de la spécificité française ? Bains-Douches-Bus Palladium ? Nouvelles élites.

dimanche 5 mai 2013

Monsieur Loo, Le roman d'un marchand d'art asiatique, Arles, éditions Philippe Picquier, avril 2013.

Après un coup de coeur sur la cuisine chinoise, voici l'histoire d'un grand marchand et collectionneur d'art chinois du début du XX° siècle. L'homme qui travaillait et fournissait Rockfeller et les grands collectionneurs occidentaux, l'homme qui servit de pont entre la Chine d'avant Mao et les Etats-Unis et l'Europe. Avec le Transibérien, avant 1914, il allait se fournir en Chine, puis après la Grande Guerre, il ouvrit des agences à Shanghaï, Paris, Londres, New York et se fit construire un palais chinois rue de Courcelles à Paris. Palais style pagodon de couleur rouge, couleur fétiche des Chinois, que l'on peut toujours admirer en passant par là. M.Loo a fait don de bien  des oeuvres asiatiques  à des musées européens et américains, dont le musée Guimet à Paris.
Après le pillage des palais de Pékin par les troupes françaises et anglaises (retracé par le film célèbre :Les Cinquante-cinq jours de Pékin), les ventes et achats des oeuvres d'art chinoises...
Un livre important pour la connaissance de l'art.
Hermès

samedi 4 mai 2013

La Cuisine Chinoise de Henri Lecourt, 1925 - Edit. de Pékin - 144p. Réédition Robert Laffont 1968

Très remarquable livre sur les recettes de la cuisine chinoise écrit par un sinologue français résident dans la Chine de 1920, celle des Concessions, de la république après la chute de la dernière dynastie mandchoue.
Ce livre est super intéressant car il ouvre la porte à une cuisine raffinée, sous les auspices des dieux et génies de la mythologie chinoise.
La couverture est explicite avec une reproduction de la structure symbolique des dieux, dont le dieu bienfaisant du foyer Tsao Wang.
Un livre capital pour comprendre et faire la cuisine chinoise... si on a un talent de cuisinier... sinon il vaut mieux fréquenter les bons restaurants chinois... dont ceux du XIII° à Paris...
18/20
Hermès

Printemps-Eté-Voyages-




Photos H.Z. Dessins Cyrille Zaphiratos

vendredi 3 mai 2013

NOUVEAUTE : Les carnets de Cuisine de George Sand, par Muriel Lacroix et Pascal Pringarbe, Edit. Le Chêne 240p. 35€

Un livre inestimable réédité enfin !
George Sand arrière-petite fille du Maréchal de Saxe en plus d'avoir été un grand écrivain, une grande romancière, aimait bien manger et bien recevoir dans son domaine de Nohant dans le Berry. Elle recevait à sa table, et ses convives lui apportaient leurs produits du terroir, les Dumas père et fils, Chopin, son amant préféré, Flaubert, et avant lui Balzac, Delacroix...
C'est dire si ce livre est intéressant et important.
19/20
Hermès

mercredi 1 mai 2013

A propos d'un article de Marc Lambron dans Le Point sur Frigide Barjot... SOUS l'OEIL D'UN CYCLONE


C'est une bonne analyse de ces dernières décennies avec les effets de la libération des moeurs, la disparition progressive du "goût français", de l'élégance dans les manières, le comportement, du langage, et l'apparition quasi brutale de la vulgarité, du m'as-tu-vu-isme d'une génération de petits bourgeois qui veut tout faire sauter pour bien s'amuser, le Sida qui domine cette fausse "fête" où des milliers de jeunes gens vont mourir pris dans le piège de la course au plaisir, à la surenchère du plaisir... confondant bonheur et plaisir. Ce basculement se fait avec la libération sexuelle, la surenchère du bonheur, la course à la sexualité, l'"américanisation" des rapports sociaux. en contrebalancement de ce que l'on a appelé la "convivialité" socialiste. Marc Lambron se fait sociologue, entomologiste, il épingle ses personnages comme des papillons. Peut-être est-ce le sujet d'un grand roman de vérité-fiction à la Tom Wolfe, sur cette période étonnante et cruciale où se mêlent le sexe, l'argent, la folie, la religion, le sida... Une époque ouverte en Mai 68, qui se termine par le mariage gay, avec des gens qui se cherchent des repères au milieu des décombres d'une morale détruite, parmi des dirigeants cyniques et sournois.
Hermès