"Côte à côte, ils s'étendirent. Ils étaient à la hauteur de l'herbe, leurs chevaux remuaient dans le sillage des graminées. Ils écoutaient le vent qui n'est pas le bruit des feuilles froissées mais une voix mouillée et tiède contre l'oreille. A intervalles irréguliers, sonnait un seul grillon. Les nuages modelaient la montagne, y creusaient des tranchées noires. La lumière glissait sur les pentes de jade qui soudain s'assombrissaient. Ils se demandaient l'un à l'autre si cette tache était une forêt parmi les prairies, ou l'ombre des nues, ou un roc noir. Il ne la regardait pas, mais se brûlait au feu de ce corps épandu."
Page 53
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire