vendredi 30 mars 2012

POLITIQUE ET SEXE en FRANCE.... sondage ifop On tirerait plus au BUT lorsqu'on est d'extrême-droite ou d'extrême-gauche que lorsqu'on est électeur de Bayrou et Sarkozy !

Dis-moi pour qui tu votes, et je te dirai quelles sont tes pratiques sexuelles... Le lien entre libéralisme sexuel et opinions politiques fait l'objet ce vendredi d'une enquête de l'institut de sondage Ifop, "Le nombre moyen de rapports sexuels mesuré chez les électeurs de Nicolas Sarkozy (6,7 par mois) et de François Bayrou (5,9) est en effet «sensiblement plus faible» que celui observé chez les électeurs de gauche (7,6), d'extrême gauche (7,7) et d'extrême droite (8), contre 7,8 en moyenne pour l'ensemble des Français. De la même manière, les sympathisants de l'UMP déclarent avoir eu 7 partenaires en moyenne dans leur vie, contre 9 chez les sympathisants de gauche et 10 chez ceux d'extrême droite (8 pour l'ensemble des Français). Le sentiment «d'insatisfaction sexuelle» est en revanche plus important chez les Français installés dans une posture de rejet de la politique (non-inscrits ou probables abstentionnistes) ainsi que ceux votant pour des candidats de partis protestataires (35% chez ceux de Jean-Luc Mélenchon et 31% chez ceux de Marine Le Pen). Des formations protestataires dans lesquelles la pratique de la sodomie (55%) paraît plus répandue qu'ailleurs (45% pour l'ensemble des Français). Fellation et échangisme, des pratiques de gauche ? La fellation est une pratique plus répandue chez les femmes de gauche (81% disent l'avoir déjà pratiquée) que chez celles de droite (69%), contre 73% en moyenne pour l'ensemble. Les électeurs de gauche (6% et même 9% au Front de gauche) sont également plus nombreux à déclarer avoir vécu une «expérience échangiste» que ceux de droite (4%). Et pour ceux qui douteraient de la pertinence de ces corrélations, l'Ifop précise qu'«afin d'accroître la fiabilité des résultats», «il a posé ces questions dans une enquête dont la taille de l'échantillon et le mode de recueil réduisent fortement la marge d'erreur et les risques de sous-déclaration inhérents au caractère intime et sensible du sujet abordé». Le sondage a été réalisé par internet du 24 février au 1er mars auprès d'un échantillon national représentatif de 1.411 personnes âgées de 18 ans et plus." IFOP

LA BELLE ALSACIENNE.... roman.... découverte de Gérard Oberlé (LIRE)

"La Belle Alsacienne ou telle mère, telle fille"... est l'antithèse d'une sainte..."Ambitieuse et vaine, ma vanité n'a pas pour objet les tristes brillants et les avantages d'une naissance chimérique. Une jolie femme n'a besoin ni d'aïeux, ni de descendants; elle compose seule toute sa famille; ses charmes font sa noblesse; des intrigues bien ménagées, des infidélités conduites avec art, vingt amants ruinés par elle, voilà ses titres." Sa mère et elle sont natives de Colmar, la mère après avoir épuisé tous les galants de la cité, fait une fin en épousant un boulanger septuagénaire, tout en conservant sept amants pour ne pas mourir d'ennui. Thérèse ignore lequel est son père... Fatiguée de Colmar et de son vieux mari, la mère part pour Metz avec Thérèse... C'est à Paris que Thérèse pourra briller de tous ses éclats. ses confessions relatent en détail ses aventures avec des commerçants, magistrats,abbés, mousquetaires,jeunes marquis, financiers, petits maîtres, un violoniste de l'Opéra, de nombreux cadets de Cythère et aussi quelques Adonis surannés... c'est surtout l'attrait du plaisir qui fait d'elle une courtisane. Thérèse est amoureuse de l'amour, Thérèse a bon coeur, elle prend la vie du bon côté, et toutes ses qualités suffisent à la rendre attachante..." L'auteur ? Antoine Bret ou Claude Villaret... Si l'on veut plus d'informations lire l'article de Gérard Oberlé in Lire. Hermès

lundi 26 mars 2012

Les piliers de la Terre de Ken Follet, roman et série TV et L'horreur à Montauban-Toulouse en Direct TV.

La grande fresque historique de Ken Follet passe actuellement sur FR3 dans une co-production Germano-canadienne. La transposition à l'écran est réussie, même si toutes les subtilités des travaux du Maître maçon qui va de chantier en chantier et atterrit à Kingbridge pour l'édification d'une "cathédrale", en fait l'église d'un prieuré de moines. L'action, la guerre permanente entre les seigneurs locaux, le roi, les pillages, les charges de cavalerie, cette carrière de pierres pour la construction de la cathédrale, enjeu central du roman, brosse un tableau des moeurs de l'époque, violent, gueulard, sanguinolent, bref shakespearien, mais sans les envolées lyriques et profondes du dramaturge anglais. Il y a tout dans ce film, avec un rythme soutenu, passant des explosions de violence, aux scènes charnelles, aux travaux de construction. Des personnages intéressants comme cette "magicienne" qui vit en marge dans la forêt et soigne, sauve. A signaler que Ken Follet envoie son apprenti-tailleur de pierre à l'abbaye de Saint-Denis, pour "apprendre" des maçons et architectes français comment s'est construit la "première" des cathédrales voulue par l'Abbé Surger, celle de Saint-Denis, qui sera la "mère" des 80 cathédrales qui seront construites en France et en Europe, dont Notre-Dame de Paris, et la plus grande celle d'Amiens. En parallèle avec cette diffusion, nous avons vécu en direct les drames de Montauban et de Toulouse. Le comble de l'horreur avec le meurtre de sang-froid, à bout portant, d'enfants ! La base ultime de la vie, l'enfance, touchée, frappée, abattue avec froideur par un tueur indifférent... Nous n'étions plus au XI° siècle, ni au V° siècle avec Attila, le "fléau de Dieu", ni pendant la Seconde guerre mondiale, avec les meurtres de milliers d'enfants par les nazis, ou sous les bombes ! Non, nous étions là, dans notre XXI° siècle, et l'auteur sortait de l'école républicaine, avait vécu comme tout français, comme tout toulousain... avait une famille, des copains, on dit même qu'il allait en "boîte" !... Il était allé au Pakistan, en Afghanistan !... Nous avons vécu tout cela en direct avec le ministre de l'intérieur, l'armée, le RAID, les témoins...Le monde entier en haleine pour l'encerclement et l'assaut d'un appartement transformé en camp retranché... Et ce n'était pas de la fiction ! Pire que dramatique. Hermès

vendredi 23 mars 2012

CHINE... "Faut pas rêver" TV

Très belle émission ce soir sur la Chine. Promenade visuelle dans différentes villes et différentes provinces. Promenade très agréable de cette nouvelle Chine pleine de paradoxes, de diversité et d'avenir. En prenant à l'Europe des bouts de son continent avec à Shanghaï les quartiers français et internationaux, à Hongkong un morceau de l'Angleterre, à Macao un parfum de Lisbonne, à Tsien Tsing la bière allemande Tsin-Tao, la Chine offre une variété extraordinaire de sensations. L'émission nous a baladé avec une chanteuse qui défit Madonna et Lady Gaga, chante admirablement, parle un français impeccable et aime le calme, la solitude, la beauté des chants et des coutumes des DONGS, une tribu du nord de la Chine. Puis balade sur le plateau du Tibet, à 4700m d'altitude au festival des KAMPAS, aux costumes magnifiques, à l'adresse extraordinaire des cavaliers jouant de leur corps dans un galop d'enfer. Vraiment une promenade au coeur de la Chine, au coeur aussi d'un des plus grand restaurant au patron rigolard et charmeur.Que dire de la beauté des paysages, des villes anciennes en bois comme celle des DONGS intactes avec leurs toits en pagode, des champs de thé... de la cueillette par les doigts fins des femmes seules capables de délicatesse... de l'expert au "nez" fin qui reconnaît la bonne récolte de la mauvaise de la qualité OULONG. Tanya nous a très gentiment baladés d'un coin à l'autre de cette Chine magnifique. A revoir. 16/20 Hermès

jeudi 22 mars 2012

Salon du Livre 2012 - Salon de rencontres et Foire à gogos

Le Salon du Livre a fermé ses portes. Avec 190 000 visiteurs, le Salon du livre de Paris fut un succès. Un invité d'honneur - le Japon - 40 pays représentés, 2000 auteurs, 190 000 visiteurs sur 4 jours, 5% d'augmentation de la fréquentation par rapport à l'année dernière. Pourquoi ce succès ? A côté du "salon" que peuvent tenir entre eux les auteurs, les candidats-écrivains, les éditeurs, les publicistes, les imprimeurs, il y a la grande foule des lecteurs et des "fans" qui veulent rencontrer, toucher du regard, s'approcher de leurs idoles : des "stars" de la télé, des médias... Ils emportent un peu de leur "soleil" lorsqu'ils en ont une dédicace... qui, pour eux, vaut de l'or. Un instant éblouissant de bonheur, comme les fans de Clo Clo devant "Si j'avais un marteau..." repassant à la TV... Un grand nombre des soi-disant "auteur" qui sont là, ne sont que des hommes politiques, des chanteurs à la mode, des présentateurs TV, des humoristes, des quidam qui ont passé à la Tv et ont fait "écrire" un ou des livres sous leur nom. Alors ils attirent comme un aimant les badauds .................................................. Ces files d'attente, ces sourires de plaisir, la cohue, l'émotion qui étreint les visiteurs devant leurs idoles sont complètement délirant. C'est un peu le Salon de l'agriculture version bouquins. Le livre est un prétexte comme le cul des vaches. Les "auteurs" y sont comme des bêtes de Foire, assis derrière leur pile de livres à vendre et à signer, ennuyés, le sourire contraint, parfois fatigués, lassés de tant d'attention que leur portent des gogos venus leur payer le tribut qu'ils estiment leur être dû et faire grimper le chiffre des ventes. Du bonheur à petit prix : 10€ l'entrée. Hermès

mercredi 21 mars 2012

Nestor rend les armes, de Clara Dupont-Monod, roman, Sabine-Wiespeser Edit. 120p. 2011

Une longue nouvelle plutôt qu'un roman. Difficile à lire malgré les efforts de style de l'auteur. L'histoire est alambiquée, un opposant argentin a fui son pays au prise avec la dictature militaire après la mort des êtres chers. Réfugié en France, se disputant avec Mélina sa compagne, celle-ci se retrouve mourante à l'hôpital. Lui, pachydermique, lui rend des visite, se fait soigner pour son embonpoint, attire l'attention d'Alice une jeune docteur etc. C'est le genre de bouquin fatigant à lire. Les répétitions dans l'action sont à la longue lassantes. Le personnage de Nestor pourrait-être sympathique s'il n'était pas grossier à tout bout de champ, le décor, hôpital, bus, maison est sinistre. Bref tout pour décourager le lecteur.... Loin de la simplicité voltairienne... Aucune luminosité. 11/20 Hermès

dimanche 18 mars 2012

Onfray et Zemmour chez Ruquier

On a vu avec plaisir à ONPC Eric Zemmour et Michel Onfray venir présenter chacun leur nouveau livre: Eric Zemmour "Le bûcher des Vaniteux" pour parodier le titre du roman de P.Roth "le Bûcher des Vanités", recueil de ses chroniques du Figaro magazine et radio. Le regard lucide sur la politique et les dérives de l'Europe et de la mondialisation sur l'identité et l'économie françaises, de l'auteur de "Mélancolie française"............ Michel Onfray lui a lu toute l'oeuvre d'Albert Camus et remet les pendules à l'heure et présente clairement "l'homme Camus" dans "L'Ordre libertaire" et démontre ce qui l'oppose aux Sartre-Simone de Beauvoir, une certaine gauche intellectuelle proche des dictateurs communistes, soviétiques,Fidel Castro... L'homme Camus, une vie philosophique. Pas trop de contradictions avec Audrey Pulvar et Natacha Polony. Deux bouquins à lire. Hermès

jeudi 15 mars 2012

Les Secrets de Paris de Clémentine Portier-Kaltenbach, Ed.Librairie Vuibert, 282p. 2012

Un excellent livre sur le Paris historique. Le Paris des siècles enfoui en coeur de la capital, dans les quartiers, les rues, parfois les maisons qui existent toujours, les édifices etc. Là où se sont passés des évènements extraordinaires d'une histoire extraordinaire d'une petite ville gallo-romaine des Parisii, de Lutèce, qui a grandi grâce au fait qu'elle est devenue la capitale des rois Capétiens. De strate en strate, l'auteur remonte des faits historiques, les situe, les décrit. Cela fait un livre intéressant, plein de révélations pour le lecteur de ce XXI°siècle. Les époques s'emboîtent les unes dans les autres, les drames se suivent, s'inscrivent dans la pierre des monuments, des rues. Une source de plaisir de lecture. 15/20 Hermès

Le ridicule tue... au théâtre... et en politique...

"Le huit j'ai assisté à la première représentation du "Siège de Paris" d'Arlincourt. Cet écrivain qui a tout juste un peu de talent pour écrire des romans à deux "balles" pour les dames de province et les femmes de chambre de Paris, a une belle rente pour vivre. Il emploie une assez grande partie de ses revenus à soudoyer certains journalistes pour qu'ils louent ses romans et autres rhapsodies qui ont été portées aux nues dans les journaux et traduites en treize langues, ce que du moins nous assure X, l'un de nos plus célèbres critiques parisiens qui n'a pas pu résister aux dîners d'Arlincourt. A la première du "Siège de Paris" le parterre tout entier et la moitié des loges étaient occupés par les fans de l'auteur. On aurait pu compter 800 personnes réquisitionnées par le riche auteur ; mais il semble avoir oublié qu'un Français ne peut s'empêcher de se moquer de ce qui est ridicule, et que l'homme le mieux payé qu'on ait jamais envoyé au théâtre rit nécessairement aux endroits où il voit rire son voisin. La pièce d'Arlincourt est un tissu de niaiseries... L'intrigue du "Siège de Paris" est littéralement inintelligible. Autant que j'ai pu retirer quelque chose, il ressort que Paris est assiégé par.... au IX° siècle, période où l'on décrit notre capitale comme entourée d'une épaisse forêt permettant aux différents personnages de se surprendre les uns les autres. La tragédie a débuté à 7 heures et à 7 heures et demi tout le monde commençait à rire ; la gaîté n'a cessé d'augmenter jusqu'à la fin de la pièce, à 9 heures et demi, lorsque (le présentateur) Lafont s'avança au milieu des huées et des sifflets pour annoncer le nom d'Arlincourt. Il y a longtemps que je ne m'étais autant amusé au théâtre." etc. Stendhal "Esquisses de la société parisienne" page 690

mercredi 14 mars 2012

Pierre Schoendoerffer, un grand témoin...

Avec Pierre Schoendoerffer, c'est toute une génération qui disparaît avec toute une époque de grandes espérances, celle de l'Union française, celle des hommes qui ont résisté et combattu le communisme, ont espéré en la fraternité, et connu et vécu la fraternité des frères d'arme. 317° section est son chef d'oeuvre avec Bruno Crémer et Jacques Perrin. Avec lui c'est un long cortège de témoins des années de guerre qui passe : Lartéguy, Lucien Bodard, Yves Desjacques, Roger Delpey... et bien d'autres. Le monde est fait d'époques, elles se suivent et ne se ressemblent pas, mais elles laissent de profondes traces dans l'esprit et le coeur avec des oeuvres qui survivent comme un écho de ce qui fut. Hermès

jeudi 8 mars 2012

ADRIEN, de Dominique Sampieri, roman "Les Presses du Midi", 472p. 22€. Un petit chef-d'oeuvre...

L'auteur décrit en profondeur la vie d’un jeune lycéen, puis bachelier provençal, dans les années 1950, le début des années que j'ai appelées "Rock'n Roll"(1950/2000), avec ses amis, ses amours, ses études, dans l’univers ambiant de l’époque : cinéma, littérature, avec pour toile de fond la guerre d’Algérie, les oppositions tranchées des caractères, des comportements, des passions politiques. Adrien découvre la face cachée de ses camarades, leur vie familiale difficile ou au contraire facile, « libre » quand c’est un copain d’un milieu aisé. C’est une sorte de « chronique » romancée où, à chaque détour de page, on trouve les noms, les titres, des auteurs des chansons en vogue, des films, des acteurs, des auteurs célèbres, qui font rêver les jeunes. Ceci mêlé à l’action, aux tourments ou aux joies d’Adrien.L'auteur a voulu décrire la vie d'une grande ville maritime, Toulon,avec son côté intime. Il y a mis toute l'application d'un Zola, notant jusqu'aux plus petits détails. Ce qui fait un livre attachant, vivant, qui dégage un certain charme, comme un petit chef-d'oeuvre. 16/20 Hermès

mercredi 7 mars 2012

NOUVEAUTES / Des Libraires ont choisi ...

ARAL de Cécile Ladjali, 280p. Actes Sud... Librairie Birmann Majuscule - Thonon-les-Bains/// GROSSE de Isabelle Rivoal, 254p.Le Dilettante...Librairie Vandromme, Les Vans///LES FILLES DE L'OURAGAN de Joyce Maynard, traduit par Simone Arous,330p. Philippe Rey - Librairie Fontaine - Paris/// J'AI VENDU MA BAGNOLE à UN POLONAIS de Pierre Gagnon, 154p. Ed.Autrement, Librairie Deloche, Montauban/// L'ECOLE EST FINIE de Yves Grevet, 46p. Syros Jeunesse- Librairie Le goût des mots, Mortagne-au-Perche. Source "Lire".

dimanche 4 mars 2012

L'Atlantide, Koenigsmark, Le Roi lépreux, de Pierre Benoit, réédition en livre de poche- 2012

Une excellente initiative ! Les romans de Pierre Benoit sont très vivants, intéressants. Je me souviens que mon père dans sa librairie les mettait dans sa vitrine à la place d'honneur. Je les ai lus à mes quatorze ans, et ils enflammaient mon imagination. Les films tirés ne furent pas terribles. Ce serait bien de les réadapter pour l'écran avec l'ampleur des moyens techniques actuels. Grand admirateur de Pierre Benoit, Adrien Goetz les a préfacés et a déclaré dans une interview au Figaro : "J'aime surtout les romans où il dénoue des mystères historiques, il promène ses lecteurs de l'Éthiopie où se serait réfugiée la descendance de l'infant Sébastien de Portugal, jusqu'aux châteaux cathares… Un mystère très ancien, et une histoire d'amour contemporaine: il a inventé une formidable formule. Il se situe quelque part entre Maurice Leblanc, qui lance Arsène Lupin à la recherche du trésor des rois de France caché dans l'aiguille creuse d'Étretat, et les voyages extraordinaires de Jules Verne. À 13 ans, on lit Jules Verne, à 15 ans, on lit Pierre Benoit, en cachette, parce qu'au centre de chaque intrigue se révèle ce qui manquait chez Jules Verne: la femme, la femme su­blime, fatale, inaccessible, qui parle comme dans un film des années 1930, et pour laquelle les jeunes gens de bonne famille auxquels les lecteurs sont invités à s'identifier sont évidemment prêts à se damner. "Kœnigsmark" se passe dans une principauté imaginaire, qui annonce la Syldavie du Sceptre d'Ottokar - il y a un côté Tintin chez Pierre Benoit. À la place du roi Muskar, évidemment, caracole sur son cheval blanc la très intimidante grande-duchesse Aurore!"L'Atlantide", c'est pour moi le chef-d'œuvre, Benoit invente pour le peuple des Atlantes une architecture de rêve, au cœur de laquelle se cache une bibliothèque, c'est déjà Umberto Eco… Et "Le Roi lépreux", c'est celui où l'humour tient la plus grande place, avec à l'arrière-plan La terrasse du roi lépreux qui domine le panorama des temples d'Angkor. Et toutes ses héroïnes, ces femmes dont le prénom commence toujours par un «A», elles existent toujours dans le monde réel. Tenez, je vous donne des noms d'héroïnes de Pierre Benoit, qui parfois ne le savent pas elles-mêmes, des femmes d'exception, bien vivantes: Agnès Varda, Adélaïde de Clermont-Tonnerre, Anne Wiazemsky, Annick de Cherville, Annie Ernaux, Arielle Dombasle… Je suis sûr que vous avez d'autres noms en tête, vous aussi, tout d'un coup…" Adrien Goetz. Hermès

samedi 3 mars 2012

Un des Charlots est parti ! Tristesse !

Gérard Rinaldi c'est surtout l'auteur et l'acteur des films cultes "Les Charlots" une série de films aussi importants que "Les Tontons flingueurs" de Lautner ou "Le Père Noël est une ordure". Ces films dingues sont remarquables dans la déconnade et la vivacité. Il a inauguré avec ses copains l'ère des films de "jeunes" décontractés, humoristiques, genre "La Grande frime" où les jeunes des années 60 préfigurent les jeunes des années 80/ 90/ et d'aujourd'hui. Le triomphe de la jeunesse. Ainsi "Brice de Nice" qui a lancé Jean Dujardin. C'est une lignée de films joyeux, heureux des Années Rock'roll (1960-2010) Henry Zaphiratos