dimanche 29 novembre 2015

Je dirai malgré tout que cette vie fut belle, de Jean d'Ormesson, Mémoires, Gallimard, 452p. 19€ 2016

Les Mémoires de Jean d'Ormesson qu'il ne veut pas appeler "Mémoires", mais une sorte de "continuité de vie" dit d'un ton détaché sur ce qu'on fut, ce que l'on devient, ce que l'on est, à travers un procès factice de soi avec soi. Cela donne un livre charmant, très XVIII° siècle, super agréable à lire qui nous change des horreurs auto-fictionnelles des récits-romans de l'époque. Jean d'Ormesson en parlant de lui, des siens, sur ce mode légèrement supérieur d'un homme "perché" qui se regarde, se contemple dans le parcours d'une vie d'observateur de tous les milieux, de toutes les castes.
Le livre sort en janvier 2016, cela sera le "cabinet aux curiosités politiques, littéraires, médiatiques" de ce début d'année.
Bonne lecture.
H.Z.

2084 : La Fin du monde de Boualem Sansal roman, Gallimard -288p.19,50

Ce roman a reçu le Grand Prix de l'Académie française.
Boualem Sansal pense que nous sommes entrés dans la Troisième guerre mondiale, une guerre éminemment idéologique et religieuse, entre le monde tel qu'il est, dominé par un Occident qui a maîtrisé la technique, où la liberté, la démocratie sont de règle et l'autre,où l'homme est encastré dans un monde régit par des règles théologiques strictes et le fanatisme.
L'auteur a vécu cette dérive dans son Algérie natale. Guerre civile après le départ des Français qui a fait plus de 200.000 victimes, guerre entre les fanatiques et le FNL qui détenait le pouvoir. L'auteur analyse les éléments qui ont contribué à cet affrontement qui se dessine dans le monde, en France notamment. La démission des élites, l'affaiblissement des Lumières, le refus de l'étude des grands textes, l'appauvrissement des débats philosophiques..la perte des repères, la montée du fanatisme religieux. L'auteur cite le cas en Algérie, dans son entretien dans la revue "LIRE" de décembre de la perte des repères par l'affaiblissement des langues... En effet, avant l'indépendance algérienne, il y avait diversité des langues en Algérie : arabe littéraire, arabe courant, berbère, kabyle, français, etc.  ceci a été gommé en faveur de l'arabe choisi par le pouvoir.
Ces thèmes sont intéressants car venant d'un observateur attentif de notre époque, et des drames qui la secouent. Il pointe du doigt l'ignorance de la plupart des élites occidentales et surtout françaises du fait religieux dans le monde arabe, et la montée d'un radicalisme qui constitue de petits fiefs au sein de la société démocratique, notamment dans certaines banlieues.

Il semble que la génération qui a succédé à celles des années 1930/1960, a rejeté les études, les documents, les témoignages du passé, notamment les grands écrits des voyageurs du XIX° siècle comme Guy de Maupassant, Gérard de Nerval qui décrivaient dans leurs "Voyage en Orient" ou "Au Soleil" ces mondes complexes aux religions diverses, traversés certaines par des volontés hégémoniques, secoués par des massacres de masse au nom de la religion.

Elites politiques qui ignorent les textes religieux, leurs dates, leur enchaînement. Des croyances sumériennes, phéniciennes, de Homère dont l'Iliade et l'Odyssée date de 800 à 900 ans avant JC. avec toute la Mythologie grecque des dieux et des déesses, des Héros, puis de la Bible des Hébreux écrite dans les années de la captivité à Babylone par des scribes hébreux vers 535 avant JC, en se basant entre autres sur les croyances des peuples de la Mésopotamie, dont la loi du Talion du code d'Hammurabi, écrite vers 1700 avant JC,, puis le Nouvel Evangile avec Jésus Christ, établi de l'an 60 à 200, puis le Coran écrit vers 635, après JC. qui dans une grande partie est la traduction en arabe de la Bible et du Nouveau Testament,(document de la première version traduite, en Angleterre) avec des ajouts de domination..  sans compter les religions comme le Mazdaïste, le Bouddhisme, l'Hindouisme, l'Animisme etc.
Cette méconnaissance ainsi que celle de l'histoire, par les instances dirigeantes démocratiques peuvent conduire à ce que ces élites politiques se méprennent sur la conduite de gouvernement à tenir, et pourraient provoquer des cataclysmes.
Le livre de B. Sansal ouvre la voie à une profonde réflexion,, et, s'inspirant du "1984" d'Orwell, tire en quelque sorte une certaine alarme.  Un débat entre l'humain et l'inhumain.
Hermès


jeudi 26 novembre 2015

Innocent de Gérard Depardieu, Le Cherche-midi Editeur 16€

220 pages de la philosophie vitale de Gérard Depardieu. Le grand acteur parle de tout, de son enfance de pauvreté, de sa mère qu'il a aidé à accoucher, de son père illettré, de sa montée à Paris, des acteurs qu'il a connus avec qui il a travaillé, de Poutine, de la politique, des politiques qu'il n'aime pas, de la bouffe, de la joie de vivre, de l'éternité dans l'instant, de Saint-Augustin, des religions etc.
Le fourre-tout d'un acteur de génie, d'un grand viveur, d'un homme qui cherche, se cherche, comme chacun d'entre nous, qui tente de comprendre la vie, et aime les beautés de la vie : l'art, la peinture, la littérature, les gens qu'il rencontre, la solitude qu'il doit dominer, qu'il doit fuir dans les voyages, la bouffe, l'intérêt sur tout ce qui bouge.
Un livre dicté avec un sens aigu du déshabillage d'un épicurien hanté par la solitude,le non-être qu'il compense par un trop-plein de tout.Le bonheur dans le "soi".
Hermès

lundi 23 novembre 2015

Régis Debray démissionne de l'Académie Goncourt...

75 ans. Régis Debray ne se sent plus la force de "lire" les mille et plus bouquins qui tombent tous les ans des éditeurs sur la table des Goncourt pour leurs différents prix, dont le Goncourt bien sûr.Il tire son chapeau et s'en va avec politesse et amitié.
Il continuera à lire les auteurs préférés de sa bibliothèque, à écrire avec un ami ou collaborateur.
Mieux vaut la sincérité à la comédie.
Hermès

Le Silence de Paris... de Bruxelles...

L'ère de la barbarie voudrait s'installer dans l'ombre de la Tour Eiffel, de l'Arc de Triomphe, de la Grande Place de Bruxelles... En une semaine, les théâtres, les cinémas, les grands et petits magasins se dont vidés de leurs habitués, les centres commerciaux, les grandes surfaces vivent au ralenti, les Prix littéraires ne se vendent plus... Quelque chose s'est détraqué dans notre façon de vivre de voir la vie, le langage a changé, on ne parle plus que de terrorisme, de djidaïsme, de salafisme, l'esprit est encombré par des événements dramatiques et des raisonnements stupides, et tout cela dans le désordre de la pensée, de l'esprit public. Seul rempart contre cette déliquescence la force des éléments de sécurité, de protection, la police, l'armée, les colonnes vertébrales de l'édifice des nations. On s'en aperçoit brusquement, rien ne peut tenir, résister, se consolider sans l'ossature de corps constitués dotés de moyens de protection et de défense. Périclès cité par Thucydide le disait déjà, et l'histoire apprend qu'il n'est civilisation, nation, peuple, qui n'ait pu s'épanouir, sans l'ombre de l'épée. La France, la Belgique, l'Europe, le Monde, le découvrent à nouveau et brutalement.
Des pays jouent avec le feu, des hommes politiques jouent avec le feu, ils "croient" naïvement qu'ils peuvent faire "confiance" en leur sagacité, en leur idéologie, en leur politique... Bush croyait, Sarkozy croyait, Obama croyait, Hollande croyait...
Les faits sont là.
Paris reste dans la tristesse, le 27  aura lieu une cérémonie aux Invalides. Les Invalides créés par Louis XIV, tombeau de Napoléon... Des lieux sublimes, loin de la laideur du monde des fanatiques.
On se réveillera, les théâtres revivront, nous irons rire ou pleurer aux spectacles, nous lirons à nouveau, nous étudierons, nous vivrons... Nous redécouvrirons le bonheur... nous continuerons à créer comme la nature  des oeuvres d'art : musique, peinture, littérature, cinéma etc. avec la force du courage.

dimanche 22 novembre 2015

Carnets de guerre et de crises de Jean-Bernard Pinatel Editions Lavauzelle 226p. 23,60€ 2014

"Il s'agit ici, à travers des chroniques de guerres, de crises et d'analyses de dossiers brûlants, de proposer le regard sans concession d'un officier parachutiste devenu chef d'entreprise, homme de terrain et de réflexion, sur les années 2011-2013 qui ont marqué une inflexion majeure dans le contexte international qui détermine la sécurité et le développement économique de la France et de l'Europe. Ces chroniques, postées sur le blog www.geopolitique-geostrategie.fr et reprises dans divers médias, expliquent clairement les enjeux et mettent en lumière les faits déterminants, souvent peu connus qui sous-tendent ces événements. L'auteur, en citoyen libre et responsable, réfute les explications sommaires de commentateurs soucieux de sensationnel, dévoile les signaux faibles et les facteurs porteurs d'avenir qui déterminent l'évolution de ces événements et critique sans langue de bois, chaque fois que nécessaire, l'amateurisme ou le caractère partisan des décisions politiques qui ne sont pas conformes aux intérêts de la France."    Note de l'éditeur

Jean-Bernard Lavauzelle décripte dans un article du Figaro la situation du Moyen-Orient et la politique d'Obama pour comprendre pourquoi les Etats-Unis ont laissé la situation empirer et n'ont rien fait, ou très peu pour couper la route du pétrole et des transactions financières qui alimentent la guerre, ne songeant qu'à empêcher la création d'un accord Europe-Russie qui empêcherait l'hégémonie américaine. 

vendredi 20 novembre 2015

Lettre de Stefan Zwzeig à sa femme de Paris....

Le 26 janvier 1924

Fritzi chérie,
Je t'écris tard dans la soirée depuis ma splendide chambre-vue sur jardin, superbes portes provenant du Palais Royal... Dieu que cette ville est belle !Le soir, des nuées de lumières, un éclat sans pareil dans l'obscurité. Et puis cet air suave et doux-c'est tout l'air de ma jeunesse que  je respire avec cette odeur, je me pense à la fenêtre en ma propre compagnie. Et je suis resté à la terrasse  d'un café en plein mois de janvier, la nuit, alors que 24 heures auparavant j'étais encore transi jusqu'aux os dans un coupé. Bien des choses à toi ! Regarder le Palais -
Royal depuis la fenêtre, c'est bien trop beau pour dormir, mais à un moment ou à un autre, il le faut bien.
Bien affectueusement à toi,
Stefan 

jeudi 19 novembre 2015

Paris est une fête de Ernest Hemingway - Gallimard Poche

Tout Paris s'arrache ce livre de souvenirs d'Ernest Hemingway depuis qu'une ancienne avocate devant  le parterre de fleurs devant la statue de la République, en hommage aux victimes des attentats du vendredi 13 novembre, a conseillé à tout le monde de le lire. Certains ont déposé ce livre aux côté des gerbes de fleurs.
C'est le dernier livre du grand auteur américain, un amoureux fou de Paris. En 1956 l'hôtel Ritz, place Vendôme, lui demande de récupérer deux caisses contenant ses effets qu'il avait entreposées là depuis 1928. Deux malles Louis Vuitton sont remplies des documents de ces caisses, embarquées sur l'Île-de-France, elles rejoindront la propriété d'Hemingway, qui de 1957 à 1959 les classera et écrira son livre à partir de ces "vignettes"  ressurgies, qui paraîtra  à titre posthume en 1964, puis dans cette nouvelle édition en 19 chapitres.
C'est son petit-fils, Patrick, qui a mis au point cette nouvelle édition, que Gallimard-Poche propose.
"Cet ouvrage contient les matériaux tirés des remises de ma mémoire et de mon coeur. Même si l'on a trafiqué la première, et si le second n'est plus"  a écrit Ernest Hemingway.
Miracle du titre, ce livre s'appelait initialement "Hivers à Schruns", C'est sa femme Mary, son éditeur Scribner, puis son petit-fils Patrick, qui, se basant sur une phrase d'Hemingway : "Paris n'a jamais de fin", lui ont donné ce titre : "PARIS EST UNE FETE"
"Tel était le Paris de notre jeunesse, au temps où nous étions très pauvres et très heureux", écrit Hemingway."Paris valait toujours la peine, et vous receviez toujours quelque chose en retour de ce que vous lui donniez".

Heureuse lecture
Henry Zaphiratos

mercredi 18 novembre 2015

LIBERTE !

"Tu es belle comme la Vie !
 Tout le jour le peuple te cherchait,
 Et le silence à son appel demeurait,
 Malgré le froid et la fatigue,
 Ô la vierge plus douce que la myrrhe,
 Malgré le sang et le fer,
 Ô la vierge plus rayonnante que le feu,
 Il t’a cherchée !

 Au devant de ses monts
 Il avait placé ses fils.
 L’aigle sur leur front
 Dessinait l’ombre triomphale,
 Et leur âme se réjouissait,
 Comme l’épouse dans l’attente,
 Tressaille d’amour ; Toi la plus belle,
 La vierge de marbre
 Qui conduit le glaive
 De son bras ailé !
 Il t’a cherchée !

 Du plus profond de ses tourments,
 Ton peuple ne cessa de rêver de toi,
 Et quand sonna le réveil casqué,
 Se leva pour te rejoindre
 Ô la plus belle, la plus sainte !

 Ô Liberté !"

 Henry Zaphiratos  in  Poésies 2 & "Voyages"

dimanche 15 novembre 2015

Joann Sfar in Le Figaro - Extrait-

"À Paris, les jeunes citoyens français aiment la musique, l'ivresse, la joie. Cette liberté, ça leur fait peur. Les gens qui sont morts ce 13 novembre étaient dehors pour vivre, boire, et chanter. Et parce qu'on est heureux, ils nous ont frappés en plein cœur! On aime la vie. Depuis très longtemps, nos filles, nos femmes et nos mères sont libres de s'habiller comme elles veulent. Je le dis, je le répète... Je voudrais tant que nous nous tenions debout pour défendre la liberté."
Joann Sfar

De la Liberté fondement du bonheur...

On parle beaucoup de la laïcité, celle ci implique la Liberté. La liberté de penser, de parole, d'aller et venir, l'indépendance de soi, ce que Périclès posait comme principe du bonheur et chérissait avant tout. L'homme est fait pour le bonheur et il n'y a de bonheur que dans la liberté. Les Français ont conquis cette liberté, elle est le fondement de leur identité.

samedi 14 novembre 2015

Paris en deuil...

Voilà, le drame est arrivé. Cette nuit près de 130 morts et 350 blessés, dont 90 entre la vie et la mort, dans huit attentats dans Paris. Depuis la Libération, en août 1944, jamais un tel drame n'avait eu lieu au coeur de la capitale. L'état d'urgence a été instauré par le président de la République. Le plus lourd bilan des victimes se situe au Bataclan salle de spectacle de mille cinq cents places, comble, où se donnait un concert d'un groupe californien de Blues rock,  les Eagles of  Death Metal (Dave Catching guitariste, Matt Mcjunckins...). Ils jouaient Kiss the Devil- traduction : Embrasse le Diable au moment de l'attentat. Les autres lieux d'attentat se trouvaient être des terrasses de café populaire comme Le Carillon, Le Petit Cambodge dans les 10° et 11° arrondissements -
Le monde entier est à l'unisson avec Paris :  "Prie pour Paris" "Pray for Paris" est sur tous les réseaux sociaux.- Presse- 

jeudi 12 novembre 2015

Petite note à propos de M. Macron...

M.Macron est un excellent représentant de la Droite française qui se cherche, s'interroge passant du christianisme social, du royalisme social, au souverainisme, au respect de l'Etat, de l'Histoire de la France, puis par souci de comprendre et, hasard de l'offre, au pouvoir socialiste, puis par encore, hasard du calendrier, puisque la courbe du chômage ne s'infléchit pas, se retrouve ministre de l'Economie, des Finances d'un président socialiste qui cherche à concilier le vent qui tourne et son idéologie... M. Macron reste un électron libre avec un coeur à droite dans une salade d'une Gauche-intello désorientée...
Hermès

Une année pas comme les autres -2014/2015 - de Michel Drucker, chroniques - Robert Laffont - 308p

Dans un style vif et enjoué où il n'y a pas d'arrêt, une sorte de journal de l'année 2015, Michel Drucker raconte sa vie qui est aussi celles des artistes, des hommes politiques ou de la Jetset qu'il a rencontrés. Des anecdotes parfois cocasses qui font de ce bouquin un livre intéressant, amusant... à la fin du livre un résumé émouvant de la vie de son père, le docteur Abraham Drucker pendant la guerre.
A lire si l'on veut être à jour sur certains "people"... et se détendre.
Hermès

mercredi 11 novembre 2015

Rêve... Extrait du Journal "Devant la mer IV"

"Rêve : J’entre dans un amphi où il n’y a que des jeunes gens assis en gradins. Ils bavardent entre eux, ils attendent un film ou une conférence. Je sors. Je cherche mon manteau car on me dit qu’il va faire froid. Dans la rue je me souviens que je l’ai oublié dans le vestiaire d’un bus ( ?), je fais quelques pas dans la foule, angoissé à l’idée que le froid va arriver et que je n’ai que ma veste… Le rêve se déplace : Je sors d’une terrasse en verrière d’une ancienne maison de campagne, sur la pelouse devant moi, sur un drap, deux ravissantes jeunes femmes nues, dans la pose du Modigliani du tableau qui vient d'être vendu. Un jeune homme nu (moi ?) s’allonge près d’elles. C’est très beau, très poétique avec ce jardin calme sous le soleil et nos nudités tranquilles. Qui sont ces jeunes filles ? Je ne le sais pas. Elles sont là blanches et roses sur le drap blanc posé sur l’herbe, le pubis de velours noir… Mon réveil est lent, je me sors du sommeil, captif de ses vagues… des ondes de bonheur me parcourent, comme en cet instant où je transcris ce songe.

Extrait du Journal "Devant la mer IV" de Henry Zaphiratos © 2015
Devant la mer 1 & 2 et autres  e-book  Amazon.com

mardi 10 novembre 2015

A propos d'André Glucksmann, philosophe...

En lisant son parcours on ne peut s'empêcher de penser qu'André Glucksmann qui vient de mourir, a eu tout faux à chaque période de l'histoire du monde : Enfant pendant la Seconde Guerre mondiale (né en 1937, il avait 2 ans à la déclaration de Guerre, et 7 ans à la fin), il n'a pu mesurer ce qu'était le communisme, plus tard, communiste, il n'a pas vu la tyrannie stalinienne malgré les nombreux témoignages, (Victor Serge etc) puis maoiste, il n' a pas vu les exactions de Mao et des Gardes rouges, puis phil-américain il n'a pas prévu le désastre de l'Irak avec la guerre de Bush-Junior contre Saddam Hussein, et la déstabilisation de la Libye avec Sarkozy...
A quoi servent les livres d'une pensée magistralement fausse si ce n'est à conforter des tyrannies et à plonger les crédules dans l'erreur.
Bien sûr lorsqu'il a changé d'opinion il a combattu dans des livres et des émissions littéraires, à chaque évolution de sa pensée, pour ses nouvelles idées, ainsi contre les communistes lorsqu'il ne le fût plus, contre les maoïstes lorsqu'il ne le fût plus etc.
Hermès.

lundi 9 novembre 2015

A l'Opéra...


A l'Opéra 1988 ... Cyrille Zaphiratos  Collect. particulière


9 Novembre 1970... anniversaire de la mort du Général De Gaulle...

"J'avais pris un taxi pour rejoindre M.T. avenue de la Grande-Armée. Pendant que les quais défilaient sous un soleil léger, je songeais à l'avenir avec plus de confiance. En arrivant  j'aperçois le kiosque à journaux, j'y jette un coup d'oeil machinal et aperçois le dernier France-Soir avec une grande photo du Général de Gaulle et ces mots : "De Gaulle est mort". Le journal venait d'être affiché, alentours tout était calme, comme indifférent. Les passants allaient et venaient probablement encore ignorants.  Dans ma précipitation j'oublie un dossier dans le taxi. J'achête le journal, à part la photo et le titre, il n'y a rien sinon des articles écrits de longues dates. Petit à petit la nouvelle se répand, les gens sont stupéfaits, peut-être soulagés au fond d'eux-mêmes :"Il était donc mortel !". Le bar est plein de cris et de mouvements, la vie roule encore étonnée et dominant  déjà l'événement qu'elle voudrait ordinaire, normale et qui petit à petit, prend une dimension inattendue et considérable."  
Henry Zaphiratos   Extrait de "Devant la mer" Chroniques du temps qui passe..p.129 Athéna Edit. Amazon &
e-book-Amazon

Une vie entière de Robert Seethaler - roman - Edit. Sabine Wespieser, 160p. 18€

Court roman des montagnes et d'une vie, celle de Andreas Egger, que l'on découvre en 1933 dans sa vallée autrichienne. Boiteux mais solide, il y mène la vie des bois, jusqu'au jour où mobilisé il est envoyé sur le front russe. Fait prisonnier, il ne sera libéré qu'en 1951, et retrouvera ses montagnes où il se fera guide.
Roman simple, à la fois bucolique et tragique.
Hermès

dimanche 8 novembre 2015

Cô... Mademoiselle...


Un chef-d'oeuvre de Thaï-Thuân   "Mademoiselle"  "Cô"   Coll. particulière

samedi 7 novembre 2015

LA PAGODE va fermer...

La Pagode va fermer ses portes mardi prochain, le 10 novembre au soir, 
suite à un conflit entre la propriétaire du bâtiment et la société exploitante du cinéma, 
Inutile de vous dire que toute l'équipe du cinéma est très triste.
La Pagode est un lieu unique et attachant, par la grâce de son jardin dont les bienfaits Feng shui nous ont ravis, par la beauté de l'édifice, nous ne nous sommes jamais lassés de le contempler, et par sa place dans l'Histoire du cinéma. Elle fut dès les années trente, un des premiers lieux à promouvoir le cinéma d'avant-garde, le cinéma en tant qu'art, en opposition au cinéma commercial et industriel.

Le cinéma le plus chouette de Paris, qui depuis les Années folles passait des films d'avant-garde des Bunuel, Salvador Dali, Cocteau, Renoir, des films des cinéastes rares ou audacieux... d'aujourd'hui...

Henry Zaphiratos

Rétrospective "Apostrophe" de Bernard Pivot... le vendredi 6 novembre 2015 F.2

Quelques extraits de ses célèbres rencontres visionnés et commentés par un Bernard Pivot décontracté et goguenard. On a vu ou revu Françoise Sagan rigolant, Jean d'Ormesson frais jeune écrivain ferraillant avec un Jean Daniel sentencieux, Bukovsky emporté par une soûlographie massive; Nabokov récitant les phrases qu'il avait concoctées avant l'émission, Derrida, Roland Barthes, Denise Bombardier, Gabriel Matzneff, Marguerite Duras etc.
Des retours en arrière qui n'amènent pas grand chose, sinon que le temps passe, qu'il est passé celui des éclats. Reste que ces grands-messes faisaient VENDRE des livres par centaines de milliers... Bernard Pivot était le plus grand pourvoyeur de clients pour les libraires et les auteurs. Aujourd'hui la puissance du passage à la télé, sur les ventes, est capitale pour les livres et tous les animateurs le savent: Michel Durcker, Ardisson, Laurent Ruquier, François Busnel, Yves Lecoq etc. 
On annonce que le dernier livre de Philippe de Villiers s'est déjà vendu à 200.000 exemplaires ! Il était passé chez Jean-Claude Bourdin sur BFMTV.
Hermès

vendredi 6 novembre 2015

Tulipes dans leur éclat...


Tulipes pour le plaisir...

Nouveautés :

-De la curiosité  de Alberto Manguel - essai - Actes-Sud - 432p. 25€
-Une vie entière de Robert Seethaler - roman - Sabine Wespieser - 158p. 18€
-La couleur de l'eau de Kerry Hudson -roman - Philippe Rey  348p. 20€
-Nous sommes la France de Natacha Polony -essai - Plon 
-Autobiographie de Mark Twain - mémoires - Tristram - 840p. 29,95€
-Robert Musil, tout réinventer - biographie - de Frédéric Joly - Seuil - 572p. 26€
-De l'encre et du papier - récit - Roger Grunbaum - Baudelaire Edit. 290p. 21€

Carnets : Le reste sans changement, 2012-2014 de André Blanchard - le Dilettante - 190p.

Lecture du dernier livre d'André Blanchard. Une chronique vivante de la littérature par un littéraire qui a passé sa vie à observer le monde de Vesoul. Des annotations très justes sur les écrivains dont il aime les livres, sur l'Education nationale, sur la vie des Lettres. Une défense et illustration du bonheur d’écrire et de lire. Son retour continuel vers les grands textes qui le rassurent, l'équilibrent, l'enchantent, ceux de Balzac, Proust, Céline... 
Un plaisir rare que le chroniqueur de sa vie, du monde nous transmet dans un style vif, avec des scènes parfois drôles qu'il découvre de la fenêtre de la Galerie où il travaille et qui donne sur la place de l'Eglise de Vesoul. 
Ce dernier livre est le 6° volume de ses carnets intimes… un beau texte que l'on découvre avec plaisir loin des livres insipides ou gadgets. André Blanchard nous a légué son petit trésor de réflexions, de rêveries, les couleurs de sa vie... un livre à garder...
Hermès
Le Dilettante
7, Place de l'Odéon Paris 6°

jeudi 5 novembre 2015

A quoi sert la littérature ? l'art d'écrire ? L'écriture toute simple ? La lettre, la carte-postale que l'on envoie ?

La littérature ou l'écriture protège le sacré de la pensée, du langage, de la parole...

mercredi 4 novembre 2015

La Cache de Christophe Boltanski, roman- Stock Edit. 344p. 20€

Le roman d'une famille traumatisée dès l'origine par la fuite du grand-père d'Odessa, suite à la Révolution russe, et qui est venu s'installer à Paris, dans un hôtel particulier, rue de Grenelle. Le petit-fils, l'auteur, journaliste à l'Obs décrit cette vie familiale claustrée, faite de replis sur soi, alors que le père, est un brillant médecin... Hors de l'immeuble de la "rue de Grenelle" pour cette famille, c'est l'étranger, le danger... Une vie incertaine, due aussi à l'origine de la famille qui est devenue catholique... Le thème de la non-communication, de l'anxiété de n'être pas reconnu... par le milieu de la haute bourgeoisie parisienne, de faire un faux-pas... crainte décuplée par le traumatisme de la guerre, de l'Occupation... temps où l'on doit se cacher... 
Cependant l'auteur ne semble pas être descendu dans la profondeur des êtres, il voit, il constate, il décrit, mais dans l'absence de ce qui fait un grand livre.
Le prix Fémina vient de lui être attribué.
Hermès

mardi 3 novembre 2015

Apocalypse Staline de Isabelle Clarke et Daniel Costelle - FR3

Des documents extraordinaires tirés des archives mondiales, des archives secrètes soviétiques, complétés par quelques scènes extraites de films de propagande soviétique forment la trilogie de la naissance et de la montée au pouvoir et le règne sanglant d'un tyran qui a été lui-même confronté à un autre tyran, Hitler. D'une part une nation qui sombre dans la guerre civile, une impitoyable dictature idéologique, une lutte pour le pouvoir sanglante cause de centaines de milliers de morts, de souffrances inouïes, face à une autre dictature entraînant tout son peuple avec une volonté de fer dans des guerres de domination, d'extermination... Trois chapitres, trois épisodes fantastiquement bien racontés, balançant d'une époque, celle de la guerre de 14/18, et avant celle-ci, l'autre, celle de 1939/45. Gigantesques guerres, gigantesques drames humains, 70 millions de morts ! Ceux qui ont survécu ont eu une chance inouïe, tant les brasiers étaient immenses, les holocaustes effrayants. Tout cela à cause des idéologies meurtrières du nazisme et du communisme...
Cela explique toutes les guerres qui vont venir, les crimes qui vont être perpétrés. La haine de l'autre, le frère, le père, la mère, la soeur, l'enfant... L'Autre n'existe plus, on le pourchasse, on le tue... en l'affublant de tous les crimes, ennemi de classe, ennemi du peuple, ou "sous-hommes"  comme les nazis. Hitler voulait découper la France, anéantir la Russie, dominer la planète... Ce fut un miracle que la Bombe A ne soit pas tombée entre les mains des nazis...

Un film terrible en trois parties : Le Possédé
                                                     L'Homme rouge
                                                     Le Maître du monde

Dans le cas de Lénine-Staline c'est le coup d'Etat par la prise du siège du gouvernement légal, l'instauration par une minorité, les bolcheviks, de la "dictature du prolétariat", et la tyrannie par le crime,
Dans le cas de Hitler et du nazisme, c'est la prise du pouvoir par des élections, la lâcheté d'un vieux maréchal (Hindenburg) et l'acceptation de la domination d'une idéologie meurtrière par le plus grand nombre .... et les crimes...  Cela rejoint le texte de La Boétie : De la servitude volontaire...

Quand on pense qu'il y a eu des thuriféraires de ces dictateurs, de ces idéologies dans nos démocraties,..  Quand on pense qu'ils étaient considérés comme les "grands" penseurs, les "grands" philosophes, les "grands" poètes - comme Louis Aragon- de ces temps de ténèbres sanglants !

Hermès

La Boussole de Mathias Enard - Actes Sud - roman - Prix Goncourt 2015

Une balade à travers les arts, les artistes, les ruines du Moyen-Orient. Un pont entre deux mondes : l'Européen et Moyen-oriental. Une dizaine de pages de ce roman sur les rapports contemporains entre les arts orientaux, lettres, musiques, etc. et les intellectuels occidentaux, se trouvent sur la page de l'éditeur Actes-Sud. Chacun peut les lire et se faire une opinion sur le livre, le style, l'érudition de l'auteur, brillant orientaliste. Style discursif.
Hermès

Nouveautés : Montaigne par Stefan Zweig - essai - Puf 128p. 10,50€ & Les Essais de Montaigne 816p. Arléa 23,50€

Le grand plaisir de lire ou de relire le dernier livre écrit par Stefan Zweig au Brésil en 1941.
"...Il fallut donc, pour que nous comprenions l'art de vivre, la sagesse de vivre de Montaigne, pour que nous apercevions, dans la nécessité du combat  qu'il mena pour être "soi-même" , le débat le plus nécessaire de notre monde spirituel, que survienne une situation semblable à celle qu'il avait connue dans sa vie. Il fallut que nous aussi, comme lui, fassions l'épreuve d'une de ces effrayantes rechutes de l'humanité qui suivent l'un de ses plus magnifiques essors. Il fallut que nous fussions nous aussi arrachés à nos espoirs, à nos expériences, à nos attentes et nos enthousiasmes que nous fussions chassés comme à coups de fouet jusqu'à ce point où l'on a plus à défendre que son moi nu, son existence unique qui ne sera pas donnée deux fois."... Extrait
"...Quand (enfant) il ouvre les yeux sur le monde et quand il s'en sépare, il se détourne comme nous, plein d'horreur, de ce pandémonium de fureur et de haine qui ébranle et profane sa patrie et l'humanité... il n'a guère plus de quinze ans, quand sous ses yeux, l'émeute contre la gabelle, l'impôt sur le sel, est réprimée à Bordeaux avec une inhumanité qui fera de lui, sa vie entière, l'ennemi juré de toute cruauté. L'enfant voit comment par centaines les hommes sont torturés à mort, pendus, empalés, écartelés, décapités, brûlés, il voit les corbeaux, des jours durant, tournoyer autour du gibet et se nourrir de la chair brûlée, à demi pourrie des victimes."  Extrait du Stefan Zweig. Montaigne.

-La réédition des Essais de Montaigne publiée chez Arléa est redevable à Claude Pinganaud qui l'a mis en français courant.

Deux livres essentiels pour mieux vivre, mieux se comprendre, connaître et défendre son "moi", sa "Citadelle" dixit Montaigne et re-dixit Saint-Exupéry qui a publié son dernier livre sous ce titre.
Du "Connais-toi, toi-mêmede Socrate  au comment "apprendre à mieux se protéger" de Montaigne pour survivre. 

H. Z;

lundi 2 novembre 2015

Du mépris littéraire... à LGL...

Emission intéressante sur le peu de cas que tiennent les auteurs interviewés par François Busnel pour les lecteurs amoureux des livres, et qui seraient "tentés" d'écrire.
-Philippe Claudel de l'Académie Goncourt dans son livre "De quelques amoureux des livres qui..."
-Héléna Marienské dans son livre "Les Ennemis de la vie ordinaire"
-Emmanuelle Pirotte dans le sien "  (Titre en anglais) "
-Nicolas Fargues dans "Au pays du p'tit"
révèlent leur profond mépris pour les "amoureux des livres" qui auraient la prétention et l'audace de se lancer dans l'écriture d'un livre...
Aussi quel intérêt auraient ceux-ci à lire leurs livres ?
Hermès  

dimanche 1 novembre 2015

Bouquet de tulipes....


Oeuvres de Jacques Dubois - J.D. Editions 30€

-ZONE BLEUE-RIMES INTERIEURES  Poèmes 1944-1975  
-LETTRES A C. Roman-poétique  94p.
-MERCI MA VIE Poèmes 90p.

"Un chef d'oeuvre de la poésie amoureuse"  Lecteurs

Jacques Dubois
Boissereau, 18290- Saint-Ambroix

François Mitterrand, Journées particulières, de Laure Adler, essai, Flammarion, 544p. 21,90€

La vie amoureuse, politique, tumultueuse de François Mitterrand revisitée par une de ses anciennes collaboratrices, fascinée par L'Homme couvert de femmes  pour reprendre le titre d'un roman de Drieu la Rochelle.
Philippe Alexandre consacre à ce livre une brillante critique dans la revue Lire de novembre. Page 92
Hermès

L'Homme de ma vie, de Yann Quéffélec - Guéri-Chamonix Edit. 276p. 19,50€

Règlement de compte par delà le temps. Yann Quéffelec se penche sur son enfance, son adolescence, sa jeunesse et ses rapports difficiles avec son père :l'élégant Henri Quéffelec, Grand Prix de l'Académie française, auteur d'une oeuvre abondante centrée sur la Bretagne.
Le fils prendra sa revanche en décrochant le prix Goncourt en 1985 pour "Les Noces barbares" qui seront portées à l'écran.
Rivalité d'écrivains... Un livre qui éclaire les rapports Père-fils-Père...
Hermès