samedi 31 décembre 2011

Les "ANNEES ROCK'nROLL" 1980-2011 Voilà, nous en sommes au dernier jour de 2011 ! Une année riche en évènements mondiaux, littéraires et politiques. Demain avec les jours qui s'allongent commence une nouvelle année. Ce soir Réveillon de la Saint-Sylvestre avec le plus de tintamarre possible, et la joie de se retrouver ensemble dans l'espérance d'une Bonne et Heureuse année. Formule toute faite et que l'on se transmet de génération en génération. Les Epoques forment un groupe d'années qui quelque chose de semblable dans la gouvernance, la mode, la façon de parler, les hégémonies... Il y a eu l'époque des Congrès européens, du Second Empire, l'époque Victorienne, la Belle Epoque, les Années folles, l'Entre-deux Guerres, la Guerre froide, les Trente glorieuses... Puis à partir des années 80 la stagnation, les endettements colossaux des économies européennes et américaines, l'émergence de la Chine, des Dragons asiatiques, de l'Inde, du Brésil... Notre époque restera une époque ROCK'nROLL où tout se mélange : le Blingbling, les Restos du coeur de Coluche, MSF, la Touristica, les Marques, les chansons de Johnny, Jo Dassin, Claude François... le Quatar au PSG, le triomphe de la Télévision, du câble, de l'I-Pad, I-Phone, du E-Book, des Sms, du webcam. Une époque vertigineuse de l'instantanéïté, où l'on est contraint à se calfeutrer, de s'autoprotéger pour ne pas être envahis, puis absorbés par la force du monde qui nous entoure et nous menace... D'où cette consommation exponentielles d'antidépresseurs, de désir de montagne, de mer, d'espace, pour respirer, s'alléger, revivre aussi dans le Dandysme, la personnification de soi-même par les vêtements, la façon d'être, de faire, de se comporter... L'américanisation du comportement a gagné toutes les classes de la société européenne, style avachi, laisser-aller, confortable, décontracté, droit au but pour plus d'efficacité, plus de résultats probants. Mais l'Europe résiste, le vieux fond aristocratique, victorien, second empire reprend son souffle derrière le luxe des boutiques Hermès, Louis-Vuitton, les parfumeries, la Place Vendôme, Gucci, Fabergé... Les manières doucement et irrésistiblement quittent la grossièreté, le laisser-aller parental, la civilité gagne petit à petit du terrain... Les fêtes remettent sur les écrans Télé les Sissi, les Romy Schneider, les Michèle Mercier, les Louis de Funès, les trucs d'un passé récent qui ont un bon gout dans la bouche et sur les yeux. Cela se marie avec Avatar, les dernières technologies des jeux vidéo, les derniers films géants américains, cela se combine et donne un monde qui se renouvelle incessamment,refait un homme neuf, une femme neuve. Il n'y a qu'à tendre l'oreille dans les dîners du réveillon de Noël, d'entendre les exclamations à l'ouverture des cadeaux de haute technologie, à suivre les rapports parents-enfants-petits-enfants-copains-copines... Ce n'est plus "La Boum" ou "La Grande Frime" des années précédentes, on est jeté dans un monde nouveau formidablement excitant et aussi dérangeant. Dérangeant par la crise économique où ont été jetées l'Europe et la France par une politique catastrophique menée depuis 1980 d'endettement en endettement, pour passer de 10% du PNB pour la France en 1977 à 85% du PNB en 2011. Les investisseurs n'ont plus confiance. 2012 va, peut-être, être une année charnière, ouvrant une nouvelle époque, avec de nouveaux espoirs, une volonté de dominer la crise, de changer la donne. On pourrait appeler cette époque qui se termine ce 31 décembre 2011, LES ANNEES ROCK'nROLL. Hermès

dimanche 18 décembre 2011

L'Institut d'Egypte fondé par Bonaparte est parti en fumée - AFP -

A deux pas de la place Tahrir, l'Institut d'Egypte fondé par Napoléon Bonaparte, incendié lors des affrontements entre manifestants et forces de l'ordre, n'est plus qu'une ruine où d'inestimables archives et ouvrages historiques sont partis en fumée.

Dimanche, des volontaires tentaient, à travers les barreaux des fenêtres du rez-de-chaussée, de récupérer à l'intérieur du bâtiment quelques pages déchirées ou livres largement calcinés pour les stocker dans des sacs en plastique.

«Nous essayons de sauver ce que nous pouvons de ces documents historiques. Le bâtiment peut s'effondrer d'un moment à l'autre», affirme Olfa, une jeune femme qui remplit un sac de papiers partiellement en cendres.

«Nous allons les remettre aux autorités» avant qu'ils ne soient totalement détruits ou volés, assure pour sa part Momtaz, venu avec d'autres ramasser des lambeaux de papier.

Mais autour d'eux des adolescents jouent avec des pages qu'ils trouvent éparpillées sur le trottoir, ou trempant dans des flaques d'eau.

Et aux alentours, où les affrontements se poursuivent entre manifestants hostiles au pouvoir militaire et forces de l'ordre, personne ne semble faire grand cas de ces précieux documents réduits en cendres.

Institut fondé en 1798 par Bonaparte
De la fumée continuait de se dégager dimanche du bâtiment incendié la veille dans des circonstances non déterminées précisément. L'armée met en cause des cocktails Molotov lancés par les manifestants, mais cette version est aussi contestée.

Les murs extérieurs, noircis autour des fenêtres, sont encore debout, mais la toiture et les planchers se sont effondrés. L'intérieur n'est plus qu'un amoncellement de gravats calcinés d'où émergent des fragments d'étagères ou des morceaux de reliures.

L'Institut a été fondé en 1798 lors de l'expédition en Egypte de Napoléon Bonaparte, dans le but de faire progresser la recherche scientifique. Son bâtiment actuel, qui date du début du XXème siècle, abritait quelque 200.000 ouvrages, certains rarissimes, relatifs notamment à l'histoire et à la géographie de l'Egypte.

Parmi ses pièces les plus précieuses, des volumes d'une édition originale de la monumentale Description de l'Egypte, somme des connaissances sur ce pays faite par les savants de l'expédition de Bonaparte, qui auraient été détruits, selon la presse égyptienne.

«Une catastrophe pour la science»
Le ministère de la Culture a demandé un inventaire des dégâts, quand la situation dans le secteur de Tahrir le permettra.

«Cela me remplit de tristesse et de désarroi. C'est un énorme désastre pour l'Egypte» affirme à l'AFP Raouf el-Reedy, ancien ambassadeur d'Egypte à Washington et membre de l'Institut.

«Cet Institut est un élément de l'histoire partagée entre la France et l'Egypte», ajoute l'archéologue Christian Leblanc, qui en est membre lui aussi.

Le ministre de la Culture Chaker Abdel Hamid a qualifié l'incendie de «catastrophe pour la science», et annoncé la «formation d'un comité de spécialistes de la restauration des livres et des manuscrits quand les conditions de sécurité le permettront».

«Le bâtiment contenait des manuscrits très importants et des livres rares dont il est difficile de trouver l'équivalent dans le monde», a-t-il déclaré, faisant état d'efforts associant «des jeunes de la révolution, le Conseil supérieur de la culture et des restaurateurs pour sauver ce qui peut l'être».

Le ministre des Antiquités, Mohamed Ibrahim, a indiqué dans un communiqué qu'il allait demander aux autorités françaises de contribuer à la restauration du bâtiment.

(AFP)

Après la Bibliothèque d'Alexandrie...

Vaclav Havel vient de mourir...

On ne devrait pas vieillir. La photo qui le montre dans Le Figaro d'aujourd'hui jeune, lisant une de ses pièces, est superbe. Il est là debout, le regard ironique interroge l'avenir. Je me souviens de ce drame en Avignon lorsqu'il est soudain tombé malade. Parfois c'est trop pour un artiste, et pour un artiste sensible comme lui, souvent c'était trop. Il nous laisse une oeuvre que l'on aime en pensant à lui.

Henry Zaphiratos


"In memoriam Vaclav Havel
Il a tiré sa révérence, discrètement, après une vie bien remplie.
Ceux qui l'ont connu, se rappellent sa modestie, le respect d'autrui, sa capacité d'écoute, d'analyse, de réflexion, avant toute décision qu'il allait prendre, dans le but de l'intérêt de la nation et le bien commun.
Il étudia l'économie et devint dramaturge, s'engagea dans la dissidence et fut élu président, après que toute la place Vaclavske Namesti ait fait sonner pendant des jours les clés de la fin du régime, sur l'onde de l'écroulement du mur de Berlin.
Les Tchèques l'ont aimé, comme peu d'autres dirigeants politiques (TG Masaryk, Dubcek) tout simplement parce qu'il incarnait l'âme, la culture, la capacité de résistance et les espoirs d'une grande partie de la nation.
Après avoir quitté le Château, il continua son dialogue au travers de l'émission radiophonique dominicale "Leçons de Lanik', très écoutée pour ses commentaires aux évènements hebdomadaires et ses analyses de la société contemporaine.
Ses écrits politiques, tout comme ses drames, méritent toute notre attention.
Ahoj, Vaclav ... requiescant in pacem"

Giampaolo Bertuletti" in Le Figaro

samedi 17 décembre 2011

Emission TV débile ! Saïgon, l'été de nos vingt ans. ce samedi 17 décempbre 2011

Vraiment une émission TV débile que celle proposée sur France 3 ce soir.
Scénario sans consistance, réalisation et montage de bric et de broc. Même pas la beauté des paysages du Cambodge où fut tourné ce film.
Un Saïgon de pacotille, des personnages sans idées, sans idéal. Un groupe de copains tordus dans un conflit dont on ne comprend rien, avec des bribes de tentatives de copie de films célèbres comme la "317° section" etc. d'où quelques séquences de combat dans la jungle ou plantation d'hévéas réussies.

Pourtant il y a des romans connus comme ceux de Jean Hougron, Roger Delpey, Graham Greene, Jean Lartéguy, les archives etc. des documents filmés sur Saïgon, la ville etc.

Des moyens pour rien.

00/20

Hermès

vendredi 16 décembre 2011

Exemples pour des Jeunes qui en veulent vraiment ! Allez frapper à la porte des maîtres du pouvoir pour faire carrière...

Une historienne nous apprend que Leonard de Vinci, à 20 ans, sûr de son talent est allé frapper à la porte de comte Sforza, duc de Milan, il a été engagé de suite !
Mme. Ségolène Royale, elle, a interpellé le président nouvellement élu, François Mitterand, dans le salon Murat de l'Elysée en lui disant "Et moi ?" avec un ton de reproche et d'étonnement, parce qu'elle n'avait pas reçu en remerciement de ses services un des postes importants distribués à la victoire de la Gauche (Scène filmée et télévisée)... Elle a obtenu gain de cause... On voit que sa carrière politique a été fracassante... idem pour Rachida Dati, Rama Yade et bien d'autres frappant aux portes du pouvoir pour le rappeler à leur bon souvenir... idem pour Bruno Lemaire, qui devait être ministre de l'Economie et des finances à la place de Baroin aujourd'hui... Tout jeune étudiant diplômé il était allé frapper à la porte de Dominique de Villepin, alors secrétaire général de Chirac à l'Elysée etc... et il a été engagé...(lui-même dixit in l'émission de Laurent Ruquier ONPC).

Les exemples sont nombreux... Alors, jeunes pleins d'audace, d'assurance, sûrs de votre talent et de votre avenir ou tout simplement munis de DENTS LONGUES et AIGUISEES, foncez, tapez à la porte du pouvoir... Mettez un pied dans l'entrebaillement de celle-ci... Jouez du charme, de l'aplomb... C'est le moment... Les présidentielles sont là, devant vous... Foncez !

Les exemples ? à foison et récents !

"De l'audace, toujours de l'audace, encore de l'audace" suivant le fameux dicton, ou
"Du culot, toujours du culot, encore du culot !"... Timorés s'abstenir.

Et ne pas oublier : le Chant du Départ : "La Victoire en chantant...La République nous appelle..." cela donne du tonus...POUR VAINCRE !

Hermès

Livres intéressants... Décembre - 2011

-IWOZ de Steve Wozniak, Gina Smith : L'homme qui inventait des ordinateurs: 324p. Edit. L'Ecole des loisirs, 14,80€

-EMILE ZOLA, Non à l'erreur judiciaire, 96p. Actes Sud, 7,80€

-BALZAC, Correspondances Tome II 1836-1841, La Pléiade, 456p, 62,50€

-Marguerite YOURCENAR - Nouvelles Orientales- Gallimard

-Jean-Christian PETIFILS - Jésus - 668 pages - Fayard- 25 €

-Jacques BENOIST-MECHIN - A l'épreuve du temps - 854p - 34€

-G.K. CHESTERTON - Saint Thomas du Créateur - 172p. 18€

Hermès

mercredi 14 décembre 2011

Concerto (s) pour le Cul : "Les lois de l'attraction", de Bret Easton Ellis, 10/18 edit. 346 p. 2009.

Bret Easton Ellis a ramassé dans tout son bouquin, c'est à dire dans 346 pages, 346 pages de cul, à l'exception il est vrai des pages de présentation et de la dernière page réservée au tirage de l'imprimeur. C'est une balade dans un campus d'une université de la Nouvelle-Angleterre près d'une ville qui s'appelle Berlin, ou truc-chose. Il y a un défilé de jeunes hommes et jeunes filles, étudiants et étudiantes qui passent leur temps à se défoncer à l'herbe, la drogue, le whisky, la vodka, au LSD, jusqu'à s'écrouler, ne plus pouvoir tenir debout, mais s'éclater en gros louffiots, ils passent aussi leur temps à se baiser entre eux, lesbiennisant ou homosisant, bref la totale pour des soirées de Campus qu'ils appellent des "Prêt à baiser". Tout cela dans un monde mélange de hippies, de faux culs, de parents absents, inintéressés, divorcés, insultés. Bref la totale !
Bret Easton Ellis décrit une jeunesse folle de son corps des années 80, une sorte de Carnaval des sauvages, où il n'y a plus aucune limite dans la connerie, l'exhibitionnisme, la dérive des corps. C'est l'in-humanité triomphante. on se demande même pourquoi des immeubles ? des cours ? des campus ? des livres ? On parle, on joue aux intellos, on se désire, on se baise, on s'entre-baise, les filles sous leur toge sont à poil, sauf le slip... bref c'est la bacchanale feutrée, chambrée, en Louis Vuitton, Gucchi, avec une pointe d'Hemingway, même deux pages en français dans le texte !(pages105/106) Oui mon vieux, pour faire chic, le mec qui a de la culture ! le type a même un nom bien français : Bertrand !
Les mères sont des laissés pour compte, figurantes de jeunes fils en smoking se triturant le sexe sous la table du restaurant...

Un livre dégoulinant de sexe... avec comme personnages : Paul, Sean, Richard, Lauren, Bertrand, Stuart, Eve, Roxanne, Victor, Patrick, etc.

Un bouquin sans rien que du cul : des "âmes mortes" dirait Nicolas Gogol.

10/20

Hermès

mardi 13 décembre 2011

Saïgon, l'été de nos vingt ans... Sur France 3, film en 2 épisodes ce samedi 17 décembre.

A signaler :
C'est une excellente idée que ce film en 2 épisodes. Enfin le tabou sur la vie et l'expérience douloureuse et magnifique d'une jeunesse française en Asie, pendant les années de ce qui fut la Guerre d'Indochine, est levé. On va voir ce film avec intérêt... sans préjuger de la qualité.
Film de Philippe Venault avec Théo Frilet, Clovis Fouin,Adrien Saint-Jore, Audrey Giacomini, Barbara Probst.
Tourné au Cambodge en 2011.

Hermès

lundi 12 décembre 2011

A propos du suicide d'un colonel d'honneur... in Le Figaro

Dire que ces Etats de la Fédération indochinoise(Laos-Cambodge-Viêtnam) vivaient dans une paix totale jusqu'au soir du 9 mars 1945 où les armées japonaises ont attaqué les quinze mille hommes de l'armée française répartis sur 780.000 Km2, (une fois et demi la surperficie de la France.) Ce n'est qu'après la capitulation du Japon en Aout 1945, que tout a dégénéré. Massacres ethniques, règne de la terreur communiste, guerres etc. Et malheureusement ces pays sont ainsi entrés dans un cycle de trente ans de guerre et de malheurs...Aujourd'hui la paix est revenue.

Il faut souhaiter que le courage de ce colonel d'honneur serve à arrêter les atrocités contre les Hmongs... Et que ces pays restent nos amis.

Lire : "Le Petit homme", "La Salangane", "L'art français de la guerre"...

Hermès

dimanche 11 décembre 2011

"Le ravissement de Britney Spears" de Jean Rolin, P.O.L éditions -2011- 285p. 17€

Bouquin pas emballant du tout. On se demande comment on peut s'intéresser à un thème foncièrement inintéressant en employant de plus un style tortueux qui se cherche et alambiqué( peut-être because il n'y avait rien à dire, alors pour masquer l'indigence et impressionner les malheureux intellos ?). Ex. page 22 "...le taxi roulait INTERMINABLEMENT le long d'une avenue INSUFFISAMMENT éclairée, bordée PRINCIPALEMENT, me semblait-il, entre de hauts et grêles palmiers IRREGULIEREMENT espacés..."-fin de citation- Ouf!
C'est une balade sur les boulevards de L.A. avec arrêt à Santa Monica, au bord du Pacific-highway, Venice, Beverly Hill, Melrose avenue etc. et un vol plané au Tadjikistan, dont l'auteur raconte ses aventures d'agent pour surveiller l'actrice à un brave Tadjik, Shotemur, qui lui dit (idem nous à l'auteur) :"Il n'y a que tes histoires qui parviennent à me faire dormir" (fin de citation) page 80.

Perte de temps et d'argent.

Le prix d'une petite boîte d'antidépreseur doit valoir quelques euros, à comparer au prix exorbitant du soporifique "Ravissement de Britney Spears" de Jean Rolin qui est vendu 17 euros !

02/20

Hermès

samedi 10 décembre 2011

Bloc-Notes du samedi 10 décembre 2011...

Vu ces derniers jours :

-Un Louis XI très bien fait sur France 3, avec Jacques Perrin vieilli dans le rôle du roi du "roi-aragne" qui prenait ses adversaires comme Charles le Téméraire de Bourgogne dans ses filets et les détruisait. Peut-être que le roi était plus "bigot" avec ses médailles de la Vierge sur son chapeau pointu, plus acerbe, plus dur et en même temps plus cauteleux... Mais l'interprétation de Jacques Perrin, et la mise en scène sont très convaincantes. Cela fait entrer un peu d'histoire à la TV, ce qui n'est pas mal.
Rappeler la rivalité terrible entre Louis XI et son père, le roi Charles VII, celui-là même que fit couronner à Reims Jeanne d'Arc... rivalité où Charles VII faillit tuer son fils, et qui pour reprendre ses esprits, et de douleur s'enferma dans une cabane pour pleurer toute une nuit...

-Hier au soir le Club ZEMMOUR-NAULLEAU était ouvert. Membres de la soirée : M. Hammon du PS, le Président de l'Assemblée nationale, M. Acoyer, M. l'ancien ambassadeur de France à Berlin, et une représentante de Greenpeace pour les derniers événements des centrales nucléaires. Bonne ambiance "club", discussion amicale autour des livres de M.Acoyer et de M. L'Ambassadeur. Rien de transcendant que nous ne connaissions déjà : la quasi absence dans la représentation nationale d'élus "populaires" - ouvriers-classes moyennes-, la sureprésentation des avocats, et des avocats lobbyistes, des médecins, et médecins lobbyistes des laboratoires etc. dixit M. Acoyer, quant aux différentiels entre l'Allemagne et la France, on les mesure depuis un certain temps, en plus à noter la sous-représentation des femmes.

Zemmour répète ses arguments et est convaincant.
Naulleau ironise pile-poil pour ne pas allourdir le "club" des rires en sourdine, des esclafferies de connivence etc. "Entre gens du même monde, my dear!"

Manque notoirement un côté "littéraire" et "explosif", "juteux", au moment où la LGL de François Busnel prend le chemin soporifique des étiquetés "Quai Conti".

-Au théâtre du Rond-Point à Paris Jean-Michel Ribes joue la provoc avec une pièce de Diego Garcia, spécialiste du genre. Provoc inaugurée au Théâtre de Paris, puis à Toulouse. Lire la note déposée sur le blog à ce sujet.

Hermès

mercredi 7 décembre 2011

Le délire économique...

Toute la fortune des pays est étalée au grand jour dans son agriculture, ses industries, ses commerces, ses constructions, ses sites touristiques, ses villes, le nombre de ses habitants, leurs richesses ou leur pauvreté... Le crédit des Etats-Unis, de la Chine, du Japon, de la France, de l'Allemagne etc. réside en leur puissance économique et culturelle, aussi les masses des capitaux "souverains" qui proviennent de ces richesses, constituent des sortes de gigantesques "coffre-forts" de la fortune des états et des peuples, peuvent et veulent avec un plaisir non dissimulé se réinvestir dans les états et les peuples, et jouer aux banquiers qui gagnent à coups sûrs. Sans ces réinvestissements à quoi leur serviraient ces montagnes des milliards engrangés des états et des peuples ? Elles, ces montagnes de milliards, sont là pour jouer à qui "perd gagne"... Le truc c'est que parfois elles veulent que cela se sachent ! Et elles ont créé les AAA, les AA+, les BBB, les CCC... C'est l'école ! On donne des notes :" Vous le petit canard, vous charriez, vous dépensez trop... et peut-être en conneries...". "Mais M'sieur, réplique le petit canard, c'est pour faire mieux marcher la machine... Comme cela on voit moins les trous, les insuffisances, pourvu que cela roule..."
Oui, il faut que cela roule. Comme dans "Les Temps Modernes" Charlot avec sa pince visse les boulons qui foutent le camp plus vite que son geste, ou avec sa burette d'huile n'arrive plus à graisser les rouages, et hop ! le voilà emporté dans la machinerie. Et le gros moustachu en vain cherche à le dégager...

C'est ce qui vient de se passer avec la Grèce, l'Italie, le Portugal etc.
faut peut-être ralentir la machine, et voir ce qui bouffe trop d'huile, trop de graisse... Trop : ça baigne, mais ça chauffe...

Du fric, il y en a des tonnes et des tonnes. L'autre soir sur France 2, un journaliste nous montrait l'Arc de Triomphe et nous disait que la dette de la France égalait une masse de billets de 100 euros de la taille du monument !

Bof ! Celle des USA doit égaler la Californie toute entière, la Chine peut-être tout Shanghaï, l'Allemagne toute la Porte de Brandebourg. Et on nous fait les gros yeux ! On peut plus manger, se vêtir, se cinocher, se balader, se soigner comme on devrait. Faut regarder les montagnes de milliards ! Et pendant ce temps-là, les mecs, on emprunte à des taux de plus en plus élevés... Formidable la montagne va encore grossir, s'élever jusqu'à l'Himalaya ! Jusqu'où ? Pourquoi ? Du papier ? des chiffres sur les écrans d'ordinateur, sur les écrans des villes... On vous tient à l'oeil !

Charlot, Charlot visse, visse, visse vite les boulons...

Nous nous perdons la boule ! La rigueur ? Pourquoi faire ? Pour entasser des milliards ?

Hermès

mardi 6 décembre 2011

AAA ou Ah!Ah!Ah! ou Aïe Aïe Aïe...

Nous tombons des nues ! Depuis cinq mille ans, depuis la découverte de l'écriture, depuis Sumer, Babylone, les Pharaons, Athènes, les empereurs romains, les Barbares, les rois etc. les états étaient surveillés et ne le savaient pas ! Les AAA surveillaient par dessus les épaules les signatures financières des états, des princes... l'Or, l'argent etc. Même Crésus et le Pactole étaient surveillés par les AAA ! Incroyable ! D'ailleurs le roi Crésus a perdu son royaume à cause de... ? Et puis il y a eu les Etats généraux et Louis XVI, là, à cause du vidage des caisses du royaume pour sauver les Etats-Unis naissant et vaincre l'Angleterre, le AAA a tapé fort, tous les membres du AAA : l'Eglise et ses trésors, les seigneurs, les princes et leurs châteaux, leurs droits seigneuriaux, les banquiers lombards, genevois, hollandais, n'ont pas voulu sortir un fifrelin, et paf ! le AAA est tombé à A tout court et le roi est mort !
Aujourd'hui voilà le AAA !
L'Europe même combat. On ne sait plus où donner de la tête ? Le AAA va sauter en AA+
et puis quoi ?

Que cela ne vous empêche pas d'acheter le pain chez votre boulanger, de mettre de l'essence sans plomb, et de visiter les libraires.

Un bon bouquin, un bon film, et le AAA ! devient Ah! Ah! Ah!

Hermès

samedi 3 décembre 2011

Le Petit homme, de Pierre Vabre, Les Nouveaux auteurs Editions, 508p. 2011, 19,90€

Un vieil asiatique est assis tous les jours au bord d'une rivière. Un jeune garçon, Gabriel, qui habite dans le village ariégeois d'à côté, est intrigué, car ce vieil homme le connaît. Ils se parlent. Thuân, le Viêtnamien parle avec nostalgie de sa jeunesse et de sa ville d'origine sur la côte de l'Annam : Hoi An. L'une des plus jolie petite ville viêtnamienne créée par des Chinois fuyant un nouvel empereur de Chine au XVIII° siècle, au moment où l'empereur du Viêtnam (Annam) de Hué écrase définitivement le royaume du Champa. Cette ville-port devient un lieu de commerce avec les Chinois, Portugais, les Espagnols, les Français, et est demeurée intacte, comme les villes du Viêtnam comme Hanoï, Saïgon, Hué ou Haïphong, malgré les guerres (franco-japonaise, franco-viêtminh, américano-viêtnamienne), les bombardiers américains déversant leurs bombes, leur défoliant, et leur napalm dans les rizières, la jungle ou les hauts-plateaux, et non sur les villes... Entre les deux, le vieil homme plein de philosophie bouddhiste et de sagesse taoiste, et le jeune Gabriel, une amitié se noue... Ceci au milieu des événements familiaux de ce dernier, et de sa petite amie Virginie. La maladie, la mort rôdent. Thuân dispense ses conseils, et raconte la guerre qu'il a vécue, au moment où les Américains sont entrés en guerre contre le Nord-Viêtnam communiste, dirigé alors par Ho-Chi-Minh...
Un livre profond.
Bien écrit, simplement sans recherche, sans à-coups.

14/20

Hermès

Les quatre couleurs de l'apocalypse, de Eric Sadin, Edition Inculte, 152p. 2011, 13,90€

Un général le proclame il y a quatre couleurs, en dehors du Vert :

Ces quatre couleurs sont : le Bleu = Risque d'attaque terroriste.
le Jaune = Possible attaque terroriste.
L'Orange = Risque très élevée d'attaque terroriste.
ROUGE = Grosse attaque terroriste.

C'est tout ce que j'ai compris à ce livre, extrêmement sophistiqué par ailleurs et probablement réservé à des initiés.

Décourageant à noter.

Hermès

Tout,tout de suite, de Morgan Sportès, roman, Fayard Editeur, 378 pages. 2011, le livre de l'horreur ! 20,90€

Morgan Sportès avait déjà écrit un livre du même calibre intitulé "L'Appât", l'histoire de ces jeunes gens de Passy-Auteuil qui veulent monter une boîte de fringues aux Etats-Unis et qui pour ce faire appâtent par une jolie fille un brave bourgeois qu'ils dépouillent et tuent. De ce fait-divers Morgan Sportès a tiré un roman terrifiant, et Bertrand Tavernier en tiré un film. Film détestable,roman détestable.
Aujourd'hui avec le fait-divers horrible de ceux que l'on a appelé le "GANG DES BARBARES", Morgan Sportès a tiré un roman qui plonge dans l'enfer. C'est de la même façon d'opérer : une jolie fille appâte un jeune homme, lui tend un piège, ses complices se précipitent sur lui, l'enchaînent, violence pour soutirer de l'argent et meurtre... Morgan Sportès a voulu faire un bouquin style thriller americain, aussi pour décrire l'atmosphère part-il de la banlieue, des parents immigrés qui ont quitté leur pays d'Afrique pour une "vie meilleure", ont des enfants, ne savent pas comment les éduquer, les laissent vivre à leur guise, grandir à leur guise, vivoter à leur guise entre une école sans enthousiasme, un trottoir jonché de fleurs d'hypnose et l'autre côté du "Périf" où la vie "française" se déroule réellement avec ses codes, ses amitiés, ses cafés, ses cinémas etc. Le rêve de la vitrine fastueuse d'un "Noël" illimité.

Mais ces jeunes veulent, comme dans dans "l'Appât", "Tout, tout de suite" en se servant de la technique du "cheval de Troie" que l'on glisse dans la place pour la prendre. Ils se haïssent à travers une hiérarchie de caïdat, et parfois : Extrait page 39 : "(Yacef) L'islam avec lequel il renoue est, faut-il le dire", très particulier, car se conciliant très bien avec le gangstérisme". (fin de citation).
Les autres vont braquer, tuer, mais savent qu'ils sont dans le "mal", qu'ils font le "mal", là, non. Ils ont une sorte de "haine sanctifiée".
Toute cette histoire se terminera comme on le sait par le meurtre d'un malheureux jeune homme parce qu'il était juif.

Un docu-fiction criminel, déjà narré dans la Presse,mais recoupé, analysé, replongé dans son contexte. Il ne s'agit pas, à proprement parlé, d'une oeuvre de création littéraire, d'une fiction avec des personnages inventés.

L'auteur a voulu suivre l'exemple des auteurs américains comme Truman Capote, Bret Easton Ellis etc. mais ici, son bouquin prend une dimension nouvelle avec la peinture d'une adolescence, d'une jeunesse à la dérive, l'absence de repères moraux, civiques, l'effondrement des valeurs de l'école, la soumission aux enfants ou l'indifférence des parents.

L'écriture est simple, journalistique, avec un côté démonstratif. L'événement ne naît pas de l'écriture, mais l'écriture sert à l'expliquer, l'interpréter.

20,90€ pour de la déprime.

Triste.

8/20

Hermès

jeudi 1 décembre 2011

Rêve d'un roi, Versailles, de Thierry Binisti, dialogues de Jacques Dubuisson-Michel Fassler- 2007/2008 TV et DVD.

La finesse et le tact ont présidé à l'élaboration et la réalisation de ce très beau docu-fiction. Le jeune Louis XIV, artiste dans l'âme, et "maître de l'univers", veut à la folie un château-palais avec des jardins-paradis au milieu de son royaume ! Il reçoit le choc de ce possible à Vaux-le-Vicomte, lorsque Nicolas Fouquet son surintendant des finances l'invite à une soirée mémorable, que La Fontaine illustrera par un de ses poèmes sur les "Nymphes". L'impact sur l'esprit du jeune roi est immense. D'un coup il réalise que son surintendant des finances détourne des sommes fabuleuses pour se permettre un tel étalage de richesses, par la suite il découvrira les armements qu'il a installés dans Belle-Isle pour résister au roi en cas de besoin... il n'en aura pas le temps, le roi le fera arrêter par d'Artagnan et il finira sa vie oublié, perdu, dans la forteresse de Pignerolle, dans le même temps de cette soirée, le jeune roi découvre les richesses incomparables des artisans d'art français réunis par Nicolas Fouquet, et il projettera l'édification du fabuleux Versailles. Le film de Thierry Binisti retrace tout le long des quarante années que va durer la réalisation de ce projet, les évolutions, les modifications, les rajouts et la passion du jeune homme, de l'homme mûr ; une passion sans faille jusqu'à l'apothéose de la Galerie des Glaces, rendue possible par le débauchage de miroitiers vénitiens gardant leur secret de fabrication jalousement... l'apothéose des décorations, des peintures, et des jardins de Le Nôtre.

Un rêve de roi, faisant suite aux rêves de François I° avec Chambord, Fontainebleau... des projets démesurés et sublimes qui attirent aujourd'hui des millions de visiteurs du monde entier, et assure une sorte de suprématie des Français dans l'art, que continueront les Ecoles successives, comme celle des Impressionnistes, des cubistes, des surréalistes, l'Art nouveau, l'art abstrait... que continueront les régimes successifs, la III° République avec le Palais de Chaillot, etc. Sans compter les milliers de créateurs d'art comme Lalique...

Ce docu-fiction fait comprendre une sorte de continuité historique depuis l'art Roman, les superbes cathédrales gothiques, depuis les écrivains comme Chrétien de Troyes qui crée la légende des chevaliers de la Table Ronde, à travers les siècles passe du vieux français, à Racine, Molière, et parvient jusqu'à nous à travers les écrivains, les créateurs du présent...

On cherchait l"'identité française" on ne sait où ? Elle est là présente parmi nous, et les étrangers le savent pertinemment qui viennent en France la découvrir et s'y ressourcer. Elle se développe d'elle-même au coeur de l'énergie, et de la passion de créer des millions d'artistes de toute origine qui s'y abreuvent.

Hermès

mardi 29 novembre 2011

Le Roman est-il mort ? enquête du Nouvel Observateur, le 29-11-2011

"Longtemps, l'affaire sembla claire: pour qu'il y ait roman, il fallait qu'il y ait fiction. Du latin fingere, modeler, feindre, inventer. Sans fiction, on était dans le document, l'histoire, les mémoires. C'était clair, mais pas si simple. Il y avait des romans historiques, des romans documentés, des romans à clé. Certaines biographies se lisaient comme des romans, certains romans passaient pour des biographies. Un roman pouvait même témoigner. Il demeurait toutefois fictus testis, faux témoin. Le temps des frontières est révolu: celles qui encadrent le roman tombent elles aussi. Les dictionnaires le définissent toujours comme un récit d'«imagination en prose». Ils sont bien les derniers.


DELPHINE DE VIGAN : avec «Rien ne s'oppose à la nuit» (JC Lattès), a décroché le prix du roman Fnac, le prix du roman France Télévisions et le Renaudot des lycéens en évoquant sa mère disparue, dont le portrait illustre la couverture du livre. (Sipa)
Ecrivains, éditeurs, critiques, tous semblent considérer que le roman s'est affranchi de cet impératif fictionnel, comme une famille se débarrasse soudain d'une tradition encombrante, sans concertation ni éloge funèbre. Les prix littéraires 2011 ont couronné comme romans une enquête biographique («Limonov», d'Emmanuel Carrère), un portrait nécrologique («Jayne Mansfeld 1967», de Simon Liberati), un livre de souvenirs consacré à une mère disparue («Rien ne s'oppose à la nuit», de Delphine de Vigan), un autre à de grandes figures comme Michel Foucault («Ce qu'aimer veut dire», de Mathieu Lindon). Dans cet étonnant paysage de fin d'automne, seul le Goncourt fait figure d'exception. Il a primé «l'Art français de la guerre», où Alexis Jenni s'adonne à cette activité primitive: inventer un personnage.

Roman mais pas trop

EMMANUEL CARRERE :
La question a été beaucoup posée depuis août: avec sa biographie d'Edouard Limonov, l'écrivain mercenaire national-bolchevik, personnage réel s'il en est, Emmanuel Carrère a-t-il écrit le meilleur roman de la rentrée? «Par un mélange de purisme et de coquetterie, je n'utilise pas le mot sur la couverture. C'est narratif sans être du roman, dit-il. C'est un récit, c'est l'histoire d'un mec. Il n'y a aucune discontinuité, pour moi, avec le journalisme.»

«Limonov» est d'ailleurs le prolongement d'un reportage publié dans le magazine «XXI». Ce n'est pas un secret, c'est expliqué au début du livre, dans un paragraphe lapidaire qui amalgame pour de bon narrateur et auteur. Cette seule circonstance aurait jadis suffi à l'exclure des sélections «roman» du Renaudot, qu'il a pourtant rafé. «Le problème se pose régulièrement, mais c'est comme discuter du sexe des anges, raconte Franz-Olivier Giesbert, membre de ce jury. Là, on s'est beaucoup engueulés: pourquoi inscrire Carrère et pas Tesson?»


Le prix Renaudot a récompensé EMMANUEL CARRERE et son enquête biographique consacrée à «Limonov» (POL), tandis que le Renaudot de l'essai est allé à Gérard Guégan pour... une enquête biographique: «Fontenoy ne reviendra plus» (Stock). (Sipa)
Sylvain Tesson est cet écrivain baroudeur qui raconte ses six mois de solitude passés «Dans les forêts de Sibérie». Les épreuves de ce carnet de voyage avaient été envoyées pendant l'été aux journalistes et aux jurés des grands prix flanquées de la mention «roman». Elle a été retirée à la parution. En revanche, elle figure bien - palme de l'absurde?- sur l'«Hymne» de Lydie Salvayre, une ode lyrique à Jimi Hendrix.

Le mot « roman » fait vendre. Tous les éditeurs s'accordent là-dessus. Il évite aux livres de finir sur les rayonnages où les essais prennent la poussière. A la rentrée de septembre, l'enjeu est accentué par la perspective des prix. Manuel Carcassonne, éditeur chez Grasset, n'a pas oublié ce qui est arrivé à «Itinéraire spiritueux» de Gérard Oberlé, en 2006: «Par honnêteté, nous ne l'avions pas présenté comme un roman. Des jurés de l'Interallié m'ont dit: "Quel dommage que ce ne soit pas un roman ! Nous lui aurions donné notre prix !"»

Bien des prix récompensent aussi les essais, direz-vous. A commencer par le Renaudot. Mais le Renaudot essai, c'est comme la Coupe du Monde de Rugby féminin: ça ne déclenche pas la passion des foules. Comme ses concurrents, Grasset a retenu la leçon. Tout est roman, désormais. Frédéric Beigbeder, dans «Un roman français» (sic) raconte sa brève incarcération pour consommation de stupéfiants? «Roman», et prix Renaudot. Laurent Binet, dans «HHhH», enquête à Prague sur l'assassinat en 1942 d'un nervi de Himmler? «Roman», et Goncourt du premier roman. Simon Liberati revient sur la fin tragique de Jayne Mansfeld dans une collection consacrée au fait divers? «Roman», et prix Femina.


SIMON LIBERATI : a reçu le prix Femina avec le portrait nécrologique d'une star déjantée, «Jayne Mansfeld 1967» (Grasset). (Sipa)
Paradoxe : pour viser le triomphe, un livre a tout intérêt à être présenté comme un roman sans vraiment en être un. Le cas Liberati est emblématique: c'est avec son livre le moins romancé qu'il remporte son plus beau succès:

«Dans les interviews, au lieu de parler de moi, je parlais de Jayne Mansfield, ce qui paraît moins prétentieux. Rien que le fait de décrire un personnage qu'on a soi-même inventé, c'est ridicule. C'est plus facile de disserter sur un livre qui n'est pas qu'un fantasme personnel. On est dans l'ère des blogs. Toute individualité est en rivalité avec toutes les autres. Avec ce genre de romans, on arrive avec un sujet présumé intéressant, et on rencontre moins d'opposition de la part du public.»

Comme les livres de Carrère et de Vigan, celui de Liberati a fait une impressionnante carrière dans les médias. Le roman non fictif est calibré pour la promo. Son aspect documentaire mâche le travail des journalistes qui ne savent plus parler de littérature. Dans les salons du restaurant Drouant où l'on venait de remettre le Goncourt et le Renaudot, après les déclarations d'usage, les équipes des grandes chaînes d'info assaillaient Carrère de questions sur le fabuleux destin d'Edouard Limonov et sur la Russie postsoviétique, quand ils peinaient à en trouver une sur le contenu du roman d'Alexis Jenni.


MATHIEU LINDON : a obtenu le prix Médicis avec «Ce qu'aimer veut dire» (POL), où il se souvient notamment de son père, Jérôme Lindon, de Michel Foucault et d'Hervé Guibert. (Sipa)
Si tout est roman, rien n'est roman

Ne doit-on cette extension du domaine du roman qu'au marketing et à la paresse des journalistes? Trop simple. Quelque chose se produit chez les écrivains eux-mêmes. Paul Otchakovsky-Laurens, dit POL, qui édite Carrère et Lindon, constate que «les auteurs ressentent une fatigue à l'égard de la fiction». Carrère raconte: «Jean Echenoz m'a dit un jour que ce qui lui plaisait désormais, c'était d'écrire des vies. J'ai dit: "Moi aussi." On a soupiré tous les deux. » Son «Limonov» porte la marque de cette «fatigue». Carrère s'y dépeint en romancier installé, fasciné par - et peut-être envieux de - cet écrivain au parcours prodigieusement chaotique, qui n'a qu'à raconter sa vie pour écrire un roman d'aventure.

De son côté, Liberati admet que travailler un matériau réel pimente le laborieux travail du romancier: «Chez les personnages existants, comme Jayne Mansfeld, il y a toujours quelque chose qui échappe. Cela apporte une fantaisie. En quelque sorte, il y a déjà oeuvre.» Mathieu Lindon, prix Médicis pour ses souvenirs de Foucault et d'Hervé Guibert, exprime cette lassitude en riant: «Si on est prêts à écouter un type qui raconte ce qu'il n'a pas vécu, pourquoi n'écouterait- on pas aussi quelqu'un qui l'a, en plus, vécu?»

Assiste-t-on à une crise de la fiction? Le postmodernisme et l'autofiction ont-ils rendu impossible le retour au bon vieux roman du «Petit Robert»? L'universitaire Dominique Viart, coauteur de «la Littérature française au présent» (Bordas), explique cette évolution par un «scrupule» qui aurait saisi nos écrivains: «Ils s'interrogent sur ce qu'ils font au moment où ils le font. La seule façon défaire, c'est d'afficher le scrupule.»


OLIVIER FREBOURG : évoque l'enfant qu'il a perdu dans «Gaston et Gustave» (Mercure de France). Il a partagé le prix Décembre avec Jean-Christophe Bailly. (DR)

JEAN-CHRISTOPHE BAILLY : raconte ses «Voyages en France» dans «le Dépaysement» (Seuil). Il a partagé le prix Décembre avec Olivier Frébourg. ©HermanTriay-Seuil
«Il n'y a aucune raison de limiter le roman au domaine des petites histoires inventées dont se moquaient déjà si justement les surréalistes, estime quant à lui Philippe Forest, écrivain et universitaire, qui vient de coordonner un numéro de la «NRF» sur la littérature autobiographique. Et même si le genre a encore ses amateurs, cela fait longtemps qu'il est en coma dépassé. Les romans les plus intéressants témoignent d'une même méfiance à l'égard des vieilles formules avec lesquelles, sous couvert d'imagination, l'auteur refourgue les mêmes intrigues stéréotypées avec des personnages de papier mâché dans des décors en trompe-l'oeil. Du coup, le roman se tourne vers le vrai, vers l'expérience personnelle ou collective. C'est ce qu'on peut appeler le roman vrai - par opposition à ce qu'on présente comme du vrai roman.»

Si le roman n'est plus de la fiction, qu'est-ce donc? Alors que le jury Médicis, qui s'occupe de distinguer une certaine exigence littéraire, vient de récompenser les souvenirs de Mathieu Lindon, son président Dominique Fernandez affirme qu'«imagination ou pas, c'est la qualité littéraire qui fait le roman». Autrement dit: «roman» devient synonyme de «littérature». Mais, nom d'un essayiste ! pourquoi ne pas employer un autre mot?

POL, tout en laissant ses auteurs libres de ne pas étiqueter leurs livres, trouve que celui-là en vaut un autre: «C'est un mot-valise où l'on peut mettre quantité de choses. Je suis indulgent pour ces acceptions peut-être abusives, c'est un genre particulièrement mouvant. Et puis Levy, Musso ou Werber continuent à l'illustrer avec beaucoup de conviction. Pour le lectorat, le roman n'est pas mort, loin de là.»

CLAUDE ARNAUD : qui versa l'an dernier dans le «roman» avec «Qu'as-tu fait de tes frères?» (Grasset), une belle «autobiographie aménagée littérairement», s'étonne lui-même du retour en grâce de ce terme désormais utilisé à toutes les sauces: «Il était très décrié à la fin des années 1970, quand j'ai commencé à écrire. On ne parlait plus que de "textes".»


MORGAN SPORTES : a remporté le prix Interallié avec «Tout, tout de suite» (Fayard), qui retrace l'affaire du «gang des Barbares». (Sipa)
Les Américains, qui ont réponse à tout, ont créé une catégorie pour ces livres hybrides, ces romans sans roman, ces objets transgenres: la «narrative non fiction», dont les figures totémiques sont Norman Mailer ou le Truman Capote de «De sang-froid». «Narrative non fiction», une expression sévèrement notée par nos profs de lettres, qui la trouvent trop paradoxale. Dominique Viart rappelle que «toute mise en récit est une mise en fiction». Philippe Forest est d'accord. Mathieu Lindon, qui n'est pas prof, aussi: «Quand je parle de Michel Foucault, il s'agit d'un Michel Foucault recomposé. Et puis je n'ai pas tout dit. Michel Foucault n'était pas tout le temps, même avec moi, ce Michel Foucault-là.»

Tout est fiction, donc. Si tout est fiction, tout est roman. Et si tout est roman, c'est connu, le roman n'est plus grand-chose. Il est décidément urgent que les dictionnaires se penchent sur cette définition qui, à côté de ses nombreux mérites, a l'inconvénient d'annihiler ce qu'elle est censée définir."

par David Caviglioli et Grégoire Leménager in Le Nouvel Obs.

A quand un "roman" sur la vie de BHL, puisque les éditeurs et le public recherchent ce genre ?

dimanche 27 novembre 2011

La nuit de Skyros, de Patrick Cauvin, roman, Plon, 176p. 2011

Un banal roman mais avec une intrigue bien ficellée. Un psychiatre reçoit comme client un type(Caroni) qui lui raconte que toutes les nuits il rêve qu'il fait l'amour avec une femme et jouit ("distille" comme aurait dit élégamment Casanova). De fil en aiguille le psy s'aperçoit que la femme du rêve est une femme que lui-même a aimée, avec qui il a vécu, et qui s'acharnerait à revenir vers lui à travers ce faux client... Mais cela se corse car après enquête il s'avère que la femme en question(Dakota) est morte il y a plusieurs années... Alors ?... Ben c'est à vous de découvrir la suite si vous le désirez.

Ecriture ordinaire.
Dans la masse de ce qui s'écrit... et si on s'emmerde vraiment ça ou "peindre la girafe" comme on dit ! Le prix 18€


10/20

Hermès

mercredi 23 novembre 2011

Un certain mois d'avril à Adana, de Daniel Arsand, roman Flammarion, 372p. 2011

C'est le roman d'une tragédie. Une des pages du génocide arménien, celui qui a commencé le 12 avril 1909, dans la jolie ville Adana. L'auteur décrit dans un style parfois de conteur lyrique la vie des Arméniens et des Turcs dans cette province de la Cilicie, au bord de la Méditerranée. Pays qui fut pendant un millénaire de l'empire d'Alexandre le Grand, après la domination des Hittites et des Perses, de Rome, puis de l'empire gréco-romain de Byzance, un temps, pendant deux siècles royaume arménien, puis au XVI° conquis par les Turcs qui s'étaient emparés de Constantinople en 1453.
Depuis, pendant des siècles vivaient dans l'empire ottoman des minorités, mal acceptées (comme celle des Kurdes aujourd'hui), parce que chrétiennes aussi. Une vie cahin caha, comme partout avec des hauts et des bas, des riches et des pauvres, des paysans et des urbains. Dans l'indéfinissable charme oriental de l'Arménie avec ses traditions, ses laborieux, ses fous, et la peur continuelle...
Un livre qui plonge dans le malheur, et qui nous fait comprendre l'immense bonheur de vivre dans une nation forte et libre, avec des lois qui cherchent à être les plus équitables possibles.
Daniel Arsand a écrit un livre-souvenir pour les Arméniens de la diaspora, et pour les Arméniens de la république d'Arménie. C'est aussi admirable les peuples qui ne veulent pas mourir, qui veulent vivre absolument portant le témoignage du passé dans les temps présents.
Un livre à lire si l'on n'est pas enclin au spleen.

14/20

Hermès

mardi 22 novembre 2011

COMEDIE MUSICALE.... Superbe livret avec le roman "Une année à Paris "1938" de Henry Zaphiratos -

Tous les ingrédients d'un succès pour une grande Comédie musicale dans ce roman : Les années 1937/38, avec la fin de l'Exposition universelle de 1937 de Paris, la grande mode de Paris avec les grands couturiers comme Lanvin, Patou, Schiaparelli,Worth, des robes superbes sur des femmes surperbes comme Mireille Balin, des chansons extraordinaires avec Maurice Chevalier, Tino Rossi, Rina Ketti, Josephine Baker, l'Art Déco. L'intrigue les amours contrariés d'Angelo, un jeune peintre anarchiste italien pour une jeune fille de la haute société parisienne, le père qui le fait emprisonner, sa fuite, celle d'un jeune métis pour Rachel une jeune juive qui fuit le nazisme... Ceci à travers Hitler et ses chemises brunes et noires, Mussolini et ses drapeaux défilant dans une Journée particulière à Rome en mai 1938, après l'Anschluss, les manifestations du Front populaire opposants dans des ballets musclés... Les combats du jeune peintre italien pour sauver son amour, ceux du jeune métis,Dorian, pour sauver la mère de Rachel tombée aux mains des nazis, les courses poursuites... Les premiers combats pour la liberté...
Sur fond musical, chorégraphique, costumes, chants, danses des éclatantes années Art-Déco, qui sont les dernières du bonheur avant la Seconde guerre mondiale.

Une Année à Paris- 1938- roman
Copyrights 2011 Henry Zaphiratos -

lundi 21 novembre 2011

Eric-Emmanuel Schmitt "Quand je pense que Beethoven est mort alors que tant de crétins vivent... " Albin Michel, 190 p. 2010

E.E. Schmitt a écrit une pièce admirable "Le Visiteur", d'autres moins brillantes, des bouquins que je n'ai pas lus, dont je ne parlerai pas.
J'ai, par contre, lu ce livre sur Beethoven.
C'est une sorte d'ouverture sur ce grand compositeur. C'est bizarre que certains mélomanes, et peut-être certains "autres'" traitent les compositeurs comme des roues de secours de l'existence. On les écoute, on applaudit, on encense les interprètes, on critique les interprètes, orchestre, chef d'orchestre, chanteurs 'soprano, baryton, ténor etc.) etc. On leur tresse des couronnes, on jette de l'argent et des fleurs à leurs pieds.
Aux compositeurs Rien ! Ils ont tout fait, mais on ne leur passe rien ! Ils sont morts ou vivants, ils sont dans l'ombre. Leur musique étincelle, mais eux, ce sont presque des absents. Et il faut les déchiffrer.

Eric l'aimait quand il était jeune, puis il s'est détourné de lui, ses symphonies, sa musique faisaient rantanplan... Et puis un jour à Copenhague, dans un musée, le Ny Carlsberg(la bière) Glyptotek, dont une pièce entière lui est consacrée, soudain il s'est dit qu'il ne devait pas être traité par-dessus la jambe, ce compo, pour qu'on lui consacre toute une pièce d'un musée ! Puis, lors d'une présentation d'une de ses pièces de théâtre dans une ville suisse, il va à l'opéra, entend Fidelio, l'unique opéra de Beethoven, et c'est le déclic...pour écrire un livre.

Le livre le voici avec le déchiffrage des principales symphonies du compositeur, de concerto(s) etc. et la redécouverte et son "interprétation" des oeuvres avec un grand O.

Eric est un excellent conférencier, et un excellent pédagogue; et son livre est à lire si l'on a besoin d'entrer dans l'oeuvre de Beethoven. Je pense que ceux qui l'aiment n'ont pas besoin de toutes ces explications, toutes ces circonlocutions professorales parfois un peu primaires.

J'aime Beethoven, un point c'est tout.

Pour la "joie", la définition de la "joie" on pourrait remercier Eric. Il rejoint les philosophes d'aujourd'hui, Onfray, Finkelkraute et les autres, et les thèmes magnifiques des Stoïciens.

Mais toute oeuvre a une part "divine", Beethoven l'a aussi, son oeuvre aussi, elle baigne dans le divin.

De la joie au divin, il n'y a qu'un pas.

Hermès

dimanche 20 novembre 2011

ONPC. de Laurent Ruquier - Un étrange message...

Laurent Ruquier a invité hier le prototype de l'homme politique que rien ne semble intéresser tant que le pouvoir pour le pouvoir. D'où ce frémissement de crainte qui saisit : sommes-nous donc gouvernés que par des hommes si respectables soient-ils mais si imbus de leur importance,du rôle qu'ils veulent et se croient devoir jouer dans la cité, qu'ils oublient les enjeux réels de la vie politique: servir leurs citoyens ou la puissance démesurée de leur "égo" ? Ainsi sorti de toutes les sommités universitaires comme l'agrégation, Sciences-Po, l'ENA, décidé à "servir" (?), il frappe à la porte de Villepin, secrétaire-général de Chirac, président de la République qui l'accueille et lui conseille les Affaires Etrangères, il entre donc dans ce ministère, y sert quatre ans, puis revient chez Villepin. Au cours d'un déjeuner, Jean-Louis Debré annonce à celui-ci qu'il rentre au Conseil constitutionnel et donc que sa circonscription normande est libre. Villepin n'est pas intéressé, chevauchant d'autres ambitions, notre "prototype" lève le doigt et dit "Moi, m'sieur, je suis intéressé et je prends". On lui "donne" la circonscription, il est élu, et sa carrière proprement politique commence. Aujourd'hui, il est le ministre des "paysans" comme il le dit, en parlant des agriculteurs. Il est fin, a de la réparti style Canard enchaîné, bien peaufinée comme : "Savez-vous quand cela fait le plus de mal à une poule ?"
Nicolas Bedos : "Non"
"Quand elle passe du coq à l'âne." succès garanti.
Il a les épaules rentrées, le regard en coulisse guettant les questions, les analyses de Natacha Polony et Audrey Pulvar. Elles posent de vraies questions, les réponses sont celles de normand, évasives !"peut'être ben qu'oui, peut'être ben qu'non", la crise ? On fait tout pour, et puis 5 ans c'est court, on a encore besoin de 5 autres années...
L'Europe ? Ah VGE, Attali, Delors reconnaissent qu'ils ont été trop vite avec leurs homologues européens, trop de disparités entre les états ! On n'avait pas tout mesuré... et maintenant c'est le flop ! etc.
La mondialisation ? Bof, c'est nécessaire, si on fait du "protectionnisme" la Chine ne nous achêtera plus nos produits, etc. C'est un mal pour faire du bien...
Des millions de chômeurs ? Bof on va s'en occuper... Il nous faut encore 5 ans pour peaufiner notre plan etc.
Les 400 suicides d'agriculteurs annuels... On s'en occupe...
"J'ai évité qu'avec un accord UE et Amérique latine nous ouvrions nos frontières aux boeufs argentins... cela aurait été la ruine de l'élevage bovin français" etc; Superman quoi !
Voilà schématisé ce que nous avons vu et entendu d'un homme politique de premier plan
hier au soir. A ajouter qu'il devait être ministre de l'Economie et des Finances et que le Président lui a préféré à la dernière minutes M. Baroin... Il en était tout marri, mais s'est fait une raison en songeant à l'état de fatigue de M. Baroin dans la situation de crise où est la France et l'Europe...

Quand on pense que des gouvernements de techniciens ont pris les rênes en Italie et en Grèce, que le Portugal et demain l'Espagne changent de gouvernants... Que le AAA n'est pas très sûr...

Quand on pense qu'Eva Joly propose qu'on ferme toutes les centrale atomiques et provoque ainsi cinq cent mille chômeurs supplémentaires, et l'explosion des factures d'électricité...

Bref nous avançons en aveugles, et l'on nous propose l'Europe à tout prix avec abandon de souveraineté... et la classe politique a un seul slogan : "Nous sommes les meilleurs, alors à nous le pouvoir. Dans cinq ans on verra ..."

De cinq ans en cinq ans, depuis trente ans ça marche ! Pourvu qi'il y ait des I.Pad, des WIFI, des films, des émissions de divertissement... et d'excellent endormeurs ou enfumeurs.

Hermès

samedi 19 novembre 2011

CASANOVA : "Le Bel âge ou fragments d'"histoire de ma vie", présentation Philippe Sollers - Gallimard -336p. 2011 - 17€90

«J'ai alors regardé derrière moi tout le beau canal, et ne voyant pas un seul bateau, admirant la plus belle journée qu'on pût souhaiter, les premiers rayons d'un superbe soleil qui sortait de l'horizon, les deux jeunes barcarols qui ramaient à vogue forcée [ ...], le sentiment s'est emparé de mon âme, qui s'éleva à Dieu miséricordieux secouant les ressorts de ma reconnaissance, m'attendrissant avec une force extraordinaire, et tellement que mes larmes s'ouvrirent soudain le chemin le plus ample pour soulager mon coeur, que la joie excessive étouffait: je sanglotais, je pleurais comme un enfant qu'on mène par force à l'école.»

Extrait d'Histoire de ma vie de G. Casanova. C'est le matin où il réussit à s'évader par les toits de la prison des Plombs de Venise où il était prisonnier.

Le récit de sa vie, qu'il écrit dans un français brillant alors qu'à la fin de sa vie il était bibliothécaire d'un comte dans le chateau de Dux, en Bohême, est un chef-d'oeuvre. Ce manuscrit de plus de 3000 pages vient d'être acheté pour 7.400.000€,grâce à mécène, par la BNF, par l'intermédiaire de son directeur Jean Racine.

Hermès

20/20

A signaler le superbe film de Luigi Comencini " Un adolescent à Venise" sur l'enfance et la jeunesse de Casanova, ainsi que la très belle émission TV consacrée à Giaccomo Casanova, ce jeudi 24 novembre 2011.

A lire : Splendide Casanova (par Joseph Vebret)
«Casanova. Histoire de sa vie», par Michel Delon, Découvertes-Gallimard, 128 p., 13,20 euros.
«Casanova», Seuil/BnF, 244 p., 49 euros: c'est le catalogue magnifique de l'exposition conçue par Marie-Laure Prévost et Chantal Thomas à la BnF. On y trouve notamment la reproduction des pages manuscrites de «Histoire de ma vie», plus de 200 reproductions et des textes de Chantal Thomas, Michel Delon, Alain Jaubert....

A VOIR
A la BnF, l'exposition «Casanova, la passion de la liberté», jusqu'au 19 février 2012

Découverte des "Nympheas" de Monet à l'Orangerie des Tuileries- Extrait du roman : -1938 - Une Année à Paris- de H.Zaphiratos

"Dorian ne savait pas ce qu’était l'Orangerie. Il s'imaginait une grande allée d'orangers et comprenait très bien qu'une jeune fille romantique eût l'idée d'y passer une aussi belle journée, aussi se laissa-t-il guider par Rachel. Il la sentait frémissante de plaisir. La main passée à son bras Rachel disait sa joie d'être à Paris, de marcher le long de la Seine vers la Concorde. Tous ces lieux qu'elle avait vus en photos à Vienne, maintenant étaient là devant elle. Elle vivait cet instant magique. Elle respirait l’air léger, aérien. Elle trouvait aux lignes du Grand et Petit Palais des airs de ressemblance avec des bâtiments de sa Vienne bien-aimée. Dorian l'écoutait attentivement. Elle lui faisait découvrir un monde qu’il ne soupçonnait pas. Pour lui, Paris c’était la fête, les belles choses brillantes, mais l’envers de celles-ci, il ne le voyait pas, il ne le soupçonnait même pas. Il ne voyait en cette ville que la capitale, le lieu premier, le centre d'où tout venait, d'où tout partait, une machinerie de la puissance gouvernementale et administrative, enjolivée de palais, de monuments. Il essaya de regarder autrement, à travers ce qu'elle lui disait dans le flot de son enchantement.
- Pauvre roi, dit-elle, tout à coup en arrêt, devant la place de la Concorde. Il regarda sans comprendre l'Obélisque et les fontaines.
- C'est là, murmura-t-elle, désignant du doigt un endroit de la place, du côté de l'Hôtel Crillon.
En avançant dans les jardins des Tuileries, elle lui parla de Louis XVI, de Marie-Antoinette. Il écoutait plus le son de sa voix que ce qu’elle disait. Elle avait un timbre musical qui le remuait. Dorian, tu es pris, se disait-il.

Aux Tuileries ils montèrent les marches qui menaient au musée de l’Orangerie qu’il découvrait avec elle. Il la suivit en silence dans la salle des Nymphéas, l’observant à la dérobée. Ses cheveux blonds tombant en cascade sur ses épaules lui donnaient un air de sportive et d’enfant gâtée. Elle resta fascinée devant le grand panneau de Monet, devant l’étang aux douces couleurs de bleu, de mauve, de blanc dans lequel le regard se perdait, l’esprit s’apaisait. Dorian se plaça près d’elle pour voir de son angle, comme si il voulait se pénétrer de son être par la vision qu’elle avait du tableau.
« Fantômes de fleurs, ombre des feuilles mêlés aux eaux de la surface de l’étang. Le reflet du nuage blanc sur le temps, la vivante immobilité, le nénuphar éternel. On dirait que la beauté est suspendue dans ce calme.»
Rachel murmurait ces mots comme dans un rêve. Dorian recula pour la laisser seule dans sa contemplation.
Qu’elle est fascinante ! se dit-il. Elle est d’un autre monde. Différent du mien, de Louise, de papa… Dorian découvrait qu’il vivait lui aussi dans un nouveau monde depuis qu’il avait atterri à Paris, depuis qu’il avait rencontré Angelo… Rachel. Un nouveau monde, un monde jeune, enivrant, totalement différent de celui de l’Asie tropicale, de sa lourde chaleur, de ses fleuves, de ses rizières, de ses villes aux peuples bigarrées et simples, de ses montagnes, de ses rochers jaillissant de l’eau translucide du Pacifique."

Extrait de "Une année à Paris-1938-" de Henry Zaphiratos -copyright 2011-

vendredi 18 novembre 2011

Destin croisé des Impressionnistes et de Clemenceau... à la TV.

Les émissions se chevauchent et se renvoient des messages passionnants :
Très belle émission hier au soir sur la "route" des Impressionnistes le long de la Seine de Paris au Havre, en passant par l'Île des Impressionnistes de Chatou, où se trouve toujours la Maison Fournaise, où Auguste Renoir tout jeune peint "Le déjeuner des canotiers" sur sa terrasse... où viennent se balader, canoter la jeunesse branchée et "artiste" de Paris, avec Guy de Maupassant entre autres... le long de la Seine vers Giverny, la maison de Claude Monet, l'étang aux nymphéas, les peupliers et les meules de foin sous le soleil, puis Rouen, la cathédrale peinte de minute en minute de tableau à tableau de la fenêtre d'un magasin de bonneterie pour femme(vachement sympa le proprio du magasin de lui laisser l'embrasure d'une fenêtre en plein devant ses étalages, au milieu de la clientèle de ces dames...) puis la route continue jusqu'au Havre et le fameux "Impression soleil couchant" qui donne son nom au courant "Impressionnisme"... Tout est beau, les tableaux, les couleurs... Songer que la France et l'Europe est encore à l'"académisme", aux portraits des notables, des généraux, des motifs à l'antique, et au "médiéval"... Eux apportent dans une France grise, choquée par l'invasion de 1870, la Commune, l'effroyable condition ouvrière et sociale (décrite par Zola), la luminosité, la joie, la nature, la vie au soleil, devant les jardins fleuris, les arbres qui frissonnent... Les couleurs... La France fait découvrir au monde une nouvelle peinture...
Un film sur Clemenceau nous replonge à la même époque, mais vue du côté "politique", lutte pour des idées, le pouvoir, ce qui change les conditions de vie...Un homme venant de ce XIX° siècle qui a tout appris, subi les occupations de Paris de 1815, de1870,et en 1914 la déclaration de guerre de l'Allemagne après l'entrée en guerre de l'Autrice-Hongrie-Russie... conquiert le pouvoir par la majorité à la Chambre des Députés et mène une guerre aux côtés des soldats sur le front à 77ans...(cela fait penser à Winston Churchill qui avait 67 ans en 1940). A l'armistice de 1918, il craint un piège allemand et prépare les troupes à reprendre le combar jusqu'à Berlin... Cela aurait probablement évité Hitler et le Nazisme et la Seconde guerre mondiale...

Destins croisés Clemenceau était l'ami de Claude Monet, et c'est lui qui fera affecter aux panneaux des "Nymphéas" de celui-ci, le musée de l'Orangerie des Tuileries...

Hermès

lundi 14 novembre 2011

ON MARCHE SUR LA TETE.... A propos de débats radio...

Des journalistes économiques se réunissaient ce matin autour du thème à la mode : les déficits abyssaux des Etats, y compris des Etats-Unis et du Japon...
On se trouve, disaient-ils avec ce paradoxe incroyable que les Etats ont sauvé le système bancaire mondiale il y a deux ans et qu'aujourd'hui ce même système bancaire dégradent les notes de Etats pour augmenter les taux de crédit... Le plus bizarre dans tout cela c'est que cet argent qui se balade à travers le monde dans des institutions d'investissement comme les Caisses de retraite, les assurances, les fonds souverains etc. sont des sommes de tous les citoyens du monde ! On tourne en rond, d'après ces journalistes !

Fonds souverains ? Cela veut dire maîtres d'eux-mêmes !

Aussi exit les chefs de gouvernement politiques, et bonjour aux Economistes. L'Europe sera dirigée comme une grande multinationale de Bruxelles.

Si l'on ajoute qu'en France on évalue à plusieurs millions le nombre de fausses cartes VITALE

On ne sait plus vraiment où l'on en est.

Le Système Big Brother trouve ses limites dans l'extraordinaire intelligence de l'homme qui réussit à tout déjouer, tout innover... même dans le pire...

Dernière très triste nouvelle : un 76° soldat français est tombé en Afghanistan.

Hermès

jeudi 10 novembre 2011

DRÔLE DE MONDE... En haut et en bas... A propos de deux émissions TV...

La première émission sur la 5, est connue et célèbre chaque jeudi quelques écrivains chevronnés, modestes, les yeux baissés, ou les doigts se croisant, agités par le trouble d'une pensée qui éclot... Là, tout est calme, sérénité, des livres sur des étagères fictives, quelques gros fauteuils de cuir blanc "design", les voix sont feutrées, intelligentes, l'interviewer sur le bord du siège tout à extraire les paroles sentencieuses, les idées "extraordinaires" qui émanent de ces sphères. Ce soir on parlait du "Pied". M. Le Clezio plantait ses pieds, racines de l'homme, piliers de l'homme, qui devrait marcher nus pieds pour sentir la "chair" de la terre. Comme lui j'ai marché mon enfance pieds nus, et les étés, en Europe, je marche pieds nus sur le dallage, le plancher ou le sable, quelle volupté ! Là, il en a fait un bouquin avec d'autres "fantaisies", et rappelle qu'il se sent "Mauritien", des îles donc comme Maurice et Rodrigue, et qu'il vit à Albuquerque (Nouveau Mexique)... M. Finkielkraute parla de l'amour et du désir, de sa jeunesse de mai 68 où le désir était roi, et est roi comme aujourd'hui... mais voilà, il y a la bagarre avec l'amour-durée, celui cherche à ce que l'on ne l'oublie pas etc. J'aurais aimé qu'il parlât de l'amour dans les temps anciens, l'Antiquité, et l'amour après l'arrivée du christianisme... Là, silence, ce n'était pas le propos de la discussion...
Et puis il y avait sur France 2, un Envoyé spécial en Grèce, dans la Grèce de la tourmente économique, et là ce n'était plus la sérénité,la discussion sous l'oeil de Sirius, mais les enfants de Zeus déboussolés, ils croyaient en l'Europe, et la vie était belle sous l'oeil du PASOK, Melina Mercouri, Les Enfants du Pirée, le Sirtaki, et le réveil brutal vingt ans après... Un député grec malheureux parlant un français impeccable nous montre la Mercedes de luxe que le gouvernement remet à tout député grec... puis une autre berline allemande parce qu'il craignait de choquer avec LA Mercedes... double, triple frais... Attaqué par la foule, il préfère circuler en Vespa avec sa secrétaire en califourchon ... Puis Envoyé Spécial a montré une Grèce en déprime totale, fuyant vers les provinces ... dans la famille... pour survivre en gardant les moutons, revenant à la production de l'huile d'olive... ou, dans les villes, faisant la queue à la soupe populaire... Un désastre européen programmé...
Puis... passage de Mme Pécresse pour rassurer les Français... la France garde son tripole AAA.
Les lampions du G20 éteints, les sourires narquois effacés, Papaandréou s'en allant, Berlusconi remplacé, on reste silencieux...

On annonce plusieurs Salons du Livre, et que la TVA du livre va passer à 7%...

Où est le "Pied", l"Amour et le Désir" au milieu de tout ça ? Conversation d'une autre époque... C'est vrai que les "époques" se remplacent vite, que les visages changent, que nos interlocuteurs ne sont plus les mêmes... Que l'atmosphère change...

Se tenir...

Hermès

mercredi 9 novembre 2011

Au secours ! Littérature en danger : DANS UN AVION POUR CARACAS, de Charles Dantzig, Grasset, 300p. 2011

C'est un bouquin tordu, sans aucun intérêt, écrit avec le pied. Une publication pour rien, du papier, un coin de la forêt coupé pour rien...
Un mec prend l'avion pour Caracas, pays du dictateur Chavez, pour retrouver un "ami" Xabi Puig, un type paraît-il formidable parce qu'il jongle avec les mots, les mots, il revient sur les termes étymologiques grecs pour leur donner un sens. Le mec est confondu de respect et d'admiration pour ce type qu'il rencontre au bar du Nemours, le caf' dans la colonnade du Palais-Royal... chic... chic... Il est furax de devoir voyager en classe ECO, dans le "plane" qui le mène à Caracas où il a disparu, pour essayer de le retrouver, et dégoise sur la pissotière qui est toujours occupée, sa voisine voilée etc. Vraiment un bouquin senssas ! Il rameute dans ses divagations intellos Jean Genêt(qu'il n'aime pas trop)
, Sartre, les "beaux bruns" qu'il aime bien, etc. Tout cela enroulé dans des "expos" chicos au possible avec Arnault, bref le gratin de l'intelligenzia parisienne pour un plouc. Pour faire "droits de l'homme", on fonce sur le tyran, Caracas, une ville dangereuse, le Venezuela un pays dangereux etc. On salue la réplique du roi d'Espagne à Chavez à un sommet hispanophone : "Tu ne pourrais pas la fermer !"...
Vraiment on est confondu par la non-écriture d'un tel livre, rameutant pour faire sérieux "Sabra, Chatila, Hiroshima ou Versailles"...
Charles Dantzig a fait du papier pour faire du papier... Il semble s'en foutre : Il serait lecteur chez Grasset, alors Grasset prendrait tout ce qu'il écrit pour le publier !

Extrait: "Le jeune écrivain qu'il admirait a écrit dans son insolente critique : "Puig se défend d'aimer les mots. Mais si, il les aime, puisqu'il les bouscule. Quand on ne s'intéresse pas aux choses, on les laisse végéter dans leur insignifiance."

En remuant tous ces mots sur 300 pages, l'auteur est arrivé à nous démontrer l'insignifiance de son bouquin !

N'est pas Paul Valéry qui veut !


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Hermès

dimanche 6 novembre 2011

FRACASSANTE EMISSION de Laurent Ruquier du 5 novembre....

"Pardonne et tais-toi" de Laurent de Villiers
Emission très violente hier au soir chez Laurent Ruquier ONPC. C'était une catharsis profonde et inouïe au sein d'une famille française venue d'une planète que l'on croyait à jamais disparue. Sur les faits on ne peut rien dire... Mais sur les effets, sur le mal d'une distorsion familiale qui touche au plus profond des êtres, les conséquences, le tsunami que cela provoque. Ce témoignage trépidant et parfois poignant met le doigt sur la comédie humaine :
A/La Comédie familiale, le jeu de mensonges, silences, colères, de puissance, et façade que l'on veut limpide, translucide pour les yeux de tout un chacun. Haine et amour enfouis et ressurgis dans un univers à la "Folcoche".
B/ Comédie politique que se jouent devant nos yeux les acteurs politiques qui ne songent qu'au pouvoir, qu'à la manipulation de l'opinion pour pouvoir survivre au mépris de tout, et qui s'entendent parfaitement entre eux, entre menaces, dénigrements, amabilités, chausses trappes... On va en avoir une belle démonstration dans les mois qui viennent avec les Présidentielles et les Législatives.
C/ Comédie religieuse de gens qui se tirent les interprétations des religions à soi pour assouvir leurs obscurs instincts, leur volonté de puissance. Animer Zeus, le réveiller avec sa foudre, ses éclairs, ses tonnerres, animer les pages que l'on veut des Livres saints pour leur faire dire ce que l'on veut etc.
L'imbécilité souvent anime des êtres frustes, sans culture, sans réflexion, leur font dire, faire des choses extravagantes et choquantes... Retenir que la mère de Laurent de Villiers lui aurait dit lors de l'enterrement d'une petite fille tuée dans un accident de la route que Dieu l'avait rappelée à Lui parce qu'elle aurait pu(ou quelque chose d'approchant) mener, adulte, une vie dépravée ! C'est l'ahurissement de la connerie, du Jansénisme à deux sous.

Dans la forme Natacha Polony et Mme Pulvar ont été parfaites de tact. Laurent Ruquier remarquable lisant des passages du livre. Pour les autres c'était les amabilités d'usage.

A noter un arbre généalogique saugrenu en croix gammée pour Marine Le Pen très choquant et à la limite insultant pour celle-ci et sa famille. Cela ne se fait pas !

Une soirée fracassante, pour un livre à lire !

Pourrait-on relire UNIQUEMENT les paroles de Jésus dans Saint Matthieu ?

Hermès

samedi 5 novembre 2011

Le Salon des Editeurs indépendants - Paris

L’autre LIVRE - 9e Salon des éditeurs indépendants

du 18 au 20 nov. 2011 Espace des Blancs Manteaux

48 rue vieille-du-Temple PARIS 4e (M° Hôtel de ville)

Hermès

A propos de la crise Grecque

Ce qui est dramatique c'est qu'avec dix millions de touristes-visiteurs, les marchandises que l'on vend en Grèce(comme en Europe d'ailleurs) viennent au 4/5° de Chine, par contenaires entiers, et le fric repart en Chine ! Ensuite que les Grecs ont pris l'habitude de consommer "européen", la viande des abattoirs franco-allemands, le beurrre de Normandie à cholestérol ou autres, les fruits d'Espagne...du Mexique ! Et alors où est le merveilleux menu crétois ? Où est l'huile d'olive de Crète, du Pinde etc. ?

J'en ai vu un bref moment dans un super marché en France, avec la vraie Feta et hop, cela a disparu ! Idem pour les poissons d'élevage de Grèce comme la dorade, disparus... La Grèce doit consommer et vendre ses produits qui sont EXCELLENTS, comme le MIEL PUR, les vins, les FRUITS etc. Alors le déficit ? La facilité, le laxisme des Européens, et l'aveuglement des Grecs de ne pas voir que leurs produits sont excellents etc.
Par snobisme ils crient "l'Europe, l'Europe... l'Europe" et consomment "Europe" !

Bon tout ça, et aussi le reste...

Hermès

mercredi 2 novembre 2011

Charlie-Hebdo/Charia-Hebdo, locaux incendiés. Condamnations unanimes...

Messrs. Claude Guéant, Frédéric Mitterand etc. se sont joints à toute la presse, et à tous pour réprouver l'incendie à coups de cocktails-molotov des locaux de Charlie Hebdo, devenu Charia-hebdo, et dont un numéro sort ce mercredi.

Hermès

dimanche 30 octobre 2011

A propos d'un spectacle du Théâtre de la Ville à Paris.

Probablement que les chrétiens maronites, coptes d'Egypte et d'Ethiopie, les Syriaques, les Orthodoxes grecs, russes, ukrainiens, bulgares, serbes etc. les protestants, les anglicans etc. seraient choqués tout comme les catholiques s'ils avaient devant eux une image telle que décrite par la presse et les spectateurs au sortir de ce spectacle du Théâtre de la Ville... Et que dire de celui que nous annonce la presse de celui de D. Garcia, au Théâtre du Rond-Point sur un "Golgotha" ?

Il faut se rappeler de son spectacle, il y a quelques années à Avignon, montrant un homme urinant dans la bouche d'une femme et que la critique du "Monde"(B.S.), à l'époque, trouvait formidable. Tout ceci n'est que de la provoc-marketing pour se faire valoir. Si le Christ n'avait pour eux aucune importance ils n'en parleraient même pas, mais, peut-être ont-ils(les auteurs, les directeurs de Théâtre etc.) un compte à règler avec eux-mêmes, avec leur manque de talent, manque d'idées, manque d'ironie ou d'humour, pour se jeter contre une image qui n'est que celle d'un bouc émissaire sans défense, à qui ils veulent faire porter le poids de leurs crachats, crachats qui ne peuvent que retomber sur eux au nom de l'intelligence, de la sagesse et de la tolérance. Aussi il n'y rien à dire, sinon leur rappeler les souffrances des boucs émissaires. Ils peuvent agiter leurs prospectus, passer à la TV, jouer les vierges outragées, ils savent que ce qu'ils outragent c'est leur propre visage.

2/ Concernant ce spectacle voici ce qu'écrit Thym-Thym 64, commentateur du "Figaro" ce jour : "N'ayant pas vu la pièce j'ai fait des recherches sur Internet. Voici quelques extraits de ce que j'ai trouvé :
"Chacun est seul face à la merde » écrit Castellucci dans le programme de salle."
"Le spectacle est en italien, les paroles sont rares, non traduites, cela serait bien inutile, le sens n'est pas la question. Seule l'image compte...L'image est ici confortée par un effluve aux relents infects, géniale idée pour nous pousser au dégoût de notre propre déchéance."
"Des enfants arrivent qui balancent des grenades sur l'immense visage (du fils de Dieu) avant que le vieillard lui-même ne grimpe dessus pour y déverser ses propres excréments."
"Comme le dit Castellucci lui-même dans le programme, "on passe de la scatologie à l'eschatologie"."
"Puis on dirait qu'un grand couteau l'entaille, et de grandes coulures brun-rouge, évoquant plus les matières fécales de la scène précédente que le sang, se répandent sur lui, avant qu'un voile noir ne recouvre le portrait du fils de Dieu."
A-t-on encore la liberté de se demander pourquoi des personnes sont blessées par cette pièce ? A-t-on encore le droit de penser que des personnes peuvent avoir des raisons d'en être blessées. A-t-on encore le droit de penser que ces personnes ne sont pas toutes des fanatiques et pas toutes des imbéciles incultes à l'intellect totalement atrophié ?"


Hermès

samedi 29 octobre 2011

Pour intéresser les lecteurs potentiels...

Des histoires familiales, d'inceste, de haine mère-fille, fils-père, fille-père, le divorce, la guerre dans le panier à crabes de la famille. Ces thèmes font des succès de librairie. Plus il y en a mieux ça vaut... L'exemple le plus probant : "Vipère au poing" (Folcoche) d'Hervé Bazin.

Auteurs foncez dedans !

jeudi 27 octobre 2011

PRIX GONCOURT 2011 à Alexis Jénni pour son roman "L'art français de la guerre" Gallimard - 640 pages 21€

Gallimard tient le Goncourt de cette année avec "L'art français de la guerre". Ce livre très intéressant plonge dans la réalité présente (chômage-désoeuvrement-tv-agressivité permanente-émeutes de banlieue) et dans le passé des guerres (Indochine-Algérie...)que la France a menées pour maintenir son autorité sur des pays qui voulaient leur indépendance, et n'acceptaient plus la dualité de leur administration...
En cela ce livre parcourt l'histoire passée et le présent.
Deux hommes se rencontrent, un vieux capitaine à la retraite,Victorien Salagnon, qui est revenu de tout, et qui se répète : "La guerre quelle connerie!", et un jeune désoeuvré à qui il apprend par amitié à découvrir le dessin et la peinture.
Thème original, que les critiques ont relevé ainsi que la qualité de l'écriture, par un auteur qui ne reconnaît que dans la littérature, la langue, le fait d'être français.

L'auteur souligne aussi l'"état de guerre" permanent des Français. A la joie de vivre de certaines époques en France a succédé l'époque que nous vivons où les Français montrent une défiance, une agréssivité, une "brutalité" soldatesque, jusque dans les petite queue chez le boulanger... "C'est ma place !" " Non je regrette j'étais là avant vous..." sans parler des insultes au volant et autres lieux... comme devant les boîtes de nuit où s'échangent des coups de feu...

Aggressivité dans la paix et dans la guerre, dans la vie normale, dans les parts de marché à prendre etc.

Les peuples sont tous différents, chacun d'eux a une histoire, une façon de vivre, de croire, de rêver, d'accepter et de refuser... Les Anglais ont conquis et se sont installés (Canada-Australie-Nouvelle-Zélande-Afrique du sud), et quand ils n'ont pas pu, ils sont partis(Indes-Malaisie-Brimanie-Afrique). Les Français de la III° République croyaient à l'universalité du message de la Révolution, mais les peuples qu'ils administraient avaient d'autres conceptions de la vie comme au Viêtnam, Cambodge, Algérie, Afrique etc. Parfois certains intellectuels comme Kieu Samphan ou Pol Pot, sortis des universités françaises sont devenus des monstres, les Khmers Rouges, d'autres comme Bourguiba ont tenté de transformer leur pays...

Comme le dit l'auteur : "On n'apprend pas impunément la liberté, l'égalité, et la fraternité à des gens à qui on les refuse." Mais était-ce totalement vrai ? Il n'y avait pas d'apartheid, pas de ségrégation, les lycées collèges étaient ouverts à tous, les lois et coutumes des peuples étaient respectées, comme les souverainetés des états de protectorat etc. Ce qui fait qu'à l'indépendance les états étaient intacts : Royaume du Cambodge(sauvé de la main-mise du Siam notamment sur les Temples d'Angkor), Royaume du Maroc, Empire du Viêtnam, République de Tunisie etc.

Dire qu'Hanoï était le chef-lieu de l'Indochine, comme le dit ce capitaine arriéré et peut-être raciste, c'est ne pas savoir que cette ville était la capitale fédérale
de l'Indochine, que Hué était la capitale impériale du Viêtnam(Annam), que Phnom-Penh était la capitale du royaume du Cambodge etc.

On pourrait ajouter que toutes les révolutions, dont la Révolution bolchevique de 1917, ont été faites à travers la Révolution française, qui en a été l'acte fondateur.

A noter un grand travail d'archiviste de l'auteur, repartant des récits de Lucien Bodard, de Jean Lartéguy, Roger Delpey, des journaux de marche des bataillons du Corps Expéditionaire en Indochine, des documents historiques des archives militaires, les journaux d'époque...il resuscite des combats oubliés, des guet-apens,des morts inutiles... Des guerres que les Français ont gommés de leur mémoire.

On peut se féliciter de la qualité de ce livre, qui se lit d'une traite, et constater une fois de plus le masochisme français de l'auto-flagellation.


Hermès

Cicéron : Les vertus cardinales d'un chef d'Etat ...

1/ La justice
2/ La maîtrise de soi
3/ Le courage
4/ La connaissance de l'univers

Cicéron in "Le Traité des devoirs"

mercredi 26 octobre 2011

L'Histoire Immédiate = Hitler-Apocalypse... TV

Arte a diffusé hier au soir les deux émissions d'Isabelle Clarke et de Daniel Cotelle, produite par la Télévision française à partir des documents filmés,très nombreux, et qui furent mis en couleur à partir de données informatiques, sur la vie et l'accession au pouvoir d'Hitler et des Nationaux-socialistes-les Nazis-.
La qualité du travail est remarquable. Ce qu'il y a aussi de super intéressant, c'est d'assister à l'Histoire en marche. Comment un petit caporal de 14/18, peintre raté, se mue en leader de foules, puis en chancelier d'un des plus importants états de l'Europe, et le conduit à une guerre mondiale pour la domination d'une race, la soi-disant "race aryenne"... Au fur et à mesure que se déroule les étapes de cette montée au pouvoir, on reste surpris par l'absence de réaction des autorités allemandes de l'époque, à part celle de l'écrasement de la tentative de putch à Munich en 1923.
Après, c'est une montée irrésistible... quoiqu'en dise Bertold Brecht. L'Allemagne divisée en clans : les aristocrates, descendants des rois et des princes, des ducs, des barons du Saint-Empire-Romain-Germanique, venue du fond des siècles, les partis de gauche : Communistes-spartakistes inféodés à Staline qui leur donne ordre de ne pas s'allier avec les Socialistes, taxés par Moscou, de social-démocrates honnis, les partis de droite et du centre mous et dérorientés, pusillanimes...
De ce morcellement est venu l'effarement, et l'indécision devant les cortèges de
chemises brunes des JEUNES.

Ce que l'on voit à travers ces documents, c'est qu'une grande partie de la jeune génération allemande de l'époque, s'embrigade de son plein gré dans les "Chemises brunes" des Nazis, et que ces jeunes de tous les milieux se retrouvent dans une ambiance militarisée, se revêtant de cet uniforme, portant ostensiblement la croix gammée de leur parti, et se comportent comme une milice fasciste à l'encontre de la population juive, homosexuelle, et d'autres minorités... avec des slogans sur le culte de la "Volonté", de la "Race", de la "Force", et basé sur une discipline de fer.
Les jeunes gens qui défilent sur l'écran à Nuremberg, et dans d'immenses retraites au flambeau veulent impressionner leurs ennemis communistes, sociaux-démocrates, et veulent ressembler aux légions fascistes de Mussolini...

Ce sont les mêmes jeunes qui, les muscles en avant, l'arrogance aux lèvres, sur leurs chars ou dans les Messerchsmitt attaqueront, incendieront la Pologne, la France, l'Angleterre, et mourront dans des champs de bataille de l'Europe et de l'Afrique pour la folie de leur idole. Une idole que les femmes, les enfants encenseront comme on ensencent des stars aujourd'hui, en pleurant et en trépignant de bonheur en les voyant...

Terribles documents sur la bêtise humaine, le "moutonnisme", l'orgueil, la lâcheté...

Une leçon d'histoire immédiate.

Hermès

dimanche 23 octobre 2011

NORD et Entretiens avec le Professeur Y, de L.F. Céline - A propos de son style

Céline aimait beaucoup son style, il était pour lui la découverte du siècle, tout le reste n'était que "chromo", style passe-partout, journalistique. Pour lui, il avait trouvé la pierre philosophale le style "métro", sur des rails, tout le monde en voiture, mais faut pas dérailler, faut garder tout son monde, ses lecteurs, et pour ce, il faut le style du "métro" chaviré, qui se penche, qui fonce... Tout le monde dedans et on ne sort pas. Pour lui tout le reste était foutu, y compris le cinéma. Céline avait la force d'un démiurge, d'un ogre, il "voyait", "vivait" dans un monde fou. Il n'arrivait pas à s'adapter, s'adapter, c'était n'être pas lui-même. Pris dans l'excès, il a vécu l'excès, la folie de l'excès : la guerre de 14, où fringant cuirassé de vingt ans il fut blessé, plus tard il "tourne" pour la SDN, les associations américaines, il voyage, coule même avec le Chella, où il est médecin de bord, au large de Gibraltar, des centaines de victimes... L'horreur quoi, à laquelle il ajoute son anti-sémitisme maladif, cinglé. La Deuxième Guerre Mondiale le met en transe. Dans "Nord", il applique sa formule style "Metro", comme dans "Professeur Y"
la colère, la douleur, la hargne. Parfois on songe à "Kaputt" de Malaparte. Cela fait penser à une époque... Des livres d'une époque...
"Le Voyage..." reste un livre phare pour le style et le rythme.

Hermès

ONPC - Laurent Ruquier du 22 octobre... Incolore-inodore-sans saveur...

Joeystar, Jean-Marie Périer, Françoise Hardy parmi les invités de Laurent Ruquier, interrogés "soft" par Audrey Pulvar et Polony...
Une émission sans relief, comme si il ne fallait pas faire de "vagues" pour ne pas fâcher.
Le tout courant de l'eau des médias.

Hermès

samedi 22 octobre 2011

Zemmour-Naulleau : Salon ou "Beni oui-oui" ?...

L'émission poursuit son petit bonhomme de chemin. Hier il m'a semblé qu'il y avait un peu plus de pub. C'est bon signe, les annonceurs s'intéresseraient-ils un peu plus à ce salon ? Notoriété des intervenants ? Rythme mieux soutenu ? Thèmes abordés ? On verra...
Hier Dominique de Villepin était la vedette comme le furent François Bayrou, Jack Lang, Séguéla... Le visage était lisse, le verbe haut, les gestes amples, le regard scintillant, entre l'avocat des grandes affaires et le Sciences Po qui connaît tout, embrasse tout. Je n'ai pas dit "Enarque", car l'Enarchie demande un côté "haut-fonctionnaire" dont s'est affranchi M. de Villepin, semble-t-il.
Pour le fond, à part l'"homme exceptionnel" qui surgit au milieu des malheurs ou des problèmes de la France(Jeanne d'Arc, Richelieu, Napoléon etc.) et dont Dominique de Villepin semble croire être, il n'y avait rien de nouveau. C'était une sorte de tour de piste pour dire "Je suis là". De son livre, il n'en a pas été question, pour les questions de Naulleau c'est "Niet", "Niet", "Niet".
Rien de nouveau sous le soleil.
Pour la pauvreté, même débat, mêmes arguments... Il semble que l'on tourne en rond, que c'est sans issu...

Chez Zemmour et Naulleau c'est un peu "salonnard", peut-être qu'il faudrait un peu plus de visiteurs en même temps, un "debating" plus tranchant, une vivacité plus rigolarde. Zemmour semblait au bord de l'inanition devant l'ancien premier ministre de Chirac, n'osant trop contredire son impétuosité de cavalier bousculant par son verbe les colonnes hésitantes de ses contradictions. Il manquait un chef d'Etat-Major énergique et ironique pour remettre un peu d'équilibre. Une charge trop forte sans trouver de trop grande résistance, n'est qu'une charge dans le vide, dans les nuées...

Le pouvoir, la griserie du pouvoir, être au-dessus du commun, dominer, commander, exiger, respirer l'air de la béatitude soulève l'esprit, l'âme, l'éthère...on flotte dans les nimbes célestes... comme dit le vulgaire : "on ne se sent plus pisser", et on creuse des déficits abyssaux.

Hermès

vendredi 21 octobre 2011

LES TRESORS DE LIBYE EXPOSES AU PILLAGE

Par Valérie Sasportas
Mis à jour le 21/10/2011 à 17:43 | publié le 21/10/2011 à 17:26

Leptis Magna
La guerre a épargné les sites culturels, selon l'Unesco qui organisait le 21 octobre une réunion d'experts sur la préservation du patrimoine libyen.

Il n'y a pas eu de «génocide culturel». Après des mois d'un conflit qui s'est achevé jeudi 20 octobre, avec la mort de l'ex «Guide» Mouammar Kadhafi, «nous avons reçu de bonnes nouvelles : il n'y a pas eu de dégâts majeurs sur la plupart des sites culturels du pays», a déclaré le 21 octobre Irina Bokova, directrice générale de l'Unesco, à Paris, lors de l'ouverture de la conférence d'experts réunis en urgence par l'organisation onusienne, pour la préservation du patrimoine culturel dans le pays. «Leptis Magna, par exemple, a été globalement épargné par le conflit. C'est d'abord grâce aux populations alentours, qui même dans les moments les plus difficiles, se sont mobilisées pour les protéger», a précisé la directrice. Ce colloque était prévu depuis plusieurs semaines. Mais la fin du colonel et la chute de Syrte, son dernier bastion, ont donné à l'événement une importance particulière.


«C'est maintenant que la Libye doit être aidée. Sinon, on risque d'avoir des pillages, comme en Afghanistan et en Irak. Les populations locales ne sont pas toujours conscientes de la richesse de ce patrimoine qui s'étend du Sahara jusqu'à la Méditerranée», affirme Francesco Bandarin, sous-directeur général pour la culture de l'Unesco. Les «bonnes nouvelles» sont venues du Bouclier bleu, l'organisation internationale en charge des sites du patrimoine culturel, aux termes de la Convention de La Haye de 1954, pour la protection des biens culturels en cas de conflits armés. Ses experts se sont rendus fin septembre en Libye. Si les experts de l'organisation ont pu inspecter les principaux sites, «il faut encore évaluer le sud, la région du Djebel Neffousa, mais aussi Sabrata, cette grande ville de la Tripolitaine. Nous n'avons pas d'idée précise de ce qui s'est passé là-bas, à cause du manque d'informations», a souligné Francesco Bandarin.

L'information est principalement venue des forces de l'Otan. «Nous avons été en contact permanent avec les États engagés dans l'action militaire et le secrétaire général de l'Otan. Nous leur avons fourni les coordonnées géographiques précises et les cartes des sites protégés du Patrimoine mondial», a souligné Irina Bokova.

Il s'agit du premier résultat concret d'une telle coopération. D'où ce prolongement : «Nous avons fait en sorte que l'Otan organise un cycle de formation à la protection des sites culturels, à Vienne, du 22 novembre au 2 décembre prochain», s'enorgueillit-on, à l'Unesco.

Un «crime» qui rapporte «13 milliards d'euros par an

Mais toutes les nouvelles ne sont pas bonnes. «Une mosaïque a été détruite à Cyrène. Trois amphores romaines ont été volées au musée d'Apollonia. Surtout, le vol du trésor de Benghazi est un cataclysme. C'est l'un des plus grands vols de biens archéologiques de l'histoire», s'est indigné Francesco Bandarin. Huit mille monnaies anciennes d'or, d'argent et de bronze, des pièces archéologiques : le trésor sommeillait dans une caisse entreposée à la Banque nationale du Commerce de Benghazi, où le département des Antiquités de Libye les avait déposées. Le professeur italien Serenella Ensoli, qui a dévoilé le pillage, a fait le voyage de Naples à Paris. «Il faut aller à la Banque de Benghazi au plus vite, voir ce qu'il reste de cette caisse, a-t-elle appelé. La chercheuse est inquiète. «Il n'y avait pas de document visuel inventorié par l'Italie entre 1940, année où l'ancienne colonie a emporté les pièces et 1961, quand elle les a restituées». Serenella néanmoins possède bien quelques images des pièces disparues, des photos floues. Karl Heinz Kind, chef de l'unité des biens culturels d'Interpol se veut optimiste : «Nous avons reçu des Carabiniers des informations que nous avons pu entrer dans la base de données mondiale d'Interpol. J'espère que cela rendra difficile la vente sur les marchés».

Reste que la Libye, seule, ne pourra pas lutter contre le trafic d'art organisé. Le fantôme de Bagdad, dont le musée fut vidé de plus de 15 000 pièces archéologiques, hante les mémoires. L'Irak, depuis la fin de sa guerre, est devenu la première «source» de ce «crime» qui rapporte «13 milliards d'euros par an», pour reprendre les mots de Francesco Bandarin. Saleh Al Agab Abdallah, directeur du département des antiquités de Libye, tire la sonnetet d'alarme : «Notre institution est encore coloniale. Nous la voudrions post-coloniale. Beaucoup de sites archéologiques ne font l'objet d'aucun plan de gestion. La Libye n'a absolument aucune infrastructure pour la protection du patrimoine. Tout se fait avec les missions étrangères». Pour aider la Libye, vendredi, Irina Bokova a annoncé la création d'une présence permanente à Tripoli de l'Unesco.

In Le Figaro

Ephéméride sur un mois : Evènements du 21 septembre au 20 octobre 2011-

-L’affaire Karachi, où 14 personnes ont trouvé la mort dans un attentat, est relancée par la déposition de la princesse Hélène de Yougoslavie. Deux proches de Balladur mis en examen. Le 21 sept.-11
-Roland Dumas a fait entériner les comptes de campagne électorale de Balladur alors qu’ils étaient erronés,afin de proclamer de l’élection de Jacques Chirac de 1995.
-Hélène de Yougoslavie, épouse de Thierry Gaubert, conseiller de Sarko dit aux enquêteurs les valises de billets transitant de Genève via Londres portées par son mari et Ziad Takieddine.
-Intervention de Hortefeux sur le plan judiciaire.
-Le 25 septembre la Gauche majoritaire au Sénat.
-Abbas présente la candidature de la Palestine à l’Assemblée de l’ONU.
-L’OTAN révèle que 10.000 missiles sol-air de l’armée de Kadhafi ont disparu.
-Steve Jobs, le fondateur d’Apple, est mort. Un génie qui a révolutionné notre mode vie et d’écriture.
-Les Coptes d’Egypte attaqués par les musulmans et l’armée égyptienne, une église incendiée.
-Attaques des fanatiques islamistes en Tunisie contre des mosquées des autres sectes…
-L’Iran prépare une Bombe nucléaire dénonce l’AIEA. Mise en garde des Occidentaux, le 12 oct.2011
-Inondations meurtrières en Thaïlande et en Birmanie. Bangkok épargnée par l'ouverture de deux cents écluses.
-Mme Bettencourt mise sous la tutelle de sa fille Françoise et de ses petits-fils.
-Des combattants pro-Kadhafi s’évanouissent dans le désert du Sahara.
-Dernier sondage : les Français voteraient aujourd’hui Hollande, désigné par le PS à l’élection présidentielle, à plus de 60%.
-Grève monstre en Grèce pour s’opposer au vote d’une rigueur accrue par le Parlement. Les Grecs préfèrent la faillite et le retour à la drachme avec une dévaluation pour relancer leur économie.
-Un mort à Athènes pendant les manifestations contre le plan d'austérité.
-Difficulté d'harmonisation entre Merkel et Sarkozy sur les dettes nationales.
-Kadhafi et l’un de ses fils tués dans les derniers combats de Syrte- AFP le 20 octobre 11. Kadhafi pris dans son dernier retranchement à Syrte, lynché à mort.

jeudi 20 octobre 2011

Quelques débuts de romans célèbres...

"Ce petit train d'après déjeuner qui le long de la Garonne s'attardait à chaque gare. Le chef de gare approche sifflet de ses lèvres." François Mauriac -La chair et le sang-
"J'ai retrouvé Mona ce jour où j'accompagnais Griselle à Orly. Ma sœur prenait l'avion pour Bangkok." Henry Zaphiratos - Un jeune homme sans importance.-
"Augustin fut au collège un singulier élève toujours premier en composition française mais que l'inimitié du maître d'études condamne aux arrêts à perpétuité." François. Mauriac- Préséances.
"La petite ville de Verrières peut passer pour l'une des plus belles villes de la Franche-Comté." Stendhal, Le Rouge et le Noir.
"La bêtise n'est pas mon fort." Paul Valéry, La Soirée avec Monsieur Teste.
"A la fin d'une brûlante journée de juin 1914, j'étais assis au bord de l'Oronte dans un petit café de l'antique Hamn en Syrie." Maurice Barrès, Jardin sur l'Oronte.
"Il est des lieux qui tirent l'âme de sa léthargie..." Maurice Barrès, La Colline inspirée.
"Berthe était une petite fille très gaie, mais elle aimait à raisonner... Il me semble que j'ai toujours connu Octave parce que nous avons passé notre enfance à Barbézieux." Jacques Chardonne(Boutelleau), L'Epithalame.
"Elle dort.
-Elle fait semblant. Viens.
Ainsi chuchotaient au chevet de Mathilde Casenave son mari et sa belle-mère."
F.Mauriac, Genitrix.
"Depuis trois jours on la voyait. Elle était seule." Paul Morand, Nuit des Six
jours.
"La chaleur était si écrasante que seul un scorpion noir s'aventurait sur le sable de la cour du bagne." Christian Jacq. La loi du désert.
"Quand je cherche mon père dans mes souvenirs, je ne vois que l'image d'une photo jaunie, ou le voile tristesse qui passait dans le regard de maman." H.Zaphiratos-MT Haberlay. La petite fille au bord du chemin-La Salagane.
"Lady Diana Wynham avait allongé sur un cube de velours havane ses jolies jambes, moulées dans les fuseaux arachnéens de deux 44 fin." Maurice Dekobra, La Madone des Sleepings.
"Si vous voulez vraiment que je vous dise, alors sûrement la première chose que vous allez demander c'est où je suis né, et à quoi ça a ressemblé, ma sloperie d'enfance, et ce que faisaient mes parents avant de m'avoir, et toutes ces conneries à la David Copperfield, mais j'ai pas envie de raconter ça et tout. "J.D. Salinger. L'Attrape-coeur.
"Oh,oui, me dis-je, bientôt tout sera terminé...ouf!...assez nous avons vu... à soixante-cinq ans et mèche que peut bien vous foutre la plus pire archibombe H?...Z?...Y?... souffles!...vétille! seulement horrible ce sentiment d'avoir tant perdu tout son temps et quelles myriatonnes d'efforts pour cette hideuse satanée horde d'alcooleux enfiatés laquais... misère, Madame!
L.F. Céline, Nord.

etc. Il y a plein de chefs d'oeuvre à découvrir...

Hermès

mardi 18 octobre 2011

"Réenchanter la France" ! dixit François Hollande

Vaste programme que l'on retrouve à chaque élection présidentielle. Mais jusque-là les candidats faisaient comme..., mais ne le disaient pas. Seules les actions difficiles, les temps agités étaient évoqués : "Du sang, de la sueur et des larmes" de W.Churchill pour tenir bon contre l'Allemagne hitlérienne. "La France a perdu une bataille, mais pas la guerre !" de de Gaulle etc.
Mais en périodes d'eaux calmes les propos sont rassurants, lénifiants : "J'ai dit ce que je ferai, et je le ferai" de Nicolas Sarkozy, les multi promesses des uns et des autres, "quand fleurira la Rose"...
Les électeurs, les hommes ont besoin de rêver, de se projeter dans l'avenir, et le candidat à la magistrature suprême doit faire rêver. Avec lui "tout beau, tout nouveau", comme à la naissance de chaque Dauphin à la Cour de France, l'espoir que le Roi soit vite remplacé, qu'un nouveau règne, avec l'espérance du mieux-vivre etc. naisse... Vite désenchanté, comme avec le "Bien-aimé", Louis XV, qu'on enterra à la sauvette, après un gouvernement désastreux qui fera perdre à la France, les Indes et le Canada...
François Hollande annonce la couleur : "Je vais vous faire rêver"... sous-entendu, "Je vais vous extraire de ce marécage du 4/40, des dumpings chinois, de AAA ou AA+, des guerres Afghanes et Lybiennes, de la misère des classes pauvres, de la pression sur les classes moyennes, par la maîtrise sur les banques, sur les traders, sur les marchés de la City, de New-York, de Paris, de Shanghai..., en respectant la vraie indépendance de la magistrature, bref que "Tout le monde sera beau, sera gentil"...
Un monde rose de bonheur...

Voilà le réenchantement en route, les électeurs-souverains pourront rêver jusqu'au soir du deuxième tour... Il y aura une fête à la Bastille, à la Concorde ou au nouveau Fouquet's, le nouveau président saluera de son grand sourire de vainqueur, de sa main joyeuse, les foules délirantes, au bord de sa voiture fonçant à travers les boulevards de Paris...

Et le lendemain sera comme les lendemains de jour de fête, on se réveillera avec la gueule de bois... Le rêve sera éteint comme les lampions.

On ne peut que se réenchanter soi-même, et réenchanter l'avenir que de nous-mêmes...

Hermès

dimanche 16 octobre 2011

Sylvain Tesson :" J'ai vu le printemps se lever sur le lac Baikal"..

Toute la presse en parle, le Tout-Paris bruit de l'exploit fantastique, dans notre monde aseptisé et de haute consommation politique-économique-télévisuelle-médiatique etc. : Sylvain Tesson, le fils de Philippe Tesson, journaliste "IN" depuis "Le Quotidien de Paris", le "Quotidien du Médecin"..., pilier de la Télé...etc. est allé en ermitage vivre six mois au coeur de la Sibérie, de février à juillet, "Le réveil du printemps", au bord du lac Baikal, pour s'abstraire, réfléchir, méditer, lire dont "La Vie de Rancé" de Chateaubriand... Formidable expérience pour un jeune homme épris d'espace, de pureté, de nature, et de connaissance de "soi". Chateaubriand était parti en Amérique rêver et s'impregner des paysage idylliques de ce pays, alors neuf, avec ses forêts, ses lacs, ses torrents, ses Hurons doux, près de la nature. Cette nature, Sylvain Tesson a tenté de la retrouver dans une Sibérie presque vierge, que la pression industrielle et économique n'a pas encore détruite, quoique le lac Baikal ait perdu une grande part de sa surface avec la folie des pompages des fleuves qui l'alimentent... Mais Sylvain Tesson a quand même fait cette expérience de solitude, comme beaucoup d'autres la font dans les monastères, aux bords des lacs canadiens, chez les Inuits, au Tibet, etc.
Mais ici, il y a la beauté du geste, il y a aussi l'étrangeté du geste... Ainsi tout le monde ne s'empiffre pas devant Master-Chief, ne fonce pas dans les Boîtes Ibiza,
ne court pas dans les salles obscures pour frissonner, ne lit pas les torche-culs de meurtre, de sadisme, de policiers véreux, ne s'extasie pas devant les Bonnie & Clyde nouvelle génération, ne se complait pas dans les traductions à la mord-moi-le-n... des éditions pressées etc. Il y a un Sylvain Tesson qui dit : "Je vous aime bien, mais je voulais voir se lever le printemps sur le lac Baikal, et je l'ai vu."
Et ça c'est pas mal.

Henry Zaphiratos

vendredi 14 octobre 2011

Les Français... in "Siegfried et le Limousin" de Jean Giraudoux

"Jamais nation n'a eu moins de risque de disparaître que la tienne avec ses quarante(soixante-dix) millions de lots étanches, et il faut bien avouer qu'aucune jamais ne l'égalera en sagesse et en équilibre, puisque chacun de vous, atrocement isolé des autres, arrive d'instinct aux mêmes conclusions, qui sont l'amour de la paix, du bien-être, et d'une éternité mitigée. De là vient que toutes les familles étrangères adorent avoir, comme un pot de fleurs à leur fenêtre, un ami français, plus sûr qu'un géranium. Mais, débarqué d'un pays(l'Allemagne) où l'âme ne fut jamais morcelée, ni le mensonge, ni le vice, ni la mort, je vous découvre, chacun avec votre canon paragrêle pour détourner jusqu'à l'ombre d'un nuage nouveau, privés de tous les sens. Un visage français est un masque contre tous ces fluides qui inondent l'univers, et plus ils sont nocifs, comme aujourd'hui, et abîment des peuples entiers, plus votre sourire et votre teint intérieur fleurissent. Mais le système a ses inconvénients. Dès que les lois morales du monde ne se développent plus parallèlement au germe qu'on enferme en chacun de vous à sa naissance, vous n'en êtes plus avertis, et, comme un pêcheur après un long sommeil qui retrouve les raies longues de vingt mètres et les requins gros comme des maquereaux, quand vous vous décidez à sortir de votre monade pour les guerres rhénanes ou les congrès de parasitologie, vous retrouvez les âmes des autres peuples composées d'éléments différents de la vôtre et d'une échelle différente..."
Page 54/55

Note de Jean Giraudoux sur le roman :
"Le roman a pour but d'apporter dans chaque coeur de lecteur, à domicile, par une douce pression, un balancement à l'imagination ou à la délectation sentimentale."