vendredi 30 octobre 2015

Nouveauté : Le Reste sans changement, carnets 2012-2014 d'André Blanchard - Le Dilettante - 190p.

Lecture du dernier livre d'André Blanchard que m’adresse Juliette Cadaÿs du Dilettante. Une chronique vivante de la littérature par un littéraire qui a passé sa vie à observer le monde de Vesoul. Des annotations très justes sur les écrivains dont il aime les livres, sur l'Education nationale, sur la vie des Lettres. Une défense et illustration du bonheur d’écrire et de lire. Son retour continuel vers les grands textes qui le rassurent, l'équilibrent, l'enchantent, ceux de Balzac, Proust, Céline... 
Un plaisir rare que le chroniqueur de sa vie, du monde nous transmet dans un style vif, avec des scènes parfois drôles qu'il découvre de la fenêtre de la Galerie où il travaille et qui donne sur la place de l'Eglise de Vesoul. 
Son dernier livre… un beau texte...
Hermès
Le Dilettante
7, Place de l'Odéon Paris 6°

jeudi 29 octobre 2015

GRAND PRIX de l'Académie française pour Boualem Sansal et Hédi Kaddour.

Boualem Sansal et Hédi Kaddour ont reçu, jeudi 29 octobre, le Grand prix du roman
de l'Académie française respectivement pour 2084 : La Fin du monde (Gallimard) 
et Les Prépondérants (Gallimard) Ex-aequo.

Rencontre avec un libraire... d'un aventurier de la plume...

D. de la librairie Q.L. n'arrive pas à croire que l'homme qui est devant lui ait pu écrire les livres qu'il lui apporte. Il doute et pense que c'est un imposteur qui a "pompé" les textes dans d'autres bouquins et qui les présente comme s'ils étaient de lui. D. ne comprend pas pourquoi de ces trois livres le style est ainsi si différent. Comment peut-on écrire "polar", puis "confession intime", puis "aventure jeunesse"?. Il craint un coup fourré, car pourquoi n'y-a-t-il pas un "éditeur", un Gallimard, un Seuil, ou un Presses de la Cité ou autre, une boîte qui a pignon sur rue ? Là, D. tourne et retourne les livres, il regarde attentivement la photo. Non l'homme qui est devant lui n'est pas ce jeune homme romantique de la photo. Ce type vieilli, est un plagiaire, un mythomane, il a fait un copié-collé de textes de quelques grands auteurs, et il les fait passer pour ses écrits. Il écoute attentivement, mais douteusement l'homme qui lui parle de "ses" autres écrits... Non, vraiment ce n'est pas possible... Il préfère des bouquins qui viennent par la voie officielle : Auteur-Editeur-Distributeur... Hors de là, c'est le faux, l'aventure, vendre à des lecteurs du frelaté, genre produits aux hormones, détournés etc.
Il n'en veut pas... le renom de la Librairie...! Ici on vend du vrai, des auteurs, des éditeurs, des distributeurs patentés, pas des inconnus, des aventuriers de la plume...
C'est pourquoi les auteurs auto-édités n'ont aucune chance.
Hermès
Un jeune homme sans importance
La Voyageuse de Zagreb
Le Voyage de Dorian
La Conjuration des Anges
etc.
henrizaphiratos@orange.fr 

mercredi 28 octobre 2015

Nouveautés : Isaac Babel et Robert Musil...

Ces deux biographies viennent de paraître :
-ISAAC BABEL L'écrivain condamné par Staline - de Adrien Le Bihan- Edit. Perrin, 346p. 22€
-ROBERT MUSIL Tout réinventer - de Frédéric Joly - Seuil Edit. 572p. 26€

Leurs vies sont pathétiques, prises dans l'engrenage, comme des millions d'autres, des dictatures de systèmes totalitaires, l'un communiste pour Isaac Babel, l'autre, le nazisme pour Robert Musil.
Ecrivain, ils ne pourront que coucher par écrits, dans leurs romans leur vision du monde, celui soviétique dans Cavalerie rouge qui déplaira au maître du Kremlin, Staline, qui le fera exécuter dans la prison de la Loubianka à Moscou en 1940, Celui du monde finissant de l'Europe centrale des Habsbourg dans L'Homme sans qualité.
Deux chefs d'oeuvre.
Antoine Perraud dans le quotidien La Croix, note dans un article que tous deux ont participé en 1935, à Paris, à la Mutualité au Congrès international des écrivains pour la défense de la culture, où se trouvaient André Gide, le jeune André Malraux. Dans leurs interventions ou leurs rencontres, Antoine Perraud note que tous deux n'osaient s'élever ou critiquer ce qui se passait en Russie soviétique, enjolivant même pour Isaac Babel, la vie des paysans russes ou ukrainiens, en Allemagne pour Musil, craignant pour leur vie... Les sbires, les espions des deux régimes totalitaires, le communiste et le nazi veillaient... Babel paiera de sa vie, ses écrits, Musil se réfugiera en Suisse où il mourra en 1942.
Hermès
  

mardi 27 octobre 2015

L'intérêt de l'enfant, de Ian McEwan, roman, Gallimard, traduction de France Camus-Pichon, 236p. 21€

Un auteur "pointu" qui va au détail, à la description minutieuse des lieux, des ambiances, des attitudes, afin de bien placer ses personnages. Dans ce roman, c'est l'enfant qui l'intéresse, les enfants, à travers eux, le monde des adultes, les parents, le couple, les couples, les égoïsmes, les ruptures, la souffrance des enfants... Ian McEwan montre tout ceci par le regard, les émotions, les réflexions, les décisions de Fiona Maye, une juge des affaires familiales, confrontée elle-même à une situation délicate psychologiquement, l'effondrement de son couple...
Un roman très bien écrit, bien traduit, qui décrit l'univers de l'enfant ballotté, confronté à la maladie, aux problèmes des adultes... Des vies à protéger...
A lire.
16/20

samedi 24 octobre 2015

Des mots qui tiennent chaud de Irena Kobald & Freya Blackwood BD. LO-edcom.Editions 14€

"Nous sommes venues dans ce pays pour être en sécurité
 Tout y était étrange,
 Les gens étaient étranges..."
Ainsi commence ce petit récit d'une Mademoiselle Roulette qui se retrouve dans un pays nouveau pour fuir la guerre...
Tous les enfants qui ont fui, ou fuient la guerre, les massacres... ont connu, ou connaissent, connaîtront cette rencontre avec les mots... Les mots que l'on lance qu'ils attrapent et qu'ils tentent d'apprivoiser... à travers des rencontres...
Une très jolie histoire de l'enfance à sauver...
Hermès 

mardi 20 octobre 2015

Les écrivains auto-édités...

Suivant Livre-Hebdo, le directeur de Hachette a déclaré à la Foire de Francfort que les écrivains qui s'auto-éditent ont eu leurs textes refusés par les éditeurs.
C'est pour cette raison qu'ils sont à 99% refusés par les libraires.
Ce sont les parias de la littérature. Leurs ouvrages ne rencontrent qu'un lectorat confidentiel, à part des exceptions comme Dostoievski, le premier livre de A la Recherche du temps perdu de Marcel Proust, auto-édité chez Denoël parce que refusé partout, notamment par Gallimard... etc.
Hermès

lundi 19 octobre 2015

A PROPOS DES MIGRANTS...

Troublé par ces foules d’enfants, femmes, hommes migrants, derrière les barbelés des frontières croates, slovènes, hongroises. Sous la pluie, le froid… Combien d’enfants mourront de ce drame ? Un homme lance au journaliste qui filme : « On nous a dit de venir parce qu’on allait nous donner une maison, et voilà que l’on nous empêche de passer en Allemagne »  Immense responsabilité des dirigeants et des bobos européens qui ont déclaré qu’il fallait accueillir tous ceux qui arrivaient… Tragédie sur tragédie…
A Dresde deux manifestions au bord de l'affrontement, séparées par mille policiers... 
Hermès

Nouveauté : Frères ennemis de Renaud Dély et Henri Vernet - Haine Politique - Calmann-Lévy Edit. 18€

Citations de cris de haine dans la classe politique française : EXTRAITS :

François Hollande, président de la République : "Tous ceux qui sont autour de moi doivent me protéger et non se protéger. Tout ce que je pourrais faire pour eux pourrait se retourner contre eux et à juste titre contre le président."
François Rebsamen, maire PS de Dijon et ancien ministre du Travail, à François Hollande : "Mais, François, t'es malade ? Avec Lebranchu, on va avoir du fumier devant nos permanences dans quinze jours !A son ami, le Président Hollande :" T'es dégueulasse. T'es vraiment un dégueulasse !"
François Rebsamen, encore : "Au fond, Stéphane et moi, François ne peut plus nous voir, il ne nous supporte plus…"
Arnaud Montebourg, ancien ministre PS de l'Économie : "Au fond, toute ma vie, j'ai combattu François Hollande."
Vincent Peillon, ancien ministre PS de l'Éducation nationale : "En fait, déjà pendant la campagne, je ne les supportais plus…"
Les "snipers sarkozystes" à propos de Bruno Le Maire : "On lui a épargné les mines de sel et aujourd'hui il nous crache à la gueule."
Nicolas Sarkozy au sujet de son ancien ministre de Travail Xavier Bertrand : "Mais enfin, qu'est-ce qui lui prend ? Moi qui lui ai donné le parti et de gros ministères ? C'est un médiocre. Sans moi, il ne serait rien."
Jean-François Copé, ancien président de l'UMP : "Si la peine de mort avait existé, s'il avait eu le pouvoir de me mettre à mort dans les quinze jours, le processus aurait pu aboutir."
Jean-Marie Le Pen et sa fille Marine Le Pen,: "On en est là à cause de ton ego surdimensionné ! - Non, à cause de ta paranoïa !"
Jean-Vincent Placé, sénateur écolo : "Tu devrais en buter un pour l'exemple. Après, les autres ne moufteront plus, crois-moi."
Genre de propos que l'on trouve dans des polars comme Les Tontons Flingueurs...
Hermès

On peut ajouter la phrase du député-marcheur Lassale qui fit le tour de France à pied, et qui rapporte que les "petites gens" qu'il avait rencontrées lui auraient dit : "Vous méritez qu'une chose, vous les politiques, qu'on vous crache à la gueule."
Cité d'un entretien radio par André Blanchard, in Le Reste sans changement, Editions Le Dilettante, page 177.

samedi 17 octobre 2015

Le moment est venu de dire ce que j'ai vu, de Philippe de Villiers, Essai analyse politique -Albin-Michel Edit.

En tête des ventes :
La fantastique analyse-synthèse de ce qui se passe en France. Philippe de Villiers de par sa formation de Sciences Po, ses expériences politiques, son observation, sa culture a la puissance évocatrice d'un Chateaubriand, le coup de colère d'un Clemenceau, l'enthousiasme d'un jeune romantique passionné par son pays. Il a le style net, tranchant, puissant des grands écrivains. Un livre à lire, à méditer. 
H.Z.

Un jeune homme sans importance - Brûle tes vingt-ans ! Extrait du roman

"Je suis entré dans la chambre de la rue Richelieu. Sianne était endormie. J’ai soulevé la légère couverture. Elle était nue. Je me suis agenouillé en tremblant devant ce long corps nacré, magnifique, dans toute sa nudité ; le pubis adorablement soulevé par une petite touffe de poils frisés, le creux du ventre étendu entre les deux légères courbes des hanches comme deux immenses dunes enserrant la chaleur du sable au soleil. J’enfouis mon visage avec d’infinies précautions pour ne pas l’éveiller et remontai mes lèvres jusqu’à sa poitrine aux seins souples nimbés de rose et sa bouche qui souriait… Je me suis dit que j’étais fou de songer à Elise… et pourtant dans la douce fureur qui me prit je ne pouvais dissocier  ce corps de l’autre que j’imaginais plus fort, plus musclé, peut-être plus lourd mais que dans mon délire je mêlais à nos jeux. Parfois dans le regard perdu de Sianne j’avais l’impression qu’elle me devinait, qu’elle lisait ce que j’essayais de voiler, le double bonheur qui m’étreignait.

       Tandis qu’elle continuait sa nuit, je me désenlaçai et sans bruit presque sans lumière j’écrivis pris d’une sorte de vertige :


  Je ne sais quoi tintait dans le chant des oiseaux,
  Un vitrail brisé à coup de pierre ?
  L’éblouissement de la neige a frappé mon regard,
  Le nom de cette mer éclate que j’ai perdu.


Pluie de nacre, de sel,
Les arbres tendaient leur force,
Et les mouettes rasaient l’écume

Alors, Tu naquis !

Ton corps vibrait au moindre frémissement de l’onde,
Tes muscles couraient désespérément contre mon cœur
              Etouffant ses derniers sursauts.
 

Ma main jouait au soleil avec tes doigts
Où luisaient des cascades et des pirogues

 Comme la plaine, la nuit, se répond à elle-même,
 Je contemplais ton étonnement
      
                 Dans mon étonnement
                  Où glissait le silence

  
Encore, encore, ma Douce, ma Bien-aimée
Je t’attendrai au bord du Fleuve
Que vienne notre amour, que nous partions encore !"

Extrait : Un jeune homme sans importance - Brûle tes vingt-ans ! de H.Zaphiratos - 


mercredi 14 octobre 2015

Cette année, les pommes sont rouges de Georges & Laurent Gerra Editions Flammarion - 157p. 16€

Cette année, les pommes sont rouges qui sort le mercredi 14 octobre.est le récit du grand-père de Laurent Gerra sur sa guerre en 1939, sa détention en Allemagne, sa fuite et son entrée dans la Résistance. Carnets retrouvés et publiés par son petit-fils, Laurent.

Villa des femmes, roman de Charif Majdalani - Seuil Editions

Le romancier libanais d'expression française Charif Majdalani a reçu aujourd'hui le prix Jean Giono 2015 pour son roman "Villa des femmes", un livre qui figure dans la sélection du Prix Femina.

mardi 13 octobre 2015

Nouveauté : Ann & le désespoir amoureux de Fabrice Guénier Gallimard

L'auteur cité pour le prix Renaudot n'ayant eu aucune critique a fait passer une petite annonce dans le journal Libération pour demander aux critiques de se pencher sur son oeuvre. Le Figaro a relayé l'information, le blog du Salon du livre a suivi...
Ann est une jeune prostituée siamoise, elle rencontre un européen d'âge mûr. Une liaison amoureuse s'en suit, tarifée, dans l'ordre d'une vie sexuelle libérée, de rapport entre ces deux êtres loin de l'hypocrisie, dans l'authenticité et la sincérité d'un amour. La jeune femme atteinte de la tuberculose se meurt dans un pauvre hôpital de village. Le narrateur l'accompagne jusqu'au bout.
Hermès 

lundi 12 octobre 2015

La Terre qui penche de Carole Martinez, roman, Gallimard,370 p. 20€

Saluons une bonne styliste. Carole Martinez écrit avec élégance,un jeune public  lui a décerné le Prix Goncourt des lycéens, alors que les grincheux du Goncourt lui avait refusé le leur. C'est un grand espoir pour les lettres françaises abandonnées beaucoup trop souvent à des écritures plates, stériles, journalistiques, dont les écrits encombrent les étals des libraires et qui polluent l'esprit.
Aux lecteurs qui aiment la littérature à découvrir cette auteure.
Du domaine des Murmures Goncourt des Lycéens 
Henry Zaphiratos

vendredi 9 octobre 2015

Nouveautés : JE TAPE LA MANCHE & LA FERME DES ENARQUES Essais-Témoignages...

Le premier est un livre-réalité écrit et transcrit par un homme qui a passé vingt-ans de sa vie sans domicile fixe (SDF) et le Président.du Conseil constitutionnel, Jean-Marie Roughol & Jean-Louis Debré  . D'une enfance abandonnée passant de famille d'accueil en famille d'accueil, puis travaillant mais exploité et se retrouvant seul dans Paris, sans argent, sans toit, contraint de survivre , le courage et la volonté de tenir en tournant dans les rues, en guettant ceux qui "donneraient", en ramassant le peu d'argent pour s'assurer une nuit dans un petit hôtel, rencontrant des femmes, faisant trois enfants, et observant, rejetant le milieu des sans-abris conditionnés en troupeau dans des dortoirs malsains, jetés à la rue à 6h. du matin, par une administration sans coeur. Un éclairage sur le monde de la rue, sur les mafias de la mendicité... Calmann-Lévy Edit.

Le second livre traite de l'ENA, de la formation des énarques, de l'Enarchie  fabrique institutionnelle de "parleurs" suivant l'auteure, Adeline Baldacchino, qui en sort, et a noté que l'on y apprend rien de concret, mais simplement à pouvoir parler sur tout, rapidement, à ne rien approfondir, et sur la période de "stage"la passer confortablement au côté d'un préfet ou dans une ambassade, loin de la réalité du terrain ou des gens, des entreprises. Cette reproduction à l'identique a créé une caste dont le système assure le renouvellement pour le maintien d'un quasi permanent statu-quo politique. Ainsi la Droite et la Gauche leur ouvrent leurs portes pour faire carrière.
C'est une"vie en limousine"  . Michalon-Editions
Cela rappelle cette notation "J'avais un nouveau, plus élégant , plus fin, cérémonieux dans les gestes et le ton. C'était notre Maître de Conférences. Un joli titre pour un rôle exemplaire : nous guider entre deux cours magistraux, à travers le dédale des lois et des décrets, de leur histoire, du monde qui nous enserrait et pouvait nous asphyxier,nous étouffer, si nous ne le dominions pas. C'était l'Institut des grandes espérances de la servitude. Ce n'était pas apprendre pour s'enrichir intellectuellement, moralement, pour se révéler à soi, mais pour servir de marchepied aux nababs de la politique, qui nous permettraient de planer au-dessus des autres."."
Extrait "Un jeune homme sans importance-Brûle tes 20 ans ! de H.Z. Athéna Edit.

jeudi 8 octobre 2015

Prix Nobel de littérature à Svetlana Alexievitch pour ses "Romans des voix"... Actes Sud Edit.

Dostoievski a décrit les profondeurs psychologiques du mal, de grands auteurs russes ont décrit l'enfer social de la Russie qui sortait à peine du servage à la fin du XIX°siècle, Svetlana Alexievitch a compilé les témoignages de ceux qui ont vécu, souffert sous la dictature communiste soviétique, sous les bottes des nazis... Elle s'est effacée devant leurs récits; "Tu n'imagines pas ce que l'on a fait de nous", lui dit à la fin de sa vie, son père. " " La vie d'un homme n'a aucune importance chez nous", lui dit un témoin, "Le mal est dilué dans la société, il n'est pas chimiquement pur", écrit-elle, plus loin : "La souffrance ne conduit pas l'homme à aspirer à la liberté." "Au bout de quelques jours dans un camp, l'humain disparaît" " Les hommes avaient une mentalité d'esclave sous Staline".
Svetlana Alexievitch à travers tous ces témoignages, qui forment l'oeuvre de sa vie, révèle le mystère de l'âme humaine, l'intériorité de la réalité...
Une oeuvre qui est un témoignage terrible sur les mondes totalitaires, fanatisés, que l'on a vu aussi à l'un de ses paroxysme avec Pol Pot et les Khmers rouges...
Un prix comme un signal d' alerte devant le monde d'aujourd'hui.
La fin de l'homme rouge et ses oeuvres complètes chez Actes-Sud.
Hermès

Nouveauté : Le sens de la République de Patrick Weil et Nicolas Truong, Essai, Grasset - 170p. 17€

Essai intéressant d'un professeur français à Yale sur la République et les valeurs qui soudent le peuple français et qui font l'admiration du monde. Patrick Weil note quatre bases du mythe français :
1/ La valeur d' Egalité, venant du christianisme : "Tous les hommes sont égaux devant Dieu"
2/ Les conquêtes de la Révolution & l'histoire
3/ La langue et la littérature française
4/ La Laïcité.
Livre à lire si l'on veut comprendre les enjeux de la France d'aujourd'hui.
Hermès

mercredi 7 octobre 2015

La fabrique des garçons de Anne-Marie Sohn essai 160p. 2015

L'auteure avait déjà écrit La fabrique des filles  c'était donc logique qu'elle complète cette étude par celle des garçons. Elle ne remonte pas à l'Antiquité mais seulement depuis le début du XIX° siècle, et sa thèse est de dire que l'on ne naît pas garçon (ou fille), mais qu'on le devient à travers la tradition, l'histoire familiale ou les coutumes, l'éducation. Elle note que la "fin" de la masculinisation des jeunes mâles s'opérera tout naturellement avec la fin des départements d'Algérie, alors que des jeunes du contingents y étaient envoyés sans trop comprendre ce qu'ils y faisaient, la fin aussi de la Guerre d'Indochine en 1954, puis la fin du service militaire voulue par Jacques Chirac. 
Si on y ajoute le développement de l'importance des femmes dans tous les domaines de la vie sociale, économique, politique, dans l'Education nationale, leur attitude vis-à-vis de leurs garçons, on comprend la mutation qui s'est faite, qui vise à l'unicité des sexes.
Alors l'homme tente de se différencier par le port de la barbe...
Reste la violence dans la nature humaine cause des affrontements, des guerres, moteur aussi quand elle est transcendée de la recherche, du progrès et des Arts... 
Hermès 

mardi 6 octobre 2015

Lecteurs... Lectrices... des voyeurs... Tendance voyeurisme...

Le dernier livre de Delphine de Vigan s'est vendu en quelques semaine à près de 170.000 exemplaires, et les lectrices en redemandent. Le roman-réalité plaît au public féminin. Déjà son livre précédent sur sa mère atteinte de la maladie d'Alzheimer et qui en mourra fut un succès de librairie. Ce phénomène lié aux thèmes des livres d'autres auteurs comme Catherine Angot où elle raconte sa vie, brode autour de faits réels que le lecteur ou la lectrice pourrait vérifier semble s'amplifier. La vie "rêvée", la fiction, si elle n'est pas ténébreuse, policière, sanglante, semble ne plus intéresser le lectorat composé à 80% de femmes.
Voilà, écrivain foncez dans les drames de votre vie actuelle... dépeignez-vous dans la grande nudité, et les plus terribles situations... Le public veut une description de ce que vous vivez actuellement en le mettant en scène dans des situations dramatiques ou psychodramatiques qui génèrent le suspens pour qu'il s' "accroche"aux pages, et "vive" avec vous, vos personnages quasi-existants.
A noter que les livres de Catherine Angot et Delphine de Vigan on été radiés de la liste des titres pour le Goncourt... Mais il y a bien d'autres prix...
Hermès