dimanche 30 décembre 2012

Grande Exposition sur les MILLE ET UNE NUITS à l'Institut du Monde arabe - Paris - In Le Figaro

       
Schéhérazade raconte au sultan une aventure des <i>Mille et Une Nuits</i> par Paul-Émile Destouches.
Schéhérazade raconte au sultan une aventure des Mille et Une Nuits par Paul-Émile Destouche
    A l'Institut du monde arabe, une fastueuse exposition donne à voir et à admirer plus de 300 oeuvres que ces contes ont inspiré dans tous les domaines de l'art.
    Voyage en Orient.
«L'aube chassant la nuit, Schéhérazade interrompit là son conte...» Tout commence avec l'amertume d'un roi trompé par les femmes et qui décide de ne plus jamais s'y fier. Il prendra donc chaque soir une nouvelle épouse qu'il fera exécuter au matin. Mais, face au sultan, survient la belle et frêle Schéhérazade qui va arrêter le temps par un poème sans fin: nuit après nuit, elle va conter au roi un récit qu'elle laissera inachevé. «Cette histoire est assurément très surprenante, dit le sultan, je suis désireux d'en entendre la suite.» Ainsi, la jeune femme parvint à tenir en haleine la curiosité du seigneur durant mille et une nuits... Ces mots font jaillir un flot d'images, ils sont un long voyage vers des pays qui ont pour nom l'Inde, la Chine, l'Asie centrale, la Perse, l'Irak, la Syrie, l'Egypte... Ils s'accompagnent de découvertes étonnantes: les cités sous-marines des peuples de la mer, des voyages aériens en compagnie de génies au plus haut du ciel, des mondes souterrains qui cachent des richesses et le retour sur notre planète Terre auprès de Schéhérazade.
 Histoire de la princesse Boudour  (détail) par François-Louis Schmed.
Histoire de la princesse Boudour (détail) par François-Louis Schmed.

Mais pourquoi Les Mille et Une Nuits connaissent-elles un tel engouement? Le livre n'a jamais occupé une place distinguée dans la littérature orientale ; il est incapable, par le style dans lequel il est écrit, de prendre rang parmi les modèles de l'éloquence ; il n'offre aucun but moral ou philosophique. Et pourtant, contant uniquement pour le plaisir de conter, il lui a suffi de peu de temps pour remplir l'Europe de sa renommée. Quel est en effet le livre qui a été traduit dans le plus grand nombre de langues, qui est le seul dont s'est amusée notre enfance et qui, dans un âge plus avancé et plus sérieux, nous offre encore un délassement et un remède contre l'ennui? Bien sûr, il y a la grave et sentencieuse sagesse des livres sacrés de la Chine, les chants sublimes d'Homère, les profondes méditations de Platon. Mais Les Mille et Une Nuits, qui n'ont pas eu moins de lecteurs, se sont imposées sans produire la moindre révolution, sans faire couler le sang, sans opposer secte contre secte, nation contre nation.On sait que l'Orient fut le berceau et la source de ces contes qui ont rempli le monde, mais il reste beaucoup de zones d'ombre. Mentionné pour la première fois au Xe siècle, le recueil anonyme, écrit en arabe, s'est édifié sur un substrat indo-persan, enrichi de deux strates successives, le cycle de Bagdad et les récits égyptiens. Dans les premiers contes, aux noms d'origine persane ou indienne, le merveilleux occupe une place importante. Ce recueil original est sans doute le fruit de plusieurs contes oraux qui auraient circulé d'une contrée à l'autre du monde antique avant d'être regroupés dans un même recueil. La deuxième série de contes se signale par les nombreuses références historiques liées au calife Harun al-Rachid et à la vie de la cour abbasside avec ses palais et ses intrigues, l'activité de la ville avec ses marchés, ses ports et ses lieux mal famés. La troisième série, se déroulant en Egypte mamelouke et ottomane, accorde une grande importance à la mythologie et à la magie. Mais à chaque étape, les conteurs, les scripteurs et les copistes se sont permis des digressions et la forme stable et définitive des Nuits n'apparaît qu'au XIIIe ou XIVe siècle. Cette littérature née de la culture populaire fut regardée comme un genre mineur par l'élite raffinée.
 La Collectionneuse de bagues  par Léon Carré
La Collectionneuse de bagues par Léon CarréCrédits photo : Nabil Boutros

Ni les premières versions manuscrites connues ni les nombreuses copies et traductions effectuées par la suite ne sont illustrées. L'image n'accompagnera Les Mille et Une Nuits qu'au cours du XIXe siècle: ce seront alors des illustrations européennes.Dans le monde occidental, en effet, les Nuits suscitent un incroyable engouement dès leur traduction. La première, qui est française, se fait sous la plume d'Antoine Galland, un bibliothécaire de Caen qui a beaucoup voyagé en Orient. Entre 1704 et 1717, 12 volumes paraîtront, qui connaîtront aussitôt un immense succès qui gagnera toute l'Europe. Outre le manuscrit arabe qu'il a eu entre les mains, Galland avait traduit sous la dictée d'un moine syrien ; c'est grâce à cette récupération de la tradition orale que des personnages comme Aladin, Ali Baba et Sindbad deviennent célèbres. Galland va faire quelques «adaptations»: il supprime tout ce qui est érotique ou trivial et adapte le texte original aux moeurs de son siècle. Malgré cette censure, son oeuvre fut la première où le monde oriental apparaissait aux lecteurs du point de vue des Arabes eux-mêmes et non du point de vue d'étrangers comme les marchands, les pèlerins, les moines. Deux siècles après Galland, le Dr Joseph-Charles Mardrus, médecin né au Caire et brillant orientaliste qui fréquentait le salon de Mallarmé et l'avant-garde littéraire, publie sa traduction des Nuits. On est loin du travail de Galland. D'une facture très personnelle, érotisée par un imaginaire d'une sensualité exubérante, embellie par des descriptions de décors et de costumes fascinants, cette version du texte arabe enchante l'élite intellectuelle européenne. Après l'avoir lue, le couturier Paul Poiret organisera en 1911 une Mille et deuxième nuit où 300 invités, vêtus de «costumes empruntés aux contes orientaux», seront réunis dans un décor d'une richesse extravagante, avec profusion de tapis, de coussins, de fontaines, d'almées et d'esclaves. Coiffé d'un turban rutilant, Poiret le Magnifique accueillit la poétesse Lucie Delarue et son amante, la sulfureuse Natalie Clifford Barney. Proust, qui découvre alors les Nuits, s'enthousiasme pour cette gigantesque compilation. Dans La Recherche, le narrateur confie que «c'est en cachette, pour (lui) faire une surprise, que (sa) mère fit venir à la fois les Mille et Une Nuits de Galland et celles de Mardrus. Elle aurait bien voulu qu'(il) s'en tint à celles de Galland, tout en craignant de (l')influencer ; d'autre part elle ne devait pas juger d'après ce qui la choquait les lectures d'un jeune homme.» Partout, le texte de Mardrus déclenche la folie des Nuits.

Un recueil de contes qui inspire aussi bien Picasso que Walt Disney

 L'Empereur moghol Muhammad Shah voyageant à dos d'éléphant , Inde, vers 1750
L'Empereur moghol Muhammad Shah voyageant à dos d'éléphant, Inde, vers 1750Crédits photo : Pascal Faligot

L'exotisme apporté par le recueil ne se répandit pas seulement en littérature. Nourrissant les rêves et les fantasmes des Occidentaux sur l'Orient, il stimule l'imagination des peintres tel Gustave Doré qui illustre, en 1857, Les Aventures de Sindbad le marin. Avec ses oiseaux fabuleux, ses génies qui volent dans les cieux, ses femmes ailées, ses formules magiques, les Nuits font naître des milliers d'images. Tous les arts vont sacrifier à la passion des Mille et Une Nuits, du théâtre à la mode, de la musique au cinéma, de la peinture à l'opéra, de la photographie à la littérature, générant plus d'objets et d'illustrations qu'aucune autre création. Plus de 300 oeuvres actuellement exposées à l'Institut du monde arabe évoquent ces clichés, proches de l'Orient ou façonnés par l'Occident. Le peintre Jacques-Emile Blanche représentera Ida Rubinstein, qui incarnait Zobeide dans le ballet Schéhérazade, créé par les Ballets russes de Serge de Diaghilev en 1910 sur une chorégraphie de Michel Fokine et une musique de Rimski-Korsakov, qui confia qu'il avait voulu créer «un kaléidoscope d'images de contes de fées». Maurice Ravel, lui aussi subjugué par l'Orient, composera un cycle de mélodies d'une poésie magique. Le thème fut repris par des peintres aussi talentueux que Van Dongen, Edmond Dulac ou Chagall, que le merveilleux avait toujours inspiré. Le cinéma va s'en donner à coeur joie, pas seulement avec les dessins animés de Disney, mais aussi à Bollywood, qui exploite à l'infini le thème des Nuits avec scènes chantées et dansées dans des décors chamarrés et des costumes rutilants sur fond d'intrigues de palais, de trahisons et de scènes d'amour sirupeuses.Nikita Elisséeff affirmait qu'il était difficile, sinon impossible, de circonscrire les limites des Nuits, sans cesse modifiées, adaptées, remaniées, complétées. On peut y voir une fable morale, mais à la lecture de ces histoires enchâssées, l'objectif premier, d'ailleurs facilement atteint, est de se divertir. C'est sans doute Jorge Luis Borges qui a le mieux défini Les Mille et Une Nuits: un «livre de sable» éternellement recommencé, et à la lecture infinie."
Véronique Prat

Institut du monde arabe, 1, rue des Fossés-Saint-Bernard, 75005 Paris, jusqu'au 28 avril 2013. L'excellent catalogue de l'exposition est une édition IMA/Hazan. Voir aussi Les Mille et Une Nuits par les commissaires dans la collection «Découvertes» de Gallimard. Une récente traduction des Nuits par André Miquel et Jamel Eddine Bencheikh, qui fait déjà référence, est parue (en trois volumes) dans La Pléiade. Les Mille et Une Nuits Editions Citadelle-Mazenod.
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samedi 29 décembre 2012

Nouveautés : Mozart - Réussir avec les Asiatiques - 2012

-Mozart. Rêver avec les sons  de Michèle Lhopiteau-Dorfeuille, Éditions Le Bord de l'Eau.La musicologue Michèle Lhopiteau et le Dr François Cerutti pensent que la mort du compositeur à 35 ans est due à un remontant du professeur de médecine Gerhard van Swieten.
C'est une énigme à succès, attisée par la force particulière du Requiemde Mozart . Le compositeur s'est vu mourir en l'écrivant. Sa messe des morts recèle plus qu'aucune autre la douleur tout en rayonnant d'une lumière étrangement apaisée qui fait songer à l'espérance. Quel mal, quel crime a privé l'humanité d'un tel génie? Quel mal, quel crime a ouvert l'oreille de Mozart sur l'absolu mystère ? 
-Réussir avec les Asiatiques de Bruno Marion  Editions d'Organisation, 246 p.
Business et bonnes manières : Chine, Inde, Japon, Corée, Thaïlande, Malaisie, Indonésie, Singapour... Ce guide pratique s'adresse à toutes les personnes qui sont en relation avec des Asiatiques. Il présente les régies de base pour parvenir à de bonnes relations avec ses interlocuteurs et donne les clés du succès pour réussir ses affaires. Il sera tout autant utile au touriste qui souhaite vraiment entrer en contact avec les populations.
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jeudi 27 décembre 2012

44.650 VISITEURS-LECTEURS SUR CE SITE LITTERAIRE...

BONNE ET HEUREUSE ANNEE  2013 !
SANTE ET PROSPERITE POUR TOUS !
LE BONHEUR SI POSSIBLE !
BONNES LECTURES, BONNES REFLEXIONS !

Avec

NOS FELICITATIONS

LECTUREPOURTOUS.BLOGSPOT

HERMES

mercredi 26 décembre 2012

Nouveauté désopilante J'ai passé ma vie à chercher l'ouvre-boîtes de Maurice-Dominique Barthélémy, Edit. Séguier-Archimbaud....60p. 8€

Texte d'un spectacle qui se donne au Théâtre du Rond-Point à Paris, sur un petit garçon devenu adulte qui revoit sa vie avec ses parents "soixante-huitards" utopistes pas mal timbrés...
A découvrir...
Hermès

Les Héritiers de la >République (2° critiques)

-Delphine Batho, petit soldat de Mitterrand.
-François Bayrou, Henry IV, le Mahatma Gandhi, Churchill,...de Gaulle ?..." J'avais dix-sept ans en 1968. Je n'avais pas le recul pour mesurer la dimension et l'apport de De Gaulle...". Mais il en parle en évoquant sa "traversée du désert" en suggérant que lui aussi traverse le désert politique avec un Centre qui va et vient comme une méduse qui se gonfle et se dégonfle, peut-être aussi comme la grenouille de la fable de La Fontaine... Il se voudrait "prophète"... comme l'a titré Le Point. Mais prophète de quoi ? du malheur ? du bonheur ?
-Nicolas Dupont-Aignan, De Gaulle en passant par La Liberté guidant le peuple d'Eugène Delacroix... Malraux... des grands rois qui construisirent la France...
-Aurélie Filippetti, dans les pas de Jean Zay, dans l'esprit de Bourdieu pour décoder les "codes" de la vie bourgeoise... "La bourgeoisie a verrouillé la musique classique par ces codes étrangers destinés à exclure." Elle regarde de près ce monde "codé" avec les yeux d'une khâgneuse qui entre dans la "bourgeoisie" à reculons.
"Au nom de tous les siens", de "l'aristocratie ouvrière".
.../....
Hermès

mardi 25 décembre 2012

Les Héritiers de la République de Eric Fottorino, Calmann-Lévy, 230 pages, 2012

Des esquisses laissant la part belle aux interlocuteurs pour se dévoiler ou se cacher en présentant leurs mentors historiques. Eric Fottorino sans avoir l'air d'y toucher les met sur le bord de leurs réflexions, les laissant se draper des plus belles images, des plus belles citations de leurs hommes politiques célèbres. On sent qu'ils ont besoin de se justifier pour la place qu'ils occupent, pour ne pas passer pour des imposteurs. La galerie est intéressante et ouvre la voie à la réflexion.
-Rosine Bachelot préfère parler de Clemenceau et le cite, comme l'a fait Michel Audiard dans ses dialogues de film. Le Tigre rugit à l'aise. On pourrait rappeler que ses combats étaient ceux d'une époque, et qu'aujourd'hui ils avaient depuis longtemps été gagnés. L'avenir ? Silence.
-Rachida Dati préfère parler du Lech Walesa de Gdansk, de Solidarnosk, de Mandela, de Zola, du féminisme, un peu de son papa, ouvrier verrier chez Saint-Gobain, membre de la CGT. et pas du tout de son ambition qui la poussa à sonner aux portes des hommes de pouvoir, et de se rappeler à Sarkozy, fraîchement élu : comme le "Et moi ?"de Ségolène Royale en 1981 à Mitterrand...
-Arnaud Montebourg entre Edgar Faure et PMF, Pierre Mendès-France fait le grand écart et a besoin de l'onction PMF pour exister politiquement au PS. Il recevra l'onction...
-François Baroin n'a pas de mentor intellectuel, pas de grands anciens, mais des contemporains puisés à la tête de l'Etat comme Pompidou le Lettré et Chirac le populaire corrézien qui lui a ouvert et tracé la route.
-Pierre Moscovici l'admirateur de Léon Blum.
-Valérie Pécresse, l'admiratrice d'André Malraux que son père soigna et qui l'appelait, comme toutes les autres petites filles :"mon petit chat". Pour lui, grâce à lui, elle dit être entrée en politique...
-Manuel Valls, avec sincèrité ouvre grandes les portes de son intime... Les quelques pages que lui consacre l'auteur pourraient le décrire tel qu'il est, un homme indépendant, libre, formé à travers les vicissitudes de la guerre civile espagnole que connut et dont témoigna son père, le peintre Xavier Valls, le refus des totalitarismes, dont le totalitarisme communiste. "Ne pas être enfermé dans un parti, dans une pensée politique." Un homme en mouvement comme Malraux.
-Marine Le Pen, Gaullienne, Jeanne d'Arcquienne, gardienne du foyer.
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Hermès

François Hollande, vu à travers "Les Héritiers de la République", de Eric Fottorino, Calmann-lévy, 230p. 2012

Brossage de portraits. Eric Fottorino ancien directeur du Monde a croqué une vingtaine de personnages politiques pour son livre.
Aujourd'hui j'ai lu son portrait d'un François Hollande d'avant son élection. Il en ressort une impression de malaise. L'homme politique est plus idéologue qu'homme d'Etat. Ses personnages idéaux, d'après cette étude, sont des hommes de caractère, des hommes d'opposition, opiniâtres, De Gaulle, Hugo, Jaurès, Mitterrand... Le premier dit non à la défaite, le second ne reconnaît aucune qualité, ni aucune réussite à Napoléon III, oubliant que celui-ci a transformé Paris avec Haussmann, a lancé l'industrialisation de la France, à couvert les Landes de pins, créé Deauville, lancé Biarritz et la Côte basque, rattaché la Savoie et le comté de Nice à la France..., ne voit en Jaurès que le rassembleur de la gauche, en Mitterrand celui qui unira les gauches pour la prise du pouvoir en 1981.
François Hollande a été le conseiller d'Attali, lui-même conseiller de Mitterrand... qui inaugurera la politique d'endettement massif de la France... Une idéologie au pouvoir...
Hermès

lundi 24 décembre 2012

samedi 22 décembre 2012

Depardieu, Ayrault, Montebourg, Torreton, Brigitte Bardot, Deneuve, Luchini, El Maleh et les autres...

Commentaires à propos de ce que l'on nomme l'Affaire Depardieu...:

"Depardieu n'est pas comme Hugo "Ombre et Soleil", mais "solaire". C'est un géant du cinéma comme le fut Raimu ou Pierre Brasseur, avec un coeur en or. A le voir sur ce fauteuil roulant à l'aéroport de Rome, on reste tristes. Il a le regard vague d'un homme qui sort d'un tourbillon de tempête. Tous les artistes, les créateurs doivent l'entourer et lui faire cortège. Il y a des mots qui meurtrissent. Le 22/12/2012

Sur la lettre dans Le Monde du comédien Torreton :
Le "Capitaine Conan" dégaine contre Obélix, c'est la guerre des films, c'est pas très dangereux, Obélix a écrasé Capitaine Conan. C'est la guerre entre le talent "privé" et le talent "public", entre les subventions et les "risques" du privé. L'un paie le tribut à la fidélité au Parti, l'autre son indépendance et sa liberté de choix. L'un suit un chemin balisé, l'autre la voie de l'indépendance et de la fierté.

Sur la réplique de Gérard Depardieu sur le mot "minable" :
Le problème c'est qu'Astérix et Obélix ne sont pas minables. Qu'à l'époque la Belgique faisait partie de la "Gaule-romaine". Depardiou est donc un gaulois-romain-belge et peut revendiquer un passeport Belgo-Gaulois. La Gaule-France a une capitale : Bruxelles, d'où partent par des commissaires européens des ordres comme pour le Gruyère gaulois qui doit avoir des "TROUS", pas comme le Gruyère helvète qui est SANS trous. Aussi M. Ayrault et le socialisme doivent suivre comme ce fut le cas de Sarko-Fillon, la voie des Bruxellois : l'ultra libéralisme, obéir et ne pas taxer les importations. surtout celles qui viennent des amis chinois. Il ne leur reste plus qu'à taxer, et imposer les Gaulois de France, et engager des dépenses... Alors certains Gaulois bourrés de  sesterces (ou d'oseilles) courent se réfugier dans la Gaule-Belge.

A propos des Exilés fiscaux :
Les "Exilés Fiscaux font marcher la machine France grâce à leurs talents : Depardieu chaque fois qu'il fait un film fait travailler des centaines de personnes et des dizaine d'entreprises, des distributeurs de films, des cinémas etc.donc TVA, Sécurité Sociale, impôts etc. Aznavour, Polnareff etc. engendre des droits dérivés sur leurs spectacles, leur dvd etc. en France... La famille des Auchan, font tourner des Auchan en France etc. Aussi faudrait pas trop prendre les gens pour des "canards sauvages"...
A l'étranger, ils se sentent plus libres pour créer...ils y sont plus heureux, moins tarabustés... Le monde appartient à tout le monde... On ne veut être l'esclave de personne !
 

Depardieu répond à Ayrault : "Qui êtes-vous pour me juger ?"

Gary Davis se proclamait dans les années 1950, Citoyen du Monde. C'est très bien que Gérard Depardieu affirme qu'il est citoyen du Monde, comme NOUS TOUS. Nous sommes libres d'aller où nous voulons, même de mourir dans la rue de froid dans la France de M. Ayrault. Gérard Depardieu a réinvesti en France les gains de son talent immense,de son travail, et de sa souffrance, il a et il exprime d'une façon éclatante le génie français, particulièrement dans Cyrano, dans les textes littéraires, Saint Augustin...Il ne mérite en AUCUNE FACON, les sarcasmes, le mépris, l'insulte...
Depardieu, lui, a élevé l'âme des Français en se glissant dans l'esprit de nos plus grands auteurs, en représentant le génie français. La honte est pour ceux qui le méprisent, l'insultent.  Le 16/12/2012

Claude Lelouch a parfaitepment raison. Michel Sardou, lui,fait la leçon à Gérard Depardieu. Bien sûr Sardou ne quittera jamais la France sa clientèle étant purement française, et il a chanté : "Ne m'appelez plus jamais "France"! Depardieu, lui, a fait, et fait rayonner la France dans le monde entier, comme Alain Delon

 

 

mercredi 19 décembre 2012

NOUVEAUTE : L'Eneïde de Virgile, traduction de Paul Veyne, Albin Michel Edit. 480p. 24€

l-eneide Nouvelle traduction de l'Eneïde de Virgile, écrit entre 29 et 19 avant J.C. Le chef d'oeuvre de littérature latine avec des descriptions et des évocations dans le pur style "Fantasy". Hymne à la création de Rome, par le fils de Priam, Enée, après la chute de Troie....
"La passion de Didon (chant IV), la prise de Troie (chant II) les funérailles d’Anchise (chant V), la visite à Evandre (chant VIII), la description du bouclier d’Énée (chant VIII), l’héroïsme d’Euryale et Nisus (chant IX), le sommet des dieux (chant X), la mort de Pallas (chant X), le sacrifice de Lausus pour son père Mézence (chant X), la tristesse d’Évandre (chant XI), l’histoire de Camille (chant XI), la blessure d’Énée (chant XII) et la mort de Turnus (chant XII) etc.
En plein à un moment où Rome, La Gaule, La Grèce sont à la mode...
18/20
Hermès

mardi 18 décembre 2012

L'Art de la vanité... Art Basel Miami

Larry Gagosian va sortir de sa manche un joker comme un grand joueur de poker. L'Art de la Vanité (Vanity Fair) est sans cesse en mouvement, les métamorphoses des objets et des plastiques jettent à l'Avant-Garde des produits-idées de jeu sans cesse, comme des galaxies en mouvement, des idées jaillissantes. C'est souvent pas très  esthétique, parfois très laid, mais les collectionneurs les attendent comme une  révélation d'une perversion de l'idéal platonicien. La grande exposition de cet "art" dans le château de Versailles a été une sorte de triomphe de la "Vanity Fair" Un "art" de l'inutile.
Hermès  

 

lundi 17 décembre 2012

GENERATION INTELLO...

Il faut écouter Attali, il faut écouter DSK et ses millions, pour leurs prévisions économiques, il faut écouter les "prophètes", ceux qui ont annoncé ou annoncent la fin de l'Euro, la fin de l'Europe, la fin du monde, il faut écouter les Mayas... Il faut écouter Attali, DSK, les prophètes, les Mayas, ceux qui ont annoncé ce qui n'arrive pas... Il faut ne voir personne dans les transports en commun, d'où boulimie de lecture pour s'abstraire de la violence sous-jacente dans le regard des autres, des "poussages" sur les rails d'un métro, il faut s'abstraire de la réalité des drames, des meurtres d'enfants comme avant hier à Newtown dans le Connecticut, il faut s'abtraire de la vie familiale, des enfants qui ne vous écoutent pas, des parents qui émigrent au Maroc en caravane avec des copains d'apéro, il faut s'abstraire de la femme qui rêve à d'autres plaisirs, à des maris dont on se demande ce qu'ils font à cette heure où on attend le bus, où l'on travaille dans l'entreprise, au chef, au sous chef, au ministre qui va encore pondre de nouvelles taxes, à ces caméras espions qui guettent que vous ne vous mettiez pas en double file pour acheter une baguette de pain... Il faut s'abstraire de Houellebecq qui revient parce qu'on allait l'oublier entre les lignes de son nouveau bouquin, s'abstraire de Clavier et Depardieu qui prennent toutes les pages... Il faut s'abstraire en lisant, en plongeant dans des romans faciles, tranquilles, qui racontent des histoires faciles, tranquilles de couple, de famille, d'amours impossibles, des histoires de meurtres très lointains, aux USA, dans des petites villes perdues, ou à New-York, ou Boston, il faut s'abstraire en lisant n'importe quoi pour ne pas regarder ce qui est devant soi, de peur de réveiller quelque phobie... Il faut écouter Attali, DSK, les prophètes qui ont annoncé ce qui n'arrive pas, mais font marcher le moulin à paroles...
Il faut écouter etc...  pour s'abstraire...
Hermès

dimanche 16 décembre 2012

Le Bonheur, essai sur la Joie, de Robert Misrahi, Cécile Defaut Edit. 13,49€ 2012

Le bonheur ! La course au bonheur ! Le siècle du droit au bonheur !
Robert Misrahi philosophe du bonheur dans son dernier livre tente de nous proposer une réflexion et une sorte de méthode pour comprendre, et peut-être accèder à ce Nirvana.
Tout d'abord il récuse les théories pessimistes de Schopenhauer, Hegel, Heidegger et Sartre... non l'essence de l'existence n'est pas l'injustice, la pauvreté, la laideur, la souffrance... Non l'essence de l'existence n'accepte pas la conception du monde comme une "Vallée de larmes"... L'essence de l'existence, vers quoi nous tendons  c'est la recherche du plaisir(Pascal), de la joie, de la beauté, de l'équilibre de soi (Sénèque, les Stoïciens...) et le moteur de cette recherche c'est le désir, la machine du désir.
C'est la prise de conscience par la réflexion (philo-sophia) de ce que nous sommes, et de la recherche de l'accomplissement de soi, grâce à la liberté. Nous sommes libres de choisir de bien nous connaître, de bien connaître les sources du désir (Montherlant), et cette connaissance nous permet de "connaître" l'autre, de l'apprécier, de le comprendre, ce qui évite les affrontements, les guerres, le malheur, et de lui demander en réciprocité qu'il nous comprenne, nous apprécie (l'Art, l'amitié) et c'est l'instauration de rapports amicaux (Aimez-vous les uns, les autres), et non des rapports de domination : Maîtres-esclaves etc.
C'est ce que Robert Misrahi appelle la réversibilité des rapports.
Robert Misrahi, philosophe de la liberté qui fut un des professeurs de Michel Onfray, s'est longuement expliqué sur les thèmes de son livre dans une interview sur France-Inter.
Un livre, une oeuvre à découvrir.
H.Z.

A signaler le nouveau livre de Christian Bobin "l’homme-joie (179 pages, 17 euros, L’Iconoclaste).

jeudi 13 décembre 2012

Un mensonge français de Georges-Marc Benamou, Essai, Robert Laffont Edit.345p. 2012 21,30€

Un petit garçon devenu grand s'interroge et interroge sur cette "Guerre d'Algérie", sur la perte de son pays, sur l'exode, sur les causes, les responsabilités, les jeux des acteurs de ce drame qui a vu disparaître un monde, son monde. Sur la responsabilité des gouvernements de l'époque, et de celle du général de Gaulle. Il a interrogé des témoins, épluché des rapports, des livres, Albert Camus, à travers son oeuvre, ses interviews. Georges-Marc Benamou a fait un travail déchirant, un retour sur le passé, sur son passé, sur le passé d'un monde disparu, mais dont il reste des enfants, parfois perdus, toujours frustrés de ne plus retrouver les plages, les places, les paysages, les amis, la fraternité, les parents, les amours jetés aux quatre vents. Une étude sur le déclenchement et le développement de l'horreur.
Un livre prenant écrit avec coeur.
16/20
Hermès

mardi 11 décembre 2012

Des textes de Proust retrouvés... Edit. du Busclats, 144p. 15 €

Les Editions du Busclats publient queleques écrits de Marcel Proust retrouvés. Il s'agit de textes qu'il écrivit pour une petite revue "Mensuel". Proust avait dix-neuf ans et entre 1890 et 1891 écrivit pour cette revue. Un petit livre intéressant et indispensable pour ceux qui aiment cet écrivain.
Préface de Jérôme Prieur.
Hermès

lundi 10 décembre 2012

KINDLE..... nouveautés : Les Canards Sauvages, Un Amour à Venise...

Nouveaux titres sur Kindle-Amazon... Livres numériques E-Books :
-LES CANARDS SAUVAGES : La guerre des Sexes, les rapports homme/femme dans toute leur splendeur. Quatre femmes se partagent une villa cachée pour leurs frasques sexuels...
-UN AMOUR A VENISE : Une nuit dans un hôtel entouré par la neige un jeune couple surgit au milieu d'une équipe de tournage de film... Un couple au bord de la rupture...
-LES DESIRANTES : Des histoires d'amour entrecroisées...Attractives Girls, Beaux Mecs...
-FLÂNERIES DANS SAIGON : L'histoire de la naissance de la ville de Saïgon d'un petit port cambodgien. Ville surnommée la Perle de l'Asie, avec la description de ses jardins, ses monuments, comment elle s'est faite. Littéraire et historique, la ville que l'on nomme toujours Saïgon, s'appelle aujourd'hui Ho-Chi-Minh-Ville. Complète un guide du Viêtnam.
Hermès

dimanche 9 décembre 2012

NOUVEAUX LIVRES SUR KINDLE-AMAZON en E-book...

La mode et l'avenir sont à la simplicité, à la légèreté, à l'efficacité... Le système des livres sur supports numériques s'installe tout naturellement sans faire trop de concurrence au livre papier. Dans ce système KINDLE d'Amazon rivalise avec d'autres supports comme KOBO de la FNAC. Ces livres coûtent deux à trois fois moins chers que les livres-papier, quelques euros.
Dans ce cadre de KINDLE, viennent d'être publiés les titres suivants :
-UNE ANNEE A PARIS-1938- roman dont l'action se déroule dans le Paris d'avant-guerre et qui raconte les amours contrariés de jeunes gens que tout oppose :Angelo, un jeune anarchiste italien, Béatrice la fille des Beaux-Quartiers, Dorian,  Rachel, Charlotte... au milieu des drames que provoque Hitler en s'emparant de l'Autriche... Un roman sur ce qui s'est passé aussi à Rome lors de la "Journée particulière"... qui démarre le processus qui conduira à la Seconde guerre mondiale.
-FAILLITE DU CHRISTIANISME ? ENTRETIEN AVEC UN INCONNU... Un essai sur les questions que l'on se pose : Comment se fait-il qu'il y a deux mille ans, alors que l'on est à l'apogée du monde Greco-romain, où il y a des penseurs, des écrivains comme Virgile, Ovide etc. des avocats, des scribes, il n'y ait pas eu un procès-verbal, un Verbatim de ce que Jésus a dit et fait ? Les Evangiles ont relaté trente ou quarante ans après... Interrogation de ce livre .
-LA PETITE FILLE ou LA SALANGANE. récit dans le genre du "Journal d'Anne Franck" d'une petite fille de 8 ans prise avec sa famille dans le terrible engrenage de la guerre... Un chef-d'oeuvre.
-L'EPEE DE L'APOCALYPSE. roman; Une guerre millénaire oppose les Chevaliers teutoniques, aux Templiers... Elle se poursuit de nos jours avec toutes les extraordinaires découvertes de la technologie et de la science...

Bonne lecture
Hermès

samedi 8 décembre 2012

Lecture = notre cerveau nous "parle"... Neuroscience in Le Figaro

PASIEKA/SPL/PHANIE/phanie
Les chercheurs du centre de recherche en neurosciences de Lyon ont réussi, pour la première fois, à «voir» la manifestation de la «petite voix» de notre cerveau.
Quand nous lisons ou nous parlons à nous-même pour réfléchir, notre cerveau génère une impression sonore qu'il interprète de la même façon qu'une voix réelle extérieure, ont découvert des chercheurs français.
Nous avons tous fait l'expérience de cette petite voix intérieure qui nous accompagne au long de la journée et de nos pensées. Mais son origine et la façon dont elle est perçue par le cerveau restaient encore mystérieuses. Une équipe d'experts du centre de recherche en neurosciences de Lyon et du CHU de Grenoble vient de lever le voile sur cet étrange phénomène dans une étude publiée mercredi dans  Journal de Neuroscience. Pour mener leur expérience, l'équipe de Jean-Philippe Lachaux, directeur de recherche à l'Inserm, a suivi quatre adultes atteints d'épilepsie sévère qui, dans le cadre de leur traitement et de leur suivi médical, vivent avec des électrodes implantées dans le cerveau, ce qui permet d'obtenir d'excellents signaux à l'encéphalogramme. Après avoir repéré dans le cortex auditif la zone précise qui réagissait au son de voix extérieures, réellement exprimées, les chercheurs ont demandé aux volontaires de lire en silence un texte défilant sur un écran, sans leur donner d'instructions particulières.

«Le cerveau crée le son à partir de rien»

Résultat: la zone du cerveau qui analysait les voix externes s'activait également pendant la lecture silencieuse, signalant une «pensée verbalisée». «Pour la première fois, grâce à cette étude, nous avons pu «voir» en temps réel la trace de cette petite voix , résume Jean-Philippe Lachaux. Nous ne nous y attendions pas forcément car il s'agit d'un phénomène très immatériel. Le cerveau crée le son à partir de rien, à chaque mot».
L'hypothèse la plus probable serait que l'association entre sons et mots que nous apprenons à faire enfants quand nous commençons à parler puis lorsque nous commençons à lire à voix haute devient un automatisme qui persiste tout au long de notre vie. «Cette association entraîne une augmentation des connections entre les zones du cerveau impliquées, qui en viennent à s'activer spontanément l'une l'autre», décrypte Jean-Philippe Lachaux. Et cela, même quand le texte lu ne relève pas du discours. Les chercheurs notent en outre que le phénomène est d'autant plus fort que l'attention du lecteur est sollicitée - par exemple parce que le texte est difficile ou parce que la personne ne lit pas couramment.
Les débouchés de cette étude, qui confirme des travaux scientifiques précédents, pourraient concerner la rééducation de personnes schizophrènes voire dépressives qui ne régulent pas cette «petite voix» lorsqu'elle submerge leur cerveau de pensées négatives, explique Jean-Philippe Lachaux. «En utilisant une technique similaire à celle de l'étude, nous pourrions leur montrer concrètement ce qui se passe dans leur cerveau, et cela leur permettrait de se distancier de cette pensée envahissante et de regagner du contrôle».
Par figaro iconPauline Fréour -

vendredi 7 décembre 2012

Nouveauté : Histoire de la France Contemporaine... Edit. Le Seuil

L'historien Johann Chapoutot dirige chez le même éditeur une Histoire de la France contemporaine en dix volumes. Les trois premiers titres consacrés au XIXe siècle, sont parus cet automne. Les trois derniers seront publiés en octobre 2015, sept ans après que le projet aura été lancé. 
Chaque volume est rédigé par un historien de la nouvelle génération.
-L'Empire des Français
-Les Monarchies post-révolutionnaires
-Le Crépuscule des révolutions.
Hermès

mercredi 5 décembre 2012

Frédéric Lopez... écrivain des âmes...

"La parenthèse inattendue" de ce soir confirme l'impression que j'avais eue la semaine dernière en la découvrant. Avec Sheila et ses deux autres invités, Bruno et Baptiste,  Frédéric Lopez réussit dans le calme et une relative solitude à recueillir des "échos" de l'âme de chacun d'eux. La soirée reste exceptionnelle et belle, au niveau de la beauté qu'elle révêle.
18/20
Hermès

Goncourt de Poésie 2012...

L'Académie Goncourt a décerné son prix de Poésie à Jean-Claude Pirotte.
Afp.

Nouveautés : Zénith-Hôtel, L'Arche et la Colombe, La classe de Rhéto.... ,

-Zénith-Hôtel, de Oscar Coop-Phane, Edit.Finitude. Les rencontres clientéliques d'une prostituée parisienne de la rue d'Amsterdam. Pierre Marc-Orlan... et les rengaines sur Paris sont passés par là. Un petit côté renfermé et pigallien dans ce petit roman de 130 pages.
-L'Arche et la Colombe, de Patricia Mante-Proust, Edit.Michel Lafon, essai sur son arrière grand-oncle Marcel Proust... Un énième bouquin sans intérêt. Il vaut mieux lire et relire Proust, que des fadaises.
-La  classe de Rhéto...(rique), de Antoine Compagnon, Edit. Gallimard, 330p.  Souvenirs de collège, du Prytanée militaire de La Flèche, école préparatoire à l'entrée à Saint-Cyr. Ce n'était pas une partie de plaisir pour les enfants que leurs parents officiers envoient dans cette école pour les "préparer et les former" au métier des armes. Un monde clos dirigé, encadré par de vociférants adjudants... Tout pour faire rentrer dans le "moule". Le "moule" d'un système dépassé, suranné et méchant. Surnagent des souvenirs de camarades, de sincères amitiés... d'étonnement de s'être retrouvé plongé dans ce monde en marge...

Des livres divers...
Hermès

mardi 4 décembre 2012

Nouveautés : Tannenberg, Alésia, Charleroi, Courtrai, La bataille Normandie.....

Un ensemble de livres racontant les grandes batailles :
-Tannenberg - 15 juillet 1410, et la défaite des Chevaliers Teutoniques, par Sylvain Gouguenheim
-Alésia - 52 Avant J.C. de Yann Le Bonec (Voir les reconstitutions reconstitutions remarquables et le musée sur place, à Alise-Sainte-Reine, près de Dijon).
-Charleroi - 21 et 23 Aoùut 1914, de Damien Baldri et Emmanuel Saint-Fuscien, où partis à l'assaut en gants blancs et pantalons garance, casoars en tête, les Français ont été fauchés par les mitrailleuses allemandes.
-Courtrai - 11 juillet 1302 de Xavier Hélary, cinquante mille chevaliers et archers français s'embourbent dans des marécages et se font massacrer par les milices des Flandres .
-La bataille de Normandie - Jour J.- d'Antony Beevor.
-La bataille de Solférino - 24 juin 1859 - de Pierre Pélissier, bataille d'où naîtra la Croix Rouge, et prélude au rattachement à la France, par Naopléon III de la Savoie et du comté de Nice, détachés du royaume du Piémont (Turin).
-Bir-Hakeim - Mai 1942 - Les hommes du général Koënig stoppent les Allemands dans leur offensive vers Le Caire.
Hermès

lundi 3 décembre 2012

"La folie Baudelaire" de Roberto Calasso, Essai Gallimard Edit. traduit de l'Italien, 485p. 2011

Le Prix Chateaubriand a été décerné à ce livre de l'écrivain-éditeur italien, Roberto Callaso. Un essai très intéressant sur Baudelaire et le XIX° siècle littéraire et artistique. Le titre a été extrait d'une étude de Sainte-Beuve. On peut lire avec plaisir l'article consacré à ce livre paru dans le blog du 24/11/2011 fabula.org sous la signature de Marc Escola. 
Hermès

vendredi 30 novembre 2012

A propos de la Droite française...

La Droite est un courant d'état d'esprit, une façon de voir les choses, de vivre, une "culture"... L'UMP et le Centre sont des partis "ramassent" tout, genre "voiture-balai".La droite a besoin d'un homme providentiel, de sa "culture", de son état d'esprit, de sa volonté "inconsciente", de sa difficulté à s'exprimer vraiment, d'où son goût pour un "fédérateur" : De Gaulle, Pompidou, Giscard, Chirac...
Sarkozy qui savaient "parler", "gueuler" dans les grandes réunions, avec un côté "Bonaparte au pont d'Arcole"... pour réveiller le parti des "veaux" (dixit De Gaulle) le temps d'une élection... Après c'est l'amorphisme, la désillusion du gouvernement, si la Droite arrive au pouvoir, et la sanction si son "Leader maximo" se révèle autre que l'on croyait... Et il faut recommencer à rechercher un autre leader... C'est le rocher de Sisyphe !
Copé l'a très bien compris, et dans sa trajectoire son "J'y suis, j'y reste" est une façon très "droitière" de s'imposer... de faire ce qu'il veut.
Se rappeler qu'il y a eu les rivalités Giscard-Chaban, Chirac-Balladur, Sarkozy-Villepin... avant celle d'aujourd'hui Copé-Fillon...

Rappelons aux citoyens-électeurs ces paroles de Périclès prononcées dans son discours pour les guerriers morts pour la patrie et citées par Thucydide dans "Les Guerres du Péloponèse" :"dites-vous que la liberté se confond avec le bonheur et le courage avec la liberté'.

Armelle, Eric-Emmanuel,Christophe, Frédéric Lopez et les autres... Emission TV sur la 2

La parenthèse inattendue...
Dans le grenier d'une petite maison de campagne, au bord d'un étang, dans le froid d'un automne gris, quatre ombres se sont penchées sur leur adolescence, leur jeunesse, leur parcours. Ils bavardent, s'interrogent, "avouent"... Une comédienne, un écrivain, un chanteur et leur hôte "interrogateur". On est entre bons copains, on a pas honte de parler de soi simplement, on est chez vous, chez nous... La caméra fait office de notre présence, nous pourrions parler, interroger, mais nos mots sont devancés par ceux de Frédéric Lopez, tout en nuance, en attention, en questionnement amical. Assis en tailleur dans une pénombre propice à une confession, ils se laissent aller... Ce qu'ils disent peut être sincère, peut aussi avoir été calculé. Nous sommes dans le champ de grands professionnels de la communication. Eric-Emmanuel Schmidt parle de son nouveau roman, deux hommes s'"épousent" à travers un vrai mariage célébré dans une église, et prennent en charge l'enfant qui va naître du couple qui est devant l'autel... une fille qui héritera d'eux sans comprendre d'où vient la manne qui lui tombe du ciel une vingtaine d'années plus tard... Eric-Emmanuel, auteur du très beau "Le Visiteur", propose une formule pour le mariage "gay" dont on parle aujourd'hui... Entre deux bavardages étudiés, chacun parle de soi, de ses rencontres, de sa façon de vivre, des hasards de la réussite... Pour l'un une rencontre avec Edwige Feuillère, grande prêtresse du théâtre des années 1950, pour l'autre la découverte par un "casteur" de son jeune talent de déhancheur et de chanteur cadrant bien avec l'époque, pour Armelle, savante, perfectionniste, cuisinière émérite... la passion du théâtre, de la rigolote de service...
Une petite balade forcée sur l'étang sans pêche miraculeuse, mais froidure assurée... Petit déjeuner sur l'herbe mouillée, sous un ciel gris, et emmitouflés...
"Trois petits tours, et puis s'en vont"
Beaucoup de charme et de savoir-faire.
16/20
H.Z.

jeudi 29 novembre 2012

Une autre vie est possible, de Jean-Louis Guillebaud, essai, Edit.L'Iconoclaste, 160p. 14€ 2012

Grand reporter Jean-Louis Guillebaud de ses voyages dans les zones sensibles du globe et de ses retours en France tire un essai entre misères, guerres, souffrances indicibles et le syndrome qu'il nomme de Roissy, c'est-à-dire la sinistrose française.
Ce choc entre ces deux univers est la raison de son essai. En réfléchissant et en retrouvant des réflexions de saint Augustin (encore lui), de Montaigne, de Kant et d'autres auteurs plus contemporains, il rappelle à ses compatriotes qu'à travers les souffrances des guerres et de la misère qu'il a cotoyées, les gens gardaient au  fond d'eux-mêmes l'espérance, une espérance vibrante, alors que ses mêmes compatriotes se délectent dans la sinistrose, la râlerie, l'insatisfaction alors qu'ils ont "tout" : la paix, la tranquillité, le confort, l'abondance...  Deux mondes qui se cotoyent à quelques heures d'avion...
Il prêche pour nous dire du haut de son livre que nous assistions à l'effondrement d'un monde et à la naissance (silencieuse comme une graine qui germe sous terre), d'un nouveau monde, comme le passage du monde Antique à celui des grandes Invasions, du Moyen-Âge à la Renaissance, du monde agraire et rurale au monde industriel...
Tout cela on le savait déjà. Il le ramasse en un petit livre peut-être un peu trop professoral, mais peut-être utile.
Rappelons l'Espérance de Charles Peguy.
Rappelons que le fondement de la vie est l'Espérance.
Maintenant  pour la sinistrose française ou européenne, elle ne veut pas dire désespérance, mais réflexion profonde sur ce qui se passe dans le monde tel qu'il est, tel qu'il se développe, et si la route choisie est la bonne etc.

dites-vous que la liberté se confond avec le bonheur et le courage avec la liberté'.
 Périclès.

14/20
Hermès

mercredi 28 novembre 2012

Jean-François Copé "J'y suis, j'y reste !"

Le maréchal Mac-Mahon s'était fait une renommée en proclamant sur le champ de bataille de Crimée et à la Présidence de la République (temporaire) "J'y suis, j'y reste". Et il est resté.
Jean-François Copé a craint probablement le Référendum & un nouveau vote des militants de son parti l'UMP, et a prétexté de la publication au J.O. de la liste des députés ralliés à François Fillon comme nouveau groupe à l'Assemblée nationale, pour refuser le plan de sortie proposé par Sarkozy.
La date limite du 30 novembre pour le dépôt des listes des groupes à l'Assemblée, a joué en faveur de François Fillon. Le vote de la présidence de l'UMP ayant eu lieu à une autre date, Copé aurait peut-être gagné. Philosophe, il s'est peut-être dit: il y aura deux UMP, mais je resterai maître de l'un. "Il vaut mieux un tien que deux tu l'auras" dit le proverbe.
Hermès

mercredi 14 novembre 2012

Nouveautés.... Dernières confessions de J.L.Delarue, Le roman de Charette de Philippe de Villiers, etc.

A/"Dernières confessions" de Jean-Luc Delarue. Publication d'un entretien de plus de trois heures accordé par l'auteur le 21 mars 2011 à Marie Bernard, rédactrice en chef du magazine “Parents d’ado”.  Une enfance malheureuse, la compétition avec un frère brillant, etc. il se réfugie dans l'alcool puis la drogue. La drogue dans laquelle il s'abandonne et qui le tuera. Jean-Luc Delarue se livre sans fard. 
Un phrase très forte :" J'ai fait vraiment une grande confusion entre réussir sa vie et réussir dans la vie." 
Editions du Moment.
Dans bien des familles l'esprit de compétition entre les frères, les soeurs, sous le regard des parents, préparant à la compétition de la vie, compétition pour les examens, le baccalauréat, les grandes Ecoles, l'Université, l'ENA, les concours divers pour réussir, avoir "Une place au soleil" dans la société.
Et la catastrophe personnelle au bout très souvent ! 
B/"Le roman de Charette" de Philippe de Villiers, 480p.  Chiré Editions 480p. 22€
L'ancien ministre, créateur du célèbre "Puy du Fou" et ses spectacles somptueux et historiques, se met dans la peau de François de Charette, le héros royaliste des Guerres de Vendée de 1793. Cette guerre fut comme un premier génocide, près de 500.000 Vendéens et Bretons,dont des femmes et des enfants furent exterminés par ce que l'on a appelé les Colonnes infernales. Victor Hugo a écrit Quatre-vingt-treize, sur le même thème.
Hermès

mardi 13 novembre 2012

Un scandale ! "La Liberté guidant le peuple" d'Eugène Delacroix quitte le Louvre de Paris pour celui de Lens ! ..



    La liberté guidant le peuple - Par Eugène Delacroix - 1830

    Je vis cela comme un scandale que "La Liberté guidant le peuple" quitte Paris ! C'est le symbole même de Paris, des barricades, de la démocratie, Gavroche pistolet à la main qui franchit les obstacles pour la liberté ! Toute une page de l'histoire est là ! C'est un scandale que ce limogeage à Lens ! "Encore deux pâtés d'immeubles et je serai place Fürstenberg. J'ai rendez-vous avec ce que j'ai choisi de faire. Tous mes efforts, toutes mes espérances pour cet instant où je vais tourner la première scène de mon premier film. J'ai choisi cette petite place où j'avais surpris un écureuil grimpant aux arbres quelques années auparavant, en me disant qu'il me porterait bonheur. Là, près de l'Atelier d'un des dieux de mon adolescence, Delacroix. Je suis fasciné par le torrent romantique que j'ai découvert par la poésie. Il a brisé les barrages de mon adolescence incertaine, de mes convictions religieuses. J'étais un peu janséniste, très mystique, je me suis découvert révolutionnaire. Dans la lignée de la grande révolution de Berlioz, Delacroix, Hugo, Baudelaire, Rimbaud, Rostand, Picasso, Giacometti...J’ai rejeté le monde  « rouge », froid, glacial, désespérant de Sartre. J’ai dévoré « l’Etranger » de Camus, « l’Univers concentrationnaire » de Claude Bourdet, Victor Serge, Pasternak, Soljenitsyne, j’ai vu les atrocités communistes en Asie, et aux Actualités les crimes nazis…Je refuse viscéralement tout cela. Je ne me sens bien que dans la liberté, le romantisme de la liberté ! Sans attache, sans diktat, aérien, libre, au-delà de ce que nous sommes, avec ce que je suis. J’avance dans ces pas là vers mon film. C’est une fièvre qui m’anime. Je vis dans l’instant de la création. On me regarde, mais « on » ne sait pas ce que j’ai dans le cœur. Ils pensent que c’est l’appât du gain, de la notoriété, de la gloire qui m’anime. Ils me croient un peu fou de me lancer dans cette aventure. Ils me regardent comme un animal étrange. La création est une folie. Mais une folie sage car elle participe à la vie du monde…"

Extrait de "La vie de Milley Brose" roman de Henry Zaphiratos

lundi 12 novembre 2012

Gâteau de châtaignes... la recette.

-4 oeufs
 6 cuillerées à soupe de sucre (miel)
 6 cuillerées à soupe d'huile
 6 cuillerées de farine de châtaignes
 1 paquet de levure
 2 cuillerées à soupe d'eau de vie.

Séparer le blanc des jaunes
Ajouter le sucre ou miel et mélanger
Ajouter l'huile  et mélanger
Ajouter la farine et mélanger
Ajouter la levure et l'eau de vie

Ajouter les blancs en neige.

Four à 6... Cuisson de 20 minutes (environ)
Rajouter quelques noix avant d'enfourner.

OK.

SALON DU LIVRE DES EDITEURS INDEPENDANTS

10e Salon des éditeurs indépendants
du 16 au 18 nov. 2012 Espace des Blancs Manteaux

48 rue vieille du Temple PARIS 4e (M° Hôtel de ville)
Ce salon gratuit fait découvrir au cœur de Paris, les livres de 150 éditeurs français ou étrangers dont la production contribue activement à la bibliodiversité.
Livres pour enfants (pôle jeunesse composé de 20 maisons), livres de cuisine originaux (5 éditeurs rénovent le genre), balades touristiques littéraires...
et aussi "d'autres" LIVRES : romans, essais, poésie, théâtre, beaux livres et petits papiers pour changer, le temps d'un week-end, de la littérature industrialisée.
Le catalogue des éditeurs indépendants sera distribué gratuitement avec le programme et le plan du salon.
Conférences, lectures, rencontres, dédicaces…
les éditeurs vous invitent à échanger autour du thème 10 ans d'édition indépendante avec un grand débat samedi à 16h30.
Inauguration vendredi soir jusqu'à 22h en musique...
ENTREE LIBRE ET GRATUITE !
Plus d’info : www.lautrelivre.net

dimanche 11 novembre 2012

Littérature et interviews en fauteuils-chaises ou table ?

C'est assez intéressant de noter les différences de comportement des écrivains interviouvés suivant la façon dont on les a invités à s'asseoir... Chez François Busnel sur la Cinq, ils sont confortablement installés dans trois ou quatre gros fauteuils blancs très confortables. Ils ont l'air assoupis, prêts à la méditation ou au sommeil. Ils attendent sagement que l'interviewer leur pose des questions. Ils rêvassent pendant que leur confrère ou consoeur répond. Celui-ci sortant de sa quiétude se redresse et tente de surmonter la douceur du confort du siège. Il se fait violence pour répondre le plus intelligemment possible aux questions de François Busnel. Celui-ci les fesses sur le bord de son fauteuil, presque sur ses jambes, tente d'arracher à son interlocuteur quelque chose de vivace sur son "oeuvre". Il cite même des  passages dont ne se souvient plus l'auteur, qui se réveille brusquement pris en défaut, et répond au mieux qu'il peut. Pendant ce temps les autres auteurs guettent bien engoncés le match qui se joue... Parfois, un mot, une phrase les réveille et ils hasardent une remarque pour ne pas sembler à des potiches du moment... Leur tour de passer vient... petit sursaut... et réflexions profondes sur leur livre, puis rechute dans l'abîme de leurs pensées. 
A l'opposé, lorsque les auteurs sont sur des chaises ou des fauteuils plus secs, comme chez les anciennes émissions de Bernard Pivot, ou d'autres actuelles, ils sont sur leurs gardes et prêts à la riposte; ils ne chôment pas. Leurs réponses sont plus incisives, plus drôles, plus pertinentes... les Libraires et les lecteurs les guettent : Qui va faire assaut d'intelligence ? Lequel va intéresser les acheteurs de bouquins ? Chez Pivot c'était l'homme aux yeux bleus, Jean d'Ormesson, le pilier de l'émission sans conteste, puis les Umberto Ecco etc. Les ventes s'en ressentent le lendemain.
Après il y a plus fort, les chaises... autour d'une table... la discussion s'anime : assauts de saillies, de drôleries, de vâcheries. Là, le corps est projeté en avant, la bouche rapide, l'oeil en feu, on coupe la parole, Baffie lâche ses vannes pour exister, tout le monde se bat... sous le regard ravi du meneur de jeu qui voit l'audience monter. (VTCN).
Enfin il y a la "mise en accusation", le pilori-pub de Laurent Ruquier. Là, le fauteuil est rembouré de béton. L'auteur se remue dessus, le cul roide, pas très à l'aise sous l'avalanche de questions des journalistes-critiques. Laurent Ruquier s'amuse, suit le débat, montre le livre et parfois rectifie, annote pour bien montrer qu'il l'a lu... L'auteur sait qu'il doit être sur le qui-vive, en alerte, son adrénaline en explosion ...

Voilà, en plus d'écrire, il faut se vendre, se faire estourbir, et passer par tous les états du trac, comme un comédien sur la scène. Cela en vaut la peine pour le tiroir-caisse.
Hermès

samedi 10 novembre 2012

Terreur et angoisse provoqués par les films "Sinister" ou "Paranormal Activity 4"

Le film Sinister, tout juste sorti en salle cette semaine, a été déprogrammé dans 40 salles françaises. La raison ? Des débordements de spectateurs lors de projections de Paranormal activity 4.
Peut-être qu'ayant une grande trouille devant la force des images et de l'histoire, certains ont le réflexe de s'agiter, faire du boucan, téléphoner, même se bagarrer pour "évacuer" le stress emmagasiné. A une autre époque, avec "Amytiville" par exemple ou d'autres films de "terreur", les gens se terraient dans leurs fauteuil, fermaient les yeux... les pulsations cardiaques augmentaient... Aujourd'hui on éprouve le besoin de s'agiter, d'extérioriser pour conjurer la peur, une sorte de maso-phobie qui conduit à se mettre en situation "extrême . Les films comme "Sinister", "Paranormal activity" sont une réussite. Spilberg a co-produit la série des "Paranormal", ayant été lui-même "secoué" par la vision du premier. L'homme a besoin de ressentir la frayeur, car il cotoie le paranormal et le stress social chaque jour. C'est une sorte de "catharsis" qui lui permet d'"éponger" d'un coup, en une séance de cinéma, son trop plein d'énergie destructrice.
Hermès

mercredi 7 novembre 2012

Les fidélités successives, de Nicolas d'Estienne d'Orves, roman, Edit.Albin Michel, 712p. 2012

Il ne faut pas sortir d'une oeuvre comme "Les frères Karamazov" comme je l'ai fait, pour ouvrir ce roman de Nicolas d'Estienne d'Orves. La chute est brutale. On tombe de haut ! De la formidable machine intellectuelle et littéraire de l'oeuvre de Dostoiesvki, à un ouvrage ardu, besogneux, à travers des clichés à foison, des alignements de sentiments, des constructions artificielles, des empilements de noms connus, pour faire "réél" "époque". Le thème de la défaite de la Bataille de France, de l'Occupation, de la Collaboration, de la Résistance, des personnages troubles, qui jouent double triple jeu, des jeunes arrivistes prêts à tout, sans patriotisme, sans foi, ni loi, dépouillant, des victimes, des amours trompés etc. Tout cela on le connaît. Cela a été mille fois raconté. Alors le ressasser dans un livre de plus !!! Dans un style sans grâce... avec des personnages à tous les recoins de la France occupée : de Brinon, l"ambassadeur" bidon de Vichy à Paris, Lucien Rebatet de la revue collaborationniste "Je suis partout" et des Décombres, Jean Cocteau "sans Marais"!!!, Sacha Guitry, etc. Et le lire ? Quel intérêt ? Il faut saluer l'acharnement de l'auteur pour arriver au bout des 712 pages de son livre !
J'ai refermé. Une page noire de notre histoire.
Je préfère La Chasse à courre de Maurice Sachs... Venises de Paul Morand... des oeuvres.
10/20
Hermès

lundi 5 novembre 2012

A 15 ans qu'est-ce qu'on peut lire ?

"A 15 ans c’est con de lire Flaubert ou Zola, c’est super chiant et on referme et on soupire, et on baille et on passe à autre chose ! A 15 ans on lit des trucs qui entraînent, qui font jaillir des images, qui pétaradent, qui « vivent » quoi, qui enflamment l’imagination, à 15 ans on lit Tolkien, Alexandre Dumas, les voyages au bout du monde, la Science-fiction, les Vampires, des trucs historiques, des trucs qui secouent, et la poésie qui enflamme. A 15 ans on écrit aussi, on pond des oeuvres, on prend la pose, on s’habille à sa façon, on dandyse, on se distingue des autres, à 15 ans on s’aime dur, on aime, on vibre… Flaubert le calculateur, Stendhal et Fabrice del Dongo, Zola le sinistre, Proust c’est après, quand la porte est ouverte, qu’on peut s’embarquer vers l’inconnu, rencontrer d’autres « soi », découvrir le monde à travers les écrits d’auteurs qui vous parlent tout près du coeur… découvrir Giraudoux… Montherlant… Mauriac… les grandes épopées comme Guerre et Paix, les Boddenbrock… Dostoievski… A 15 ans faut écouter des chanteurs qui parlent votre langue,tomber sur des livres qui vous entraînent dans un nouvel univers dynamique, la guerre des mondes, des étoiles, et met le feu à l’imagination, provoque l’imagination, vous « parlent »…"
Hermès

dimanche 4 novembre 2012

La bataille d'Occident, récit de Eric Vuillard, Edit. Actes Sud - 180 p. 2012

C'est un livre qui m'a beaucoup intéressé, d'abord pour la qualité du style, puis de la pensée, puis de la période, puis de l'événement, disons les événements absurdes qui se suivent, se bousculent, des apprentis-sorciers dingues qui détenant des pouvoirs immenses pour des raisons stupides, sur des prétextes qui n'en valaient pas la peine ont déclenché une conflagation mondiale, celle de la Grande Guerre 1914/1918 qui a fait vingt millions de morts, déclenché l'épidémie de la grippe espagnole, a ouvert la voie à la Seconde Guerre mondiale, à la bombe A etc.
Eric Vuillard a le don de la synthèse, l'oeil perçant, le ton haut, l'écriture éclatante. Ils sait embrasser d'un coup d'oeil les champs de bataille, les misères des hommes, la tragédie des gens de l'exode, il rappelle que déjà dans la Guerre contre les Boers à la fin du XIX° siècle, la démocrate Angleterre avait ouvert des camps de concentration en Afrique du Sud, dans l'Etat de l'Orange, ou 47.000 Afrikanders et autochtones qui les suivaient,  y compris des femmes et des enfants moururent affamés et sans soins... Il rappelle le martyr des Arméniens de l'Empire Ottoman... Bref un livre qui est une vision apocalyptique de ce qui fut, qui exista, pas une fiction, la réalité, et une réalité douloureuse pour l'homme, une bête malade de lui-même, de ses dirigeants, princes absurdes, idéologues absurdes...
Un livre réquisitoire contre l'innommable bêtise humaine, et qui ne présage rien de bon pour notre avenir. Déjà la petite Lissie Van Zyl en squelette vivant, ptotographiée par Hawthorne à Bloemfontein préfigure les petits Arméniens massacrés, et les Anne Franck de toutes ces guerres du monde...
Une profonde méditation, comme ce livre "Faillite du christianisme ?" qui en posait la question après deux mille ans de christianisme en Occident.
18/20
Hermès

vendredi 2 novembre 2012

Sauve-toi, la vie t’appelle, mémoires de Boris Cyrulnik - éd. Odile Jacob - 2012

Boris Cyrulnik écrit comme il parle, avec douceur, lenteur. C'est un homme à l'écoute des autres. Le découvreur du principe de "résilience" pour la nature humaine, en plus que pour les métaux, raconte sa vie, la met en perspective du petit garçon de 7 ans qui perd ses parents, se sauve de la déportation des Juifs de Bordeaux en fuyant par une petite fenêtre des WC... à l'homme d'aujourd'hui, discret, profond et calme, perspective qu'il contemple sous le regard du neuro-psychiatre qu'il est. Un récit qui va et vient suivant les évènements qui se produisent et réveillent ses souvenirs, ses traumatismes.
Il explique le long silence qui a suivi la fin de la Seconde guerre mondiale, sur le sort fait aux Juifs en France. Il faudra attendre Michel Mitrani avec son film "Les Guichets du Louvre", film qui raconte un épisode de rafles à Paris, pour que l'on commence à soulever un coin du voile de l'oubli.
Un témoignage simple et direct écrit par un conteur.
14/20
Hermès

jeudi 1 novembre 2012

Emmaüs d'Alessandro Baricco, roman - Gallimard Edit. 136 p. 2012

Quatre jeunes catholiques italiens se dévouent par tradition aux pauvres et aux vieux grabataires. Ils tournent autour d'eux-mêmes, de leur famille qu'ils subissent plus qu'ils ne supportent, de l'Eglise qu'ils suivent par foi naturelle, et de leurs péchés, leur culpabilité, exacerbée par la présence, devant leurs yeux, de André(a), une jeune pute qui se donne comme on mange un sandwich... Cela tourne autour de la bonne bourgeoisie italienne, respectable et respectée, et hypocrite, sulfureuse. Une histoire entre les "Vitelloni" et "La Dolce vita", dans la pure tradition des comédies de moeurs italiennes.
Alessandro Baricco écrit bien, il regarde s'agiter ses personnages avec condescendance et un certain mépris. Des êtres bourrés de remords, agités de désirs sensuels. Il décrit au scalpel, sans fioriture, certaines scènes médicales ou de sexe, scènes"visuelles", et avec hauteur les tourments de ces jeunes"catho"
Un style.
14/20
Hermès

La nuit tombée, de Antoine Choplin, Edit. La fosse aux ours- 124p. 2012

Un court récit sur un retour clandestin de Gouri sur sa moto dans la zone sinistrée de Tchernobyl, en Ukraine. Il retrouve des copains, Véra, et la morne tristesse des gens qui ont dû fuir cette région contaminée...Il y revient de nuit, entre les gardes armés, par un chemin de forêt découvre que des gens y viennent de nuit pour récupérer ce qu'ils peuvent, cette nuit-là, un piano... Avec son copain  ils ramènent une porte...
Un récit-scénario, déjà découpé et dialogué pour un moyen-métrage...
Un certain charme mélancolique... avec un tel sujet. Nous sommes loin de l'Ukraine de Gogol, de Bounine...
14/20
Hermès

mercredi 31 octobre 2012

Nouveauté : "Voyager au Viêtnam facilement" de Kevin Bodin...

Un guide pratique, court, précis, pour des bons plans pour des voyages "pas chers" au Viêtnam, avec Saïgon, la "Perle de l'Asie"...Des trucs, des conseils, des idées pour un séjour agréable dans un pays très accueillant, aux sites admirables comme la fameuse Baie d'Along, aux milliers d'îlots de calcaire au milieu du golfe du Tonkin, l'ancienne capitale impériale Hué, avec ses palais, les tombeaux des empereurs viêtnamiens, la rivière des Parfums, AnHoa, ville aux maisons au style chinois du XIX°siècle, les plages de sable fin, Hanoï, la capitale avec ses vieux quartiers populeux et vivants, son Petit lac avec son pagodon au milieu, la pagode aux Corbeaux, celle des Lettrés, le quartier de l'ancienne concession française avec ses villas, son lycée, des boulevards à la Haussmann, son opéra Garnier devenu l'Assemblée nationale, et le Hanoï des hôtels de luxe...
A retrouver ce guide sur le site "Good morning Vietnam".
16/20
Hermès

Rêve de gosse pour un héros balzacien : Les Rolling Stones !

Un héros balzacien dans le Paris d'aujourd'hui . Edouard Carmignac a offert à ses mille cinq cents invités le "coup" génial de Mike Jagger et des Rolling Stones à Paris, au Théâtre Mogador ! Profitant de leur venue dans la capitale, il réalise un rêve de gosse : les Stones pour lui le temps d'une soirée ! Pour le grand public Edouard Carmignac, un financier parisien, sort de la demi-ombre... Il aurait le talent de prévoir le "coup qui vient" et d'anticiper ainsi les opérations financières ! Il anticipe... Un homme nécessaire par les temps qui courent...Collectionneur d'oeuvres d'art il projette de faire dans l'île de Porquerolles une Fondation. Pourvu que son "musée" ne soit pas une foire aux horreurs comme à Venise celui de...
Hermès

mardi 30 octobre 2012

Prise de position pour le français, langue universelle...

Les Gaulois n'ont laissé aucune oeuvre écrite... Ils ont eu l'astuce de se précipiter sur le grec et le latin et de fabriquer des patois. Des poètes et des écrivains, Ruteboeuf, Chrestien de Troyes etc. se sont servis de l'un de ces patois pour exprimer leurs sentiments, conter leurs histoires, le latin, lui, est resté dans les monastères, les universités sous la houlette de l'Eglise... Mais les poètes ont continué de créer avec la langue merveilleuse qu'ils avaient apprivoisée et transcendée, François Villon... des jalons, dans le Sud, l'Occitan et les troubadours... La langue française s'est développée parce que les gens l'aimaient, aimaient le parler, s'en servir... Au XVII° une nouvelle façon de parler, d'être avec Molière etc... Après Voltaire, Rousseau...Frédéric de Prusse ... Catherine la Grande...toute l'Europe parle français... au XIX° siècle les riches Russes font venir de Touraine des précepteurs, des gouvernantes pour élever leurs enfants en "pur"français ... Tourgueniev, Tolstoï etc. au XX°siècle l'Europe parlait français jusqu'à glaciation communiste, et le triomphe musicale des Beattles etc. Le français est une langue d'une beauté divine.... la développer, l'enrichir d'accord, la gâcher par le laxisme non !
Hermès

Lame de fond, roman de Linda Lê, Bourgois Edit. 276 p.

Littérature de la culpabilisation, de la solitude, de l'étanchéïté entre les êtres. Monde de fureur contenue, écriture ferme, littéraire, loin  de l'écriture dite "blanche". Une inspiration qui vient des profondeurs d'un Viêtnam des âmes errantes. Le dernier livre de Linda Lê est le fruit d'une même inspiration continue...  à travers son oeuvre. Des gens venus "d'ailleurs", des gens "d'ici" (Bretagne-Paris) se rencontrent,  mais restent dans une solitude irréfragable.
Un regard triste et angoissé sur le monde.
Neurasthéniques s'abstenir.
14/20
Hermès

lundi 29 octobre 2012

Nouveautés intéressantes...

-"Quel trésor !" roman de Gaspard-Marie Janvier... Sur les traces de "L'Île au trésor" de Robert Louis Stevenson, dans le nord-est de l'Ecosse...

-"Wallenstein" roman de Alfred Döblin, l'auteur d'Alexanderplatz. Roman de 1920 nouvellement édité en français. Un monument de la littérature dont l'action se déroule pendant la guerre de Trente ans qui ravagea l'Allemagne-l'Autriche-la Bohème de 1618 à 1648. Une écriture puissante, tonitruante. Une série TV avait été tirée de cette oeuvre et avait été diffusé. Texte admirablement bien présenté et traduit de l'allemand par Michel Vanoosthuyse. (866p.)
18/20
Hermès

dimanche 28 octobre 2012

Joyeux Noël, roman de Pascal Jardin, Grasset Edit.

Style déjanté de l'auteur.  Sa façon rigolarde de regarder cette famille de branquignols avec un grand-père hitlérien, un frère et une soeur incestueux etc. Faut se faire au style de l'auteur, acrobatique, parfois ubuesque, narquois, débridé... Il s'est déchaîné dans cette île où vit cette famille, et regarde et accuse par l'intermédiairel de la petite-fille Norma...
Un bouquin grinçant. C'est pas "Joyeux Noël" !
Hermès

Pompidou inconnu, de Georges Pompidou, Mémoires, Robert Laffont Edit. 500p. 24€ 2012

 Lettres notes et portraits, 1928-1974 , de Georges Pompidou. Avec les témoignage de son fils Alain Pompidou.Edition Robert Lffont, 24€.
Des lettres, notes et portraits dressés par l'ancien président de la République, ancien collaborateur et premier ministre de De Gaulle... de 1928 à 1974. Avec le témoignage de son fils Alain.
Un livre remarquable par la qualité de l'écrivain, de l'homme politique, de l'observateur.
17/20
Hermès

A propos d'une lettre de BGBD à l'inconnue du tableau de Edward Hopper... in l'Express.

Quand les e-mails n'existaient pas, par Frédéric Beigbeder
New York office (1962)   Edward Hopper.   -Grand Palais-


Découvert que Edward Hopper était aussi un maître du portrait style XIX° siècle. Il a fait un bond dans le XX° siècle mécanique, cubique, solitaire. Ses tableaux reflètent très bien le siècle des immeubles réctilignes, des barres de béton, des gens isolés au milieu d'un monde froid au mouvement suspendu dans le temps. Il a tourné le dos à l'Impressionnisme, au Cubisme etc. pour exprimer le monde de l'image cinématographique en suspend, comme image après image. BGBD dans sa lettre à l'inconnue du tableau met un peu de sentimentalité, mais la jeune femme à la vitrine fait penser aux Vamps des films d'Hollywood comme Joan Crawford, des héroïnes de Franz Capra, celles qui donnaient la réplique à Gary Grant, Clark Gable... Des femmes froides, calculatrices, dominatrices... Je ne pense pas que la "Femme à la vitrine" de ce tableau de Hopper aurait compris la lettre de Frédéric BGBD. Elle est dans le monde de Kerviel, de Wall-Street, des "affaires"... formidable secrétaire, machine du monde du XX° et XXI° siècle...
Hermès;

jeudi 25 octobre 2012

Joël Dicker Grand prix du roman de l'Académie Française 2012 Ed. de Fallois/L'Âge d'homme. 622p.

"Surtout soyez ambitieux !" dit à l'auteur le grand éditeur de Lausanne (L'âge d'homme) Vladimir Dimitrijevic.
 
 
Le jeune auteur suisse de 27 ans Joël Dicker a été couronné par le Grand prix du roman de l'Académie française pour son deuxième roman, "La Vérité sur l'Affaire Harry Quebert", thriller haletant à l'américaine mais aussi méditation sur la littérature, selon son éditeur "de Fallois".
 
Vous pouvez aller sur son site "Joël Dicker" pour lire la présentation de son livre par l'auteur, qui a eu aussi le prestigieux Prix Erwan Bergot pour son roman précédent "Derniers jours de nos pères", publié au printemps 2012.


Le roman raconte l'histoire de Marcus Goldman… un écrivain à succès en panne d'inspiration. L'accusation de meurtre de son maître en littérature, le professeur Harry Quebert, va le sortir de sa torpeur. On assiste à l'enquête en même temps qu'à l'écriture du livre...
Hermès

L'amour avant les millions....

"Un Américain de 34 ans a attendu six ans avant de toucher les gains de 5 millions de dollars (3,8M€), emportés à la loterie de New-York en 2006. "Il a eu peur que cet argent influence sa vie de façon négative", explique au Parisien la porte-parole de la loterie. Il voulait aussi, explique le journal, être sûr que sa fiancée l'épouse uniquement par amour, et non par appât du gain. Il a finalement retiré l'argent quelques jours seulement avant l'expiration de son ticket."

mercredi 24 octobre 2012

Lettre d'Athènes à propos de Papandreou professeur à Harvard ....

Athènes
«Comment détruire votre pays en dix leçons, les Américains ont tout compris». Voilà ce que l'on peut lire sur la Toile dans la langue d'Homère. Les internautes grecs s'enflamment en apprenant la nouvelle occupation de Georges Papandréou: enseignant à Harvard. L'ancien premier ministre grec, toujours député socialiste au PASOK, a commencé une série de séminaires sur la crise politico-économique à la prestigieuse université américaine.
Si les étudiants semblent se ruer vers les cours de Georges Papandréou, le ton à Athènes est bien moins euphorique. La classe politique, tout comme l'opinion publique, s'étonne de son salaire, 46.000 euros par mois. Sur les réseaux sociaux, les commentaires sont acerbes: «Est-ce que Harvard est encore une faculté réputée ou est-ce devenu un simple BTS pour politiciens qui ont échoué?», «Il est plus difficile d'être étudiant que professeur à Harvard» ou encore «enseigne-t-il comment mourir de rigueur ou comment soigner sa moustache?». D'autres, comme le site Internet Greekpayback, publient une photographie d'un jeune chômeur, brandissant une pancarte en anglais: «Aidez-moi, mon professeur à Harvard était Georges Papandréou, je n'ai pas d'avenir».
L'ancien premier ministre est tenu pour responsable, par la majorité de la population, saignée à blanc par la rigueur, de la mise sous tutelle de la Grèce par l'Union Européenne et le FMI. Il est même accusé d'être celui qui a fait sombrer le pays dans l'austérité la plus injuste. Lors de son premier cours, Papandréou a avoué à ses étudiants qu'il savait que la cure de rigueur infligée à son peuple n'aboutirait pas. Au moment où l'actuel gouvernement de coalition vient de trouver un accord sur un énième plan de redressement budgétaire, nombre d'observateurs estiment que le «professeur Papandréou», a bel et bien perdu une réelle occasion de se taire.
Par Alexia Kefalas in LE FIGARO

lundi 22 octobre 2012

Nouveauté : Marie I°, dernier roi français, de Antoine Michelland, Perrin Edit. 376p. 23€

L'histoire véridique d'un homme parti à l'aventure à la fin du XIX siècle, sur les Hauts-plateaux de la Cordillère annamitique, pour se constituer pacifiquement un petit royaume au milieu des tribus Moïs de la région. Se faisant reconnaître comme "Roi des Sedangs". La région qui était considérée comme un "hinterland" étant convoitée par l'Allemagne, les Français qui se trouvaient à Saïgon et au Cambodge, y mirent le "hola" et rattachèrent son royaume et les Hauts-plateaux à l'Empire d'Annam (Viêtnam) qui n'occupait, à l'époque, que le Tonkin et toute la bande côtière sur le Pacifique. après la destruction et l'absortion du royaume Cham.  André Malraux a retracé la vie de Marie I° dans un de ses livres. Marie I° a terminé sa vie à Singapour en vendant des titres princiers et des décorations de son "royaume". Nous avons certainement aujourd'hui quelques "ducs" qui se baladent dans la nature.
Sur cette région des Hauts-Plateaux, un très beau livre de Pierre-H. Chanjou : "le Feu sacré".
Hermès

L'odeur du figuier, Cinq nouvelles de Simonetta Greggio, Flammarion Ed. 2011, 174p. 17€

Entre la plage, la vieille maison retapée, la mer, le figuier, le hamac, les fourmis, les scorpions, la noyade etc. les ingrédients-clichés des vacances, un garçon et une fille qui, on se demande pourquoi, vivent ensemble, l'auteure nous raconte des histoires sans intérêt, dans un style lourdingue. On s'y ennuie ferme. Le saupoudrage des maximes de Jean-Luc Godard, François Truffaut, un arrière-plan cinématique, Le Monde, 1981 et l'arrivée au pouvoir de Mitterrand, la Cinque-cento Fiat, ne servent à rien, sinon à chercher à embobiner des critiques intellos, en espérant qu'ils soient si fatigués des textes qu'ils n'auront plus qu'à refermer le bouquin et à en crier les louanges. Le "Hic"  c'est le temps qui passe, et comme il n'y a pas de "style", pas d'"écrivain" derrière ces textes, cela fait vieillot, dépassé...
A éviter.
5/20
Hermès

dimanche 21 octobre 2012

Une façon de chanter, Jean Rouaud, Gallimard 212p. 2012 - 17,90€

Un vieux monsieur se penche sur son enfance, son adolescence et sa prime jeunesse provinciales. Il dévide le fil de ses souvenirs, de ses parents disparus, d'un monde disparu. A l'enterrement de son cousin Joseph il se remémore la vie familiale, sociale de la petite ville de la Loire-Inférieure, devenue Loire-Atlantique depuis, il se souvient du cauchemar de sa vie d'adolescent dans une pension de religieux renfermés, durs, de son évasion par la musique. Chemin faisant il exprime son étonnement que sa mère si musicienne dans sa jeunesse ait brusquement, une fois mariée, tourné le dos au piano, ne se concentrant que sur son travail, son magasin. Il revit le choc de sa vie avec la mort brutale de son père à 41 ans... En égrenant ses souvenirs, il les commente à la lumière des événements qui se sont produits ces quarante dernières années, une traversée de la fin XX° siècle d'un petit provincial. La révolution de la jeunesse qui a commencé, il ne le dit pas, dans les années 1950 avec les rats de cave, les danses du boogie-boogie, du Jitter-bug, James Dean (A l'est d'Eden), le King Elvis Presley, puis s'est poursuivie en 1960 avec les films de la Nouvelle Vague, préludes à l'arrivée des Beattles, Woodstock, Rolling Stones etc.  l'explosion de la jeunesse qui devient une force économique et politique avec Mai 68.
Jean Rouaud a vécu la partie qui démarre en 68, et note les assouplissements de la discipline, les transformations dans la façon de se vêtir, d'être, en omettant de dire que cela venait des Etats-Unis, la décontraction, les pieds sur la table, les beaux corps libérés etc. Il dit avec justesse que la guitare a été un élément de libération, de sa libération face à son univers petit-bourgeois et provincial. Il rejetait ce monde suranné, empêtré dans sa grisaille, ses gestes reproductifs répétitifs.
Dans ce monde nouveau il constate le triomphe de l'anglais par la musique, celle qui est née à Liverpool, et constate l'effondrement de la France comme grande puissance, s'en réjouissant peut-être comme une revanche hagarde des "paysans" :"Si nous n'avons été qu'indirectement témoins de cette métamorphose qui s'accomplissait au vu et au su, c'est qu'au fond de nos provinces rurales, les informations arrivaient avec retard, que l'on traitait avec méfiance et prudence, encore une invention des villes pour nous renvoyer à notre statut infamant de paysans. Et de fait, nous étions intimidés par ces mainfestations d'une jeunesse libérée, et libérée de quoi sinon de ce qu'on avait tenté de lui  enseigner et que l'on connaissait bien, le respect de l'autorité, les valeurs de la bourgeoisie et de la morale chrétienne, les interdits entourant la sexualité et comprimant les corps..." fin de citation Page 171.
C'est oublier l'air du large qu'une grande partie des Français avait en eux, la carte de géographie du monde, les oeuvres, les créations, l'universalité de l'homme, les Lumières etc.
Ce livre est sans charme, triste, étriqué. Il sent le renfermé. La souffrance est commune...
Jean Rouaud a eu le prix Goncourt en 1990.
13/20
Hermès

 

samedi 20 octobre 2012

Longévité : Suite à un article d'une revue scientifique US disant qu'en 4 générations l'homme avait accru sa longévité plus fortement qu'auparavant.

On parle de Mathusalem qui aurait vécu ..... ? En tout cas Sophocle il y a deux mille cinq cents ans a vécu plus de 90 ans( effet miel ? le sucre étant inconnu). Il y a un rythme de vie, l'environnement, bien sûr les progrès médicaux. On dit que les habitants des hauts-plateaux de la Cordillères des Andes ont aussi une espérance de vie plus longue, et ce, depuis peut-être les temps pré-colombiens. Les Suédois par leur vie calme, protégée socialement, et les Japonais par leur culture de respect des autres, de révérence envers la nature comme le Shintoïsme, l'isolement des îles, la nourriture à base de poissons, de soja, de riz, ont une longévité prouvée, comme le dit cette étude. Il est certain qu'avec par exemple le "tensiomètre" chacun peut contrôler sa tension artérielle et vérifier qu'elle ne dépasse pas les 14/8 préconisées. Si brusquement elle passe à 18 ou 20, n'importe qui peut réagir médicamenteusement suivant les prescriptions de son toubib... Autrefois NON ! Stendhal, Flaubert, Dostoïevski pour prendre les plus célèbres ne savaient pas qu'ils étaient hypertendus... un malaise et ils mourraient. La science a fait des bonds et la presse a relayé les informations visant à plus d'hygiène de vie, plus de contrôle de soi. Et il faut toujours se souvenir de la maxime socratique du fronton du temple de Delphes : "Connais-toi,toi-même".
Hermès

jeudi 18 octobre 2012

BOMBE EDITORIALE : Cinquante Nuances de Grey, roman Erotico-porno de E.L.James, JC.Lattès Ed. 551p. 2012t.

Enfoncés les livres, les séries TV, les films érotico-pornos  ! 50 millions d'exemplaires vendus à ce jour de ce roman d'une jeune anglo-canadienne. 350.000 exemplaires mis en place dans les librairies françaises, 200.000 exemplaires en réserve prêts à leur succéder.
Un livre auto-édité tout d'abord par l'écrivaine, puis placé sur Internet, enfin édité par une grande maison d'édition. Un succès qui répond à un besoin. Les femmes sont passées des ventes des Sex-toys par réunions style Tupperware, avec les dessous affriolants aux bouquins sado-maso ! L'histoire est la rencontre d'une jeune secrétaire Anastasia Steele et d'un jeune milliardaire de 28 ans, Christian Grey, d'où le titre : "Cinquante nuances de Greyqui correspond aux 50 POSITIONS DE l'AMOUR, SADO-MASO, genre KAMA SOUTRA d'aujourd'hui en costume-cravate, avec ou sans string. Saut du haut d'une armoire... déchaînement de passionnantes étreintes dans tous les sens...
L'action se déroule la plupart du temps à Seattle. Grey = Gris...
Ce livre paraît en France, le jour de l'annonce du décès de la créatrice du rôle d'Emmanuelle, Sylvia Kristel , dans le film du même titre qui en 1974, après Les Nymphettes  de 1960, avait ouvert la voie à la libération des moeurs... Ont suivi les adaptations des romans sulfureux comme "Histoire d'O" etc. après celui d'Emmanuelle Arsan et la découverte par les Européens du Siam (Thailande) où se situe d'histoire du roman "Emmanuelle". Les Parisiennes et les bourgeoises françaises ont couru voir le film car l'action se passait dans le milieu diplomatique de Bangkok, - ville alors inconnue du grand public-- ce qui était "chic", avec, pour les dédounaer du "vulgaire porno" le grand acteur Alain Cuny dans un des rôles principaux. Les ingrédients du succès dans l'ère du temps étaient là : histoire de sexe affriollante, exotisme lointain, grand acteur.
Hermès

mercredi 17 octobre 2012

Hôtel Adlon, roman policier de Philip Kerr, Le Masque Ed. 510p. 2012

Un bouquin policier traduit de l'anglais plus que banal. Ecrit avec un certaine ironie forcée qui veut imiter les grands stylistes des romans policiers à la Chandler. Cela aurait pu être intéressant l'action se déroulant dans l'Allemagne de 1934, qui vient tout juste d'élire le moustachu Hitler et ses seïdes à la tête de l'Etat. C'est au début des persécutions contre les juifs, la politique du réarmement etc. Mais le livre ne tient pas ses promesses avec ses astuces à deux balles genre, je cite : " L'homme ayant prononcé ces mots avait la tête du Golem de Prague et un corps en forme de tonneau qui aurait été plus à sa place sur une charrette d'un brasseur de bière....Des oreilles d'éléphant d'Asie, une moustache pareille à une balayette de W.C. et plus de menton qu'une pagode chinoise."...
Sans intérêt.
10/20
Hermès

mardi 16 octobre 2012

Mazarine Pingeot "Bon petit soldat"... Julliard Ed.


Mazarine Pingeot pour le lancement de son nouveau livre "Bon petit soldat" chez Julliard, où elle revient sur sa vie d'enfant cachée de François Mitterand, donne des interviews. Dans l'un d'eux, elle dit, je cite :
"Quand on regarde la typologie des monstres ou des grands chefs totalitaires, on découvre qu'il y a toujours, à la base de leur psychologie, une forme de dépossession de soi, un vide qu'ils essaient de remplir. Sa position politique radicale correspond très bien à un certain schéma psychologique. "(cité in L'Express) C'est en ces termes qu'elle parle de Marine le Pen  qui n'a jamais eu l'ombre d'un pouvoir ! Incroyable ! Et Mazarine a lu tout Anatole France, légué par son père ! Son père qui faisait froid dans le dos aux hommes politiques, aux journalistes, aux écrivains (Jean-Edern Hallier...) qui auraient osé révéler un "secret d'Etat".
Son précédent livre "Bouche cousue" se serait vendu à 300.000 ex. 
Hermès

Croquis d'Eté... Extrait Henry Zaphiratos


UNE NUIT D’ETE

   

Les Trentenaires sont là avec leurs corps gracieux et agiles. Adeline et Jean-Pierre, Isabelle et Dorian, Ibrahim et Lucie. L’été est là, magnifique sur la baie. Les voiliers sont là. Le soleil illumine l’océan du temps.

 Hier dans le petit restaurant au nom chanceux de « Baraka », la jeune serveuse est passée près de nous, laissant apercevoir la beauté arrondie d’un sein. Elle ne l’a pas voilée comme Sophie Marceau montant les Marches de Cannes. Quand je lui ai dit « Vous avez un charmant avantage ». Elle a souri et a m’a dit « merci », heureuse que dans l’anonymat d’une foule de clients, quelqu’un ait remarqué sa délicatesse d’été. Une petite seconde de bonheur entre elle et nous.

La foule a envahi les quais du port. Les étalages de nuit sont illuminés sur des produits venus des quatre coins du monde, comme il y a deux mille ans les débarcadères des ports grecs et romains. Sous des palmiers éclatants on cause, des rires fusent. Des enfants à moitié endormis passent, dans les bras de leurs pères. Les mamans suivent, nonchalantes, le regard perdu sur les devantures de robes légères, de dessous affriolants. Au-dessus du marchand de tabac et journaux, le losange rouge flamboie. C’est une nuit d’été simple au bord de la mer.

Des skippers préparent leurs voiliers pour la prochaine régate.

Nous avons repris la voiture après cette douce soirée. Certains sont partis prendre le bain de minuit en abandonnant leurs maillots, d’autres ont continué la fête dans une petite boîte aux lampions, dans les pins. Nous avons suivi la route qui longe le bord de la mer. Sur des kilomètres des ombres promenaient leurs rires et leurs jeux. Puis, nous nous sommes glissés dans la nuit. Les sons lourds des sonos se fondaient dans le vent léger.

M. s’était endormie. Son profil se dessinait sous l’éclairage du tableau de bord. Je l’aimais pour tout ce que nous avions vécu. Pour les jours gagnés et les jours perdus.

Là-bas, dans l’Orient profond, les jours et les nuits ont toujours une couleur de sang.
Henry T. Zaphiratos