mercredi 7 novembre 2012

Les fidélités successives, de Nicolas d'Estienne d'Orves, roman, Edit.Albin Michel, 712p. 2012

Il ne faut pas sortir d'une oeuvre comme "Les frères Karamazov" comme je l'ai fait, pour ouvrir ce roman de Nicolas d'Estienne d'Orves. La chute est brutale. On tombe de haut ! De la formidable machine intellectuelle et littéraire de l'oeuvre de Dostoiesvki, à un ouvrage ardu, besogneux, à travers des clichés à foison, des alignements de sentiments, des constructions artificielles, des empilements de noms connus, pour faire "réél" "époque". Le thème de la défaite de la Bataille de France, de l'Occupation, de la Collaboration, de la Résistance, des personnages troubles, qui jouent double triple jeu, des jeunes arrivistes prêts à tout, sans patriotisme, sans foi, ni loi, dépouillant, des victimes, des amours trompés etc. Tout cela on le connaît. Cela a été mille fois raconté. Alors le ressasser dans un livre de plus !!! Dans un style sans grâce... avec des personnages à tous les recoins de la France occupée : de Brinon, l"ambassadeur" bidon de Vichy à Paris, Lucien Rebatet de la revue collaborationniste "Je suis partout" et des Décombres, Jean Cocteau "sans Marais"!!!, Sacha Guitry, etc. Et le lire ? Quel intérêt ? Il faut saluer l'acharnement de l'auteur pour arriver au bout des 712 pages de son livre !
J'ai refermé. Une page noire de notre histoire.
Je préfère La Chasse à courre de Maurice Sachs... Venises de Paul Morand... des oeuvres.
10/20
Hermès

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