lundi 30 juillet 2012

Les mots du passé, roman de Jean-Michel Denis, Edit. Les Nouveaux auteurs, 700p. 20,95€, 2012

Livre intéressant bien écrit. Un vieux père, une maison familiale cachée en Auvergne... La découverte par le fils du passé... des évènements de la guerre...
13/20
Hermès

jeudi 19 juillet 2012

Les Affligés, roman de Chris Womersley, traduit par Valérie Malfoy, Albin-Michel,330p. 2012

Une histoire pour ceux qui aiment la sinistrose. Tout dans ce roman conspire contre le bonheur et la vie tout court. Cela démarre mal pour ce jeune homme, Quinn, que l'on soupçonne à tort du viol et du meurtre de sa soeur... Il fuit dans le bush, survit, s'expatrie en Angleterre, est enrôlé dans l'armée et envoyé sur le front en France. C'est la Grande Guerre, celle des tranchées... Descriptions apocalyptiques puisées dans les archives des témoins-acteurs de cette boucherie, puis retour en Australie, son pays d'origine où il recherche pour les tuer ceux qui sont les auteurs du meurtre de sa petite soeur Sarah...
Par ces temps de vacances et de soleil, le contraste est brutal.
11/20
Hermès

mercredi 18 juillet 2012

Le Sermon sur la chute de Rome, roman de Jérôme Ferrari, Actes Sud Edit. 2012

C'est un livre à signaler. Ne pas trop s'en tenir au titre, ce n'est pas l'histoire du Sac de Rome par Alaric en 410 après J.C., mais l'histoire d'un bar en Corse, et de la fugacité du temps... L'auteur relie la vie d'un bar en Corse (qui se terminera mal) aux thèmes du discours de Saint Augustin à Hippone où il était évêque, dans lequel il expliquait à ses ouailles que la Chute de Rome était inscrite dans le destin de l'univers voulu par Dieu . "Ce que l'homme fait, l'homme le détruit." "Le monde est comme un homme, il naît, vit et il meurt." "Car Dieu n'a fait pour toi qu'un monde périssable". Ce discours a été  prononcé par Saint Augustin en 410, car il était reproché aux chrétiens de Rome et de l'Empire romain d'avoir affaibli l'Empire, en refusant de porter les armes, et, surtout d'avoir chassé du Panthéon les statues des dieux tutélaires de Rome qui protégeaient la Cité, dont la célèbre statue en or de la Victoire... Il faut rappeler que pendant sa longue histoire : 800 ans, Rome n'avait jamais été prise par les barbares... -Sauf au tout début de son histoire par les Gaulois-
Un livre profond sur la vie, la succession des générations, l'imprévisibilité des hommes dans le mal et parfois le bien.
Le style intéressant, parfois beau, tranche avec la banalité de l'écriture des romans actuels.
Hermès

dimanche 15 juillet 2012

Delphine de Vigan.... plus d'un million d'exemplaires de romans vendus....

Un succès inexplicable !
Delphine de Vigan est une romancière de notre époque. Elle est en adéquation avec les mouvements de l'âme de ses lectrices et lecteurs. Ils puisent dans ses textes les termes mêmes de leurs troubles, de leurs joies, de leurs peines, de leurs peurs. Elle a des mots, des expressions, des sentiments qui collent parfaitement avec la psychologie de l'époque, désorientée, craignant l'avenir, cherchant à déchiffrer le passé. Tous ses romans ont plusieurs dimensions, dont une dimension métaphysique, morale, sociale et sociétale. Le dernier,"Rien ne s'oppose à la nuit", qui frappe ses lectrices au coeur est une enquête passionnelle et vitale qui ébranle son âme. Elle recherche qui fut sa mère, Lucile. Elle ne dit pas maman, peu "ma mère", mais presque toujours "Lucile". Comme un être qu'elle a aimé, peut-être pas assez, parce que celle-ci ne fut pas toujours près d'elle. Voilà Lucile est morte, elle s'est suicidée, et Delphine de ce choc essaie de comprendre, n'arrive pas à sortir du labyrithe de la tristesse, d'une sorte de culpabilité; aussi comme dans un roman d'Agatha Christie elle enquête, veut savoir, veut apprendre. Au fond "qui " était sa mère ?.. Mais c'est aussi un roman familial, drame familial, drame bourgeois, déballage délicat. Mais au delà de toute cette structure, cet agencement d'enquêtes chez les oncles, les tantes, les cousins, les mails que l'on s'échange, la redécouverte de la fratrie, de la grand-mère Liane, il y a la profondeur des réactions de l'auteur, et ces réactions, ces pensées, ces remarques frappent car toutes  se rapportent à l'actuel état des sentiments, et notamment chez les femmes. Un livre pour femme.
Petit reproche : un style banal. Une description journalistique.
Une critique acquise
13/20
Hermes.


dimanche 8 juillet 2012

Le Lynx, polar de Silvia Avallone, traduction de Françoise Brun, Edit. Liana Levi/Piccolo, 64p. 4,30 €

Nouvelle de 64 pages au style vif, avec des personnages très bien campés. Un beau voleur, habillé comme un bel italien, style Vittorio Gassman, a piqué une belle Alpha-Romeo, et rencontre dans un cafétéria d'autoroute, un jeune au visage couturé par des percings. Après avoir hold-upé la serveuse, il raccompagne le jeune chez lui à Biella... petite ville à proximité de l'autoroute de Turin... mais ce jeune homme lui rappelle son enfance... un monde perdu qu'il a voulu occulter à travers des braquages, une soi-disant vie de "mec".
Cette nouvelle par sa structure, les deux personnages principaux, m'a rappelé le scénario de "Il Sorpasso" en français "Le Fanfaron" des années 1960 avec Vittorio Gassman et Jean-Louis Trintignant (les deux personnages, le hâbleur et le jeune homme, l'Alfa-Romeo, etc.)
Nouvelle parue dans Corriere della Sera.
Hermès

samedi 7 juillet 2012

De la "Star Academy" à la "Gallimard Academy"...

Jean-Marie La Clavetine joue le rôle de"Flaubert" conseillant des candidats genre "Maupassant" pour la "Gallimard Academy" créée par Charlotte Gallimard. Les candidats aux cours payent 1.500€.chacun. Il joue une sorte de Maître conférence, style Science Po, pour consolider ses conseils-leçons d'intrigue, de structuration du récit etc.Comme cela Gallimard pourra dénicher ses futurs auteurs calibrés "Maison", les futurs "Foenkinos", sans risque. Jean-Marie La Clavétine est auteur, lecteur et directeur de collection chez  Gallimard. C'est une idée reprise de "Faber Academy".
Hermès




vendredi 6 juillet 2012

Le Vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire, de Jonas Jonasson, roman traduit par Caroline Berg- Presses de la Cité- 2011

Voilà un bouquin au thème intéressant et amusant à la fois. Un centenaire bon pied-bon oeil décide de foutre le camp de la maison de retraite où il vit pour ne pas assister à la grande fête donnée pour son anniversaire. Il dégage en pantoufles par la fenêtre et barbotte une valise à la gare voisine pour y chercher une paire de grolles. Bref, de là part un road-movie  sur le siècle.
Un roman picaresque et philosophique sur le destin d'un petit artificier astucieux et de génie...
Un livre à découvrir pour l'art du romancier et le survol d'un siècle par le héros, Alan Karlsson, un mec nonchalant qui se fout de tout mais dont les talents d'artificier seront utilisés par Franco pendant la Guerre civile espagnole, puis dans les années 44/45 par le président Truman et sa bombe A, avant de lui faire rencontrer Staline et les joyeusetés communistes, Mao et son petit livre rouge, Churchill et même De Gaulle.
A noter qu'il faut sauter les chapitres de la cavale et poursuite qui n'ont aucun intérêt pour tomber sur la partie drôlatique du livre.
14/20
Hermès








jeudi 5 juillet 2012

Les Très Riches Heures d'Antoine Naufal libraire à Beyrouth, récit par Nada Anid, Calmann-Lévy, 264p. 19€

Une épopée "littéraire" d'un petit garçon qui voulut être Libraire, et libraire le devint, et grand libraire dans un Liban envoûtant et souvent malheureux. Un bouquin qui raconte à travers la vie d'Antoine Naufal, la vie du Liban, la vie intellectuelle de Beyrouth, avec des ramifications dans le Moyen-Orient.
Un livre à lire.
14/20
Hermès

Le CERN : Découverte fondamentale : Le Boson de Higgs

Le boson de Higgs  
« Que la vie soit ! » pour « Que la lumière soit !» Entre protons et neutrons qui virevoltent voici le boson auquel ils s’agglutinent pour créer la Masse.
La masse de l’univers, du vivant.
Voir les explications sur le site du Figaro.
Hermès

mercredi 4 juillet 2012

L'IRONIE : Analyse spectrale d'un succès de librairie, 700.000 ex. de "La Délicatesse"

Les lecteurs du roman de David Foenkinos ont relevé 266 citations - dont pas mal en forme d'aphorisme - qui les ont frappés dans son livre "La Délicatesse", vendu à 700.000 exemplaires et dont son frère a tiré un film qui a eu moins de succès. Ces citations peuvent être consultés sur le Site "BABELIO". David Foenkinos se révèle donc un auteur en plein dans l'air du temps, qui exprime bien le monde des Trentenaires/Quarantenaires. L'auteur regarde ses personnages avec ironie. C'est jamais sérieux, mais léger avec des pirouettes, signe de l'indécis dans l'ordre des sentiments, genre : "Je ne sais pas si je t'aime, et si oui, je ne sais pas pourquoi ? Mais je cherche pourquoi ?".
Hermès

LIVRES à SIGNALER ....

Les Voyages extraordinaires de Jules Verne, La Pleïade-Gallimard
Ce que je crois de Jacqueline de Romilly, Editions de Fallois
La Scandaleuse de Périclès de Sylvie Perez, Robert Laffont
Collègues je vous hais ! de Etienne Deslaumes, Edit.Monsieur Toussaint Louverture
Quinze jours dans le désert de Alexis de Tocqueville, Folio
Hermès

A signaler : Georgette Elgey, son entretien dans la revue "LIRE".

Georgette Elgey a passé cinquante ans de sa vie à recueillir les témoignages et à écrire l'Histoire de la IV°République. Le dernier des 6 volumes vient de paraître  chez Fayard avec en sous-titre la période traitée : "De Gaulle à Matignon. La République des Tourmentes -1954-1959". Elle s'explique sur son trajet et sur son travail. Cet entretien éclaire son parcours et l'imbrication de sa vie dans son oeuvre, ses relations (esquissées) avec Mendès-France, De Gaulle... Une oeuvre capitale.
18/20
Hermès

mardi 3 juillet 2012

"A nous deux Paris !" roman de Benoît Duteurtre, Fayard, 334p. 19€ ou "A nous deux "Bains Douches ! Palace ! etc."

Rastignac voulait conquérir Paris. Le Paris de la première moitié du XIX° siècle, aux mains des financiers, des journalistes, des nobles, des grands propriétaires terriens, des aventuriers du capital naissant, des Père Goriot, des Cousine Bette etc. Benoît Duteurtre parodie ce cri d'orgueil du jeune ambitieux et le met dans la bouche de son héros, mais celui-ci venu de son Dieppe (Maupassant) natal pour faire ses études, espérance de ses parents, s'englue dans le Paris des Bains-douches, du Palace et autres lieux à la mode que fréquentaient l'intelligentzia de l'époque entraînée par Roger Peyrefitte (les années 80) avec la musique de l'époque, les rêves de l'époque, et l'arrivée inattendue et terrible du Sida !
En contrepoint de ce bouquin... le drame au bout du rêve.
Ecriture appliquée et banale.
12/20
Hermès

"Oh" de Philippe Dian, Gallimard, 240p. 2012 18,50€

Philippe Djan est l'auteur du roman d'atmosphère de sa génération. Il est en plein dans l'esprit de l'époque, et ses lecteurs qui sont nombreux, sont ravis d'avoir un auteur qui s'exprime comme eux, crée des histoires qui leur ressemblent avec des personnages qu'ils connaissent, croisent dans la rue, leur bureau ou leur famille. Avec "37°2 le matin" le cinéma l'a rendu célèbre à bon escient. Avec "Oh" son dernier roman, on sent une nouvelle orientation. Un style plus maîtrisé, une atmosphère électrique, et une galerie d'êtres plus  "modernes"... La maman de 75 ans qui s'envoie en l'air avec de beaux noirs, qui veut se remarier et bassine sa fille, un père qui crève en prison etc. les ingrédients du polar, surtout si la narratrice a été violée par un "cagoulé" à la façon des moines. Et tout cela se passe dans le milieu du cinéma, de l'édition... Milieu que connaît bien Philippe Djan. A lire en TGV ou sur un vol longue distance.
14/20
Hermès

dimanche 1 juillet 2012

Rentrée littéraire : La Jouissance de Florian Zeller (Gallimard) et Les Lisières d'Olivier Adam.(Flammarion)..

Deux livres de trentenaires, deux livres sur les rapports homme/femme, vus du côté masculin. Deux livres au style assez semblable, aux propos qui semblent se compléter... Dans" La Jouissance" l'amour a disparu, reste l'acte sexuel, les phantasmes du jeune homme, l'interférence dans l'acte amoureux des "infos", style le "Plombier polonais", le débat sur l'éjaculation par les Surréalistes le 3 mars 1928 rapporté par un romancier anglais, le débat sur l'hymne européen dans l'extrait lu. A noter que c'est la jeune femme, Pauline, qui prend l'initiative de capturer Nicolas... Bref les cours de Sciences Po qu'a fréquenté Florian Zeller interfèrent dans les phantasmes sexuels de son personnage. De passion amoureuse il n'y a goutte... C'est au goût du jour, style Sex in the City.
13/20
Pour "Les Lisières" d'Olivier Adam, c'est Paul qui est mis dehors de son foyer par sa femme. Il vient prendre ses deux enfants pour les week-ends. Il essaie de comprendre ce qui lui est arrivé. Mais c'est clair "tu n'étais jamais là" lui dit sa femme Sarah, embellie de s'être débarrassée de ce poids lourd qui voudrait bien que cela recommence à cause de ses seins, des lèvres de son sexe etc. Scénariste et écrivain, il s'interroge et interroge son entourage qu'il redécouvre, sur ce qu'il est... A noter cet extrait, sur les rapports de Paul et de ses parents, c'est vrai que c'est un intello, que son frère est véto, et que son père n'était qu'un ancien ouvrier : "Chaque fois qu'il s'agissait de s'y rendre (chez ses parents), une fois par an tout au plus et jamais plus d'une demi journée, histoire que les enfants voient leurs grands-parents, sachent au moins qu'ils existent ça me foutait sur les nerfs, pendant les deux semaines qui précédaient j'étais d'une humeur de chien... pour quelques heures, mais je trépignais. J'attendais qu'on reparte comme en attend la délivrance après des mois d'emprisonnement." fin d'extrait.
Le pauvre garçon...
On comprend que Sarah l'ait fichu dehors...
Pour ce dernier livre des approximations syntaxiques...
11/20
Hermès