dimanche 15 juillet 2012

Delphine de Vigan.... plus d'un million d'exemplaires de romans vendus....

Un succès inexplicable !
Delphine de Vigan est une romancière de notre époque. Elle est en adéquation avec les mouvements de l'âme de ses lectrices et lecteurs. Ils puisent dans ses textes les termes mêmes de leurs troubles, de leurs joies, de leurs peines, de leurs peurs. Elle a des mots, des expressions, des sentiments qui collent parfaitement avec la psychologie de l'époque, désorientée, craignant l'avenir, cherchant à déchiffrer le passé. Tous ses romans ont plusieurs dimensions, dont une dimension métaphysique, morale, sociale et sociétale. Le dernier,"Rien ne s'oppose à la nuit", qui frappe ses lectrices au coeur est une enquête passionnelle et vitale qui ébranle son âme. Elle recherche qui fut sa mère, Lucile. Elle ne dit pas maman, peu "ma mère", mais presque toujours "Lucile". Comme un être qu'elle a aimé, peut-être pas assez, parce que celle-ci ne fut pas toujours près d'elle. Voilà Lucile est morte, elle s'est suicidée, et Delphine de ce choc essaie de comprendre, n'arrive pas à sortir du labyrithe de la tristesse, d'une sorte de culpabilité; aussi comme dans un roman d'Agatha Christie elle enquête, veut savoir, veut apprendre. Au fond "qui " était sa mère ?.. Mais c'est aussi un roman familial, drame familial, drame bourgeois, déballage délicat. Mais au delà de toute cette structure, cet agencement d'enquêtes chez les oncles, les tantes, les cousins, les mails que l'on s'échange, la redécouverte de la fratrie, de la grand-mère Liane, il y a la profondeur des réactions de l'auteur, et ces réactions, ces pensées, ces remarques frappent car toutes  se rapportent à l'actuel état des sentiments, et notamment chez les femmes. Un livre pour femme.
Petit reproche : un style banal. Une description journalistique.
Une critique acquise
13/20
Hermes.


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