lundi 27 avril 2009

Une Rencontre, de Milan Kundera, Gallimard

Livre monologue.
Milan Kundera nous entretient de certains écrivains et poètes de l'Est, à l'époque de la dictature communiste; notamment de ceux de l'ex-Tchécoslovaquie(partagée aujourd'hui en Tchéquie et Slovaquie), qu'il a quittée. Il nous livre ses réflexions, tirées d'articles qu'il a écrits pour différents journaux ou magazines, sur les peintres moderne comme Bacon, la musique moderne comme celle du Grec, Xenakis, dont, ( il cite), Olivier Messian disait qu'il composait une musique nouvelle, hors de toute attache avec les règles musicales antérieures, sur des auteurs comme Curzio Malaparte, et son "Kaputt", chef d'oeuvre de la littérature italienne, sur la Comédie Française, où les acteurs pour faire "moderne" s'abstiennent de prononcer le "e", etc.
D'un intérêt limité.
Henry Zaphiratos

lundi 20 avril 2009

"Le Monde des Livres" Suggestions à Mme Raphaelle Rérolle

Concernant les pages du "Monde des Livres" suggestions adressées à Mme.Raphaelle Rérolle le 20/04/2009
Merci pour l'accueil fait à mes modestes remarques.Puisque vous en êtes à la réflexion sur ces pages, puis-je vous donner mon sentiment ?
Le voici : Peut-être serait-ce bon de diviser la littérature francophone, en trois rubriques fixes :a) littérature populaire - Romans policiers, romans sentimentaux - aventure-mer- science-fiction- du terroir(genre Ecole de Brive, ou livres centrés sur la province genre Ouest France, Michel Le Bris, Editions du Midi etc. )
b) littérature d'"informations-connaissances", comme les essais ou publications historiques, philosophiques, religions, politiques, scientifiques, "classiques", événementielles(style "Betancourt" ou "mémoires des acteurs, des hommes politiques etc.) c) littérature de création, à faire connaître, comme les livres qui font date pour leur contenu comme pour leur forme (style, originalité) sans tomber dans le compassé de la rue d'Ulm, prof, instit, ou agrégé( qui rentre dans la catégorie b info-connaissances.)
Cette dernière catégorie avec des EXTRAITS des livres choisis, pour l'appréciation du "style", du "mouvement de la pensée".
La littérature étrangère sous son propre "chapeau"Idem pour la BD.Idem pour les Beaux-Livres d'art.En basic : A) un article ou deux, toujours placés au même endroit (en bas de page, peut-être) mais écrit par une ou deux "plumes"
avec style, recherche, raffinement, si possible avec une "griffe" (Pas d'écriture dite "blanche" sans saveur, fade, inutile) B) Une rubrique "Théâtre" serait appréciée pour les pièces créées et leurs auteurs vivants. Laissant au "Monde" soi-même, le soin de la rubrique "critique théâtrale" pour toutes les autres formes de spectacles.
C) Une grande rubrique pour la vie de l'édition, les libraires, les salons du Livre, les auteurs vivants etc. Bref, penser "pages vivantes", dynamiques, montrant la richesse et la diversité de la création littéraire francophone. Celle qui est étrangère est déjà abondante, et c'est normal, les écrivains français ne représentant que quelques % de la production mondiale.Etant un journal littéraire parisien et national, et francophone, "Le Monde des Livres" plaira, à mon avis, davantage en prenant une place plus grande dans le paysage de la création.
Un petit mot, si vous le permettez, concernant la critique des livres : 50 à 60% des textes actuels présentent, rappellent, situent, l'auteur, (anglo-saxon très souvent) dans sa vie, ses lectures, le petit reste parle du livre que l'on devrait critiquer. Cela donne l'impression :a) que le critique n'a pas lu le livre, et cela se comprend, il y en a tellement, et il a autre chose à faire.b) qu'il ne se sert que du dossier que l'attachée de Presse de l'éditeur lui remet, qui vante les tirages dans le pays d'origine ou dans le monde (sous-entendu, le critique se dit : je n'ai pas à me fouler : le livre marche, l'auteur est aimé, alors cela va marcher en France forcément cqfd.) Une telle attitude marquerait la fin de l'originalité pour le formatage des esprits, et provoquerait le rejet.En espérant que vous ne serez pas choquée par ces quelques réflexions, je vous prie de bien vouloir recevoir mes salutations les meilleures. H.Z.

mardi 14 avril 2009

"Sans remède" Montherlant 1924-1927

Je relis quelques pages de ces textes de Montherlant, qui vont de la vente de la maison de Neuilly de ses parents, à la mort de sa mère, de la destruction de tout ce qui faisait ce passé, jusqu'à la fin de son périple méditerranéen, en 1927, où il a "tourné" en Espagne, en Algérie, Tunisie, Italie... (pas en Grèce), à la recherche de lui-même, du "désir" et du plaisir. Pages écrites à la va-vite, camouflant entre les lignes son "moi" profond, déchiré entre une volonté de rejet du catholicisme avec sa notion du "péché", et l'appel de la vie, qu'il intellectualise au fil des pages, avec, par-ci par-là, des annotations saugrenues, parfois intéressantes, parfois agaçantes. Cependant on y découvre la volonté et le plaisir de faire une oeuvre littéraire, et son style suit le mouvement de son âme, de ses détestations ou de ses amours.
Lecture pas vraiment "nécessaire".

dimanche 5 avril 2009

"Littéraire ou pas littéraire ?" Controverse chez Laurent Ruquier, samedi 4 avril 09

Eric Zemmour et Eric Nauleau ont durement critiqué le livre que venait présenter Patrice Leconte, sur l'homme qui aimait les femmes aux cheveux courts, publié chez Albin-Michel.
Leurs attaques ont porté sur l'aspect "non littéraire" de ce livre. Nauleau allant jusqu'à dire que c'était un livre "inutile". Tous deux arguant qu'ayant baigné dans les oeuvres classiques, ils ne pouvaient supporter un texte aussi mal écrit, sans style etc. Nauleau, pour "l'achever" citant, en comparaison, une strophe d'un poème de Charles Baudelaire.
Je n'ai pas lu ce livre, mais je pense que l'attitude des deux Eric était exagérée.
En réalité, opposer un livre "littéraire" à un autre "non littéraire" tient de la gageure. La langue et le style évoluent continuellement, et citer Balzac, Chateaubriand ou Maupassant, c'est vouloir "frigidifier" ce qui ne l'est pas. Ainsi Rabelais, ou Céline, Mauriac ou Giraudoux etc., ont tous un style qui est le leur. Aussi prétendre que l'un ou l'autre des auteurs d'aujourd'hui n'est pas "littéraire", est audacieux, et à la limite, un non-sens. Je pense qu'en nuançant, les deux Eric auraient pu dire que cet ouvrage de Patrice Leconte, bénéficiant d'un lancement important, en démarrant chez Ruquier notamment, était une formidable opération de marketing, autant qu'une "opération" d'écrivain. Les yeux brillants de curiosité des jeunes acteurs présents, sur "cet homme qui aimait les femmes aux cheveux courts", en disaient long sur la suite de ce lancement.
En revenant sur cette soirée, je ne puis que dire que j'ai été un peu choqué par la petite "mise au pilori" par les deux Eric de Patrice Leconte, d'autre part brillant metteur-en-scène, qui a pris l'initiative de faire "déménager" les deux superbes girls du Crazy Horse, qui encadraient le couple d'intellectuels, pour les placer dans son camp, et laisser les deux Eric, isolés, un peu désemparés devant la salle, et des centaines de milliers de téléspectateurs, dans une sorte de pilori médiatique.
Je pense que leur rôle ne peut plus être que celui d'évaluateurs du succès possible d'un livre, en parlant du fond de l'ouvrage, et en évitant de parler du style, de la forme.
Depuis trente ou quarante ans, la mode est au style "journalistique", à l'écriture blanche, à l'image nue, aux situations, au "hard" et non plus au "soft".
Ce n'est plus l'esprit, ou le coeur qu'il faut toucher, mais les instincts primaires, auxquels la télé, les I-phone,
le Wi-Fi, Internet, nous ont abonnés.
Puis-je ajouter cependant qu'aucun livre n'est inutile ?