vendredi 31 janvier 2014

jeudi 30 janvier 2014

BONNE ET HEUREUSE ANNEE DU CHEVAL ! POUR LA CHINE ET LE VIETNAM !

Premier jour du Têt Viêtnamien et de l'année Chinoise du cheval !
Pétard et couleur Rouge pour chasser les mauvais esprits !

Bonheur, Santé et Prospérité !

Amitiés  

Henry Zaphiratos

mercredi 29 janvier 2014

A propos de la "Théorie du genre"... FABLE...

Fable : Une douce folie :
Il était une fois un parti avec ses ministres qui désiraient imposer l'annulation des genres "féminin-masculin", que les hommes et les femmes changeassent de sexe pour en adopter un seul commun : "femhom". Plus de masculin ou féminin, l'Unisexe, comme dans la mode, plus de "Elle" ou "Il" ou "Lui". Il fallut créer un nouveau pronom neutre, pour désigner la personne unisexe, plus de "Toilette" pour Dames, ou Hommes, des Toilettes communes Unisexe, plus de coiffeurs ou de vêtements pour hommes ou femmes, mais UNISEXE, évidemment plus de gynécologues, mais des toubibs strictement généralistes, et comme les "hommes" ont un zizi, la loi a exigé qu'on les en amputa, aussi les ex-hommes se sont pliés à la loi, sous peine de sanction... Ainsi ce doux monde de la douce folie vogua lentement de l'égalité légale à l'égalité formelle : les savants réussirent à égaliser le poids de la masse corporelle des hommes et des femmes, de réduire les 30% de muscles ou chair des hommes, et à les augmenter d'autant dans la gent féminine, aussi on réussit à obtenir l'unisexe parfait, même poids du coeur, des poumons, des artères, des biceps etc. Nous arrivions à un monde parfait... La voix perdait le timbre grave, pour le doux, et le tendre pour le plus fort... C'était parfait... Plus d'Académie française, mais un/une Académ unisexe, plus de lit conjugal, mais le lit unisexe, plus... plus... plus... plus rien... On s'aima au sex-toy, et en quelques années ce doux monde sans enfant, au milieu d'un monde étonné, disparu sous la banquise de la bêtise.
HZ

lundi 27 janvier 2014

Mon nom est Dieu, de Pia Petersen, roman, Plon Edit. 261p. 2014 - 18€ -

Un très joli conte qui aurait fait un joli petit livre de 150 pages. Là, il y a des pages en trop qui ralentissent le récit. Comme il y a une brochette d'auteurs qui ont entouré Pia Petersen (celle-ci les énumère dans un "Remerciements" à la fin du livre) on ne peut que leur reprocher de n'avoir pas conseillé de couper, de raboter le style pour un faire une brillante nouvelle.
Telle quelle, l'histoire est intéressante. Tentée il y a une dizaine d'années pour "Jésus" (Clooner le Christ ?) par Patrick van Cauweleart. C'est la fable de Dieu qui revient sur terre à Los-Angeles, en SDF. Il apparaît dans un show pour la sélection d'un Père Noël, chez Walt Disney, et choisit une journaliste française, Morgane Latour... pour écrire sa biographie... C'est qu'il est malheureux, un peu perdu. Les hommes ne l'aiment pas... Pourquoi ? Un chapitre intéressant, celui de la librairie p.126 à 128...  Questionnements de la journaliste et de son amant Dorian... Est-il Dieu ? Un imposteur ? Se fait-elle du cinéma ? Péripéties dans l'ambiance californienne avec l'inévitable Gourou, Jansen, qui a créé une église et veut se l'approprier etc. 
Le roman ferait un excellente comédie hollywoodienne avec clochard barbu, petite journaliste parisienne, copain californien, bar américain constellé de photos de stars, méchant gourou, hommes de main, gros millions de dollars en jeu, effets spéciaux etc.
Pia Petersen a du y songer en situant l'histoire à L.A. Les Américains sont friands de religiosité, de gourou... Une belle affaire en perspective.
Bonne chance !
14/20
Hermès

dimanche 26 janvier 2014

A l'heure où les hommes vivent, de Delphine de Malherbe, roman Plon Edit. 196p. 17€ - Une "littérature chaotique"-

Mme Delphine de Malherbe est peut-être la descendante lointaine du célèbre poète François de Malherbe, mais pas de son idéal qui était d'épurer et de purifier la langue française. Le roman qu'elle nous propose est de l'ordre chaotique tant concernant le sujet, une famille petite-bourgeoise "bobo" française contemporaine, que la forme : des notes, des dialogues, des aphorismes jetés à travers des pages. Il ne faut y chercher aucune logique, aucune construction. Quand aux personnages, ils sont plus ou moins stéréotypés dans le goût de l'époque : fille, moderne, à l'esprit soixante-huitard, révoltée contre son père, un peu pauvre type, héros hagard entre sa maison qui a brûlé, une femme, Elisa, lymphatique, un père SDF (dont provient la fortune ?) qui disparaît, un travail bizarroïde à travers la planète pour le CNRS, sa supérieure bonne poire, un ami qui s'est pendu... le catholicisme en retrait...  le Burn-out n'est pas loin. Pour le lecteur aussi. 
A lui de juger à travers le dédale d'un patchwork de mots, d'une psychologie à deux sous, de la poudre aux yeux d'une "littérature" qui se voudrait "engagée" pour suivre le "goût du jour".
Ceci pose vraiment deux questions :
"Puis-je aimer un tel livre ?"
"Pourrais-je offrir un tel livre ?"
8/20
Hermès 

vendredi 24 janvier 2014

LE VOYAGE DE DORIAN, roman de Henry Zaphiratos, Edit.Publibook 2014, 254p. 22,50€


Automne 1937. Dorian, jeune bachelier français, bourgeois insouciant un

brin naïf, quitte son Saigon colonial natal pour Paris. Là, dans les beaux
quartiers de la capitale, il rencontre un Italien antifasciste anarchiste décidé
à lui donner une conscience politique. Par amitié, les deux jeunes hommes
que tout oppose se trouvent entraînés dans le tourbillon de la grande
Histoire. De Paris à Venise ou Rome, en passant par l’Autriche, emportés
par les élans du coeur et l’amour de la liberté, ils devront faire des choix qui
ne seront pas sans conséquences pour leurs proches...
Chronique brillante d’un monde au bord de la guerre, Le Voyage de
Dorian apporte un éclairage historique sur la haute société parisienne et
le monde politique de l’époque. Plongeant ses personnages attachants au
coeur d’une Europe que Mussolini et Hitler cherchent à dominer, Henry
Zaphiratos livre un récit initiatique saisissant où tragédies, héroïsme et
romances s’entremêlent avec brio.

dimanche 19 janvier 2014

Napoléon : Les Vingt jours de Fontainebleau, de Thierry Lentz, Edit.Perrin, 296p. 23€

La première abdication de Napoléon, et les adieux à sa Garde, à Fontainebleau. Une évocation saisissante des journées qui ont vu les préparatifs de l'armée impériale pour livrer une bataille décisive pour reprendre Paris, puis l'abandon de cette perspective pour sauver Paris, éviter des destructions, peut-être la guerre civile... Napoléon signe son abdication le 6/11 avril 1814. Il partira pour l'Ile d'Elbe. Après surviendront, le débarquement en mars 1815 à Golfe-Juan, les Cent Jours, Waterloo, et Sainte-Hélène.
Hermès

La Grande Vie,de Christian Bobin, Edit.Gallimard 144p. 12,90€ - La poésie massacrée

L'auteur reçoit le choc de la beauté par les poésies, les écrits ou les tableaux de grands écrivains ou de grands maîtres... il les cite, leur parle, exprime ses émois, y tire son inspiration du tout et du rien de la vie de tous les jours. On aurait pu avoir de très beaux textes,malheureusement le résultat est bien en-deçà de l'ambition... 
Je n'ai pas tout lu, car le livre ne paraît que le 6 février, mais les extraits parus dans "Lire" sont consternants. Des mots brutaux viennent interrompre le mouvement de la pensée qui allait se reposant, provoquant un réveil devant la fausseté des images, l'incongruité...
Ainsi, je cite :" Vous revoilà (Marceline Desbordes-Valmore). Intacte et régnante par votre coeur en torche." ..."Si je vous vois en rose c'est parce que cette couleur n'entre jamais en guerre et semble toujours au bord de défaillir dans l'invisible."..."Vous lire, c'est regarder le poitrail de l'oiseau qui se gonfle, vous savez, cette joie atomique qui lui monte à la gorge juste avant de chanter."..."La voix de mon père avait quelque chose de la croûte d'un pain chaud."...
                     "La bouche de la lectrice (Vermeer de Delft) est entrouverte. Elle boit le petit lait du ciel."
                   "Premier jour du mois de mai. En ville des pauvres vendent du muguet.... Le commerce des brins de muguet est une forme divine de la mendicité."
                     "C'était à Lille, ville dont les briques rouges m'avaient ému comme la vision d'un bébé montrant ses muscles."    
                 "Quand je pense aux gens que j'aime et même à ceux que je n'aime pas, quand j'y pense vraiment, les bras m'en tombent."  etc.
Fin de citations.

Hermès   

vendredi 17 janvier 2014

Fuir Pénélope, roman de Denis Podalydès, Mercure de France Edit. 280p. 18,80€ 2013

L'acteur, le metteur en scène de la Comédie Française aime les mots, les textes, aime écrire. Avec Voix Off 
il a parlé de l'acteur qu'il est, des grands textes qu'il a lus ou interprétés. Dans Fuir Pénélope il décrit un tournage en Grèce vu et vécu par un jeune comédien débutant, Gabriel, qui doit prendre son permis de conduire pour jouer dans ce film. L'ombre des grands films et des grands réalisateurs plane sur le film, sur lui. Gabriel "croit" aux grands noms, comme celui de Théo Angélopoulos, et de son film Le Voyage des Comédiens, non pas parce qu'il a vu le film, mais parce qu'il en a lu des critiques élogieuses de Jacques Siclier du Monde, ou de Télérama... Une révérence par ouï-dire, ouï-lire, mais sans avoir Vu le film, l'oeuvre, comme la révérence pour les grands noms du cinéma par leur aura, plus que pour leurs oeuvres vues... Gabriel est le produit d'un certain milieu, d'une certaine éducation, où il faut paraître "connaître" les grandes avenues balisées par ce qui est "convenu" pour être "in". Une sorte de snobisme "chic" pour sortir du lot.
Aventures de tournage, découverte du tournage etc.
Une écriture alambiquée, forcée, pour faire "Style d'auteur".
Peut-être que plus décontracté, plus lâché, Denis Podalydès trouverait un ton, un style.
11/20
Hermès

Le New York des écrivains, livre collectif sous la direction de Vincent Jaurez- Stock Edit. 226p. 19,50€ 2014

Les écrivains de ce bouquin pas vraiment intéressant :
François Bégaudeau
Arno Bertina
Michka Assayas
Emmanuelle Baymack-Tam
Vincent Hein
Chloé Dehaume
Tanguy Viel
Clémence Boulouque
Stéphane Audeguy
Christine Montalbetti
Oriane Jeancour-Gali
etc.


jeudi 16 janvier 2014

Les écrivains français triomphant :

Marc Lévy  avec 30 millions d'exemplaires vendus dans le monde...
Guillaume Musso le suit de près...

Des écrivains qui écrivent dans l'air du temps... avec talent.

Hermès

Sur la route d'Angkor-Vat...

                                                                   copyright Henry Zaphiratos2014     Fleur à Angkor-Vat


Les empires s'écroulent
La vie continue
Les splendeurs restent
La jeunesse triomphe
HZ.


Christophe Lemaire, un créateur de la mode Vintage chez Hermès... Superbe !

Voilà des robes et des costumes-tailleurs dans la belle mode Vintage des Années folles 1920/1930 et des Années 1950/60 ! Confort des paquebots de luxe, des villas Fitzgeraldiennes et de Noailles de Cannes, Monte-Carlo, Hyères...
"Ici, tout n'est que
Luxe, calme et volupté..." de Baudelaire.

Décor et mode du roman  "Le Voyage de Dorian"

Très réussi... Très Vintage ! 





C'était Marguerite Duras, de Jean Vallier, Fayard Editeur 2006

A signaler ce livre qui est une étude très poussée sur Marguerite Duras, Marguerite Donnadieu, sur sa famille, son oeuvre, à travers des documents.
Hermès

mercredi 15 janvier 2014

A propos de Marguerite Duras...

La revue "Lire" de février paraît avec une trentaine de pages sur Marguerite Duras (Marguerite Donnadieu), et sur son oeuvre, qui va paraître à La Pléïade - Centenaire, déjà ! (1914-2014). Comme le temps passe ! Il est difficile de parler d'une oeuvre majeure dans la littérature du XX° siècle. Il n'y a rien de bien transcendant, mais une petite musique qui persiste et qui réveille l'intérêt, celle que Marguerite avait ramené de l'Indochine, où elle était née, où elle avait vécu toute sa jeunesse. Le pays, elle ne l'aimait pas. Il avait fait souffrir sa famille, sa mère, les gens du pays, elle en parle peu, sinon pour évoquer dans "Hiroshima, mon amour" d'Alain Resnais. (Je me souviens de spectateurs exaspérés par la lenteur et l'incantation du film qui sortaient en claquant les portes de la salle du Festival de Cannes) Puis dans "l'Amant" son roman basique, avec l'Asiatique, le Japonais, le "Chinois", en fait l'"Annamite", le Viêtnamien d'aujourd'hui... Evocation un peu d'un être "supérieur" vis à vis d'autochtones... L'empreinte de la Cochinchine française et du royaume protégé du Cambodge plane sur son oeuvre. Elle ne s'en déferra pas, elle lui colle au stylo, à la machine à écrire. Toute son oeuvre tourne autour de la femme blanche dans cet univers, mais d'une façon, souvent voilée, détournée dans de longs monologues, de longs cris, de longues plaintes. Sa maman, Mme Donnadieu, courageuse face à l'adversité, institutrice, qui dirigea son école privée à Saïgon, après ses déboires de concession sur le Golfe du Siam, elle-même, un peu souffre-douleur de son grand frère, beau garçon aux belles voitures de luxe, au milieu du monde de la fêtarde jeunesse française  de Saïgon... Tenant le rang que voulait sa mère, au milieu du monde colonial.
Elle, venue en France, a transplanté cet univers dans ses livres, surtout dans "Barrage contre le Pacifique" dont on tirera un beau film d'une co-production avec l'Italie, avec Sylvana Mangano... puis dans les univers de ses autres films assez communs, de ses autres textes, derrière des incantations assez pesantes.
Elle a dit à Jean-Jacques Annaud, le réalisateur, au sujet de son Prix Goncourt : "L'Amant, c'est de la merde !" page 34 de la revue "Lire".
Elle était lucide et sincère. Son talent ayant été surtout d'avoir fait partie du milieu triomphant de la gauche en ces années où le Parti communiste dominait le monde intellectuel, et ouvrait toutes portes...
Reste un ton, une recherche.
Une époque révolue.
Hermès

Concernant l'iconographie de la page 33, j'ai été surpris et choqué qu'il y soit fait mention de "domestiques" de Mme. Donnadieu, pour ces gentlemen asiatiques(Annamites-Viêtnamiens ou Chinois), bien habillés, qui devaient être des instituteurs annamites-viêtnamiens ou des élèves-instituteurs, en formation auprès du père et de la mère de Marguerite Duras, en ces années-là.
Les domestiques de l'époque étaient vêtus du costume traditionnel vietnamien, et enturbannés. 

mardi 14 janvier 2014

En finir avec Eddie Bellegueule, de Edouard Louis, roman, Edit. du Seuil, 220p. 17€

Dans la course au plus fort, plus haut ou plus bas, plus salé ou plus sucré, plus sanglant ou moins sanglant, que les éditeurs recherchent, proposent aux libraires, aux lecteurs, les Editions du Seuil alignent "En finir avec Eddy Bellegueule" de Edouard Louis.
Ce n'est pas la peine de courir à Bangui, en Afghanistan, en Syrie ou au fin fond du monde pour découvrir la misère... Cela on le sait avec les dizaines de milliers de SDF qui hantent la France, le malheur est partout, il plane comme un aigle au-dessus de la tête de chacun, que ce soit dans sa chair, dans sa vie, dans ses amours, dans son devenir... Mais ici, il s'agit d'un jeune homme qui se découvre "autre" que ceux du milieu familial où il est né, où il a grandi, où il a "appris"... un jeune homme qui "refuse", se "rebelle", s'en va, fuit, et se construit autre, ailleurs... Le voilà qui a appris, a fréquenté des jeunes "qui parlent tout bas" avec élégance, des "jeunes" d'ailleurs... Il a appris et écrit... dans la sociologie même... Il a "sorti" un bouquin sur Bourdieu...
L'Insoumission en héritage.  L'Insoumis c'est lui.
Et il se demande ce qui lui est arrivé ? Comment il est "là" ? Et il a remonté le fil du Temps, il est retourné dans son enfance, son adolescence, il a tourné autour de son père, de sa mère, des siens, du village de Picardie où se tient la petite maison, dont les pièces ne sont séparées que par des rideaux, le sol à béton cru,
une baraque, qui selon sa mère, est une "ruine"... Il décrit tout cela... Ce ne n'est pas une enfant du Viêtnam ou du Cambodge pourchassée dans la guerre comme dans La Salangane , ce n'est pas un enfant sur un bateau d'immigrés ballotté dans la Méditerranée... non c'est une famille picarde d'aujourd'hui, sous M. Chirac, M.Sarkozy, M. Hollande... pour laquelle la France a abandonné le Zambèze il y a soixante ans pour la sauver, lui donner une plus grande chance dans la vie... Mais voilà, le jeune homme témoigne, le bouquin est là, la vie derrière-lui, est là... Les hommes politiques ont laissé grandir le peuple des "petits-blancs" dont un bouquin récent vient de parler, pour la Grande Europe des grands courants économiques... mais il reste des Picardie... des trous, des milliers de trous dans la carte de la France...
Un livre témoignage à la veille d'élections...
Hermès

lundi 13 janvier 2014

Mes Monstres, de Dino Risi, Mémoires (marrants) Editions de Fallois 2014, 19€50

Toute une époque de l'Italie, du cinéma italien, de l'espace italien dans le temps qui a suivi la Seconde Guerre mondiale : 1945... avec tous les cinéastes comme Rosselini, de Sica, Fellini, Visconti etc. Dino Risi était le plus drôle dans ses films.. comme. Le Fanfaron (Il Surpasso) avec Vittorio Gassman et Jean-Louis Trintignant... et sa galerie de "Monstres", parmi nos contemporains, à l'image des personnages, en plus sinistres, caricaturés, de Molière ou Shakespeare.
Dino Risi nous a laissé ses Mémoires que Béatrice Viene a traduits. 
Le cinéma italien n'est plus le même, la télévision berlusconienne est passée par là. Des lois ont brisé la vivacité du cinéma italien, ainsi que les années terribles du terrorisme, les Années de plomb. 
Un livre bourré d'anecdotes, de soirées dingues, de portraits d'acteurs et d'actrices bizarres... d'une vie de rigolade et de travail... L'époque d'un cinéma royal, de co-productions somptueuses, de westerns-spaghettis etc. dans une Italie heureuse...
A lire pour rire et comparer d'un monde à l'autre... D'une génération aux autres... Ainsi le temps s'écoule, emporte tout un espace de temps. Les films sont là comme une re-création de ce qui fût... Comme les livres... mais les MONSTRES sont toujours là, autour de nous... 
15/20
Hermès

Le Magnifique de Philippe de Broca avec Jean-Paul Belmondo, 1973 - Un Chef d'oeuvre !

On peut dire de ce film que c'est une réussite complète. Scénario, jeu des acteurs -Jean-Paul Belmondo-Jacqueline Bisset, Vittorio Caprioli- décors, style, dialogues, costumes, photo... tout y est et est revisitable tant que l'on veut, avec plaisir.
C'est pourquoi on peut le considérer comme un chef d'oeuvre, et l'un des meilleurs films de Jean-Paul Belmondo, acteur.
18/20
Hermès

dimanche 12 janvier 2014

A propos du film "Casque d'Or" de Jacques Becker - 1952

Ce film ne résiste pas à l'usure du temps. Ce n'est pas un documentaire, pas une reconstitution, pas une vraie oeuvre, mais un film raté. Tout dans ce film revu à la télé est faux. les décors, les costumes, le jeu des acteurs, les faux apaches. L'histoire vraie d'une passion entre un jeune menuisier et une Belle-de-nuit dfes années 1900, s'est enlisée dans le conventionnel, le vu, revu, rabâché. Les acteurs jouent sans âme, faux.
Serge Reggiani et Simone Signoret ont été sous-employés par le réalisateur.
Heureusement que quelques années plus tard la Nouvelle Vague apportera un souffle nouveau et plus de naturel.
Hermès

Tant que battra mon coeur, de Charles Aznavour, Don-Quichotte/Seuil Edit. 236p. Le cri d'un Poète...

Charles Trenet chantait "L'âme des poètes" , Charles Aznavour parle en poète, écrit en poète, vit en poète... Son livre est un recueil de lui-même et surtout de ses souffrances, de ses blessures d'écrivain, de chanteur, de poète, d'homme... Tout le creuset de la civilisation française en lui, tout s'est coulé, moulé, l'a façonné... tel qu'il est, gardant sa foi, son amour pour ses racines charnelles qui sont dans la mythique et réelle Arménie, il est, reste profondément le continuateur de l'esprit français, celui qui revit à chaque génération depuis François Villon, Rutebeuf, Clément Marot, Ronsard, Apollinaire... Il raconte ses misères, ses angoisses, ses rêves, sa jeunesse, le temps qui passe, son âge, les coups durs de la haine, de l'envie, du mépris... la vie quoi... la vie tout simplement et la lutte pour la vie, pour son art. Ce qu'il y a de beau dans ce livre, c'est la soif de vivre, la joie de la création, d'un poème... Il y a aussi des poèmes érotiques, comme :
Je te désire, ...
Mouillant mon doigt
 Je t'ouvre et je te parcours
..."
parmi d'autres poèmes.
Ces textes au milieu de réflexions sur le monde tel qu'il va, de la France telle qu'elle va...
Un bouquin rafraîchissant, léger et profond.
17/20
Hermès

samedi 4 janvier 2014

Au revoir là-haut, de Pierre Lemaitre, roman, Albin Michel, 570p. Prix Goncourt 2013

L'oeuvre d'un tâcheron des Lettres. Pierre Lemaitre a publié de nombreux romans policiers, et s'est lancé dans le "classique" avec Au revoir là-haut, qui a obtenu le Concourt en novembre dernier. Rien d'époustouflant, un travail lourd, et une lecture pas légère, dans cette atmosphère de fin de guerre, de tranchées, puis d'hôpitaux, et enfin d'arnaque aux monuments aux morts... Un style banal, du XIX° siècle éculé, fatigué, sans éclat. Une construction à trois voix : celles des personnages, et en arrière fond, celle de l'auteur, qui "commente" les états d'âme de ceux-ci, qui ne sont que des marionnettes entre ses mains.
400.000 exemplaires en ont été vendus.
Combien seront lus jusqu'au bout ? 
Un bouquin triste, pour un hiver gris et pluvieux. Pas de quoi redonner le moral. 
La littérature "éteignoir".
11/20
Hermès

vendredi 3 janvier 2014

Les Ecrivains français cause du pessimisme, du cafard, et de l'amertume des Français, suivant The Economist de Londres

"BLEAK CHIC" Le "mal" français proviendrait de la littérature française. Toute la misère du monde s'y lit, et avec complaisance. Ainsi Voltaire, Rousseau, Sade, Victor Hugo, Baudelaire, Camus, Sartre, les auteurs contemporains, comme le dernier Goncourt avec la guerre de 14/18, portent le désenchantement, le spleen, la culture du négatif, comme "Les Misérables". Le plaisir masochiste du Romantisme à la Nerval : Je suis le veuf, L'inconsolé, le prince d'Aquitaine à la tour abolie... etc. Avec Sagan "Bonjour Tristesse", les bouquins de Amélie Nothomb pareils "Stupeurs et Tremblements", Houellebecq aux personnages sinistres.
Les 4/5° des éditeurs d'aujourd'hui ne veulent publier que du misérabilisme, de la sinistrose... Malgré les conquêtes de la liberté, des avancées techniques, sociales... la littérature française ambiante est une littérature de la tristesse, de la déprime, comme si il fallait montrer aux lecteurs qu'il y avait plus mal lotis qu'eux...
Le dernier Goncourt "Au revoir là-haut" de Pierre Lemaître, représente bien ce courant de déprime. 400.000 exemplaires en ont été vendus, combien de lecteurs sont allés jusqu'au bout ? Idem pour les centaines de romans publiés dans le culte de la morosité.
Hermès

jeudi 2 janvier 2014

7 Nouvelles du 7ème Art, de Claude Bertin-Denis, 80p. Edit.Claude Bertin-Denis-Pontarlier- 2010

Très beau petit livre avec des illustrations et 2CD, faisant une rétrospective légère d'un fan du 7ème Art, grand collectionneur d'affiches de cinéma (40.000) protégées par la Mairie de Pontarlier. Des nouvelles dépaysantes et drôles.
Parmi ces nouvelles "Le syndrome du 7" est un petit chef d'oeuvre. Une enquête policière inattendue... autour du 7ème Juré  de Georges Lautner, le père des Tontons flingueurs. Enquête qui ferait un excellent polar de cinéma.
18/20
Hermès

mercredi 1 janvier 2014

Présentation d'un Extrait du roman "LE VOYAGE DE DORIAN" de H. Zaphiratos - Publibook Editions 2014 330p.

Le Voyage de Dorian 

EXTRAIT :
 (…) Angelo secoua la tête.
-Et tu appelles cela de l'amour ! dit Dorian en haussant les épaules.
Le moteur de la voiture ronronnait en traversant l'Ile de la Cité.
-Je te choque ?
Angelo fit signe qu’il s’en foutait.
-Parce que ces types qui manifestaient m'insupportent, parce que je ne prends pas les adresses, parce que nous ne sommes pas du même bord... Je suis un anarchiste tu comprends ?
Dorian s'esclaffa :
-Anar…quoi ? De quoi parles-tu ? Les manifestants, les juifs, connais pas et je m'en fous... Je ne sais qu'une seule chose : c'est que tu as loupé une belle occasion, parce qu'elle n'est pas mal...
Angelo haussa les épaules. Mais comment ce type pouvait-il vivre dans un tel détachement, une telle indifférence aux êtres et aux choses ? Il voulut engager une sorte de débat, mais il se ravisa. Ce fils de riche dans sa belle bagnole ne comprendrait rien au Socialisme, au Communisme, à la Cause des peuples, au marxisme, au capitalisme, au fascisme, à l’Action française. Dorian sifflotait en conduisant. Angelo, écœuré, voulut descendre, marcher pour réfléchir, comprendre, puis il se dit que c’était ce type-là qu’il fallait qu’il comprenne ! Ce type qui vivait en se fichant de tout. Mais il se réveillerait ce Dorian. Il se réveillerait tôt ou tard ! et, cela serait alors saignant. Il fallait qu’il soit là ; qu’il voit comment il réagirait. Il émanait de lui une telle certitude de la vie ! Angelo ferma les yeux, se cala dans le fauteuil de cuir et se laissa aller au doux ronronnement de la voiture, laissant les images des heureuses folies de la nuit remonter à sa mémoire. Il oubliait ses compagnons de combat politique : Riggi, Bernardo, Gian-Franco, leur groupe antifasciste. L’heure était à l’engourdissement des êtres et de la nature dans cet hiver de givre. Les gens déambulaient sur les Grands boulevards. Février s'achevait. Le jour déclinait. Les enseignes des cinémas s'illuminaient, les vitrines des grands magasins qui préparaient le Carnaval, éblouissaient. A l'angle de la rue Montmartre une petite foule de badauds entourait une chanteuse de rue et son accordéoniste, héroïques dans le froid. Plus loin, rue Drouot, des bonimenteurs sur des tréteaux de fortune hélaient les chalands. Le monde lui parut simple, les gens emmitouflés dans le silence de l’hiver, plongés dans leur univers quotidien, déambulaient. Un monde de paix. Angelo se demanda s'il pourrait un jour vivre comme eux. -Est-ce cela, la vie ? La vraie vie ? Il songeait aux chemises noires, aux bottes qui hantaient les rues de Rome. La voiture filait vers les Champs-Élysées. Il se dit que cette vie tranquille de Paris n’était qu’apparente, qu’elle pouvait disparaître brutalement dans une grande tourmente avec le bruit des talons des colonnes des Ligues patriotiques, les cortèges des syndicats. Il admira l’insensibilité, le détachement de Dorian. C'était une manière de vivre à la française, en ignorant le reste du monde. Le bolchevisme, le nazisme, le fascisme, bon pour en débattre, s’enflammer dans des meetings ou des défilés, bon pour s’apitoyer sur les lointaines victimes à qui l’on accordait une obole. Bon pour les sphères intellectuelles, politiques, syndicales, pour des excités, pas pour eux. Entre temps ils foutaient la paix à la grande masse amorphe dans les champs, les maisons, dans leur univers de petits bonheurs. Les films des actualités du Cinéac revivaient en lui avec les exécutions sommaires, les cadavres de femmes, d'enfants dévorés par les loups, les villes bombardées de Chine, d’Espagne, d’Abyssinie... Il chercha à fixer son esprit sur d’autres sujets et, soudain il ressentit une impression de délivrance, il chercha à comprendre d’où cela lui venait, en vain, elle était là, tapie au fond de lui, comme un présage de bonheur. C’était ce sourire, ce visage de jeune fille.  (…)

 Extrait du roman "Le Voyage de Dorian" de H. Zaphiratos