samedi 31 décembre 2016

Michel Onfray encense Michel Houellebecq...

Dans son nouveau livre qui paraît en Italie et en mars en France, Michel Onfray avoue s'être trompé sur Houellebecq, et qu'en le relisant en totalité et calmement, il conclut qu'il est le plus grand écrivain français de ce temps, temps de Soumission, soumission à une idéologie, celle des "bien-pensants" de Gauche et de Droite, qui ont sombré dans la marmite de la domination par les médias d'une seule façon de penser, de croire, Nouvelle Eglise celle de l'Humanoïde associé, propageant en police justiciable la façon de croire, de vivre en harmonie dans le cadre stricte de la "bonté nounours", du "tout le monde, il est bon, il est gentil", du désarmement moral pour atteindre une société non pas immorale, mais amorale, nageant dans la stratosphère d'une soumission totale des esprits et des corps. Ce que Orwel avait prédit dans son 1984.
Les hommes politiques profitant de l'anesthésie générale du corps électoral pour se faire élire, réélire indéfiniment par cooptation, laissant en dehors les vrais problèmes, les vrais sujets, la marche du monde inexorable dans un autre climat, plus conquérant, plus combattant, s'organisant pour dévorer ce monde soumis prêt à être livré à sa gueule de Moloch... à travers milliards de dollars, guerres, destructions, massacres, terreur.

Michel Onfray n'ose pas parler clair, de crainte d'essuyer sarcasmes et rétorsions, aussi il se sert de Houellebecq, encensé par la presse, la critique, lauréat du Goncourt, donc "intouchable" pour les cuistres de la Nouvelle Eglise, mais il parle à travers lui, et ainsi gagne un immense auditoire du Figaro, au Monde, au Point, à Libération etc. Toute la presse et les médias en parlent et vont en parler... 

Entre temps, il y a eu le réveil de l'"autre monde" celui des "éveillés" comme dit finement Jean-Claude Van Dam, des awake, du Texas, de l'Arizona etc. le monde de Donald Trump, du Brexit, des femmes allemandes, des Amazones kurdes, des Italiens qui ont refusé le référendum Renzi, etc. et peut-être que l'endormissement social-démocrate-intello-médiatique etc. prendra fin et que les bouquins de Houellebecq, de Onfray et des autres : Zemmour, Villiers etc. auront été pour quelque chose...

Hermès

mercredi 28 décembre 2016

Ensorceleuse.... extrait de "Nos Amours" poésies libertines et érotiques d'Alex. Pâris - Htz-Athéna - 94 textes - Amazon

Ensorceleuse

Tu dors
Ensorceleuse des nuits
Le corps dévêtu
Le visage plongé dans un abîme de lubricité
La couette ouverte laisse passer mon pied
Il avance vers le tien
Chaud est celui-ci
Chaud devient le mien
Ton brûlant parfum remonte le long de ma jambe
Remonte le long de mon corps
Il réveille l’oiseau qui ne dort que d’un oeil
Il se réveille, s’ébroue, se mue
En une admirable anguille
Roide

Que saisit et avale ton anneau caché

Alex. Pâris  - Extrait de "Nos Amours" 2016 copyrights

dimanche 25 décembre 2016

Le français est au 3° rang des langues les plus parlées dans le monde...

D'après une étude qui vient de paraître, le français arriverait après le mandarin (1°) et l'anglais(2°)  comme la langue le plus parlée au monde... et se développerait sans cesse... ensuite vient l'espagnol.

mercredi 21 décembre 2016

Les plus belles pages de la littérature Grecque et Latine... Anthologie d'Emmanuelle Blanc, présentée par Brighelli -Coffet de Cinq livres -Gallimard -35€

"Gallimard vient donc de sortir en coffret une anthologie significative de ce que ces quinze siècles de culture ont produit de plus beau en poésie, théâtre, histoire, roman, philosophie et éloquence. Cinq volumes réunis en un coffret élégant, pour un prix somme toute modique (35 euros). Au prix par page, ou par siècles, c'est bradé ! Bien sûr, les textes sont traduits : mais ils sont une extraordinaire incitation à entrer dans la langue, dans la culture.
Il n'est pas toujours simple de réunir les textes d'une anthologie, pour m'y être risqué parfois, j'en connais toute la difficulté. Au sens propre, le mot anthologie signifie « bouquet de fleurs » – de fleurs de rhétorique, bien sûr. Le sommet du bouquet. Ce que le champ littéraire peut offrir de mieux. Mais pourquoi telle page, et pourquoi pas telle autre ? Imaginez que vous deviez réduire Victor Hugo à quelques textes… Lesquels choisiriez-vous ? Quand il s'agit de Sophocle ou de Platon, le problème est encore plus ardu, compte tenu de la distance culturelle.
Emmanuelle Blanc, qui a consacré une année de sa vie à choisir les fleurs et à les arranger en bouquet, a fait un travail remarquable, pesant chaque choix, consentant à d'intelligents sacrifices pour conserver l'essentiel.

Pourquoi les Grecs et les Latins ?

Dans une chronique déjà ancienne, où je pestais contre le crime contre la culture perpétré par les concepteurs des nouveaux programmes et celle qui les a inspirés, j'expliquais que les élèves sont – comme nous – « des nains sur les épaules des géants », nanni gigantum humeris insidentes. Les géants, c'est-à-dire tous les bons esprits qui nous ont précédés. Ce que nous devons à l'Antiquité est précieux et inouï : non seulement les formes, mais une civilisation entière. Non seulement des chefs-d'œuvre, mais une incitation à bien nous conduire – à respecter par exemple la patrie, dont Grecs et Latins avaient une idée superlative.
J'ai voulu expliquer cela dans la préface que j'ai écrite pour cette anthologie. Après tout, si 300 Texans ont résisté jusqu'à la mort face aux Mexicains de Santa Anna en 1836, n'est-ce pas parce que 300 Spartiates avaient tenu bon – jusqu'à la mort – face au déferlement de l'armée de Xerxès en 480 av. J.-C. ? Et si l'on n'enseigne plus Hérodote dans nos collèges et lycées, comment les jeunes gens d'aujourd'hui résisteront-ils au déferlement des barbares présents ou à venir ?
Vers la fin de Drôle de jeu, l'un des plus beaux romans écrits sur la Résistance, Roger Vaillant compare ses camarades de lutte aux 10 000 hoplites, commandés par Xénophon (qui raconte leur histoire dans l'Anabase), qui traversèrent le royaume perse en 410 av. J.-C. en résistant à toutes les attaques des troupes d'Artaxerxès II.
Oui, résister – résister au déferlement de la médiocrité institutionnalisée, résister à la démagogie meurtrière, résister à l'égalitarisme qui consacre en fait les inégalités. Il faut pour résister faire flèche de tout bois – et offrir aux jeunes et aux moins jeunes le témoignage de ce qui est le fondement de notre culture, à défendre bec et ongles contre le nivellement par le bas voulu au ministère, est non seulement une belle action, mais une bonne action – kalos kagathos (καλὸς κἀγαθός), dit-on en grec."

Présentation de Brighelli (in Le Point)

samedi 17 décembre 2016

Andreï Makine reçu à l'Académie Française. ,

Les deux discours prononcés dont l'un d'André Makine, sont une synthèse de la richesse de l'apport russe aux Lettres françaises et de l'apport français aux Lettres russes, on comprend ainsi clairement cette osmose entre l'intelligentsia russe et slave et la France.
Hermès

lundi 12 décembre 2016

Trop de méthane au-dessus de Paris ! - "On ne pourra plus péter dans Paris..."Un extrait de "Con... c'est con !" de HTZ-Athéna


"Sa femme doit être heureuse

Il n’est pas marié !

Ah bon

Il veut pas

Ah bon

Mais il en a

Ah…

Il est libre, toujours libre

Pas fou le mec !

C’est un con heureux

Ouais, il aime se marrer

De la tête des autres

Il a bien raison.

Au fond

Les cons, c’est nous

Ouais, t’as raison !

C’est comme chez Ducon, tout est con

T’as vu ils interdisent les bagnoles d’avant telle date dans Paris

Les cons

Sauf le dimanche

Comme si on se baladait dans Paris avec une vieille bagnole le dimanche, plutôt que d’aller à la campagne ou à Deauville

C’est con

C’est pour la pollution

Ils vont interdire de péter

De péter ?

Comme les vaches, parce que ça pollue, ça fait trop de méthane

Ah les cons, on va plus pouvoir péter dans Paris"
Dialogue Extrait de livre "CON... C'EST CON !" de HTZ. , htz-Athéna Edit.

vendredi 9 décembre 2016

Angkor Vat, poème extrait de Poésie 2 de HT Zaphiratos





                                                              ANGKOR


Je m'en irai par des allées mystérieuses
Où des femmes voilées dansent à  pas feutrés,
Je m'en irai vers quelque Angkor
Au sourire nostalgique et dédaigneux.


Par les jungles sauvages, je m'en irai
Où dort l'antique tigre aux marbrures noires,
Seul, je suivrai cette piste imperceptible.


Je m'en irai par les forêts vierges
Où rêve certain banian brûlant de soleil
Que je sais lourd de pensées.


J'irai quand la nuit réveillera
Les pierres où dorment les Apsaras,
Sur l'étang de lune semé de lotus d'or.

Poème extrait de Poésie 2 de HT.Zaphiratos   -Copyrights H. Zaphiratos

jeudi 8 décembre 2016

Quoi de neuf au Moyen-Âge ? ouvrage collectif sous la direction d'Isabelle Catteddu & Hélène Noizet - La Martinière -192p 29,90€

Les mille ans qui ont transformé la province Gallo-romaine en un pays d'art sublime, la France. Des Invasions des Vandales-Burgondes-Allamans-Francs-les incursions des Huns-Arabes-Vikings sur la Gaule, de la fin de l'Empire romain au V° siècle à la Renaissance du XVI° siècle avec la redécouverte des merveilles de l'Antiquité gréco-romaine. De l'édification des merveilles architecturales des Cathédrales gothiques en passant par les abbayes romanes, les cités, les châteaux-forts, la littérature, François Villon, Charles d'Orléans, Rutebeuf etc. Héloïse et Abélard, Rabelais...les penseurs, la redécouverte des documents antiques, l'apport d'Avicenne, etc.
Un monde qui est là, devant nous avec ses somptueuses cathédrales en dentelles de pierre, en voûtes célestes, la Sainte-Chapelle, ses vitraux etc.

lundi 5 décembre 2016

Mme. Lavile & le Festival de Cannes - Extrait du Journal de Baby de HTZ.


"Mme Lavile rigolotte que nous emmenions voir, sans le lui dire, les premiers films porno alors qu’elle croyait venir voir des films romantiques ou des westerns au Festival de Cannes… Qui riait, riait du subterfuge, de la découverte de ces films et qui disait «  Quelle chance vous avez de pouvoir voir tout cela aujourd’hui ! » Mme Lavile qui venait à la maison presque tous les jours à Saïgon, et chez qui nous allions à Nha-Trang, dans la villa de la Poste où elle habitait avec son mari, Receveur. Là, un soir de réception aux lumières tamisée donnant sur la plage, j’ai étrenné un premier pantalon long de soirée… J’entends son rire cassé par les cigarettes, ses attentions pour MT. Fa et My, elle enfonçait le sommier du lit quand elle se couchait près d’elle pour la veiller à cause de son poids, et surtout les visites qu’elle faisait à Maman, seule, quand nous n’étions pas là… A Nice elle a amusé JC & A par ses histoires salées… Vive, gaie, une belle vitalité grecque dans son corps boudiné, enrobé, ses bras ornés de bracelets, ses doigts de bagues… Quand elle est partie, cela a fait un formidable silence lorsque nous descendions à Cannes pour le Festival. Nous n’avions plus cette virée à Saint-Laurent-du-Var pour la rencontrer, l’emmener déjeuner à Cannes et rire avec elle… Elle aurait aimé que son fils, R. épouse Guitte… Ils avaient flirté à Nha-Trang, mais il était trop macho, sans raffinement, et sans culture pour elle. Elle a préféré Jacques V., plus élégant, plus « français » par ses manières, plus attentionné… Cela s’est mal terminé… Comme des « amours impossibles » qui restent bloquées toute une vie sur le cœur, le sien… C’est beau d’en parler… Ces choses revivent comme d’immenses panoramas de sentiments et de joie."
Extrait du Journal de Baby  de HTZ

dimanche 4 décembre 2016

Brillat-Savarin : La Physiologie du goût... ses 20 aphorismes

Brillat-Savarin énonce en avant-propos vingt aphorismes ("Aphorismes du professeur pour servir de prolégomènes à son ouvrage et de base éternelle à la science").
I. L'Univers n'est rien que par la vie, et tout ce qui vit se nourrit.
II. Les animaux se repaissent ; l'homme mange ; l'homme d'esprit seul sait manger.
III. La destinée des nations dépend de la manière dont elles se nourrissent.
IV. Dis-moi ce que tu manges, je te dirai ce que tu es.
V. Le Créateur, en obligeant l'homme à manger pour vivre, l'y invite par l'appétit, et l'en récompense par le plaisir.
VI. La gourmandise est un acte de notre jugement, par lequel nous accordons la préférence aux choses qui sont agréables au goût sur celles qui n'ont pas cette qualité.
VII. Le plaisir de la table est de tous les âges, de toutes les conditions, de tous les pays et de tous les jours ; il peut s'associer à d'autres plaisirs, et reste le dernier pour nous consoler de leur perte.
VIII. La table est le seul endroit où l'on ne s'ennuie jamais pendant la première heure.
IX. La découverte d'un mets nouveau fait plus pour le bonheur du genre humain que la découverte d'une étoile.
X. Ceux qui s'indigèrent ou qui s'enivrent ne savent ni boire ni manger.
XI. L'ordre des comestibles est des plus substantiels aux plus légers.
XII. L'ordre des boissons est des plus tempérées aux plus fumeuses et aux plus parfumées.
XIII. Prétendre qu'il ne faut pas changer de vins est une hérésie ; la langue se sature ; et, après le troisième verre, le meilleur vin n'éveille plus qu'une sensation obtuse.
XIV. Un dessert sans fromage est une belle à qui il manque un œil.
XV. On devient cuisinier, mais on naît rôtisseur.
XVI. La qualité la plus indispensable du cuisinier est l'exactitude : elle doit être aussi celle du convié.
XVII. Attendre trop longtemps un convive retardataire est un manque d'égards pour tous ceux qui sont présents.
XVIII. Celui qui reçoit ses amis et ne donne aucun soin personnel au repas qui leur est préparé, n'est pas digne d'avoir des amis.
XIX. La maîtresse de la maison doit toujours s'assurer que le café est excellent ; et le maître, que les liqueurs sont de premier choix.
XX. Convier quelqu'un, c'est se charger de son bonheur pendant tout le temps qu'il est sous notre toit.

samedi 3 décembre 2016

Les Revenants de David Thompson, Essai, Edit. du Seuil/jours 309p 21€

David Thompson est grand reporter à RFI (Radio France-Internationale) a cotoyé en Tunisie notamment les jeunes radicalisés qui sont partis et revenus de Syrie ou d'Irak avec la haine au cœur contre tout ce que sont la France et la civilisation occidentale, par idéologie ou pathologie. Il livre dans ce livre-témoignage ses notations, ses interviews, ses contacts au-delà des témoignages dus aux enquêtes des Renseignements sur des radicalisés se croyant au-dessus de tous, prêts à perpétrer, ou ayant déjà perpétré les pires crimes, tuant, incendiant etc.
Un livre pour avertir

vendredi 2 décembre 2016

La Comédie du Pouvoir : A propos du "départ" du président Hollande...

C'est très étonnant, car la politique ressemble au théâtre, à la comédie, dont la scène est notre vie, notre destin, le destin d'un pays. Depuis 1980, nous n'avons que des comédiens qui ne croient pas à ce qu'ils font. Mitterrand fut heureux de battre VGE et d'entrer à l'Elysée et a commencé les fariboles de dépenses, avec ses amis, les 35heures, l'Education nationale revisitée, bref un jeu de mécano à la dépense. "Les Français sont riches, on peut y aller..."et avec les conseillers tout droit sortis de l'ENA, cherchant un parti où faire carrière, il y est allé... Puis alternance chiraquienne pour l'immobilisme par crainte de déranger la société construite sur les "acquis sociaux", immobilisme et dépenses etc.  jeux de rôles avec les acteurs de Chirac et ceux de Mitterrand, puis théâtre et comédie nervosité avec Sarko, cinéma encore, il vient de se terminer, puis Hollande qui est heureux "J'ai réussi ma vie" dit-il aux deux journalistes avec en plus cette phrase extraordinaire ; "J’aurai vécu cinq ans de pouvoir relativement absolu, finalement, puisque c’est aussi ça la Ve République. J’impose à mon camp, qui n’y aurait sans doute pas consenti naturellement, des politiques que je considère comme justes. J’ai fait des réformes, il en restera quelques-unes. Le pire, c’est de partir avec un bilan où rien ne reste. Moi, je pense qu’on pourra retenir des choses", affirme-t-il aux deux journalistes. "C’est ça, la bonne attitude, faire ce qu’on pense devoir faire. Sans l’idée obsessionnelle d’être candidat. Et qu’il reste quelque chose. Ça ne justifie pas non plus de heurter son camp sous le prétexte d’être courageux", ajoute-t-il."
De la France, ils s'en moquent, des Français, ils s'en foutent, pour eux "monarque absolu" ce sont des minus, des ploucs, alors comme politique, comme ils n'en n'ont pas, ils suivent le tran-tran comme en 1938, Daladier derrière Chamberlain...derrière la politique anglaise de cette époque qui a conduit à la Seconde Guerre mondiale...aujourd'hui derrière Bruxelles, derrière les Etats-Unis, trop vaniteux pour ouvrir les archives du Quai d'Orsay, ou avoir des connaissances historiques de base.
La France mérite d'autres hommes,éduqués, instruits, passionnés par leur pays, et non des comédiens de la "Comedia dell Arte" qui nous plongent dans la stupeur, et le pays, proche de la catastrophe...
H.Z.


samedi 26 novembre 2016

A propos des dictateurs : "La Révolution de Mai 68" extrait d''Un jeune homme sans importance" HTZ-Athéna/Amazon Distribution & e-book


"Le père d’Ethel nous reçoit avec stupéfaction et colère.

- Comment pouvez-vous avoir abandonné vos cours ?

Il s’exprime avec véhémence, et son fort accent étranger jaillit du fond de son cœur, dans une voix gutturale, caverneuse. Ses mots grondent avec la force d’un lointain tonnerre.

- Les Français sont devenus fous ! Ma voiture a été bloquée au Cour la Reine, et j’ai vu des ombres innombrables courir à travers les arbres, vers les Champs Elysées. Que veulent-ils? 

- La Révolution, papa. 

Elle a dit cela d’une voix forte, comme prête à l’orage.

Il sursaute.

- Est-ce possible que tu puisses dire cela ? La révolution, mais cela serait terrible ! Nous en sortons. Toute l’Europe en sort, et tu voudrais remettre cela ? Des millions de morts ?

Il lui parle comme si elle représente la masse informe des manifestants qu’il a croisée. À travers elle il voit les milliers de pieds qui s’entremêlaient et couraient dans une même direction : le Pouvoir.

- Et vous, jeune homme ? 

Je le regarde, désemparé. Je ne sais quoi dire devant cette colère. Je balbutie quelques phrases qui racontent ce que nous avons vu, et dis que ce n’est qu’une sorte de fête de jeunes.

- De jeunes ? 

Il bondit. Fait de grands pas dans le salon, puis s’arrête pile devant moi :

- Toutes les révolutions viennent de la jeunesse. Une jeunesse irréfléchie qui veut le changement pour le changement, et qui chamboule tout. Ça commence par des chansons, Camille Desmoulins, Chénier, et ça se termine avec Saint-Just, Robespierre, Lénine, Staline, Ceaucescu, et des guerres ! On ne vous apprend pas tout ça à l’école, au lycée, à l’université ? Qu’est-ce que l’on vous apprend alors ? C’est le B.A. BA de la vie.

- Mais papa, ce n’est pas ce que tu crois. 

Ethel m’étonne, elle est très calme, sa voix est douce :

- Ce n’est pas une révolution comme celles-là, non, non, c’est pour plus de liberté pour les jeunes. Tu te rends compte qu’à Nanterre,  ils n’avaient pas le droit de se réunir dans les chambres pour discuter, que les filles étaient à part, les garçons à part ? 

- Et alors ? Mais le monde a fonctionné comme cela depuis toujours…Vous voulez vous réunir pour coucher, c’est ça ? »

- Pourquoi dis-tu cela ? Les étudiants d’aujourd’hui ne veulent plus de ce vieux système. »

- Alors c’est pour ça, qu’ils font la révolution ? »

- Papa, ça, et pour bien d’autres choses.

Monsieur Sthal se laisse tomber dans un fauteuil, accablé.

- J’ai fui les massacres de Bessarabie où tous tes grands-parents ont été assassinés. Enfant, j’ai traversé toute l’Europe pour me réfugier dans ce pays, et maintenant, toi, Ethel, ma fille, tu me parles comme ça ? Tu m’annonces que la jeunesse française n’est pas heureuse, que tous les sacrifices pour la liberté n’ont servi à rien, que tout va recommencer avec l’anarchie ? 

- Mais non papa. Nous voulons aussi un autre monde. 

La sonnerie du téléphone retentit. Monsieur Sthal arrache le combiné.

- Oui, Bertrand, c’est moi ! dit-il en comprimant son exaspération.

Je fais signe à Ethel qu’il vaut mieux que nous déguerpissions. J’en ai marre d’entendre les gémissements de son père. Nous ne sommes pas des bolcheviks. Nous voulons la liberté, la vraie liberté pour notre jeunesse ! Et les vieux ne comprennent rien. Ils nous envoient des CRS. J’entends à mon oreille « CRS-SS ». Je regarde monsieur Sthal  parlant d’une voix sourde au téléphone.

Il a raison, tout va péter !

- Ecoute Europe 1 ! C’est la CGT maintenant qui se met dans la danse, m’annonce Bertrand,  s’exclame son père en raccrochant.

Nous courons sur le boulevard Malesherbes, vers la Madeleine et la rive gauche, nous avons hâte de nous retrouver entre nous. Nous croisons des CRS sur le pont de la Concorde. Ils nous observent, l’œil méfiant.

Tout est d’un calme ! Un calme d’avant tempête.

Archie est rivé à son transistor.

- Nanterre, Assas, Jussieu, ça barde partout. On va tout foutre en l’air, c’est la révolution prolétarienne ! Vive la fin du capitalisme ! Vive Mao ! Vive le petit livre rouge ! 

Il est blême de joie. Son visage émacié fulmine de bonheur.

Nous courons avec lui à la réunion de Sartre. Des camions avec des étudiants, brandissant des drapeaux rouges et le poing, passent sous les fenêtres des bourgeois en chantant l’Internationale.

Pendant que Sartre, la lippe pendante sous sa cigarette, et le regard bigleux, discourt dans la grande salle, Ethel dévore Archie des yeux, moi, je n’existe plus. Avec sa petite barbe blonde, sa fine moustache, son nervosisme à la d’Artagnan révolutionnaire, il la fascine, je le vois bien. Je m’en fiche intellectuellement, mais j’aime pas ça. Elle va tomber dans un de ces amours minables qui ne m’intéressent pas. Une sorte de complicité dans le crime, dans la destruction, les rapproche. Je veux qu’elle reste elle-même. Ce qu’elle a sorti à son père était très bien, et je l’admire de foutre en l’air son monde, cette tendresse paternelle pour cette aventure qui est là, devant nous. Mais pas la folie bolchevik !..."

Extrait d'Un jeune homme sans importance" de H. Zaphiratos -HTZ-Athéna- Amazon e-book & distribution. 160Pages - 14€ 

mardi 22 novembre 2016

Le Triomphe du Web et la fin de la dictature des Médias...

Donald Trump, nouveau Président des Etats-Unis vient de dévoiler son tout premier programme pour ses cent premiers jours à la Maison Blanche. Il ne l'a pas fait au cours d'une conférence de presse, ni en donnant une interview à une grande chaîne TV comme CNN ou NBS, ni à un grand journal comme le Washington Post ou le New-York Times, non il vient de le donner en direct sur Internet par le truchement mondial de ce diffuseur de nouvelles... En France, l'élection de François Fillon à la Primaire s'est faite grâce aux vecteurs d'Internet : Facebook, twitter, internautes des journaux  etc. qui ont diffusé ses idées, diffusé celles des électeurs-observateurs, et ces éléments, comme aux USA ont été déterminant pour leurs élections CONTRE la propagande des médias classiques qui avaient choisi leur candidat : Hillary Clinton aux Etats-Unis, et Alain Juppé en France. Ainsi la preuve est faite de l'indépendance des électeurs, de leur volonté de peser sur les choix, de peser sur la politique de leur pays.
C'est une nouvelle ère qui s'ouvre, plus démocratique, plus aérée, plus libre, débarrassée du poids des lobbies médiatiques.
Hermès   

lundi 21 novembre 2016

Du Pouvoir... comme Ulysse et les Prétendants...

Les derniers présidents de la République française ont eu la fâcheuse perception que parce qu'ils avaient été "élus" ils se trouvaient confirmés dans leur illusion qu'ils étaient les plus forts, les plus beaux, les plus intelligents; les plus compétents que la vulgaire tourbe des sympathisants, des collaborateurs, des autres ministres qu'ils nommaient, des parlementaires et enfin du vulgum pecus le vulgaire peuple français qui les avaient élus... d'où leur incommensurable prétention et arrogance que les ors et le vide (le week-end) du palais de l'Elysée leur laissent croire. Pour eux, élus, ils se retrouvent dans le divin, palais des dieux, au milieu de leurs semblables : les autres chefs d'Etat. Ainsi manger à la table du président des Etats-Unis, du Chancelier ou chancelière de l'Allemagne, du
président russe, ou chinois, ou italien... les met à égalité dans le club des demi-dieux. Finie la tourbe du populo, des bourgeois, des petits retraités, des ouvriers, des agriculteurs, des intellos, des profs, des militaires etc. qui les a portés au pouvoir. Ils ne fraient plus avec le monde d'avant, ils sont dans le Nirvâna de la stratosphère politique, là où l'on plane, on ne sent plus rien, le pays a disparu, la nation a disparu, les ancêtres n'existent plus, ils sont nés de la Cuisse de Jupiter comme Athéna,  l'Histoire n'existe pas puisqu'ils sont censés la faire etc.
Ces demi-dieux, apatrides, n'attendent, avec leurs paroles de consolation pour le bon peuple, leurs atermoiements, que le renouvellement de leur mandat, de leur exultation, comme  si cela leur était un dû que le bon peuple leur devait, anesthésié qu'il devait être sous les sirènes des médias qu'ils avaient noyés de leurs prébendes sondagières ou autres...
Parfois, en démocratie, il y a le patatras des peuples qui se réveillent comme Ulysse avec les sirènes, Calypso, ou le Cyclope, et comme Ulysse, le bon peuple se débarrasse alors d'eux, comme Ulysse des prétendants à son trône...
C'est ce qu'il vient d'arriver en France...
Plus dure sera la chute. !
Hermès

Paris - Illumlination des Champs->Elysées - Noël

La scénographie «Scintillance» imaginée depuis trois ans par la société Blachère pour les Champs-Élysées.

vendredi 18 novembre 2016

Les Roses de Pau... de H. T. Zaphiratos - Extrait de Poésie 2 -


IL Y A DES ROSES







Il y a des roses à Pau

Comme dans les villes

Qui s’évasent au bord

Des montagnes.

   Des roses dans une ville bleue

Et grise.



Il y a des roses à Pau

Et de longs glaïeuls

Oubliés dans de grands vases

D’où l’eau morte perle.



Dans une ville bleue

Et grise,

Il y a des roses à Pau.



Poème extrait de Poésie 2 de H.T. Zaphiratos   

Les vrais ennemis de l'Occident d'Alexandre del Valle - Essai - Editions l'Artilleur - 500p.

 "Alexandre del Valle fut précurseur en évoquant dès 1997 le totalitarisme islamiste et en annonçant la dérive de la Turquie néo-ottomane. Trente ans après la dissolution de l’ex-URSS, il montre que les pays de l’OTAN n’ont pas toujours changé leurs « logiciels » hérités de la Guerre froide, désignant la Russie comme l’Ennemi suprême. A cette erreur sur l’Ennemi correspond une erreur sur l’Ami, l’Occident demeurant allié aux « pôles de l’islamisme sunnite » (Arabie saoudite, Qatar, Koweit, Pakistan, Turquie, OCI, Frères musulmans) qui oeuvrent, dans le cadre d’un projet d’expansion planétaire, à saper de l’intérieur les valeurs des sociétés ouvertes sous couvert de défense de la religion. 
Del Valle dresse un bilan des « révolutions de couleurs » appuyées par nombre d’ONG américaines en Europe de l’Est et les relie à l’interventionnisme occidental en Irak ou en Libye puis au printemps arabe, devenu « hiver islamiste ». Il dévoile de façon détaillée les stratégies et buts de guerre des islamistes, qu'il s'agisse des pôles « institutionnels » et étatiques, véritables ennemis, ou des djihadistes, simple face immergée de l'iceberg. Après avoir exposé leur double matrice théocratique et totalitaire, l’auteur démontre que pour résister à cette offensive bien plus planifiée et massive qu’on l’imagine, l’Occident doit de toute urgence définir la Menace et l’Ennemi dans leur globalité puis revoir totalement ses alliances et visions stratégiques. 
L’enjeu n’est autre que de préserver les valeurs des sociétés ouvertes sans renier leurs racines civilisationnelles. La priorité est de les défendre chez nous avant de donner des leçons de droits de l’homme ou de démocratie au reste du monde."   Note de l'Editeur

On peut penser que les ressources pétrolières allant en diminuant, l'Arabie Saoudite et les monarchies du Golfe, (L'Arabie vient de connaître sa première crise économique) les tenants de la  doctrine de l'expansion de l'Islam se lancent dans une politique de conquête mondiale avant que ces ressources ne viennent à  leur manquer, et prennent, ici ou là, des soutiens, directs ou indirects, pour cette politique d'expansion, qui ne fait que reprendre et continuer celles des VII° siècle et de l'Empire ottoman...

mardi 15 novembre 2016

Extrait de "Con ! C'est con... "... à paraître...de HTZ.

Je suis rentré de l'hôpital où j'avais été très bien reçu, je me suis allongé sur le divan du salon et j'ai réfléchi et soudain je me suis levé et j'ai écrit cette nouvelle de soixante pages, dont voici un bref extrait : 

"...Ton portable sonne.

Il me téléphone pour dire qu’il est dans les embouteillages à Orléans après avoir fait cinq mille bornes.

Et pourquoi il a fait cinq mille bornes ?

Pour rouler, pour voir du pays

Quel con ! Il aurait pu voir du pays sans rouler

Comment ça

Ben, assis devant sa télé,

C’est pas con ça, mais il m’a dit que c’est pas la même chose, assis on s’endort

Dans la bagnole c’est tout comme, on est assis, mais faut pas s’endormir.

Tu votes ?

Non

Quoi, tu laisses des cons élire un con

De toute façon si je vote mon mec fera des conneries, c’est tout comme

Oui mais tu pourras dire j’ai voté pour un con

Ca c’est sûr, mais ça changera quoi ?

Tu pourras crier comme les cons de Mai 68 : « Election piège à cons ! »

Et après ? C’est con

T’as vu, le président nous prend pour des cons

Ah bon !

Ouais, il est heureux qu’on soient cons,"....

Extrait de Con ! C'est con ! de H.T.Zaphiratos

lundi 14 novembre 2016

Vous ! Extrait de "Nos Amours" Poésies libertines et érotiques d'H. Zaphiratos-Pâris -Editions HTZ-Athéna


Vous



Votre voix a des accents que j’entends souvent

Vos yeux me rappellent

La mer balançant le mystère de ses perles.

Je suis le pêcheur de vos reflets de nacre.

Laissez-moi figer

Les charmes de votre grâce passagère

Et l’abîme sans fond de votre regard



Vous êtes belle de la divine splendeur.

H. Zaphiratos-Pâris - Nos Amours, Poésies Libertine et érotiques HTZ-Athéna distribution Amazon & e-book


dimanche 13 novembre 2016

Détruire le fascisme islamique, de Zineb El Rhazoui, essai - Editions Ring, 70 pages.

"L'islamisme est une idéologie impérialiste, elle a intrinsèquement vocation à se répandre car le prosélytisme est un devoir en islam, y compris sous sa forme la plus belliqueuse: le jihad. Lorsque cette idéologie n'est pas en position de force, elle n'hésite pas à faire feu de tout bois pour faire avancer son agenda: l'édification de l'Oumma, partout sur terre. Ainsi les islamistes ont coutume de se prévaloir de luttes auxquelles ils n'ont jamais contribué, voire auxquelles ils ont été hostiles. Les partis islamistes par exemple se diront démocrates, puisqu'élus, alors qu'ils considèrent la démocratie comme du kufr (impiété), puisqu'elle tend à ériger la volonté des humains plutôt que celle d'Allah. En France, nous voyons comment la notion de liberté individuelle est récupérée pour défendre les porteuses du voile. Le voile est par définition la négation de la liberté des femmes, mais peu importe pour les islamistes: ils n'encensent que la «liberté» d'être islamiste alors qu'il s'agit en réalité d'un consentement. Dans les pays où le voile est un uniforme obligatoire sous peine de châtiments corporels, les mêmes islamistes ne défendent pas la liberté individuelle de s'habiller comme on le veut. L'antiracisme est également détourné par eux et vidé de toute noblesse: ils ne dénonceront jamais les préceptes islamiques qui interdisent les unions interreligieuses comme racistes. Les islamistes qui crient au racisme le vident de sens, car pour eux, il n'est pas une lutte pour l'universalisme, pour gommer les différences entre les êtres humains, mais plutôt un combat pour imposer leur propre différence comme un universel. Les islamistes dénoncent le racisme des autres parce qu'ils veulent avoir le monopole du racisme.
Il faut avant tout oser désigner cette idéologie pour ce qu'elle est : un fascisme.

Pour combattre l'islamisme, il faut donc déconstruire le discours des islamistes...
En France, nous sommes loin d'une démarche saine de raison critique envers l'islamisme, car nous peinons toujours à le nommer. Il faut avant tout oser désigner cette idéologie pour ce qu'elle est: un fascisme. On ne peut pas prétendre combattre le terrorisme si on le considère comme un crime de droit commun. Il faut non seulement juger les terroristes, mais incriminer l'idéologie qui les produit. "

Extrait de l'interview de l'auteure par M.Devecchio, in Le Figaro.

Epousailles... extrait de Poésie 2 de H.T.Zaphiratos -




EPOUSAILLES







Que seul je demeure de tant d’épousailles

Me rompt la tête et rabat  mes oreilles !

Où sont les belles que j’ai aimées,

Tant aimées que belles elles demeurent ?



À malin, malin à demi, es-tu d’avoir couru

Les printemps sans été,

D’avoir oublié de remonter

Le bonhomme destin !



Mon lit reste parfumé

De la chaleur de corps frais,

Adieu belles, les nuits sont passées,

Souvenez-vous en de grâce !


Henry T. Zaphiratos - in Poésie 2  - Amazon distribution  



samedi 12 novembre 2016

Repose-toi sur moi de Serge Joncour, roman, Flammarion 427p. 21€

Un roman avec l'esprit de la classe moyenne pour ceux qui aiment l'ennui, la petitesse, le ronron, et l'illusion d'un amour gentil, protecteur, pour une femme plus ou moins délaissée. Rien d'emballant,l'histoire d'un recouvreur de créance baraqué, qui sonne chez les désargentés, parfois au seuil de la misère, dans un décors à la Zola, qui tombe amoureux délicatement d'une styliste qui n'aime pas les corbeaux qui croassent dans la cour de son immeuble et que son mari délaisse.
Le triste aujourd'hui dans la vacuité d'une "histoire d'amour" pas folichonne.
Pour adepte du rase-motte social.
Ce roman a obtenu le Prix Interallié.
Ecriture d'escalier avec des clichés. Comme le lectorat est féminin à 80%, les éditeurs ciblent cette clientèle en la considérant esseulée, ennuyée, désorientée.
La relecture de Maupassant ou de Flaubert serait profitable aux jurés comme à certains écrivains pour le style, la justesse des mots.
Hermès

vendredi 11 novembre 2016

Extrait de Journal de H. Z.


"Des cris, des coups de feu vers onze heures du soir, hier. Ce ne sont pas des chasseurs, mais des soldats qui ont barré la route de la colline et tué la jeune femme norvégienne qui habitait près de chez nous. Je la vois, le cœur brisé, les cheveux blonds maculés de sang.

Ce matin, sur la route vers le collège, sur nos vélos, nous avons été arrêtés à deux barrages de soldats, près de la mairie, au carrefour des rues qui mènent au lac et au marché. Ils nous ont obligés de passer à travers leurs chicanes de fils de fer barbelés. Ils étaient menaçants avec leurs baïonnettes sur leurs fusils pointés sur nous.
Nous fonçons dans la pente vertigineuse du collège, sur nos vélos.
Les profs sous le préau, nous annoncent qu’il n’y a pas cours, que nous
devons rentrer chez nous. Gillet, qui est de l’autre côté de la ville, et a
traversé plusieurs barrages nous dit que la ville est encerclée, occupée.
Nous sommes prisonniers."
Extrait du Journal de H. Z.

jeudi 3 novembre 2016

Une chanson douce de Leila Slimani, roman, Gallimard Prix Goncourt

Un roman pour trentenaires, l'histoire se déroulant dans une famille de jeunes cadres bobos qui engagent Louise, une femme seule, petite bourgeoise un brin caractériel, pour s'occuper du bébé et de l'enfant du couple. Celle-ci apporte avec elle ses problèmes, son caractère et cela se termine (début du roman) par un drame, meurtre du bébé, tentative d'assassinat de l'enfant, tentative de suicide...
Peu réjouissant. Ecrit avec emploi de clichés. Pas de style personnel.
Seul le titre, emprunté à une chanson d'Henri Salvador, est apaisant.
Goncourt de complaisance ?
Hermès

Nouveautés : En BD les oeuvres de Marcel Pagnol...

Dans des dessins remarquables de finesse et d'expression, l'œuvre de Marcel Pagnol, "La Gloire de mon père", "Le château de ma mère" paraissent aux Editions Grand-Angle. A souligner les auteurs de ces adaptations et dessins dans un style qui donne une profondeur et vigueur à l'œuvre.
  Le Château de ma mère
Très belle adaptation et dessins  par Serge Scotto, Eric Stoffel  et Morgan Tanco de l'œuvre de Marcel Pagnol : La Gloire de mon père, Le Château de ma mère.
Hermès

jeudi 27 octobre 2016

Le dernier des nôtres d'Adelaïde de Clermont-Tonnerre, roman - Grasset - 493p.

Ce roman vient de recevoir le Grand-Prix de l'Académie française ! Ecriture de clichés, style sans profondeur, sans saveur. Il a été "donné" probablement parce que l'auteure est directrice d'un  grand magazine de mode, pour faire un peu de buzz, de pub.
Extrait :
"Son regard morne semblait filtrer entre les volets inclinés d'une persienne. Il me scrutait sans détour et sans gêne. J'étais agacé par le vol d'une mouche qui s'acharnait sur l'abat-jour de la lampe derrière nous. Elle passa devant moi deux fois et, à la troisième, je l'attrapai d'une main et l'y étouffai.
"Vous venez de tuer ma mouche de compagnie, protesta l'édile.
-Pardon?
-C'était ma mouche." "
"Je croyais au pouvoir infini de la volonté et j'étais résolu à me forger un monde à la force du poignet. Je ne savais pas d'où je venais. A qui je devais ce visage taillé à la serpe, ces yeux délavés, ma crinière sable, ma taille hors norme qui m'obligeait à me plier, genoux au menton, dans les bus et au cinéma. J'étais libre de tout héritage, de tout passé, je me sentais maître de mon avenir. L'envie de prouver qui j'étais, l'envie que mon nom trop souvent moqué inspire le respect et, s'il le fallait, la crainte, me brûlait."
"J'avais honte de mon incapacité à l'aimer comme elle le méritait. Elle aurait sans doute dû être plus dure avec moi. Me faire un peu marcher... L'indulgence d'une femme est le ciment de l'habitude, mais elle n'est qu'un faible levier de l'amour."
"Tu ferais l'amour à un fauteuil club si on lui épinglait une perruque. C'est insupportable!"

Une riche héritière américaine et un jeune homme né à la fin de la Seconde guerre mondiale, en 1945, à Dresde sous les bombardements alliés...

Les clichés soulignés par la couleur sont de "lecturepourtous-Hermès"
A noter le ridicule d'une des scènes finales où la mère bourgeoise de la High Society américaine exhibe un pénis...

Comment en est-on arrivé là ? de Michèle Cotta, Journal politique, Robert Laffont, 484p. 21,50€

Carnets tenus par Michèle Cotta depuis l'arrivée de la Gauche au pouvoir avec François Mitterrand, du désenchantement à la désespérance avec François Hollande. Ce que des observateurs avaient analysé et déduit depuis les années 1981/83.
Intérêt politique avec les portraits de certains personnages.
Dans la vague des livres incendiaires politiquement.

Hermès

mardi 25 octobre 2016

Composition de l'académie Goncourt :

L'académie Goncourt, présidée par Bernard Pivot, se compose de Pierre Assouline, Tahar Ben Jelloun, Françoise Chandernagor, Philippe Claudel, Paule Constant, Didier Decoin, Virginie Despentes, Patrick Rambaud et Eric-Emmanuel Schmitt

vendredi 21 octobre 2016

Le Goncourt des lycéens... Un prix téléguidé pour faire vendre des livres déjà sélectionnés...

Les auteurs de la première liste du Goncourt sont automatiquement sélectionnés. Les lycéens n'ont pas un vrai choix. Tout est arrangé, organisé... ce ne sont pas des romans édités qui sont proposés, mais uniquement  ceux de la première sélection des jurés du Prix Goncourt...
Hermès

dimanche 16 octobre 2016

Les Visages pâles de Solange Bied-Charreton, roman - Stock Edit.390p.

Tous ces thèmes se trouvent dans pas mal de romans contemporains. Les enfants de la bourgeoisie nantie décrite n'ont aucune structure morale ou intellectuelle, ils raccrochent à leur enfance, l'enfance symbolisée par la maison du grand-père, que leur père veut vendre, la considérant comme inutile, mais qui pour eux représente leur enfance, leurs souvenirs. Chacun d'eux suit la voie qu'il, ou elle, a choisi, dans le système d'aujourd'hui, start-up pour l'une, décoration graphisme pour l'autre, engagement pour Alexandre pour défendre  une certaine idée du passé. Mais aucun n'a de véritable ressort vital. Ils ne se posent pas trop de questions, c'est le vide de l'âme, ils "vivent" ce monde d'aujourd'hui, mais on ne voit pas, on ne sent pas la profondeur de leur être. L'auteure veut nous faire croire que ce ne sont que des personnages falots, inexistants à part leur agitation d'être. Aucune place pour ce qui constitue l'essence de la nature humaine.
En cela l'auteure décrit un univers bobo comme les aiment les éditeurs, dans '"air du temps", contre les parents "soixante-huitards", contre le romantisme de la passion de la vie ou de l'amour, sans le spectre  de la pauvreté, d'une guerre possible, mais la sensation d'un déclin, d'une décadence, d'un ramollissement général dans le confort ouaté d'une classe sociale sans problème financier, surfant sur le plein emploi.
Des êtres inconsistants.
Hermès

mardi 11 octobre 2016

Un président ne devrait pas dire ça... de Gérard Davet et Fabrice Lhomme - Témoignages - Stock Edit. 662p.

Ce livre est une affaire d'Etat. Cinq années passées à traquer la vérité des faits, au coeur du pouvoir suprême. Voici le récit d'une enquête sans concession, d'une confrontation inédite entre deux journalistes d'investigation et un chef d'Etat, François Hollande. Une étrange relation, émaillée d'agacements réciproques et de fortes tensions. A l'arrivée, des révélations incroyables, des secrets éventés, des déclarations stupéfiantes.
Jamais un président de la République n'avait été poussé à se livrer à ce point. Langue de bois proscrite, conseillers restés à la porte, relecture refusée. François Hollande n'aurait pas dû "dire ça" ? En tout cas, nous, nous devions l'écrire. Les auteurs.

Des propos de tacticien d'élections d'un faux homme d'Etat. Hollande un imposteur comme tel. Cela apparaît à travers ce que rapportent ces deux journalistes. Il n'y est question que d'attitude à prendre, de mots, de discours à prononcer, l'œil rivé sur les sondages... Le combat contre Sarkozy, la mise au placard du FN, les manœuvres politiciennes pour se maintenir ou reconquérir le pouvoir. On comprend mieux la descente aux enfers d'une nation, riche, qui fut prospère et heureuse, dynamique, dirigée par de telles hommes politiques qui ne croient en elle que pour leur carrière, leur confort, leur luxe, leur fortune comme les aristocrates de l'Ancien Régime autour du Roi pour lui demander prébendes, pouvoir, richesses, privilèges...
Tragique, lorsqu'on lit qu'Hollande a dit :" La femme voilée d'aujourd'hui, sera la Marianne de demain"! phrase ambiguë... d'un homme qui semble œuvrer à la désintégration d'un pays auquel il ne croit pas ou plus.
On peut aussi comprendre à travers ces 61 conversations avec les journalistes du "Monde" que Hollande a besoin d'un auditoire permanent, un besoin  d'"être", de se livrer, de se montrer tel qu'il est, ce à quoi il pense, ainsi la fonction présidentielle passe au second plan, derrière son "ego", son besoin de plaire, de communiquer pour cela, et montrer le visage d'un bourgeois ironique et supérieur, d'un étudiant attardé qui a réussi tous ses examens, et qui dit au détour d'une de ces conversations : "J'ai tout réussi"... y compris l'examen d'entrée à l'Elysée...
Hermès


dimanche 9 octobre 2016

Qui est vraiment Donald Trump ? de Laure Mandeville, essai politique, Editions des Equateurs.

 Très fine analyse de la situation actuelle des Etats-Unis et de Donald Trump, de l'opposition entre le pays profond et l'élite politique représentée par Hilary Clinton. Parallèle possible avec la situation politique de la France...
Un homme qui risque sa fortune et son renom d'homme d'affaires pour son pays.
Hermès

Lettres à Anne... de François Mitterand - Gallimard

D'après les premiers extraits publiés dans la presse, il semble que ces lettres du grand amour de François Mitterrand soient un chef d'œuvre de style et d'écriture, tant l'âme se reflète à travers les écrits. Piètre écrivain pour ses ouvrages politiques ou littéraires, le génie de l'auteur s'exprimerait dans ces lettres qui deviennent un classique de la grande littérature... On ne peut d'empêcher de penser à la femme cachée sous ce voile de lettres...

Extraits de la conversation d'Anne Pingeot avec J.M. Jeanneney sur France-Culture dans une émission qui est consacrée sur ce livre : "Concernant sa relation avec François Mitterrand, marié et père de famille au moment de leur rencontre, en 1962, et qui ne se séparera jamais de son épouse, Anne Pingeot, de 27 ans la cadette de l'homme d'État, rappelle le poids des traditions et des familles bourgeoises de l'époque. « Je crois que ça a compté beaucoup parce que l'on comprenait très bien cette trame de devoir, cette trame de limite aussi, que lui a dépassée mais qu'il m'a aidée aussi à dépasser. » « Que n'ai-je entendu, par exemple, sur la vision de la femme... la femme est quelqu'un qui doit être soumis, qui ne doit avoir aucune vie intellectuelle. » « Ce côté de soumission a fait que j'ai accepté au fond l'inacceptable », souligne-t-elle."

"Sans le golf, rien de cette histoire n'aurait existé!" raconte Anne Pingeot. Jeune fille, elle habite en Auvergne, mais passe ses vacances dans les Landes, à Hossegor. Le "grand bonheur" de son père était de jouer au golf d'Hossegor "qui est fort beau et où il pleut beaucoup". Un jour de pluie des années 1950, le père d'Anne invite des amis dans leur maison de villégiature. Il s'agit d'André Rousselet et François Mitterrand. Anne Pingeot a seulement 14 ans. François Mitterrand en a 41.
Le père d'Anne a un an de plus que François Mitterrand, mais qu'importe. "Je n'avais que quatorze ans. Cela m'a laissé une impression... ineffaçable." Anne Pingeot se souvient et chavire : "C'est trop... de se souvenir de ce visage..." Une passion était née, qui se concrétisera cinq ans plus tard, toujours à Hossegor. La première lettre de François Mitterrand, encore amoureux timide, date d'octobre 1962. La dernière lettre est datée du 22 septembre 1995.

Hermès

samedi 8 octobre 2016

Premier ministre... Interview de M. de Saint Simon...

"Premier ministre, monsieur ! Je veux bien que vous sachiez que, s'il y avait un premier ministre à faire, et que j'en eusse envie, ce serait moi qui le serais, et que je pense aussi que vous ne vous persuadez pas que vous l'emportassiez sur moi; mais je vous déclare que tant que M. (le Président) m'honorera  de quelque part en sa confiance, ni moi, ni vous, ni homme qui vive ne sera jamais premier ministre, dont je regarde la place comme le pouvoir comme le fléau, la peste, la ruine d'un Etat, l'opprobre et le geôlier d'un roi, ou d'un (Président) qui se donne ou se souffre ce maître, duquel pour tout partage il n'est plus que l'instrument et le bouclier".
Conversation avec le duc de Noailles qui venait solliciter la place. P 203 des Mémoires (Folio), recueillie par Hermès

mercredi 5 octobre 2016

CRUE, de Philippe Forest - roman - Gallimard - 262p. 2016

Un homme raffiné, qui écrit bien comme il faut, avec des clichés, des mots en guise de sentiments, des phrases appliquées, bien faites, au point d'exaspérer le lecteur, qui fait défiler les pages pour savoir où veut en venir l'auteur qui s'étend de tout son long dans un récit ennuyeux sur un homme d'un certain âge qui a perdu sa fille et qui retourne habiter dans la ville de son enfance où tout a changé et où tout se transforme. Le chat qu'il a trouvé s'en va... bref  tout "fout le camp" et le narrateur se veut l'historiographe des transformations...
On comprend que le roman français soit menacé devant la publication d'une telle nullité fastidieuse.
Si on doit donner une note à ce pensum de 20€, c'est  2/20
Hermès

Livraisons d'automne 2016...

-La Plénitude du vide de Trinh Xuan Thuan - 352p. Albin-Michel, Le vide n'existe pas, c'est le plein, l'univers vient du vide, la réflexion du grand physicien vietnamien professeur d'université en Virginie, est très intéressante, d'autant qu'il allie la pensée des philosophes grecs à la pensée bouddhique, à sa spiritualité.
-Sur les chemins noirs de Sylvain Tesson -148p. Gallimard, récit de l'auteur sur ses balades  dans le monde rural d'une France qui se transforme, un peu sur les pas de R.L. Stevenson avec son âne... Adepte des escalades périlleuses, l'auteur a réchappé d'une chute terrible des toits d'un immeuble de Chamonix... Ecriture banale, sans style.
-Les Larmes de Paul Quignard -224p. Grasset, récits à la mode médiévale, ténébreux. Ecriture qui se veut précieuse - Indigeste..
-Le Bazar des mauvais rêves de Stephen King, nouvelles-scenarios Albin Michel, traduites par  Océane Bies & Nadine Gassie- 608p. par le roi des histoires sanguinolentes à suspens.
-Numéro 11. Quelques contes sur la folie des temps, par Jonathan Coe. Trad. de l'anglais par Josée Kamoun. Gallimard, 448p., 23€. A travers le regard de deux jeunes femmes, l'Angleterre d'aujourd'hui avec ses richards, ses traders, la folie des constructions en sous sol, la spéculation immobilière qui explique le Brexit au grand dam de l'auteur.
-La Matière de l'absence de Patrick Chamoiseau-roman - Seuil Edit. 366p. 21€ -Les Caraïbes entre l'Europe, l'Amérique, l'Afrique... Du monde enchanté des traditions, des senteurs, de la manière de vivre dans la moiteur et la beauté des Iles du Golfe du Mexique, les Antilles, Man Ninotte, son souvenir... Une écriture poétique. 
-Montvert-les-Bains de Maurice Denuzière- roman - Flammarion - 610p. 22,90€ - Une famille de propriétaires-exploitants d'une source thermale à la Belle-Epoque.
Hermès

lundi 3 octobre 2016

Pierre le Grand à Paris... article de M. de Saint-Simon.

"...la justesse et la vive appréhension de son esprit, sa vaste étendue, ses lumières et quelque chose de continuellement conséquent...L'envie de voir et à son aise, l'importunité d'être en spectacle, l'habitude d'une liberté au-dessus de tout, lui fit souvent préférer les voitures de location... la première voiture qu'il trouvait sous sa main des gens qui étaient chez lui et qu'il ne connaissait pas, pour aller par la ville et souvent dehors ; mais, quelque simplement vêtu qu'il fût, quelque mal accompagné et voituré qu'il pût être ou qu'il parût, c'était en roi et en maître qui ne se pouvait méconnaître dans ses manières et jusque dans sa personne. On ne put se défendre  d'être frappé de toutes les grâces qu'il montra avec le Roi (âgé de 9 ans) et dès le premier instant qu'il le vit, de l'air de tendresse qu'il prit pour lui avec la politesse qui coulait de source, et toutefois mélangée de la grandeur d'égalité qu'il fit sentir scrupuleusement, mais légèrement en tout, et de supériorité d'âge, et par ses manières apprivoisa tout aussitôt le Roi à lui, se mit à sa portée, et persuada le monde qu'il s'était pris d'un véritable intérêt en sa personne... Notre luxe le surprit, et nos manières pour lui le touchèrent; mais il montra qu'il nous connaissait bien. En partant, il s'attendrit sur le Roi et sur la France, et dit qu'il voyait avec douleur que son luxe ne pouvait manquer de la perdre, et bientôt... On ne finirait point sur cet homme véritablement grand, et dont la singularité et la rare variété de grandeurs, toutes diverses, en feront toujours, malgré de grands défauts d'une origine, d'une éducation et d'un pays barbare, un homme véritablement digne de la plus grande admiration."
Saint-Simon
Page 409 Mémoires II & œuvres diverses  folio
Texte en couleur de lecturepourtous-Hermès

samedi 1 octobre 2016

Martyr, Vie et mort du Père Jacques Hamel, de Juan De Volder, biographie, Editions du Cerf 9€

Biographie du Père Jacques Hamel assassiné par deux jeunes djidaïstes, immolé sur l'autel où il venait de célébrer la messe, dans l'église de Saint-Etienne-du-Rouvray, dans la banlieue de Rouen, au mois de septembre.
Saisissant par le dialogue entre ces deux jeunes djidaïstes et le prêtre, le vieil homme, obligé de filmer la scène, sa femme, la sœur. Dialogue de confrontation...
Hermès

mercredi 28 septembre 2016

La Cause du peuple de Patrick Buisson - Témoignage - Perrin Editions 464p.

L'ancien directeur de l'hebdomadaire Minute, ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, ex-président de la République, apporte son témoignage sur ce quinquennat où il était des intimes de celui-ci, écrivant ses discours, l'orientant vers la Droite proche du FN afin de lui ravir des voix... L'auteur décrit un monde au vitriol où la vulgarité, Casse-toi pov'con ! de bonne mémoire, dit  par le président à un Salon de l'Agriculture à un homme qui ne désirait pas lui serrer la main... le style "people" à l'épate, la dépendance à des conseillers, l'exhibitionnisme  politique, le casting ont plus tenu de' place que de politique pour l'intérêt général semblent avoir dominé.
La France a perdu toute sa courtoisie, son élégance, les rapports courtois, voire aristocratiques avec une présidence offerte à la vulgarité, à la grossièreté.
Les pouvoirs d'un président de la V° République étant quasi royaux, absolus, étant étayés par une majorité parlementaire aux ordres, une administration domestiquée, il y aurait lieu de s'inquiéter de dérives dictatoriales...
Ce livre a été refusé par les Editions Albin Michel, d'autres éditeurs se sont récusés. In extremis il a été récupéré par les Editions Perrin  deux premiers tirages épuisés : 70.000ex. 
Hermès

mardi 27 septembre 2016

Sur le fil, de Fiona Gélin, autobiographie -L'Archipel Edit 258p. 18€

C'est un livre charmant, plein de vie, où la fille de Daniel Gélin  raconte sa vie, après être sortie de la dépendance des drogues et de l'alcool. Malgré tout, Fioni, de vrai prénom Bénédicte, a gardé la joie de vivre qu'elle nous fait partager dans ce livre de témoignages-reportages sur la vie, les hommes et le femmes de sa vie, à commencer par son père, Daniel Gélin, grand acteur, merveilleux poète dont on trouvait les poèmes à Saint-Germain-des-Prés, devant les Deux-Magots, le Café de Flore, les librairies La Hune, le Divan etc. , sa mère, grande mannequin, Daniel Hechter, son ami, Christian Dior dont elle fut le mannequin et l'égérie... Elle raconte avec élégance et passion sa vie, ses déboires, sa volonté de s'en sortir, mais aussi ses bonheurs, ses rencontres, ses amies comme Mireille Darc qui l'hébergea dans son palais de Marrakech.
Un livre rare qui traverse les milieux de la Haute Couture, du cinéma, du théâtre avec le rare bonheur d'être gai, léger, charmant, loin du "m'as-tu-vu".
La dernière pièce de théâtre qu'elle a interprétée : Parfum d'Automne, a été jouée au théâtre Montmartre-Galabru, dans une mise-en-scène de Jean-Christophe Zaphiratos.
Un souffle rafraîchissant.
Hermès