vendredi 11 novembre 2016

Extrait de Journal de H. Z.


"Des cris, des coups de feu vers onze heures du soir, hier. Ce ne sont pas des chasseurs, mais des soldats qui ont barré la route de la colline et tué la jeune femme norvégienne qui habitait près de chez nous. Je la vois, le cœur brisé, les cheveux blonds maculés de sang.

Ce matin, sur la route vers le collège, sur nos vélos, nous avons été arrêtés à deux barrages de soldats, près de la mairie, au carrefour des rues qui mènent au lac et au marché. Ils nous ont obligés de passer à travers leurs chicanes de fils de fer barbelés. Ils étaient menaçants avec leurs baïonnettes sur leurs fusils pointés sur nous.
Nous fonçons dans la pente vertigineuse du collège, sur nos vélos.
Les profs sous le préau, nous annoncent qu’il n’y a pas cours, que nous
devons rentrer chez nous. Gillet, qui est de l’autre côté de la ville, et a
traversé plusieurs barrages nous dit que la ville est encerclée, occupée.
Nous sommes prisonniers."
Extrait du Journal de H. Z.

Aucun commentaire: