"Des cris, des coups
de feu vers onze heures du soir, hier. Ce ne sont pas des chasseurs, mais des
soldats qui ont barré la route de la colline et tué la jeune femme
norvégienne qui habitait près de chez nous. Je la vois, le cœur brisé, les cheveux
blonds maculés de sang.
Ce matin, sur la
route vers le collège, sur nos vélos, nous avons été arrêtés à deux barrages de
soldats, près de la mairie, au carrefour des rues qui mènent au
lac et au marché. Ils nous ont obligés de passer à travers leurs chicanes de
fils de fer barbelés. Ils étaient menaçants avec leurs baïonnettes sur
leurs fusils pointés sur nous.
Nous fonçons dans la pente vertigineuse du collège, sur nos vélos.
Les profs
sous le préau, nous annoncent qu’il n’y a pas cours, que nous
devons rentrer
chez nous. Gillet, qui est de l’autre côté de la ville, et a
traversé
plusieurs barrages nous dit que la ville est encerclée,
occupée.
Nous sommes prisonniers."
Extrait du Journal de H. Z.
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