dimanche 29 avril 2012

Reconstitution romaine à Nîmes les 27 et 28 avril...2012

Grande reconstitution à Nîmes, la ville romaine, dans les fameuses arênes, d'un combat des gladiateurs d'Ulysse avec un cheval de Troie... Défilé de mille passionnés d'histoire greco-romaine en costume de soldats romains, de licteurs, de porte-étendards, de quadriges etc. au milieu d'une ville joyeuse. Cette reconstitution fait suite aux défilés des "légions" romaines à Rome, pour l'anniversaire de la création de la ville de Romulus et Rémus, le 21 avril. Hermès

THEATRE DES CHAMPS-ELYSEES, 1913-2013... Les fêtes du centenaire...

À noter un « Bal du centenaire », le 5 juillet 2013. Ce soir-là, plus de sièges ni de strapontins dans la salle mais une vaste piste offerte au public pour saluer la mémoire de la divine Joséphine Baker qui, elle aussi, aux côtés de Sidney Bechet et son « big band », fut une gloire du TCE dans la fameuse "Revue nègre", grand spectacle en neuf tableaux … C’était le 2 octobre 1925. Hermès

samedi 28 avril 2012

TROIS SUCCES DE LIBRAIRIE... à 100.000 ex. chaque à ce jour....

Livres que je n'ai pas encore lus. Ils sont les succès de ces dernières semaines. «La liste de mes envies», de Grégoire Delacourt,Éditions JC Lattès.186 p., 16 €. «En vieillissant les hommes pleurent», de Jean-Luc Seigle,Flammarion,249 p., 18 €. «Et puis Paulette», de Barbara Constantine,Éditions Calmann-Lévy,250 p., 15,50 €. Trois livres, d'après les notes qui ont parues, qui décrivent la vie de gens des classes moyennes : une mercière du Pas-de-Calais, un ouvrier de chez Michelin, un vieillard qui découvre la solidarité avec d'autres "vieux"... Des romans traitant de notre époque, écrits comme des scénarios, où à travers les difficultés de l'existence, les personnages découvrent l'amitié et l'entraide,l' empathie.Après le colossal succès de l'Elégance du hérisson" qui traitait de la vie d'une concierge et une petite fille révoltée, et d'un vieux monsieur japonais plein de délicatesse, cela semble signifier qu'il y a un grand public qui ne sait plus à quoi se rattacher, perdu dans sa solitude, ses difficultés (santé-salaire-vie), et qui a besoin d'espoir... mais un espoir simple...fait de petits riens... un public d' "immobiles", à différencier du public des lecteurs de M.Levy ou Musso, plus jeunes (trentenaires)?. Les livres sont faits pour toutes sortes de lecteurs. Hermès

vendredi 27 avril 2012

TROIS pièces de théâtre brillantes....

-Les Bodin à la Capitale : un succès comique qui devient un chef d'oeuvre par sa force psychologique. La mère Bodin et son fils, à demi taré, dans un petit studio de 16m2 à Paris... Un accouchement stupéfiant ! Un classique ! 18/20 -Mon meilleur ami, avec Dany Brillant : Un manipulateur qui a réponse à tout, prêt à tout, avec d'excellents interprêtes. Rythmé par Jean-Luc Moreau. Un copain tourné en bourrique, bien gentil... Excellent ! 14/20 -Le début de la fin : avec Richard Berri..."le début de la fin d'une liaison" comment le regard amoureux change, comment l'être avec qui l'on vit se transforme à ses yeux... 14/20 Hermès

jeudi 26 avril 2012

Nouveaux livres intéressants....

-"La Liste de mes envies", roman de Grégoire Delacourt, JC. Lattès Editeur 190p. 16€ De quoi peut avoir envie une mercière du Pas-de-Calais lorsqu'elle a touché un gros Loto ? -"Une façon de chanter", de Jean Rouaud,Gallimard, 210p. 17€50. Un retour autobiographique de l'auteur des "Champs d'honneur", prix Goncourt. -"Journal particulier 1935", de Paul Léautaud, le Mercure de France, 348p. 19€. Les gallipettes de Léautaud. -"Kérouac et la Beat Generation, Une enquête", de jean-François Duval,PUF éditeur, 328 pages, 23€. Le plus français des Américano-canadiens auteur de "Sur la Route". -"De Gaulle à Matignon" de Georgette Elgey, Fayard éditeur, 380pages 32,50, Tome IV de son "Histoire de la IV République"- Un monument -. -"Essais et conférences sur l'art de Giotto à Matisse", par Louis Gillet, 1088p. Kincksieck Editeur, 56€. Hermès

Cuisine Corse d'Antan de Paul Silvani, Editions Albania, 2005, 210pages,

Un livre très intéressant et très complet sur la cuisine Corse. 196 recettes répertoriées, une étude très poussée sur le miel corse, venu des Etrusques, des Grecs, des Romains... Miel qui sera exploité d'une façon presque industrielle avec des abeilles butineuses et travailleuses (on comprend pourquoi Napoléon avait choisi pour emblème de son règne l'abeille, en plus de l'aigle !). Des dizaines de sortes de miel qui sont produits à toutes les époques de l'année avec la floraison continue de l'Ile. A noter les merles truffées en terrine etc. Un livre essentiel pour la gastronomie corse. 18/20 Hermès

mercredi 25 avril 2012

La jeunesse... vu par Georges Duhamel

"Mais si la jeunesse est dans le jaillissement des idées et des images, dans la vivacité de l'observation, dans l'aptitude à grouper les faits, à confronter les signes, dans la recherche de la difficulté, dans l'allégresse créatrice, il me faut déclarer tout que je ne me suis jamais senti plus jeune et même jamais si jeune." Georges Duhamel.

lundi 23 avril 2012

Le choc présidentiel... Une catharsis nationale.

Catharsis :"purgation des passions" suivant Aristote, ou "réaction de liquidation d'affects longtemps refoulés dans le subconscient et responsables d'un traumatisme psychique" Dictionnaire le Petit Robert........................................... Nous vivons dans cette élection présidentielle française une énorme catharsis. Chacun en est bouleversé et cela va jusqu'au fin fond de l'Europe, peut-être du monde ! L'élection présidentielle française c'est Louis XIV ou Napoléon ressuscité dans la conscience nationale et internationale. Les trois millions de Français de part le monde, discutant, votant, font un drôle de remue-ménage, en plus de quarante cinq millions du peuple souverain qui s'exprime. C'est que cette élection-consécration est déterminante pour l'équilibre européen et mondiale pour les cinq années à venir. Déterminante aussi pour la vie des pauvres et des riches de l'héxagone, car tout va être chamboulé. Bien sûr par touches successives et dans le temps(ou peut-être brusquement). C'est pourquoi la lutte a été féroce. On a ressorti les vieux démons révolutionnaires, agité des milliers de drapeaux pour masquer des vérités, pousser des hurlements et des plaintes, gonfler la poitrine, redresser le menton, crâner, pavaner, cravacher. Et les "suivants", les "partisans" des feudataires, des "princes" applaudissaient, laudissaient, entonnaient l'hymne de la victoire... La première partie du psychodrame s'est terminée hier au soir à 2Oh. Les deux grands Dauphins sont choisis. Ils s'affrontent déjà. Regard farouche, remuage des mécaniques, balancement des épaules, gonflement des muscles... Chacun compte ses "divisions", noue ses alliances, débauche des adversaires... bref se prépare à l'affrontement ultime qui consacrera un vainqueur et jettera dans l'oubli un vaincu. "Vae victis" "Malheur aux vaincus". Un règne commencera. Une façon de voir le monde, d'agir sur le monde surviendra. la France ne sera plus tout à fait la même, les gens ne seront plus tout à fait les mêmes, les objectifs ne seront plus les mêmes etc. Et le monde en est conscient, car toutes les presses du monde ont les yeux fixés sur les deux leaders français. Les journaux en France, les administrations, même les éditeurs, tous retiennent leur souffle. La Bourse fait du yoyo, descend, monte... La machine est déréglée. Les écrivains, les journalistes, les commentateurs, les professeurs, les fonctionnaires, les industriels, les commerçants tremblent, s'auto-censurent. Un écrivain (Renaud Camus)a perdu ses contrat avec ses deux éditeurs parce qu'ils avaient jugé qu'il avait fait un mauvais choix ! C'est la panique. Encore deux semaines à retenir son souffle... Les ministres expédient les affaires courantes, les hauts-fonctionnaires supputent, les hommes politiques évaluent... Le peuple souverain est tourneboulé. Seuls les deux candidats au trône s'observent,les mots les plus durs fusent, ils sont dans un combat féroce, prêts à s'entre-déchirer verbalement sur un ring, devant un monde de spectateurs, d'arbitres qui va comptera les coups. Après, (le 6 mai 2012) viendra l'heure de la victoire pour l'un et son couronnement, et de la défaite pour l'autre. Plus dure sera la chute, plus âpre sera la victoire. L'heure des règlements de compte pourrait alors sonner. Mais la page d'une époque aura été tournée, une autre époque commencera. On dira, "sous la Présidence de..." ce sera une Belle époque ou une époque amère. Hermès

André Gide et les écrivains russes... le 28 août 1941

28 août -1941- "A Grasse depuis hier. Vers le soir de mon arrivée, été voir Bounine (La vie d'Arséniev). Visite assez décevante, car malgré de cordiaux efforts de part et d'autre, le vrai contact ne s'est pas établi. L'un fait trop peu de cas de ce que l'autre admire. Son culte pour Tolstoï me gêne autant que son mépris pour Dostoïevski, pour Chtchédrine, pour Sologoub. décidément nous n'avons pas les mêmes saints, les mêmes dieux. Mais pendant toute la conversation il s'est montré charmant. Son beau visage, bien que très plissé, reste noble et son regard est plein de flamme. Il était en pyjama caroubier, largement ouvert sur le devant et laissant voir une mince chaînette d'or qui devait, j'ai supposé, retenir une médaille sainte. Il vient, m'a-t-il dit, d'achever un nouveau livre, mais ne sait où ni comment le faire éditer. J'étais un peu confus de ne connaître de lui que le "Monsieur de San-francisco" et que "le Village", oeuvre de jeunesse qui, m'a-t-il dit,le représente fort peu, fort mal, et que j'avais grand tort d'aimer beaucoup. Peu s'en faut qu'il ne la renie. je ne sais ce qu'il connaît de moi, ni n'ai pu discerner sur quoi se base la sympathie qu'il me témoigne". André Gide, Journal 1939-1942 - Gallimard-

samedi 21 avril 2012

L'histoire de Milley.... laisse entrevoir en miroir l'histoire d'un siècle...

A travers les pages transparentes de la vie de Milley, on devine les rumeurs, les éclats, les terreurs de ce XX°siècle...

vendredi 20 avril 2012

L'Election présidentielle une formidable aventure collective....

Les Gaulois, les Francs élisaient leur chef, puis le hissaient sur un pavois. L'Election était à la base de leurs moeurs politiques, jusqu'au jour où l'un des chefs, un roi, pour assurer le pouvoir au sein de sa famille fit prêter allégeance des chefs à son fils... L'idée se perpétua avec la monarchie, et les premiers rois firent sacrer leur fils de leur vivant, jusqu'au jour où la fonction royale sacrée par l'Eglise se perpétua tout naturellement... Sous la II° République en 1848, on vota au suffrage universel restreint aux hommes, et Louis-Napoléon Bonaparte fut élu premier président de la république. Il faudra attendre De Gaulle pour que l'élection présidentielle soit au suffrage universel (1969). Nous vivons depuis plusieurs semaines, voire plusieurs mois la nouvelle élection présidentielle. Elle occupe tous les médias, les esprits. C'est la grande élection, car les pouvoirs du président sont considérables. En principe, ils sont tempérés par ceux de l'Assemblée nationale, et des corps constitués. Cependant quand la majorité qui élit le président, est majoritaire à l'Assemblée nationale, les pouvoirs semblent, en grande partie n'être détenus que dans une et même main. Aussi devant une telle puissance à naître au soir de l'élection présidentielle et de l'élection législative, toutes les peurs réapparaissent, les questions se posent: comment faire que ce choix ne soit pas le mauvais choix ? Comment éviter qu'aux problèmes actuels s'ajoutent de nouveaux problèmes ? Quel sage élire ?... Devant ce dilemme les esprits gambergent, supputent, tournent et retournent les questions, évaluent les candidats... On traque les paroles, les mimiques à la télévision. Les candidats, eux, jouent leur partition, déclinent leur profession de foi, répondent aux questions de l'"examen d'embauche" de Jean-Jacques Bourdin entre autres... Enflamment leur public. Comme les grands feudataires du Moyen-Âge, réunissent leurs partisans pour impressionner, montrer leur force, proposer leur protection etc. Les courbes des sondages (400) montent, descendent, se croisent, se stabilisent... Personne n'est sûr. Mais il faudra bien se décider ! Le 22 avril, le 6 mai sont des dates butoires. Elles ont été fixées par le destin d'un président, Georges Pompidou... Depuis elles sont là, en plein dans le printemps... On dit qu'il y aurait plus de 30% du corps électoral indécis... Pourtant il faudra voter. Mettre dans l'urne son destin, et le destin de son pays, la guerre ou la paix, la crise ou la confiance, tout ce qui rythme notre vie. Un bulletin pour la chance ou la malchance. Hermès

Nouveauté : Drieu La Rochelle dans La Pléiade... Editions Gallimard

"Romans, nouvelles, récits», de Pierre Drieu la Rochelle,Gallimard, La Pléiade, 1936 pages, 65,50 € (jusqu'au 31 août).

lundi 16 avril 2012

Spartacus s'invite dans la campagne présidentielle...

"Philippe Poutou, candidat NPA à l'Elysée, a vanté aujourd'hui sur Canal Plus lors de l'émission "Le Grand Journal" l'esclave révolté Spartacus, voyant en lui et en ses esclaves des modèles de détermination. Alors qu'on lui rappelait qu'il avait désigné à plusieurs reprises Spartacus comme un modèle, Poutou a reconnu aimer le personnage: "Spartacus il a quand même dérouté les armées romaines ! Là aussi, il y avait tellement de mépris social, c'étaient les Romains qui méprisaient les esclaves." "Quand ils se sont révoltés, les Romains n'ont jamais cru que les esclaves pourraient gagner des batailles. Les esclaves se sont battus, très déterminés, et ils ont réussi à chambouler tout ça, même si je le reconnais ils ont fini par perdre", s'est souvenu le candidat trotskiste. La détermination, mot clé de sa campagne ? "Oui on est déterminés, on lâche rien, on ira jusqu'au bout, le NPA sera là demain parce qu'il y aura des batailles à organiser et on sera là jusqu'au bout" a promis Poutou. Il avait auparavant critiqué le pouvoir "anormal" accordé au président de la République, jugeant que c'était "trop de pouvoir pour une seule personne", vantant ensuite le "système le plus efficace" d'après lui: "la démocratie directe, de haut en bas". Canal + AFP

Bourdin & Co. R.M.C.

De 6 heures à 10h du martin une excellente émission qui laisse la parole à tous. Courtoisie et délicatesse dans les interrogations de Jean-Jacques Bourdin, et des expressions d'opinion très intéressantes des intervenants. Du bout du monde arrivent des appels, comme du trottoir tout proche. Une radio non chichiteuse et proche de chacun. Pendant cette dernière semaine de campagne présidentielle, l'"entretien d'embauche" pour l'Elysée, ne manque pas de saveur et d'intérêt. Des voiles d'ombre se soulèvent. On a appris par exemple que M. Mélanchon avait assisté à l'Elysée à la remise de la Légion d'honneur à Patrick Buisson...Le candidat du Front de gauche a reconnu sur BFM TV et RMC avoir assisté à cette remise de la légion d'honneur, tout en contestant avoir été un ami du conseiller de l'Elysée, théoricien de la reconquête du vote populaire, et notamment de celui du FN..., mais il reconnaît "dialoguer" avec lui. De la technique oratoire plébeienne de Sarkozy à celle de Mélanchon... Décidément la vie politique est pleine de surprises. Peut-être que l'"affaiblissement" de Hollande par le Front de gauche est-il une tactique, style "cheval de Troie", de la stratégie élyséenne ? Campagne à suivre pour les rebondissements. Hermès.

dimanche 15 avril 2012

Réveil du Naulleau-Zemmour ce vendredi 13 avril !

On dirait que la barque Naulleau-Zemmour prend le vent et va surfer sur des sujets plus intéressants, plus vivants. Ce vendredi 13, jour du Super-loto (gagné par un habitant du Loiret) et d'Euromillions(gagné par un Portugais), l'émission était très intéressante avec les interviews de Philippe Bilger et son bouquin "Le bal des Complaisants"... Complaisants de qui ? du Pouvoir en place...-qui pourrait changer-, puis de Marc Trévidic pour son "Au coeur de l'Antiterrorisme". Pas de révélations fracassantes, non, mais de fines mises au point que le téléspectateur pourra décrypter... Bouquins à lire... Puis nous avons fait la connaissance du "père" de la "Fracture sociale" brandie jadis par le "copieur" Jacques Chirac, le géographe Christophe Guilly. Une échographie politique et sociale de la France d'aujourd'hui, avec ses "bobos", ses frontières invisibles et visibles comme le périphérique, les grandes villes bourgeoises, la province profonde abandonnée, les barres d'immeubles, les zones délaissées, la multiculturation, les abandons intéressés etc. Un bouquin aussi à lire pour l'amplitude qu'il développe sur l'idée que se fabrique sous nos yeux différentes France. Analyse qui a permis à certains dirigeants de manoeuvrer en poussant l'une ou l'autre des manettes, comme un jeu du 4/40, influant sur telle ou telle catégorie sociale au moment où ils le jugent opportun. A méditer. Hermès

vendredi 13 avril 2012

Ca balance sur Canal+ avec Dupont-Aignan...

"Le candidat de Debout la République à l'Elysée Nicolas Dupont-Aignan s'en est pris vendredi aux "éditorialistes de bazar" lors du "Grand journal" de Canal+, espérant "s'en débarrasser un jour", ce qui a provoqué les réactions indignées des animateurs de l'émission. "Je sais pourquoi les Français ne lisent plus les journaux: ils vont sur internet, parce que tous ces éditorialistes de bazar qui pondent toujours les mêmes articles, qui sont tellement coupés des réalités, qui gagnent un argent fou, ils croient connaître les Français mais ils ne (les) connaissent pas et on va s'en débarrasser un jour", lance le candidat souverainiste. "Vous vous mélenchonisez", ironise l'animatrice Ariane Massenet. "Je ne me mélenchonise pas", réplique le candidat. "Allez voir les Français qui souffrent! Venez avec moi sur le terrain!". Réplique immédiate de Michel Denisot, aux manettes du Grand journal: "Mais on ne vit pas dans la lune!" S'en suit un dialogue confus, Nicolas Dupont-Aignan appelant à de nombreuses reprises les animateurs du Grand journal à donner le montant de leur salaire, ce qu'ils refusent, Michel Denisot expliquant que cela "ne regarde pas" le candidat. Le député de l'Essonne s'en prend ensuite aux "gens qui s'en mettent plein les poches et qui donnent des leçons à la terre entière et qui ne veulent pas voir la souffrance des Français" tout en "jouant les bons samaritains". L'air consterné tout autant qu'agaçé, Michel Denisot et Jean-Michel Aphatie répliquent: le premier affirme qu'il ne s'en met "pas plein les poches" et qu'il n'a "pas de leçon à recevoir", le second, journaliste à RTL et chroniqueur au Grand journal, assénant à M. Dupont-Aignan qu'il n'est "pas un inquisiteur" et que son "comportement n'est pas digne de la politique". Conclusion de M. Dupont-Aignan: "Cette caste médiatique prend beaucoup d'argent". Conclusion de M. Aphatie: "Ridicule! C'est du populisme intégral!"." AFP

lundi 9 avril 2012

Un libraire aux champs et en ligne....Joël Gattefossé... par Jean-Paul Guilloteau in l'Express

"Joël Gattefossé vient d'être fait chevalier de l'ordre des Arts et Lettres.... Quand il a ouvert la lettre à en-tête du ministère de la Culture et de la Communication, le mois dernier, il a cru à l'une de ces éternelles brochures vantant une nouvelle médiathèque ou l'art pour tous. Mais la missive lui était adressée à lui, personnellement, "Joël Gattefossé, Place Saint-Just, 04150 Banon". Alors il a lu: "J'ai l'honneur de vous annoncer que je viens de vous décerner le grade de chevalier de l'ordre des Arts et Lettres. Je suis particulièrement heureux de marquer, ici, votre contribution et votre engagement au service de la culture de notre pays." Signé: Frédéric Mitterrand. "Je suis resté prostré toute la journée, se souvient Joël Gatefossé, pourtant solide comme un chêne. Je ne m'y attendais pas le moins du monde. Vous savez, en tout et pour tout, j'ai un CAP menuisier, alors..." Oui, alors pourquoi les Arts et Lettres? Parce que, depuis une vingtaine d'années, ce menuisier à la longue crinière cendrée est à la tête de la librairie le Bleuet, aujourd'hui la sixième de France en nombre de références (112 000), juste derrière des géants comme Gibert, à Paris, ou Mollat, à Bordeaux. Le tout à Banon, Alpes de Haute-Provence, 1 104 habitants perchés sur un rocher entre Forcalquier et Sisteron, au pied du mont Ventoux. La librairie s'étend sur quatre étages et 675 mètres carrés. L'été, il vend jusqu'à 2 000 livres par jour. "Mon but est de devenir le premier libraire de France en 2015", assène placidement Gattefossé, mâchonnant son cigarillo à la terrasse du Café de France, sur la place du village. Et, pour cela, il s'est lancé dans un projet fou: bâtir un gigantesque entrepôt au milieu des champs de lavande. Cette fois-ci, l'"adversaire" n'est autre... qu'Amazon! Alors, au pays de Giono, tout cela prend vite un air de fable sur la désertification rurale, de parabole sur la mondialisation, de petit menuisier-libraire français au milieu de la garrigue défiant les gratte-ciel de l'ogre de Seattle. De l'artisanat à la librairie Il est vrai que Joël Gattefossé, 61 ans, trois enfants d'une première union, remarié, semble venir d'une France d'autrefois. "J'ai grandi dans un petit village proche de Milly-la-Forêt, courant toute la journée dans les bois, confie-t-il avec cet étrange mélange de détermination et d'émotivité dans la voix. J'étais fasciné par le charron et j'ai fait mon apprentissage, avant de m'installer comme menuisier à Bois-le-Roi, près de Fontainebleau. J'adorais fabriquer des escaliers." Classique vie d'artisan de province dans la France pompidolienne. Son beau-père, un ancien de la 2e DB, le traîne prendre sa carte du RPR. Le libraire sourit aujourd'hui au souvenir de cet "engagement" de jeunesse. Un jour, en passant par hasard à Banon, j'ai vu une boutique à vendre "Il y a une bonne vingtaine d'années, mes parents sont morts soudainement et j'ai pété les plombs, raconte-t-il sans détour. J'ai même fait un peu de maison de repos. J'ai compris qu'ils avaient eu d'autres désirs pour moi. Mon père était imprimeur pour Flammarion, Stock, et j'ai grandi au milieu des livres. Un jour, en passant par hasard à Banon, j'ai vu une boutique à vendre. J'ai racheté le fonds de commerce et j'ai ouvert. C'était le 29 juin 1990." La boutique? L'un de ces bazars de village où l'on trouve jouets, porcelaine, peinture et... quelques livres. Très exactement 77, selon l'inventaire. "Comme j'avais aperçu un bleuet à l'entrée du village, le nom du magasin était tout trouvé." Aujourd'hui, de grandes fleurs peintes entre les volets bleu charrette de la façade ocre achèvent de donner à la librairie un cachet provençal à faire se damner n'importe quel producteur hollywoodien à la recherche d'un décor à la Pagnol... De grandes fleurs peintes entre des volets bleus sur une facade ocre pour une véritable ambiance provencale. Adepte de la France qui se lève (très) tôt, Joël travaille comme menuisier de 5 à 8 heures le matin et de 19 à 23 heures le soir -"C'est moi qui ai fait les 500 portes et fenêtres du LEP de Manosque"- et investit tout ce qu'il gagne dans sa boutique. Courant 1999, un immense local se libère de l'autre côté de la ruelle. Mais il n'a pas le premier centime pour l'acheter. Une cliente avance 6 000 francs et fait circuler une souscription dans les villages alentour. Un mois plus tard, 52 "Bas-Alpins" ont signé et lui prêtent 250 000 francs. Sans intérêts. Horticulture, cuisine, philo... On trouve tout au Bleuet Concurrencer Amazon, c'est l'ambition de Joël Gattefossé avec la construction de ce gigantesque entrepôt de 3400 m2. C'est le début de l'aventure. De rachat de granges mitoyennes en agrandissements divers, le Bleuet s'étend aujourd'hui sur quatre étages et 675 mètres carrés. Est-il bien utile de préciser que toutes les étagères, sans exception, ont été fabriquées par le maître des lieux? On se perdrait presque dans ce labyrinthe rempli de livres jusqu'au plafond, d'où émergent un piano, une cheminée et un vieux poêle à bois. Horticulture, cuisine, philosophie, romans, bandes dessinées, essais -on trouve tout au Bleuet. Que du neuf. Ouvert trois cent soixante-quatre jours par an (fermeture annuelle: le 1er janvier). Mobile prohibé à l'intérieur. Pas le moindre bristol de couleur promettant "Roman génial!" ou "A couper le souffle!" apposé sur les livres. Pas de caméras de surveillance, non plus, comme si un contrat de confiance tacite -et presque militant- existait entre le libraire et les clients. Une clientèle qui vient de 100 kilomètres à la ronde -de Marseille, de Gap et, l'été venu, de ce Luberon tout proche, réserve de bobos urbains (et lecteurs). Nicolas Hulot passe en voisin, le Prix Goncourt François Weyergans est un ami de la maison (Joël Gattefossé a même fait partie de son "comité de l'épée" lors de sa réception à l'Académie), Bernard Pivot et Jean-Christophe Rufin sont venus signer leurs livres. "Au mois de mai, lors de la Fête du fromage de Banon, nous dédicaçons nos livres sur des tables installées sur la place, c'est sympathique", confirme Frédéric Lenoir, auteur de best-sellers sur Dieu ou la méditation. L'âme d'une librairie, c'est son fonds Le secret du Bleuet, qui affiche ces dernières années une insolente croissance entre 6 et 10%, quand le secteur accuse une baisse de 4% en 2011? "Si vous entrez deux jours de suite dans une boulangerie à midi et que l'on vous dit qu'il n'y a plus de croissant, vous n'y retournerez pas une troisième fois. Eh bien, la librairie, c'est pareil, le client doit être sûr d'y trouver le livre qu'il cherche. Un livre, ça ne vit pas trois mois, ça dure vingt ou trente ans. L'âme d'une librairie, c'est son fonds", assure Joël, avant d'égrener fièrement les chiffres: 17 salariés, jusqu'à 3000 visiteurs par jour l'été, 62 000 livres vendus sur les seuls juillet-août 2011... Mais, Joël le sait, la vraie bataille se livrera sur Internet. En 2003, l'une de ses clientes d'Annecy lui glissait déjà: "J'aimerais bien vous commander des livres pendant l'année. Comment faire?" Le libraire cogite. Neuf ans plus tard, le fruit de ses réflexions se trouve en contrebas du village: un gigantesque entrepôt de 3 400 mètres carrés qui pourra contenir jusqu'à... 3 millions de livres! Le chantier touche à sa fin et l'on devine déjà la façade en bois -forcément-, le toit végétal, les panneaux photovoltaïques. Cette fois-ci, Joël a délégué la fabrication des 17 kilomètres de rayonnages. Et embauché un ancien logisticien de chez DHL, Alain Girard, pour concevoir tous ces rails et ces monte-charges qui vont acheminer les livres dans les bacs. Le site Internet, appelé Lebleuet.fr, devrait démarrer le 1er juillet pour la région et le 1er septembre pour le reste du monde. "Si tout va bien, 5 000 colis partiront chaque jour d'ici", rêve tout haut Alain Girard. On ne peut pas dire que la culture soit très présente dans la campagne présidentielle L'expérience est suivie de très près par le monde de l'édition. Des pontes parisiens comme Arnaud Nourry, tout-puissant patron d'Hachette Livre, Hervé de La Martinière, PDG du Seuil, ou Bruno Caillet, directeur commercial de Gallimard, ont fait le pèlerinage de Banon ces derniers mois. "Si cette aventure échoue, c'est la fin d'un monde et ils le savent", prophétise Joël, qui est parvenu à lever 4,5 millions d'euros pour ce projet: "Au début, les banquiers vous disent toujours non. Et puis, pourquoi n'allez-vous pas vous installer dans une zone industrielle du côté d'Avignon ou d'Aix, suggèrent-ils, comme s'il n'y avait plus d'avenir pour la France rurale? J'ai tenu bon, obtenu des prêts à taux zéro du conseil général et du conseil régional, une garantie du ministère de l'Industrie et, finalement, le concours du Crédit agricole." Une décoration remise par Jack Lang Des prêts, pas des subventions, tient bien à préciser notre éternel optimiste. "On ne peut pas dire que la culture soit très présente dans la campagne présidentielle, constate-t-il, amusé. Aujourd'hui, je pencherais plutôt à gauche, même si, malgré ses promesses, je doute que François Hollande revienne sur l'augmentation de la TVA sur le livre. Mais, après tout, c'est la loi Lang sur le prix unique du livre qui fait que les libraires existent toujours en France. C'est pourquoi j'ai demandé que cela soit Jack Lang, que je ne connais pas, qui me remette les Arts et Lettres. Il a accepté." La cérémonie n'aura pas lieu avant l'automne. D'ici là, en effet, Joël sera un peu occupé. Il doit remplir 17 kilomètres de rayonnages." Jean-Paul Guilloteau in L'Express

samedi 7 avril 2012

Du vieillisement de certains styles d'écrivains = E=MC2 de Patrick Cauvin - J.C.Lattès Editeur 1977

C'est un roman célèbre des années 1970. Je l'ai relu, et je me suis aperçu que quelque chose avait changé entre ce livre et notre époque. Cela sautait aux yeux. Ce qui avait changé c'était le STYLE. Patrick Cauvin avait "fait" style des années 70, fin du siècle dernier et cela frappait. L'histoire restait une belle histoire d'amour et d'intelligence entre deux surdoués avec des péripéties de jeunes amoureux, mais la façon de "traiter" a changé. Les "oeuvres" ne bougent pas si elles sont réussies. Elles s'affermissent avec le temps. "Le diable au corps" (ou "L'attrape-coeur") restera le roman que l'on connaît, et ne vieillit pas. Je prends cette comparaison au hasard. Là, dans E=MC2, l'auteur a voulu "parler" le langage des jeunes des années 1970, et son style s'en ressent. Aujourd'hui, demain, les "jeunes" ne parlent, ne parleront plus le dialecte des adolescents de 1970, et le livre "date" et "datera". On le lira comme on visite un objet ancien. Hermès

Des arbres à abattre (Une irritation) de Thomas Bernhard - Gallimard - 216 p.

Un bouquin d'atrabilaire. Un zigoto de comédien du Burgtheater de Vienne dans son fauteuil à "oreilles" décharge sa bile pendant 214 pages, au cours d'un dîner "IN", dans la haute bourgeoisie autrichienne. C'est une voltige de grincheux devant des gens guindés, jouant la "comédie de la High Society" avec tous les aléas, les mauvaises langues, le mauvais esprit, la jalousie, le "paraître" etc. Cela fait un livre fastidieux, d'un auteur grincheux voulant "couler" une société autrichienne qu'il dit prête à tous les compromis etc. Traiter d'une seule face la société humaine, c'est la déformer, donner une image fausse de celle-ci. La société humaine, même viennoise, est beaucoup plus subtile, pleine de contradictions style "Grandeurs et servitudes", "Apparence et réalité".... Thomas Bernhard semble être passé à côté de son étude. 9/20 Hermès

vendredi 6 avril 2012

A propos des "clichés"....de Musso...

Les lecteurs ou lectrices pressés(es), les producteurs de films pressés, sont à l'aise dans les histoires rapides, nerveuses, dialoguées, exotiques... Les clichés que l'on trouve à chaque paragraphe ne les dérangent pas, au contraire, on "voit" tout de suite le mouvement, l'action. Cela devient un "cliché" de cinéma : le gars fébrile, excité à la Belmondo, le type anxieux à la Vincent Cassel etc. Le public, lecteur-spectateur, vit dans le "cliché". Tout est "cliché", le verre que l'on porte à ses lèvres, le regard brouillé de l'amour bafoué, la poursuite pour l'enfant qu'on aime, l'ado qui, les cheveux sur les yeux, affronte ses parents etc. La télé, le cinéma, les livres ne sont que "clichés". Maintenant pour les bouquins... Je suis passé dans une librairie (Privat pour ne pas la nommer), il y avait des mille et des mille de bouquins... Bon courage pour choisir dans le tas ! Alors "Musso" c'est une enseigne, ça fait vendre, et les gens sont heureux. Et quelle est la différence entre un "Musso" et un "Pennac" ? Le dernier Pennac explicite l'éjaculation, la masturbation ou onanisme, et Musso explicite les "clichés". Mais Pennac vire au "cliché" du cul, alors ? On bouquine et puis on verra. Hermès

jeudi 5 avril 2012

D'Athènes... Place de la Constitution-Syntagma...

Le désespéré a voulu faire de son geste un symbole politique. Le pays tout entier est sous le choc. Au lendemain du premier suicide public dû à la crise économique et aux mesures d'austérité, l'opinion publique grecque est sous le choc. Le dessin d'un homme, le pistolet sur la tempe face au Parlement, fait la une du premier quotidien, Ta Nea. La légende veut qu'il y ait eu un dialogue entre un journaliste et ce retraité de 77 ans qui a mis fin à ses jours mercredi, sur la place Syntagma, devant les passants: «Je ne supporte pas! - Qu'est ce que tu ne supportes pas, pépé? - De voir ce que vous direz sur ce que je m'apprête faire!» Dimitris Christoulas est le nouveau visage de la crise grecque. Avant de se tirer une balle dans la tête mercredi matin, sur la place centrale d'Athènes, cet ancien pharmacien aurait crié «Je n'en peux plus, je ne veux pas laisser de dettes à mes enfants!». Dans la poche de son manteau, l'homme aurait laissé une lettre reprise dans toute la presse et sur Internet. Le message est sans ambages «Le gouvernement (..) a réduit littéralement à néant mes possibilités de survie, qui étaient fondées sur une retraite honorable pour laquelle j'ai payé seul (sans contribution de l'État) (toute ma vie). Étant parvenu à un âge qui ne me donne pas la possibilité d'une réaction dynamique (sans pour autant exclure que si un Grec attrapait une kalachnikov je n'aurais pas été le second), je ne trouve pas d'autre solution qu'une fin digne, avant que je ne commence à chercher dans les poubelles pour me nourrir. Je pense qu'un jour les jeunes sans avenir prendront les armes et qu'ils pendront les traîtres sur la place Syntagma, comme les Italiens ont fait avec Mussolini en 1945 (sur la place Peretto de Milan).» Mercredi soir, un millier de personnes se sont recueillies autour de l'arbre où l'homme s'est suicidé. Jeudi matin encore, des dizaines de Grecs continuent d'y déposer des gerbes de fleurs. Pour Giorgos Delastik, analyste politique, au-delà du symbole, le geste est politique. «Pour la première fois, l'intégralité de la classe politique a réagi. Même le premier ministre a envoyé un communiqué. Car cet homme n'était pas fou. Il a décidé de se tuer devant tout le monde, sur cette place où il y a quelques mois encore il manifestait avec les indignés. Les retraités se retrouvent avec une pension misérable et sont étouffés par l'austérité mais n'ont pas la force de crier leur colère», explique-t-il. Le taux de suicides en Grèce a augmenté de 45% en un an et le désespoir des Grecs inquiète les autorités. «Les gens se ruent vers les hôpitaux psychiatriques, ils ont peur de l'avenir et savent que le bout du tunnel n'est pas proche. Le taux de surendettés qui ne peuvent s'affranchir de leurs dettes ne cesse de croître et la paupérisation de la société est une réalité», reprend Giorgos Delastik. Pour pallier ce phénomène, les associations caritatives internationales s'organisent. Le Secours populaire de France a commencé hier une mission en Grèce. Un fonds d'urgence de 10.000 euros a été débloqué pour venir en aide à un millier de familles grecques dans les quartiers les plus défavorisés. En collaboration avec le comité pour la solidarité démocratique internationale, d'autres missions devraient être prochainement mises en place. Par Alexia Kefalas In Le Figaro-

Sorcières et "Mein kampf"... ce Jeudi Saint... à propos de l'émission de Patrick de Carolis "Le Grand Tour"

Hier émission sur l’Ecosse dans le cadre de l’émission «Le Grand Tour » de Patrick de Carolis. D’après un historien d’Edimbourg plus de 3.000 « sorcières » ont été brûlées en Ecosse pendant ces temps affreux du Moyen-Âge et des Guerres de religion. Un historien allemand chiffre à près de 70.000 ces meurtres de soi-disant « sorcières »… Les femmes ont payé un lourd tribut à la bêtise humaine. Lorsque l’on songe d’où est sorti notre monde d’aujourd’hui, à travers des siècles de conneries et d’ignorance, après avoir traversé ce XX° siècle sanglant ! Avant-hier émission allemande sur ARTE sur le « Mein Kampf » de Hitler. Tout était dans ce livre écrit par Hitler dans sa prison bavaroise en 1924. Tout, y compris la haine des Juifs et la haine de la France considérée comme un pays de dégénérés avec l’influence de ses colonies sur la métropole. J’ai appris qu’Hitler avait interdit la publication de son livre en France, pour ne pas « effrayer » les Français, et que c’est un éditeur « Les Nouvelles Editions Latines » qui avait publié en 1934 une édition pirate du livre préfacée par le Maréchal Lyautey, dans laquelle celui-ci avait écrit : « Un livre que tout Français devrait lire »… Prémonitoire… Hitler a demandé et obtenu du Tribunal de Paris l’interdiction de cette édition pirate car elle portait atteinte à ses « droits d’auteur »… le livre a été saisi en France, sauf quelques exemplaires. En 1938, il autorisera la publication de ce livre en France avec l’effacement de ses imprécations contre les Français. En les remplaçant par une "reconnaissance des frontières… l’amitié… etc." des propos lénifiants pour endormir les Français. Pendant ce temps, ces 5 années : 1934-1939, il mettait en place l’armée allemande, l’armée, l'aviation qui allaient ravager l’Europe… Je pense à tout cela en ce jour du Jeudi Saint, où Jésus déjeune avec ses disciples dans la Cène. que peindra en Léonard de Vinci mille cinq cent ans après... Le cœur se fend en songeant au message christique d’il y a deux mille ans, et tout ce qui a été fait depuis, guerres, massacres, tortures etc. Les hommes portent tout en eux le pire et le meilleur… Dehors, il fait beau. C’est le printemps, le soleil est là, le calme est là, mais tout est troublé, toujours, à chaque instant… les guerres et les drames courent notre monde. Vivre… Henry Zaphiratos

mercredi 4 avril 2012

A propos des Sciences Po... l'I.E.P. Institut d'Etudes Politiques....

Comme cette célèbre Ecole revient sur le devant de la scène, il est bon de rappeler que l'Ecole Libre des Sciences Politiques a été créé à la fin du XIX siècle, en marge de l'Université, par des hommes de grands talents et de grands savoirs comme André Siegfried. Cette école avait pour but de former les hommes "libres", en leur donnant une très forte culture générale : histoire, géopolitique, lettres, économie etc. et s'inscrivait en parallèle avec les autres facultés, sans toutefois leur spécialisation. Sciences Po pouvait préparer à l'ENA - l'Ecole Nationale d'Administration- dont l'hôtel particulier, à sa création, jouxtait vers la rue des Saints-Pères, Sciences Po qui se trouvait et se trouve toujours rue Saint-Guillaume. L'ENA a été créé en 1945 pour former des serviteurs de l'Etat, pour d'éminentes fonctions préfectorales, diplomatiques, Cour des Comptes et surtout membres de cabinet ministériel, pour épauler les ministres, servir de relais entre eux et l'administration. Fonction que n'avait pas Sciences Po, qui par contre pouvait préparer à l'entrée à l'ENA....... Aussi vouloir rabaisser la CULTURE GENERALE à Sciences Po est une aberration. Ce n'est pas une école de formation d'une sorte de "robot administratif ou ministériel", mais une fabrique d'hommes libres, ayant une connaissance GLOBAL du monde, des us et coutumes, de la géopolitique, des lettres et des Arts, sachant écrire, converser, réfléchir, décider etc. Hermès

mardi 3 avril 2012

Le Studio de l'inutilité de Simon Leys, essai - Gallimard 2012

Un bouquin "chauffe-tête" d'un intérêt tout relatif où l'auteur a réuni ses articles parus dans divers journaux, articles qu'il a écrits sur des écrivains comme G.K. Chesterton, George Orwell, Henri Michaux, Nabokov... C'est une "vue" sur des écrivains, des "études" qui se veulent originales et "pointues". Un livre pas très nécessaire, inutile. 10/20 Hermès

L'état des sentiments à l'âge adulte de Noémi Lefebvre, Editions Verticales, 202 p. 2012 . "Une Conversation française"

Ce livre est un petit bijou que l'on peut déguster lentement, tranquillement. Une espèce de conversation française comme l'écrit l'auteur entre Mariama, une aide-soignante africaine, et "Victor Hugo", un vieillard cacochyme qu'elle visite avec la narratrice, aide-soignante elle aussi, mais plus jeune, plus naïve, amoureuse d'un Jean-Luc, chômeur, cherchant à se recycler comme "chef de vente" dans la société commerciale et de mondialisation que nous vivons... Au trio, aux discussions burlesques et vraies, s'ajoute l'ombre magnifique du grand amour de "Victor Hugo", figure emblématique, du bourgeois parisien raffiné, qui fut élégant, policé, et ne survit plus que dans ses rêves d'amours passés, ses lettres témoignages et l'attention délicieuse de ces deux femmes africaines qui mélangent le Wohlof au français, Dakar à Paris, le Sénégal à la France, la philosophie d'un monde sans heure, sans "temps", avec celui des horaires stricts, des heures supplémentaires etc. C'est un bouquin très drôle, très profond, écrit merveilleusement et qui rend compte d'un monde qui est près de celui des gens du 4/40, des pauvres laissés pour compte, des gens pressés, des familles heureuses ou déchirées, bref du monde que nous côtoyons. A lire quand on veut, comme on veut. A noter que cela ferait une excellente pièce de théâtre. 16/20 Henry Zaphiratos

dimanche 1 avril 2012

Nouveauté : Livre de Robert Sutton, professeur à Stanford : "Objectif zéro sale con"

"Que font les entreprises pour gérer les «sales cons» qui pourrissent la vie des autres salariés? Elles ont les yeux rivés sur leur performance économique, elles prônent le dynamisme et l'innovation pour se développer, mais elles se montrent bien peu «attentives à ces personnalités toxiques», qui s'avèrent être un coût inutile mais bien réel pour les finances des boîtes? Volontairement provocateur, Objectif zéro sale con, le livre de Robert Sutton, professeur de management à Stanford, fixe en tout cas un cap à des dirigeants qui seraient bien avisés de regarder les choses en face. «Les sales cons sont des coûts qui n'apparaissent pas dans les comptabilités analytiques, mais faire l'inventaire de leurs dégâts n'est pas si difficile», explique-t-il. Pour Robert Sutton, il y a urgence à agir car «ils pullulent». «Toutes les entreprises doivent adopter l'objectif zéro sale con parce que ces personnes infligent des dommages considérables à leurs victimes directes, à la performance organisationnelle, mais aussi à elles-mêmes.» Augmentation du stress et des risques de crise cardiaque chez ceux qui en sont victimes, hausse de l'absentéisme et envolée de la rotation du personnel. Le professeur de Stanford s'est même livré à un calcul de ce que coûte ce genre de salarié à une entreprise: il arrive à une addition «par sale con» de 160.000 dollars par an! Mais comment agir pour atteindre cet «objectif zéro sale con»? Voici les cinq recettes de Robert Sutton. • Choisir les bons collaborateurs. Partant du principe que «des sales cons embaucheront d'autres sales cons», Robert Sutton suggère de les écarter des processus de recrutement ou d'impliquer aussi des «gens civilisés». • Identifier les salariés pourrisseurs d'ambiance et qui passent leur temps à brimer et harceler les autres. Pour y parvenir, Robert Sutton a listé ce qu'il appelle «leurs douze vacheries» quotidiennes. On y trouve pêle-mêle «insultes personnelles», «menaces ou intimidations», «humiliations ou remontrances publiques», «attaques hypocrites»… • Limiter leur pouvoir de nuisance. Par exemple en réduisant les frontières hiérarchiques ou les écarts de salaires trop importants qui leur donnent un sentiment de pouvoir et l'impression d'être des superstars. • Se protéger. «Le meilleur moyen et le plus sûr est de vous tenir aussi loin que possible des gens et des endroits contaminés par le virus», écrit Robert Sutton. Si c'est impossible, car c'est du patron qu'il s'agit, une seule solution: changer de boîte. • Attention à ne pas devenir «sale con» soi-même. Pour Robert Sutton, nous sommes tous des «sales cons» en puissance. Il faut alors essayer de ne pas considérer ses collègues comme des concurrents et de construire plutôt une relation «gagnant-gagnant dans les échanges au travail». À l'évidence, la méthode prônée par Robert Sutton a trouvé son public. Publié pour la première fois aux États-Unis en 2007, il s'est vendu à plus de 475.000 exemplaires (toutes langues confondues). Il vient d'être réédité, preuve qu'il y a encore du travail pour venir à bout des sales cons au bureau." -Christine Lagoutte in Figaro Hermès