mercredi 30 mars 2011

Nouvelles du nucléaire de Fukushima... le "BORE"

"Avant Fukushima, rares étaient les personnes à avoir entendu parler du bore. Ce dérivé chimique, issu d'un minerai appelé borax, était jusqu'ici le domaine réservé des professionnels du nucléaire et des chimistes. La catastrophe nucléaire japonaise le met aujourd'hui sous les feux des projecteurs. Car le bore est un élément clé dans le fonctionnement de toute centrale nucléaire.

«Dans le réacteur nucléaire, quand le noyau d'un atome d'uranium est attaqué par un neutron, ce noyau subit une fission. Celle-ci entraîne la production d'autres neutrons qui iront heurter d'autres noyaux d'uranium. Cette réaction en chaîne entraîne une grande production d'énergie thermique qui explique la production d'électricité», explique Bernd Gramshow, spécialiste du nucléaire civile au CNRS. «Si l'on veut stopper ou freiner la réaction, il faut réduire la quantité de neutron. C'est là que le bore intervient car c'est un absorbeur de neutron».

L'acide borique est injecté dans le liquide réfrigérant du circuit primaire du réacteur. «Dans un schéma normal, le bore est aussi intégré dans les piscines qui contiennent les barres de combustibles d'uranium usées dans une logique de contrôle de la réaction en chaîne».
Extrait de presse

Tout bouge autour de moi, de Dany Laferrière, notes sur le tremblement de terre d'Haïti, Grasset, 180p.-2011

Malgré le terrible tremblement de terre du 12 janvier 2010, ce livre, qui raconte la vie de l'auteur pendant celui-ci et sur ce qui lui est advenu après, est le livre de la tranquillité. Il n'y a rien d'horrible, de triste, tout est au contraire comme léger, aérien, tout glisse autour de l'auteur, et il étudie avec un oeil presque neutre ce qui se passe autour de lui : sa soeur, sa maman, son copain journaliste, son garagiste et son histoire de pneu qui ne tient pas le coup etc.
C'est un livre d'un journaliste talentueux qui observe la vie autour de lui avec détachement, un brin d'ironie, je ne dirai pas "un je m'en foutisme" puisqu'il écrit, note, sourit parfois... Il se moque gentiment des gens qui viennent voir les "Vaudous", parle des peintres "naïfs" haïtiens, du palais présidentiel style colonial, symbole national qui s'est écroulé avec le tremblement de terre, des quartiers pauvres ou riches, de la diaspora haïtienne au Canada et aux Etats-Unis, en France, etc.
C'est un petit bouquin qui diffuse le charme tranquille de la vie, "malgré le pire".
14/20
Hermès

mardi 29 mars 2011

Un souffle de printemps...

photo H.Zaphiratos

Un ciel tout bleu. L'air léger, la lumière transparente illumine le paysage.
Un petit message printanier. Tout se renouvelle : les fleurs, les fruits et les beaux feuillages ; bientôt nous verrons les pâquerettes, les coquelicots, et entendrons les pépiements des oisillons... La joie de vivre.

Hermès

lundi 28 mars 2011

A propos des Dioscures : CASTOR & POLLUX.... Note d'André Gide.

Les Dioscures : Castor et Pollux :
- Les fils de Zeus que l’on nomme les Dioscures, sont Castor et Pollux. Tous deux sont enfants de Léda, le Cygne. Léda pondit deux œufs : l’un contenait Castor, l’autre Pollux, mais celui-ci contenait aussi Clytemnestre, l’autre Castor contenait Hélène. " Partant de ce renseignement, je me plus à imaginer qu'il restait à chacun des deux frères quelque chose de ce confinement, l'un avec la passion-Clytemnestre; l'autre, avec Hélène, la beauté. J’y vis aussitôt la raison de cette immortalité partagée qui faisait l’un mourir de la vie de l’autre, et l’un l’autre se succéder ; qui faisait leurs astres courir immortellement l’un vers l’autre ;l’un disparaître à l’horizon lorsque l’autre, à l’extrémité du ciel, se levait ; non par fuite, mais tout au contraire, par un égal désir désespéré de se joindre. J’imaginais le poète-artiste, docilement soumis à leur double influence, sentir se conjuguer en lui les rayons de ces deux astres opposés. » André Gide P.128 "Notes sur Chopin"

- (Seuls Castor et Hélène étaient nés de Zeus ; les deux autres Clytmnestre et Pollux, nés de Tyndare et mortels. Castor dut partager avec Pollux son immortalité. L’un sans cesse mourait, aussitôt que renaissait l’autre.)

Hermès

dimanche 27 mars 2011

Vu chez Laurent Ruquier :LE PACTE IMMORAL, de Sophie Coignard, enquête, 281 p. Albin-Michel, 2011

Mme Sophie Coignard a plongé dans le coeur du système éducatif français et de cette immersion en est ressortie horrifiée et choquée par une conclusion extrêmement pessimiste. L'Education nationale est malade, elle fabrique d'une part des élites bourgeoises dans tous les domaines, sortant des collèges et lycées des Centre-ville, et un prolétariat estudiantins, dont une partie sortira de l'école et des collèges sans avoir rien appris, sans formation et parfois illettrée. Ce que la nomenklatura de l'Education nationale ne recherchait d'ailleurs pas, mais qu'elle a développé et amplifié en voulant préserver à tout prix sa hiérarchie, ses thèmes, ses prérogatives, et sus aux ministres de droite qui voulaient réformer : grèves, manifestations profs et lycéennes etc. (Michel Debré, Luc Ferry, Fillon etc.)
En 1981, quand Mitterand arrive au pouvoir avec la gauche, celle-ci veut garder le pouvoir pour 50 ans,(dixit les mandarins du Parti), pour cela il fallait "couper la route de la connaissance", c'est-à-dire couper la transmission du savoir qu'avait reçu les parents et les grands-parents, savoir dit "bourgeois", pour le "savoir citoyen" que les intellectuels profs de gauche(marxistes) inculqueront. Bien des parents, bourgeois ou non, se verront exclus de la nouvelle pédagogie ou le "b a ba", les tables multiplications, les récitations, le français classique, le latin, le grec etc. seront bannis au profit des théories comme celle des "ensembles" etc. Daniel Picouly qui était à l'émission de Laurent Ruquier dira l'avoir constaté et n'ayant pu aider ses enfants, comme d'ailleurs une série de livres sur le sujet, dont celui de J.P. Brighelli "La Fabrique du crétin" etc.
Aussi c'est la fuite des classes aisées vers le privé, les lycées-collèges des Centre-ville.
Mme Sophie Coignard ajoute que la Droite au pouvoir, pour avoir la Paix, avec un grand "P", a abandonné l'Education nationale aux intellectuels de gauche et à leurs mandarins, ayant été impuissante devant la levée des boucliers des inspecteurs d'académie, et les grèves etc.

Hermès

En conclusion de sa critique, Thierry Bromard écrit :
"Et depuis vingt ans, les politiques, soucieux de leur carrière, ont préféré déléguer aux syndicalistes, à la caste des inspecteurs et aux « théoriciens de pédagogie nouvelle » les clés du ministère. Voilà une administration qui a pour sport favori le contournement des directives et qui passe ses journées à préserver son périmètre et, au passage, à grignoter celui des autres. En face, les politiques ont abandonné le combat. Il faut lire ce chapitre où Gilles de Robien supplie Dominique de Villepin de ne pas le nommer à ce poste tant redouté.
Edifiant !"

vendredi 25 mars 2011

Le port de Fiscardo en Grèce.



Peinture sur toile de Cyrille T.Zaphiratos 1987

Un joli petit port de pêche au nord de Céphalonie, l'île d'Ulysse, près d'Ithaque. Les Céphalloniotes ou Céphalléniens sont les guerriers dont parle Homère dans l'Iliade. L'île est un petit paradis dans la mer Ionnienne entre la Grande Grèce(Italie du sud) et la Grèce. A la fin de l'empire Byzantin l'île fut dominée par la République de Venise, et avait un podestat dans le style de celui qu'avait Chypre(Othello), et son Livre d'or, et était un relais vers Constantinople et le Levant (Chypre-Palestine-Liban). Les Français gouvernèrent deux fois l'île, une fois pendant cinquante ans avec les Francs-Croisés qui avaient pillé Constantinople, détruit l'empire Gréco-romain byzantin, pour installer des féodalités. Féodalités qui furent détruites par la guérilla que menèrent les Grecs, qui rétablirent l'empire byzantin pour plus de trois siècles, avant la prise de Constantinople par les Ottomans. Puis, une deuxième fois, quand Bonaparte ayant renversé la république de Venise, s'empara pour quelques années des territoires grecs de celle-ci...
Une histoire longue et belle au milieu de paysages magnifiques. On y boit le Robola, un vin spécial, on mange des yaourts spéciaux, de la pâte de coing parfumée aux feuilles de laurier, des macaronis à la grecque etc.

Hermès

mercredi 23 mars 2011

A propos de "Notes sur Chopin" d'André Gide. Gallimard, 180p. 2011, 13€50s

Commencé hier la lecture du très beau bouquin de Gide « Notes sur Chopin » Connaissances que j’acquiers des différences entre les pianos Erard, Gaveau, Pleyel ; le piano « ouvert », et « fermé », les nuances de Chopin ne jouant que pour le petit comité du salon, comme le clavecin du XVIII°, et non les grandes orgues de Lizst jouant pour des salles de concert. Des rapports entre la musique de Chopin, et les poèmes de Baudelaire. Un livre de pure intelligence.
Le style gidien. Une élégance inattendue.

Le livre se divise en trois parties, en dehors de la préface de Michaël Levinas : Dans la première se trouvent les "Notes sur Chopin" de Gide. Avec délicatesse et persuasion il exprime son amour pour la musique de celui-ci. En dehors des "Polonaises", il demande que le jeu des pianistes soit plus mesuré, plus doux, comme par des "vagues successives" de création continue où la pensée, le coeur, et le toucher soient d'une même inspiration, et loin des expressions fortes, ou rythmées. Il donne des exemples avec des "Préludes", et des "Nocturnes". Effleurer les notes en suivant le rythme du coeur.
La deuxième partie comprend les passages de son très beau "Journal" sur Chopin.
La troisième,le texte de la séquence du film que Marc Allégret, son ami, lui avait consacré, et qui concerne "La leçon de piano à Annick Morice". Leçon qu'il donna un mois avant sa mort, en janvier 1951.
Etrange ce passage de la Vie à la Mort en si peu de temps !

A noter qu'André Suarès détestait la musique de Chopin, la trouvant trop mièvre, trop "féminine". L'article des "Nouvelles Littéraires" du 5 mars 1932, où il se déchaîne est reproduit dans le livre, page 135 et suiv.

La lecture de ces textes est d'un plaisir rare.

Hermès

mardi 22 mars 2011

Ce soir ou jamais... ou la Confusion au Café du Commerce de Frédéric Taddeï ce soir.

Le Café du Commerce de Frédéric Taddeï était plein de bruits et de cris ce soir. Jean-François Kahn emporté, arrogant apostrophait les interlocuteurs qui n'étaient pas de son avis. Il estimait qu'il avait raison, et toujours raison... et se désolait que la Gauche ne soit plus ce qu'elle était. Elisabeth Lévy s'emportait parce qu'elle ne savait plus très bien comment allait finir cette guerre de Libye. Romain Bouteille écoutait tout cela sans très bien savoir s'il avait bien compris ou non, et hasardait quelques réponses... Les autres interlocuteurs jetaient des idées, en reprenaient, les trituraient, les relançaient... C'est qu'en effet Frédéric Taddeï leur avait jeté en pâture les thèmes de l'actualité brûlante : Marine Le Pen et le FN, et le désarroi des chefs de l'UMP divisés sur les mots d'ordre à donner à leurs électeurs pour le 2° tour des Cantonales, puis la Guerre en Libye, comment l'arrêter ? L'OTAN pour diriger la coalition ou non ? Juppé ne veut pas. Mais les autres coalisés le veulent ... Devra-t-on intervenir au sol ? Oui...non ? Les stratèges du Café du Commerce ne savaient pas trop... Puis on a parlé de la mondialisation... du choc ou non des civilisations... du "Printemps arabe"... de l'Egypte, de la Tunisie... De la défense de Benghazi, de Khadafi, de ses troupes qui s'organisent, des insurgés en Toyota... Bref la confusion était totale... dans l'esprit des participants. Devant tant de survols en rase-motte, Frédéric Taddeï est passé à la repentance de Ribéry...
Ce "débat" n'a rien apporté de neuf. C'était du ressassage. Et il se tient quotidiennement dans les bistrots, au comptoir entre deux verres de blanc ou de rouge. Il laisse une impression désagréable de malaise, de fin d'une époque. Peut-être qu'à Byzance on devait se réunir ainsi après banquet pour parler du "sexe des anges".
Frédéric Taddeï devrait peut-être renouveler son carnet d'adresses. Ce n'est pas parce que l'on a torché un bouquin que l'on est plus crédible, et plus intéressant.
Hermès

Carnets de guerre d'un jeune Viêt-Minh à Dien-Bien-Phu, de Pham Thanh Tam, Armand Colin Edit. 2011, 190 pages, 19€,90

Par ce livre, on apprend, que l'auteur M.Pham Thanh Tam avait suivi, dans les années 1940..., des cours à l'Ecole des Beaux-Arts de Hanoï dont il était, probablement, un élève émérite. Il a dessiné ce qu'il a vu de la guerre, particulièrement entre 1946 et 1954, sur des encres sur papier. Ainsi donc les affreux "colonialistes" français avaient donc créé une Université à Hanoï, et il n'y avait pas d'"apartheid", tous les jeunes gens de toutes les origines qui avaient leur bac pouvaient donc y accéder... Etonnant non ?
Et si on redécouvrait l'Histoire ?
Hermès

SALON DU LIVRE - People - Bousculade - Morosité

Ambiance de Salon de l'Agriculture au Salon du Livre qui va fermer ses portes après quatre jours de bousculades, de signatures, d'approche des auteurs chéris par leur public. Présentation des catalogues, musique d'ambiance. Les amateurs de livres étaient au rendez-vous. Les lecteurs de polars nordiques étaient à la fête. Ce Salon du Livre leur était dédié après les immenses succès des auteurs scandinaves.
Rendez-vous à l'année prochaine.
Entre-temps d'autres salons du livre vont se tenir, à Paris, en province et à l'étranger(Francfort-Londres-Montréal-Beyrouth etc.)

A signaler la très belle émission sur ARTE,le 21 mars, sur les Cent ans de Gallimard.
Plaisir de retrouver Céline, Drieu, Paul Morand,Gide, Claudel, Cocteau etc. nous parlant, semblant nous regarder...

Hermès

Analyse de Christopher Caldwell, rédacteur au "The Weekly Standard" de Washington sur la situation politique en France

Christopher Caldwell, journaliste pour l'hebdomadaire américain conservateur The Weekly Standard, est venu ausculter la France d'avant 2012. Il a rencontré Marine Le Pen. Et il a rédigé cet article pour Rue89 :

"En décrivant l'essor du Front national en France, alors que nous étions assis dans son bureau à Nanterre il y a dix jours, Marine Le Pen m'a dit :

« En cela, il y a peut-être une petite comparaison à faire avec le Tea Party [mouvement de droite conservateur issu de la société civile américaine, ndlr], l'émergence d'une force à côté de deux grandes puissances organisées. »

Elle a raison. Et c'est ce qui m'a convaincu, après avoir passé une semaine avec l'intention de rédiger un tour d'horizon de la politique française à un an de l'élection présidentielle pour le Weekly Standard, de finalement écrire un article la concernant.

Son rôle paraissait évidemment central aux yeux d'un journaliste étranger, avant même que les sondages du Parisien ne la donnent gagnante contre Sarkozy, Aubry ou Strauss-Kahn au premier tour de l'élection présidentielle.

Les même raisons que les succès de « Indignez-vous ! »
Il y a deux façons de voir Madame Le Pen :

comme une version plus jolie et plus éloquente de son père, une jeune femme qui restera populaire jusqu'à ce qu'une remarque irréfléchie ne révèle son vrai programme ;
comme une nouvelle force dotée d'un intérêt sincère pour l'électorat non-traditionnel du FN.
D'un point de vue extérieur, il semble plutôt évident qu'elle correspond à cette deuxième image. Le FN de Jean-Marie Le Pen était nostalgique et vivant, mais seulement lorsque les souvenirs du milieu du siècle étaient encore présents.

Madame Le Pen, par contre, se concentre clairement sur le principal problème politique d'aujourd'hui : la dérive du pouvoir, qui se désintéresse des électeurs et des citoyens et se rapproche de ces « experts » non-élus qui agissent par intérêt personnel.

Sa popularité a quelque chose de commun à celle d'une grande variété de mouvements de gauche, de droite et du centre dans le monde entier.

Elle monte dans les sondages pour la même raison que le Tea Party aux Etats-Unis il y a peu de temps, pour la même raison que les libéraux-démocrates se sont retrouvés au pouvoir en Grande-Bretagne et pour la même raison que le manifeste de Stéphane Hessel « Indignez-vous ! » a rendu gagas les Français de gauche.

Elle est du côté de ceux qui ont voté contre l'Europe
Mon pays, les Etats-Unis, s'est mis dans un terrible pétrin ; mais au niveau politique, il est chanceux. Il possède un mécanisme constitutionnel vieux de plusieurs siècles (les 50 Etats) qui permet de rendre le pouvoir à la population.

L'actuelle bataille dans le Wisconsin entre les partisans du Tea Party et les syndicats au sujet d'une loi anti-syndicats est une bataille virulente, mais les deux camps restent heureux de respecter le même ensemble de règles constitutionnelles. L'Union européenne, au contraire, est une construction basée sur une légitimité démocratique douteuse qui laisse les électeurs dans l'incertitude quant à leur positionnement politique.

Sa Constitution a en effet été rejetée par les citoyens de deux des Etats européens les plus importants – France et Pays-Bas – lorsqu'ils ont été appelés aux urnes en 2005, avant de leur être de toute façon imposée, malgré le Traité de Lisbonne.

Une partie de l'intérêt porté à Madame Le Pen est donc évidente : une majorité de Français ont voté pour moins d'Europe, et Madame Le Pen est de leur côté.

Elle est l'ennemie du capitalisme mondial
Elle est l'ennemie jurée du projet européen mais aussi du capitalisme mondial, dont il est un symbole. Pendant ce temps, les partis de gouvernement sont coincés dans de vieilles politiques qui ont peu de sens, au vu du contexte de l'immigration européenne.

Pas une des promesses économiques de gauche et pas une des promesses sécuritaires de droite ne peut fonctionner en l'absence de frontières. On peut avoir Médecins Sans Frontières et Ecoles Sans Frontières, mais des concepts tels que la citoyenneté sans frontières ou l'Etat-providence sans frontières n'existent pas. Autant allumer le chauffage et laisser les fenêtres grandes ouvertes.

Que vous soyez d'accord avec Madame Le Pen ou non, elle aborde la question de l'Europe avec une logique qui manque aux principaux partis politiques. Entre une gauche qui défend les sans-papiers et qui condamne un capitalisme effréné et une droite qui protège les entrepreneurs pendant qu'elle sévit contre les délinquants, elle est la seule dirigeante d'un parti politique majeur à réaliser que, dans une large mesure, l'immigration EST le capitalisme.

Comme elle me l'a expliqué il y a deux semaines :

« [L'immigration est] en réalité un processus économique, un peu la petite sœur de la mondialisation, qui permet de peser à la baisse sur les salaires, selon un effet tout à fait mécanique. C'est l'offre et la demande. »

De 24% des sondages au 55% du « non » à l'Europe
En fonction des partis d'extrême droite, les raisons de leur rejet sont différentes :

quand l'extrême droite n'est pas démocratique (Mais est-elle moins démocratique que la réponse de l'Europe au référendum de 2005 ? ) ;
quand elle est une ennemie de la liberté (mais représente-t-elle un danger plus important pour la liberté des Français que la prolifération de lois et de procès qui régentent la liberté d'expression ? ) ;
quand l'extrême droite est haineuse.
C'est dans ce troisième domaine que la reconstruction du FN par madame Le Pen demandera le plus de patience et de travail : « Il pesait, il a pesé pendant longtemps, une suspicion d'antisémitisme sur le Front national », m'a-t-elle dit lors de notre rencontre :

« Tout propos qui pourrait nourrir cette suspicion me paraît complètement malvenu. Le FN n'est pas raciste, ni antisémite. Cela va sans dire, encore faut-il parfois le dire. »

Oui, et il faudra le redire, encore et encore, durant les années à venir. Les électeurs français ayant une assez longue expérience du FN, ils seraient stupides de se rallier au parti avant qu'il n'ait prouvé sa tolérance sur le long terme.

Il faudra des années pour comprendre ce que signifie l'ascension de madame Le Pen, mais de telles transformations ont déjà eu lieu ailleurs en Europe : le nationalisme flamand s'est débarrassé de son accoutrement fasciste ces dernières années.

Madame Le Pen réussira-t-elle à dompter le FN de la même manière ? Les 24% qu'elle a obtenus dans le dernier sondage ne représenteront pas le sommet de sa popularité mais plutôt le niveau le plus bas, le sommet se situant aux 55% d'électeurs qui ont voté contre la Constitution européenne en 2005."

Texte traduit de l'américain par Agathe Raymond Carlo.

► Christopher Caldwell est rédacteur au Weekly Standard (Washington). Son livre sur l'immigration, l'islam et l'Europe , « Reflections on the Revolution In Europe », sera publié en octobre en français sous le titre « Une révolution sous nos yeux » (Editions Toucan).

dimanche 20 mars 2011

LA GUERRE DE LIBYE EN DIRECT A LA TV & RADIO

Nous assistons à l'échelle mondiale à la guerre en direct. Depuis Tripoli, Benghazi, les Etats-major, et les cibles, nous assistons en direct par émissions spéciales à la guerre de Libye.
Les films, les interviews, les commentaires des journalistes font vivre ces évènements sous nos yeux, ou à la radio...

Il faut le souligner.

Note historique : la Libye après l'empire romain, puis gréco-romain, fut une province de l’empire Ottoman (Turc). Le pays est partagé entre des tribus qui ont des villes. La tribu la plus guerrière domine les autres. Rien n’est simple. Ces tribus aujourd'hui veulent se libérer de la domination de la tribu de Kadhafi qui les domine depuis 42 ans.
Hermès




Hermès

samedi 19 mars 2011

Libye : l'opération "Aube de l'Odyssée" a commencé

Derrière ce titre puisé dans Homère : La France ouvre la voie à l'action militaire en Libye

La France a effectué sa première frappe aérienne contre la Libye à 17h45. Au total, une vingtaine d'appareils ont été engagés dans l'opération enclenchée dans le Libye : l'opération "Aube de l'Odyssée".

Les Etats-Unis ont frappé samedi des sites anti-aériens libyens à l'aide de missiles de croisière Tomahawk pour faciliter la mise en oeuvre de la zone d'exclusion aérienne par les forces de la coalition. cadre de l'application de la résolution de l'ONU. 110 missiles ont été tirés par les Britanniques et les Américains à partir de leurs navires de guerre en Méditerranée.

jeudi 17 mars 2011

UNITE ITALIENNE 150 ans

Soirée NABUCCO à l'Opéra de Rome pour le Cent-cinquantième anniversaire de l'unité
italienne grâce à Napoléon III, Cavour, Garibaldi...

LIBYE...

23h36
Après une intervention très remarquée d'Alain Juppé
L'ONU autorise le recours à la force contre la Libye.

Japon - Fukushima... Le 17 mars 2011

EN DIRECT -
-Les victimes du tsunami se sentent abandonnées.

14h.10 Echec de la tentative de largage par des hélicoptères de l'armée japonaise de l'eau sur les réacteurs 3 et 4 de la centrale de Fukushima-Daiichi pour refroidir les barres de combustible.

La plupart des ambassades recommandent à leurs ressortissants de quitter la région. Voire de quitter le pays.

Tentative de remise en route du circuit électrique pour les turbines d'eau à réinjecter.

L'électricité pourrait être rétablie sur le site dans l'après-midi.

Le Système d'alerte rapide pour la nourriture et les aliments pour animaux recommande aux États de l'Union européenne de procéder à des contrôles de radioactivité sur les aliments importés du Japon.


A SIGNALER l'excellence de l'information diffusée par LE MONDE sur le Web.

mercredi 16 mars 2011

Japon - Fukushima... Le 16 mars 2011

22h.
Le canon à eau, dernière chance pour éviter le pire à Fukushima
Cinq jours après le séisme, le monde a les yeux rivés sur la centrale nucléaire et attend le résultat des tentatives désespérées des autorités japonaises pour endiguer la catastrophe. Le niveau de radiations près de la centrale est "extrêmement élevé".
AFP
16/03/2011
La forte radioactivité au-dessus de la centrale nucléaire japonaise de Fukushima a empêché un hélicoptère d'approcher du réacteur 4 pour y verser de l'eau afin de refroidir le combustible qui menace d'entrer en fusion, selon la chaîne NHK.

Une colonne de fumée s’échappait ce matin de la centrale nucléaire, endommagée vendredi par le puissant séisme suivi d’un tsunami et secouée depuis par quatre explosions. Il pourrait s’agir d’un nuage de vapeur en provenance de la piscine du réacteur n°3, a indiqué l’opérateur de la centrale, Tokyo Electric Power (Tepco). Le porte-parole du gouvernement a par ailleurs déclaré que l’enceinte de confinement du réacteur 3 avait peut-être été endommagée.

La situation semble en revanche s’améliorer dans le réacteur n°2. La pression mesurée à l’intérieur de l’enceinte de confinement et dans le coeur du réacteur a baissé, selon la Tepco. L’opérateur fait également état d’une stabilisation des températures dans ce réacteur.

mardi 15 mars 2011

Situation au Japon le 15 mars 2011.

EN DIRECT -
14h18
D'après l'agence de presse Kyodo, Tepco n'arrive pas à injecter de l'eau dans le condenseur du réacteur 4 pour le refroidir

"Une nouvelle explosion et un incendie ont touché la centrale de Fukushima 1 dans la nuit. Le chef de la diplomatie française Alain Juppé se dit «inquiet».

• Une troisième explosion à Fukushima 1
La crise nucléaire s'est aggravée mardi après une nouvelle explosion et un incendie à la centrale de Fukushima 1. Endommagée lors du puissant tremblement de terre suivi par un tsunami vendredi, la centrale, située à 240 km au nord de Tokyo, connaît une série d'explosions quasi quotidiennes, dont deux ont atteint mardi ses réacteurs n°2 et n°4.

Peu après 6 heures (minuit à Paris), une «grosse explosion» s'est produite dans le bâtiment qui abrite le réacteur 2, a annoncé Tokyo Electric Power (Tepco), qui gère la centrale. Contrairement aux deux précédentes explosions sur les réacteurs 1 et 3, celle du réacteur 2 n'a pas été visible de l'extérieur et n'a pas endommagé le bâtiment externe.

L'inquiétude grandit.

lundi 14 mars 2011



Cyrille T. Zaphiratos - autoportrait-

Japon - Fukushima... Tremblement de terre et Tsunami...

Vendredi 11 mars 2011 Gris Froid
Réveillé par la nouvelle du tremblement de terre magnitude 8°9 sur Richter au Japon à 14h46 heure locale,, à 150kms de Tokyo. Tsunami de vagues de 10 mètres de haut. Des milliers de morts. Apocalypse à la Télévision en direct.

Libye en guerre civile.

Le 12 mars 2011 Gris-froid-vent fort.
Le dôme de la centrale nucléaire de Fukushima, au nord du Japon, ébranlée par le tremblement de terre s’est écroulé. Risque majeur d’un nouveau Tchernobyl avec les nuages radio-actifs sur le Pacifique ! Suite de répliques du tremblement de terre.

Le 14 mars 2011 Gris-froid.
Deux explosions se sont produites au niveau du réacteur 3 de la centrale nucléaire de Fukushima 1. Le circuit de refroidissement du réacteur n° 2 a cessé de fonctionner.

Des milliers de morts, des centaines de milliers de sans abri, ayant tout perdu. Catastrophe humanitaire et économique.

mercredi 9 mars 2011

A propos de "L'hiver de la culture" de Jean Clair, Flammarion Edit. 2011

Jean Clair a raison. L'art qui est parti à New-York, Francfort, en Suisse etc. et qui nous revient n'a plus d'âme. Et c'est ça qui est voulu : dés-humaniser, dé-structurer, détruire le mouvement profond de l'art pour symboliser une époque de fer et de feu que fut le XX°siècle et le nôtre qui commence. Les cris de Basquiat,de K-Cyrille Zaphiratos et de tant d'autres artistes écorchés, ne sont que les derniers soubresauts de l'art profond de l'humain. L'art que l'on nous offre au château de Versailles, dans des expositions coups de poing, ne sont que des dérives de l'art, des acoquinements de l'art avec les finances abstraites des Marchés comme ceux de la City, New-York ou Francfort, d'où cet "art" tire sa toute-puissance. Mais une toute-puissance de deuil de l'homme. Nous sommes vraiment entrés dans l'abstraction de l'individu qui devient un être invisible, dépossédé de lui-même, avalé par l'informatique, la machine des jeux vidéos et autres... L'art est défunt.
Hermès

mardi 8 mars 2011

"NUES" de Bénédicte Heim, 272p. Les Contrebandiers Edit. 2011, un OVNI littéraire. 15€.

Voilà un livre qui peut se continuer indéfiniment étant donné qu'il vit de sa propre substance et peut ainsi se recréer continuellement. C'est une oeuvre au-delà de la littérature, dans un monde à part, entre mode, peinture, incantation, cascade de mots jaillissant sur des rocs d'autres mots etc. Bénédicte Heim porte en elle un monde, et veut le faire connaître, ce qui est estimable, aussi nous le livre-t-elle avec une force et un aplomb hors du commun. Depuis Ubu-roi, les Dadaïstes de Tristan Tzara, peut-être "Alcools" d'Apollinaire, Paul Claudel et Peguy, les Surréalistes, nous n'avons pas eu un texte de ce genre. Un formidable laboratoire littéraire où les mots, sens et contre-sens, non-sens s'entrechoquent dans une espèce de froideur grandiloquente, détachée du réel, du charnel, du vivant, au-delà de la simple lecture. Nous sommes très loin de la littérature-robinet, de la littérature classique, du XVI°, XVII°, XVIII°, XIX°, XX°, et on comprend pourquoi cette auteure a été refusée par Gallimard-popote. C'est qu'il faut un certain courage pour affronter ces près de 300 pages, souvent redites, répétées, incantées, lissées, liftées etc. sur l'histoire ténue d'une mannequin anorexique, Maya, qui a arrêté la mode pour l'écriture, le théâtre(elle a une pièce jouée au Rond-Point), qui rencontre un peintre Peter qui veut faire le portrait d'un beau modèle. Elle propose Nina, une Lolita. Un photographe se mêle au trio. Réflexions, dissertations de l'auteure qui est une sorte d'entomologiste, qui étudie, évalue, dissèque, paraphrase, regarde ses personnages, leur peau, leurs corps, les creux, les ronds; interprète du dehors leur état d'âme etc. Il faut un certain courage pour affronter cet Himalaya littéraire.
Extrait :"...Les belles indifférentes l'irritaient et il n'avait de cesse qu'il n'ait dissous leur retenue après quoi, bien sûr, la collusion allait vers sa perte, sa totale dissolution et c'était très bien ainsi, il n'y avait pas de reste."... P.149
Ce texte démontre toute la jeunesse de la langue, toutes les possibilités qu'elle offre à un écrivain.
Il est heureux qu'un éditeur ait publié Bénédicte Heim.

Henry Zaphiratos

lundi 7 mars 2011

Pour le printemps des Poètes...

OPHELIA


Harmonie ou Tableau, Symphonie ou Couleur,
Une ombre lorsque je rêve me revient voir.
Est-ce la Mort ou l’Amour, qui peut le savoir
Tant sa forme est mince et tant grande est sa pâleur ?

Est-elle là, que les cantilènes prolongent
Les sanglots des mers, les vibrations des cieux,
Que j’entends le renouveau de cantiques vieux,
Et par de là son luth d’argent mes regards plongent.

Au pied de l’Olivier sa voix s’est faite antique,
Elle s’est baignée aux flots brillants de l’Hellas.
Symphonie ou Tableau ? Chant ? Rêve chimérique ?

Et pourtant, je la sais reine de volupté,
Je sais son baiser de feu… Et j’entends son pas
Ebranler mon cœur du fond de l’Eternité.

Henry Zaphiratos "Les Sept coupes"

vendredi 4 mars 2011

Louis-Ferdinand Celine à la Grande Librairie de François Busnel, le 3 mars 2011

Pour mon aniversaire François Busnel a eu l'excellente idée de m'offrir une belle émission sur L.F.Céline, et il a réuni autour des caméras des biographes,des lecteurs et Fabrice Luchini, qui a reproduit son numéro habituel. Chacun y est allé de "son" Céline, mais tous ont loué l'innovateur qu'il fût dans le maniement de la langue, l'amoureux de La Fontaine et des écrivains "stylistes", son rejet des écrivains-robinets sans style, raconteurs de faits-divers que l'on trouve dans tout être humain, tout commissariat, tout journaliste... On a évoqué son affreux côté anti-sémite, porté qu'il était par l'époque de son enfance où dreyfusards et anti-dreyfusards s'étripaient, puis par une espèce de haine vicérale que l'on ne comprend pas très bien chez un homme venu de la pauvreté, de la difficulté, qui a fait des études brillantes pour devenir médecin, médecin des pauvres, qui a vu sa jeunesse brisée, atrocement mutilée avec tous ceux de sa génération par la Grande Guerre des tranchées, des assauts sanglants, mitraillants à l'aube, et qui a couru toute sa vie pour tenter de gagner de l'argent, et qui a été ballotté, dézingué par l'Eté 40, et qui aurait dû avoir la compassion, l'affection pour tous ces êtres jetés dans des trains pour une mort certaine. Non, il n'a pas vu, il n'a pas ressenti... La seule chose qu'il ait ressenti c'était l'apocalypse du monde dans lequel il vivait, la France petite-bourgeoise, apeurée, jetée dans le chaudron de la guerre, de l'Occupation, avec ces jeunes aryens nazis qui paradaient, tuaient pour dominer l'Europe, le monde, et dans lequel la France n'était qu'une petite province d'un empire sinistre. Et puis quand l'Amérique qu'il avait vue, l'Angleterre qu'il connaissait, la France de l'Outre-mer et de l'espérance qu'il avait reniée, le peuple russe qu'il sous-estimait ont abattu Hitler et ceux qui, en France, avaient osé proclamer : "Je souhaite la victoire de l'Allemagne", et que ceux-ci ont fui, se réfugiant dans le château des Hohenzollern à Sigmaringen, en 1945, il les a suivis, il a tout noté, s'est fait le chroniqueur de leurs ultimes bassesses dans "Un château, l'autre". Langage au vitriol. Céline se réfugiera au Danemark, passera un an et demi dans le cachot des condamnés à mort... Il est revenu en France, l'amnistie est venue... Il vécut à Meudon où Louis Pauwels et d'autres l'ont interviewé. Il était malheureux, désabusé, mais portait toujours en lui cette langue magnifique par laquelle il avait rendu compte de cette époque terrible que fut le XX°siècle. Regrettons qu'il n'ait pas vu pleurer, qu'il n'ait pas vu mourir ces innocents qu'il jetait aux géhennes.
Parmi les biographes présents : Philippe Sollers, François Vitoux, François Gibault.
Hermès

jeudi 3 mars 2011

A propos de "INDIGNEZ-VOUS !" de Stéphane Hessel, Indigène Editions, 2011, 30 p. 3€.

J'ai lu le livre de Stéphane Hessel. C'est un texte remarquablement bien écrit, bien composé, explicite : Indignez-vous jeunesse pour que tout le monde s'entende, que la conciliation soit générale, que l'on ne se tire plus dessus, que les Etats ouvrent leurs frontières dans un immense "embrassons-nous Folleville". Une nuit du 4 août à l'échelle mondiale... Le rêve du Christ dans "aimez-vous les uns les autres". Quelle merveille ! Plus de guerres, plus de haine, plus d'atrocités, plus de prisons, les chaînes qui séparent les peuples tombent, et ils restent face à face dans un bonheur immense, et se jettent dans les bras les uns les autres comme dans "Un homme et une femme" sur la plage du bonheur, face à l'océan de l'avenir. Stéphane Hessel est un fin poète et un grand diplomate, il jette-là les jalons d'un avenir idyllique, le jardin d'Eden, le jardin des Hespérides, croquons la pomme d'or de la béatitude humaine... C'est un rêve fou pour lequel, oui, il faut s'indigner de ce qui nous entoure, et ce que le XX° siècle a charrié, le XXI° se prépare à charrier... Les massacres, les peuples qui fuient, les dominations, les intolérances, les violences faites aux hommes ... Stéphane Hessel a raison, Indignons-nous d'être toujours là, où nous en sommes, après la terrible Seconde guerre mondiale et le reste... Les Romains avaient un principe pour la paix : "SI VIS PACEM PARA BELLUM". Le monde, les hommes ont-ils donc si changé ?
1.800.000 exemplaires vendus à ce jour.
Henry Zaphiratos