dimanche 27 mars 2011

Vu chez Laurent Ruquier :LE PACTE IMMORAL, de Sophie Coignard, enquête, 281 p. Albin-Michel, 2011

Mme Sophie Coignard a plongé dans le coeur du système éducatif français et de cette immersion en est ressortie horrifiée et choquée par une conclusion extrêmement pessimiste. L'Education nationale est malade, elle fabrique d'une part des élites bourgeoises dans tous les domaines, sortant des collèges et lycées des Centre-ville, et un prolétariat estudiantins, dont une partie sortira de l'école et des collèges sans avoir rien appris, sans formation et parfois illettrée. Ce que la nomenklatura de l'Education nationale ne recherchait d'ailleurs pas, mais qu'elle a développé et amplifié en voulant préserver à tout prix sa hiérarchie, ses thèmes, ses prérogatives, et sus aux ministres de droite qui voulaient réformer : grèves, manifestations profs et lycéennes etc. (Michel Debré, Luc Ferry, Fillon etc.)
En 1981, quand Mitterand arrive au pouvoir avec la gauche, celle-ci veut garder le pouvoir pour 50 ans,(dixit les mandarins du Parti), pour cela il fallait "couper la route de la connaissance", c'est-à-dire couper la transmission du savoir qu'avait reçu les parents et les grands-parents, savoir dit "bourgeois", pour le "savoir citoyen" que les intellectuels profs de gauche(marxistes) inculqueront. Bien des parents, bourgeois ou non, se verront exclus de la nouvelle pédagogie ou le "b a ba", les tables multiplications, les récitations, le français classique, le latin, le grec etc. seront bannis au profit des théories comme celle des "ensembles" etc. Daniel Picouly qui était à l'émission de Laurent Ruquier dira l'avoir constaté et n'ayant pu aider ses enfants, comme d'ailleurs une série de livres sur le sujet, dont celui de J.P. Brighelli "La Fabrique du crétin" etc.
Aussi c'est la fuite des classes aisées vers le privé, les lycées-collèges des Centre-ville.
Mme Sophie Coignard ajoute que la Droite au pouvoir, pour avoir la Paix, avec un grand "P", a abandonné l'Education nationale aux intellectuels de gauche et à leurs mandarins, ayant été impuissante devant la levée des boucliers des inspecteurs d'académie, et les grèves etc.

Hermès

En conclusion de sa critique, Thierry Bromard écrit :
"Et depuis vingt ans, les politiques, soucieux de leur carrière, ont préféré déléguer aux syndicalistes, à la caste des inspecteurs et aux « théoriciens de pédagogie nouvelle » les clés du ministère. Voilà une administration qui a pour sport favori le contournement des directives et qui passe ses journées à préserver son périmètre et, au passage, à grignoter celui des autres. En face, les politiques ont abandonné le combat. Il faut lire ce chapitre où Gilles de Robien supplie Dominique de Villepin de ne pas le nommer à ce poste tant redouté.
Edifiant !"

1 commentaire:

Unknown a dit…

Encore un livre sur l'Education pour dire qu'avec un bon vieux B..A...BA comme méthode de lecture au CP, on pourrait sauver la France!
Encore un livre sur l'Education pour dénoncer le complot des profs de Gauche, des syndicats marxistes, des IUFM maoïstes et des inspecteurs ou recteurs guévaristes!
Pas sérieux!