vendredi 28 août 2015

La Nageuse au milieu du lac, de Patrick Nicol, Le Quatarnier Editions, 156p. 18€ Diffusion DNM 2015

C'est un très beau récit qu'a composé Patrick Nicol. Prof, il navigue entre ses élèves à qui il tente de faire découvrir le "monde d'avant 1950", et qui l'écoutent avec parfois un certain dédain, sa mère "la nageuse du lac" perdue dans le temps et l'espace à cause de sa maladie, et qui lui fait revivre sa jeunesse, son enfance, au milieu aussi de ses collègues, et à travers ses amours. Une "blonde" est partie, une autre arrive... avec la multitude de petits problèmes...
Patrick Nicol est un styliste, on est subjugué par le charme de la construction et le ton.
Un très beau livre.
Hermès   

jeudi 20 août 2015

Combat de gladiateurs dans l'amphithéâtre d'Arles...

Photo de Ktycyril Meot.

                    Combat de gladiateurs avec Dimitri Zaphiratos

Gilbert Dagron spécialiste de Byzance...


Spécialiste de l'histoire byzantine, Gilbert Dagron vient de s'éteindre à 83ans.
Ses œuvres :
-1974 - Naissance d’une capitale : Constantinople et ses institutions de 330 à 451 
-2011- L'hippodrome de Constantinople : jeux, peuple et politique - Gallimard. Dans ce dernier livre.Gilbert Dagron s'était notamment intéressé au rôle des courses de chevaux dans la capitale byzantine et à la manière dont l'hippodrome résumait à lui seul toute l'histoire de la cité du IVe au XIe siècle. 
-2008- Premier prix de l’Essai de la Revue des deux mondes pour son ouvrage Décrire et peindre, essai sur le portrait iconique (Gallimard). Le jury s'était alors déclaré "sensible au fait que cette réflexion philosophique sur le portrait de l’Antiquité et l’art byzantin éclaire le débat idéologique actuel sur les rapports entre le sacré et l’image. -L’Empire romain d’Orient au IVe siècle et les traditions politiques de l’hellénisme : le témoignage de Thémistios.
-Avec son élection au Collège de France, il accède à la chaire d’histoire et civilisation du monde byzantin. En parallèle, il dirige le Centre d’histoire et de civilisation de Byzance fondé en 1972 par son directeur de thèse, Paul Lemerle, et contribue à l'enrichissement de la bibiothèque byzantine dont s'est dotée l'unité mixte de recherche qu'il conduit, réunissant le Collège de France, le CNRS et l’université Marc-Bloch de Strasbourg.
Hermès

 

lundi 17 août 2015

La Maison des souvenirs...

Au milieu d'un jardin extraordinaire comme le chantait Henri Salvadorla Maison des souvenirs. Je ne voulais pas l'ouvrir depuis de longues années. Je passais loin d'elle, mais si près par la pensée, avec le poids des émotions, des souvenirs, des jours heureux passés, avec les visages, les voix, les éclats de rire... tout cela parti, comme des nuages blancs poursuivis par le souffle des heures, des jours qui passent. Autant en emporte le vent...
Mais l'autre jour je suis revenu, la voiture a franchi la porte du jardin. La maison était là, intacte, derrière les feuillages des grands arbres, car tout avait poussé, grandi sous d'autres mains, avec d'autres cœurs. Le jardin, la maison avaient changé de maîtres, ceux qui étaient là, venaient de la même lignée, mais tout avait changé. Bien sûr restaient l'apparence, le style de la bâtisse, mais l'intérieur, tout en gardant quelque chose de l'âme ancienne, avait changé.
Nous avons dormi dans une grande chambre, autrefois grenier, aujourd'hui luxueux loft, avec une salle de bains du dernier chic. En regardant bien tout semblait en place, dans une autre dimension. L'âme nouvelle s'était substituée imperceptiblement à l'âme ancienne. En ouvrant des cartons, en ouvrant un coffre de bois, jaillissaient des êtres, des mondes, des paysages, des instants perdus, oubliés. Il a fallu tout refermer. Tout oublier. Et regarder l'instant présent, ceux qui étaient là, parlaient, riaient, mangeaient, préparaient les jours, les semaines, les mois qui venaient, et qui, d'un moment, soudain, s'extrayaient pour poser une question, interroger, comprendre qui étaient qui ? qui fût qui ? Il a fallu parler des temps, remonter les heures, faire revivre, rappeler les livres, les lettres des "qui", si proches dans le temps, comme du pays dont on reparle l'histoire, les êtres qui l'ont façonné, haï, aimé, l'avaient peut-être abandonné, mais étaient revenus, comme dans un profond amour ancien qui colle à la peau, à l'âme au milieu des rives de ce long fleuve qui traverse le pays, charriant des ondes, des terres arrachées plus haut dans les monts, comme une continuité incessante, lente, majestueuse, tranquille, comme celle du cœur, de l'esprit, des paroles, des chansons de ceux qui furent, qui sont, se répètent, interfèrent, se transportent d'une lèvre à l'autre, depuis si longtemps, si longtemps, ainsi la Maison des souvenirs, bâtie sur une terre chaude, au milieu d'un jardin qui répète les jardins qui furent.
J'ai ouvert quelques vieux romans, je les ai refermés, le style, les mots, les expressions, lorsque l'auteur est médiocre ne passent plus, il vaut mieux rouvrir les auteurs de l'âme, ils parlent mieux, tranquillement de ce que nous sommes, de la Maison aux souvenirs au milieu d'un Jardin extraordinaire.
H.Z.

Les Cygnes du Vésinet...

 
Balade bucolique dans le grand jardin du Vésinet

jeudi 13 août 2015

La Grammairienne et la Petite Sorcière d'Alain Bonnand - Serge Safran Editeur, 144p. 2015 -15,90€

L'amour Courtois, léger, effleurant, allusif anime ce petit bijou de livre. On rêvasse au creux de mots, des non-dits, l'amour est délicat, subtil. On ne sait si Adeline ou Sylvie sont telles que les voit Alain, le narrateur. La réalité réserve des surprises, les mots en retour peuvent aussi être autres que ceux espérés. Dans l'entre-lac des sentiments, au bord des allusions, une pointe de réserve dans l'alternance des émotions, ténues. Mais jouons le jeu, lisons, laissons-nous emporter par le mirage du récit. Il y a en deçà, l'âge de la plénitude littéraire et physique, et au de-là, la jeunesse qui cherche, qui s'offre, qui aussi, piège. Un vieux barbon, une jeune nymphette, au milieu un texte, des mots, des rencontres. Il y a du Giraudoux un peu partout, disséminé dans l' "altesse", pour ne pas dire hauteur des textes. Cela repose, comme un aparté au milieu des folles mœurs guerrières éditoriales.
Hermès
 
Serge Safran Edit. 86, rue du Cherche-Midi - Paris 75006 

mardi 11 août 2015

Ces amis qui enchantent la vie, Passions littéraires de Jean-Marie Rouart, Robert Laffont, 906p.- 2015

De temps en temps un livre "bombe" survient et explose dans le monde littéraire, au milieu de ceux qui vivent dans le calme et un certain bonheur grâce aux Lettres que leur envoient à travers l'espace- Temps, les textes de certains écrivains ou penseurs. Ecrivains ou penseurs qui par leur style, la profondeur de leur propos nous enchantent. Ce livre arrive, ce mois d'août. Passions littéraires  en est le sous titre, et Jean-Marie Rouart, de l'Académie française, l'auteur. Tout le long de ces neuf cents pages, il nous ouvre l'espace de ses choix littéraires, choix qui englobe quelques-unes des plus belles pages de la littérature, permet de feuilleter, de relire, de nous réapproprier des auteurs de nos bibliothèques de la pensée et du cœur. Dans sa présentation Jean-Marie Rouart révèle qu'il a "survécu" grâce à la lecture, aux découvertes littéraires, aux leçons de courage, à la beauté des styles de certains auteurs. Il a eu l'heureuse idée de "classifier" ses choix. On peut se balader dans ce grand jardin à la Le Nôtre, avec des bosquets, des cascades, des labyrinthes, des salles de bal qui ont nom :Soleils Païens, Les cœurs en écharpe, Les amants malheureux de l'Histoire ou Les bourlingueurs de l'infini,... 
Les mots, les sentiments qu'ils évoquent, nous font renaître dans une dimension d'infini sidéral, nous ne sommes plus dans la banalité des drames quotidiens, du harcèlement social, de l'information à jet continu, de la petitesse insignifiante, nous entrons par la grande porte dans le monde merveilleux qu'Homère a révélé aux hommes, le monde magique de la parole, de l'âme, du souffle de la vie.
 
Hermès

Le formidable marché de la Mode...

Paris est la capitale de la Mode. Tous les jours de nouvelles pousses arrivent, des anticipeurs du goût, de ce qui va se passer, des"thèmes" à proposer pour des événementiels, les bureaux bruissent d'idées, les ateliers de photos, les mannequins, les attachées de presse, les adjointes de communication, les réfléchisseurs, les stagiaires en bas de l'échelle, mais aussi les assistants(es) de production, de repérage, les photographes, les concepteurs d'événementiels, les salons, les expos, les magazines de mode : Elle, Marie-Claire, Vogue etc sans oublier Voici, Closer... Une armée en campagne de promotion pour des produits de luxe ou de "chic", qui ratisse le monde entier en safaris photo, en idées, piquant à Shanghai, Manille, New York, ou dans les tréfonds de la Bolivie, des îles Tua-Mu Tu, des idées, des visions, si ce n'est dans un avion, bien calé, l'esprit en sommeil plein de visions... Paris est la capitale de la Mode, les jeunes pousses sont là, ils ou elles entrent avec leur jeunesse, leur dynamisme, poussent les portes des grands couturiers, des grands modistes, des prêts-à-porter, des Designers pour rajeunir, embellir, redonner du dynamisme, de l'espérance et un certain bonheur au monde...
Vive la Mode...

lundi 10 août 2015

Ritchie, de Raphaëlle Baqué, Grasset Edit. 282p. 2015 18€

Une enquête journalistique sur l'ancien directeur de la prestigieuse école de Science Po, l'Institut d'Etudes Politiques de Paris, la "rue Saint-Guillaume" qui prépare à l'entrée à l'ENA pour ceux qui veulent faire un cursus politico-administratif, ou les banques, ou le commerce, l'industrie ou autre...(pour ceux qui ont le "profil": obséquieux, passe-muraille, prêts à se dévouer à un nabab du pouvoir, ayant l'esprit de synthèse, portant bien le costume sombre à fines rayures, souvent des lunettes sérieuses). On y apprend que Sarkozy n'a pu décrocher le diplôme de fin d'études. (Pas le profil ?)
Un livre intéressant sur certains aspects de la "haute politique" de l'ère Sarkozienne, puis Hollandienne. L'auteure et les éditions Grasset sont aujourd'hui attaquées en justice, pour "atteinte à la vie privée" par l'un des personnages cité dans le livre.
Style dynamique et rythmé.

L'Amazone de la Place de l'Etoile...

Traverser en voiture la Place Charles-de-Gaulle ou Place de l'Etoile est une opération toujours risquée. C'est la formule du fils de Jean-le-Bon : "Père, prends garde à droite, Père, prends garde à gauche" pendant je ne sais plus quelle bataille. Car il s'agit ici d'une véritable bataille que de s'extirper à certaines heures de cette place pour accéder à la délivrance, l'une des avenues dont celle des Champs-Elysées... Les voitures s'observent, avancent, s'arrêtent, repartent, dans un gymkhana stressant. Aussi je fais le maxima attention, regardant de droite ou de gauche, ou devant, mais la surprise peut provoquer le réflexe d'un freinage brutale. Aussi, l'autre jour, l'œil aux aguets, je croyais pouvoir passer quand j'ai aperçu une roue à la droite en bas de mon parebrise, j'ai freiné brutalement et; oh ! surprise : une superbe amazone la queue de cheval des cheveux blonds au vent, sous un casque noir, une combinaison de cuir noir brillante, sur une belle moto, genre BMW rutilante me passait sous le nez avec l'air de me dire, de nous dire plutôt, à tous, sur cette place, "Voyez comme je suis belle, Voyez comme je chevauche bien cette grosse bécane, Voyez, Brigitte Bardot chantait en studio avec Serge Gainsbourg, mais moi, je suis là, pleine de vie, défiant ces monstres de voitures, sur cette place magnifique, aux pieds de l'Arc-de-Triomphe, de la flamme éternelle, je vous défie, empotés que vous êtes, dans vos bagnoles... Voyez, je suis la plus belle, la plus enivrante !
Et en effet, c'était la plus belle, radieuse sous un soleil radieux, sur une place mythique à l'entrée des Champs-Elysées, paradis des dieux et des déesses de l'Olympe !
Brève vision céleste.

dimanche 9 août 2015

Dimanche à Paris... On respire : journée de stationnement libre !

Et il a plu quelques gouttes, les plantes respirent un peu mieux. Quelques feuilles de chaleur sont tombées du charme du jardin. On va pouvoir se balader en voiture dans Paris, et stationner sans être stressés par la pluie des PV.  Quelle drôle de sensation que de vivre avec la sentiment d'être opprimé, dans une capitale du monde libre... Enfin ! il faut s'y faire. Il y aura moins de monde, et je pourrai filmer et photographier ces drôles de machines à pédale qui ressemblent aux cyclo-pousses du Viêtnam, aux sâmlos de Bangkok, aux tac-tac (sans le moteur pétaradant) de Calcutta... De jeunes pédaleurs trimbalent des touristes ravis de ce moyen de découvrir la ville. J'oubliais de dire que le chat a réussi à s'introduire dans la chambre et à ronronner sur le lit... Pour la lecture, quelques pages deci-delà sans emballement. Peut-être aller lécher les vitrines des théâtres pour voir ce qu'on y joue en ce mois d'août, mais franchement sans trop de volonté... Un désir d'aller chez les uns et les autres, rencontrer des visages souriant, affectueux, bavarder de ce qui nous plaît, s'exposer, se laisser aller. Paris un dimanche d'août dans le calme d'un farniente rare sans les PV aux trousses...
 

samedi 8 août 2015

C'est le mois d'août ! A Paris les PV du mois d'août sont arrivés...

34° Des journées très chaudes. Couru chercher une pièce de porte au BHV, aussi j'ai garé la voiture au parking de l'Hôtel de Ville... pas la pièce au BHV, couru à Leroy-Merlin, très bien reçu par deux balèzes qui m'ont dit qu'ils ne l'avaient pas non plus. Ils m'ont indiqué les magasins rue Richard-Lenoir, angle du Boulevard Voltaire. La pièce, non plus ils ne l'avaient pas... déception, je propose un déjeuner moules-frites, je gare la voiture, entre dans un pressing pour demander si je dois payer un stationnement en ce mois de vacances d'août, on me dit que "oui" ! Je m'aperçois que j'ai plus ma carte, retour au parking de l'Hôtel de Ville, pendant que je discute pour retrouver ma carte, M. aperçoit dans un recoin du sous sol un petit serrurier charmant, elle lui demande à tout hasard s'il a cette pièce ? Oui ! dit-il. On montre le modèle usagé, il en sort un neuf ! Nous sommes sauvés! La pièce introuvable était chez lui !
Bravo, vive le petit commerce !  

Nouveautés...

-Un jeune homme sans importance, roman d'Henry Zaphiratos - Un "Diable au corps" et un "Attrape-cœurs" des nouvelles années. 162p. Style enlevé, romantique. 
-Le Petit copain, roman de Donna Tartt, Pocket 848p. 2014 - Pour les lecteurs qui veulent plonger dans la vie difficultueuse d'une famille en Caroline du Sud etc. style ordinaire.
-Hérétiques, roman de Leonardo Padura, Métailié Edit. 606p. "Mon ami à La Havane", des tribulations en milieu juif dans une enquête policière qui conduit dans la Amsterdam du XVIII°siècle. 2014 Style banal, un brin lourdingue.
-Indulgences, roman de Jean-Pierre Bours,  Hervé Chopin Edit. 414p -2014, dans l'Allemagne de la fin du Moyen-Age, entre la chasse aux sorcières, le début de la contestation de la Réforme, une fresque historique. Style vif et enjoué.
-Nathalie Rheims, récit de son apprentissage de l'amour à l'adolescence avec un grand acteur, dans l'indifférence d'une "grande famille" de la bourgeoisie. Editions Leo Scheer. La vie à pleine rage. Style enlevé.
 

vendredi 7 août 2015

Autoportrait d'un faussaire de Guy Ribes, itinéraire d'un fameux faussaire - Presses de la Cité Edit. 420p. 2015

L'étonnant et extraordinaire parcours d'un faussaire de génie, qui pendant trente ans a "fabriqué" des Renoir, Rubens Picasso, Chagal etc. qui sont encore vendus aujourd'hui ou aux cimaise de musées ou de riches propriétaires. Né dans un bordel à Roanne que ses parents tenaient, il a commencé à 15ans comme apprenti chez les soyeux de Lyon, dessinant des motifs pour leurs usines puis a dessiné des portraits, de fil en aiguille, il s'est retrouvé le collaborateur-créateur d'un imprimeur-lithographe Henri Guillard qui tirait des œuvres de S. Dali, parfois en plus... puis de deux grands experts et marchands d'art travaillant aussi avec des faux... 300 fausses toiles seront saisis par la police... Aujourd'hui, après des années de prison, Guy Ribes est un homme célèbre qui peint pour lui-même, conseille les tournages de films, dont celui de Travolta, Bouquet pour son rôle d'Auguste Renoir...
Un livre super intéressant sur le monde des faussaires de l'Art.

dimanche 2 août 2015

Paris au mois d'août... 31°

La ligne du métro Trocadéro-Nation est aérienne. Elle glisse au-dessus des arbres et des immeubles, longe ou croise des avenues, des rues, après avoir survolé la Seine avec la Tour Eiffel. Elle est très agréable car elle semble planer sur Paris; ainsi on découvre le Paris de la simplicité, de l'authenticité, on retrouve le Paris des années passées, celles des Années folles, de la Bande à Bonnot, le Paris des Apaches, des marchés en plein-air, des parisiens en balade ou courant au travail. A signaler que c'est encore une vieille rame de métro qui circule sur cette voie qui surplombe à un moment donné la station Cambronne, l'avenue Garibaldi, et la perspective des Invalides, avant de s'engouffrer pour un temps en sous sol.
Un chanteur anar-titi-parisien a éclaté nos oreilles avec sa sono dans le wagon en criant des slogans contre le gouvernement, les gens en place etc. genre "journal protestataire". La petite dame devant nous se serrait contre son banc, avec un sourire crispé disant "il me fait mal aux oreilles". Les autres, philosophes, regardaient le paysage, faisaient ceux qui n'entendaient rien. Nous étions comme les 3 petits singes : "Rien vu, Rien entendu, Rien dit" pour ne pas troubler la grandiloquence du contestataire... Indifférence ? Etonnement ? Exaspération ? On ne sait. Le silence des Agneaux ?
Lorsqu'il est descendu après plusieurs stations, les gens se sont détendus d'un coup, se sont regardés apitoyés, semblant dire :" Qu'est-ce qu'on peut y faire ?" Encore un timbré qui croit qu'en hurlant dans le métro, il pourrait changer l'ordre des choses ?"
A Nation, tout le monde descend.

Téléphone : "Après 12 heures de route et embouteillages, arrivés à Porto !"