dimanche 2 août 2015

Paris au mois d'août... 31°

La ligne du métro Trocadéro-Nation est aérienne. Elle glisse au-dessus des arbres et des immeubles, longe ou croise des avenues, des rues, après avoir survolé la Seine avec la Tour Eiffel. Elle est très agréable car elle semble planer sur Paris; ainsi on découvre le Paris de la simplicité, de l'authenticité, on retrouve le Paris des années passées, celles des Années folles, de la Bande à Bonnot, le Paris des Apaches, des marchés en plein-air, des parisiens en balade ou courant au travail. A signaler que c'est encore une vieille rame de métro qui circule sur cette voie qui surplombe à un moment donné la station Cambronne, l'avenue Garibaldi, et la perspective des Invalides, avant de s'engouffrer pour un temps en sous sol.
Un chanteur anar-titi-parisien a éclaté nos oreilles avec sa sono dans le wagon en criant des slogans contre le gouvernement, les gens en place etc. genre "journal protestataire". La petite dame devant nous se serrait contre son banc, avec un sourire crispé disant "il me fait mal aux oreilles". Les autres, philosophes, regardaient le paysage, faisaient ceux qui n'entendaient rien. Nous étions comme les 3 petits singes : "Rien vu, Rien entendu, Rien dit" pour ne pas troubler la grandiloquence du contestataire... Indifférence ? Etonnement ? Exaspération ? On ne sait. Le silence des Agneaux ?
Lorsqu'il est descendu après plusieurs stations, les gens se sont détendus d'un coup, se sont regardés apitoyés, semblant dire :" Qu'est-ce qu'on peut y faire ?" Encore un timbré qui croit qu'en hurlant dans le métro, il pourrait changer l'ordre des choses ?"
A Nation, tout le monde descend.

Téléphone : "Après 12 heures de route et embouteillages, arrivés à Porto !"

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