samedi 31 mai 2014

Je suis très sensible,de Isabelle Minière, Serge Safran Edit. 170p .

Les moments de la vie d'un type, Grégoire, qui existe sans vivre vraiment, sans ressort, sans désir,  sans aimer vraiment celle avec qui il vit, qui lui est "supérieure" étant prof de philo, alors que Grégoire est un "astreint", pour dire un "employé" du privé. Enfant de père inconnu que sa mère supporte alors qu'elle ne l'aime pas...il reporte son "affection" sur une voisine allemande qui lui apprend la langue de Goethe sans que cela le passionne particulièrement.... Sa vie, c'est la douche du matin où il se retrouve, la cuisine, de vagues dialogues avec Agathe, la prof qui l'a choisi... Agathe, elle en plus de la philo, télévise, suit les événements, la mort du président de la République, alors que Grégoire ne n'y intéresse pas ... Et un jour un jeune intello survient, Vivien... Grégoire est assez stupide, pour ne pas comprendre, d'absence en absence, qu'il est cocufié... et comme dans le film qu'il a aimé pour sa violence animale "Bêtes sauvages"  où rugit un lion ( allusion à la chanson d'Henri Salvador : Le lion est mort ce soir), il frappe violemment Vivien lorsqu'il le surprend à embrasser Agathe.... Sa seule réaction est instinctive, primaire... Sa solitude intérieure le conduira à avaler des cachets... etc.
Un récit en jeu de piste pour intello psycho. En filigrane "de la supériorité de la philo sur le commun", ou en termes bourgeois : "Nous ne sommes pas du même monde, Grégoire..."
L'auteure s'est souvenue de "L'Etranger d'Albert Camus, de "'Un homme sans qualité, de R. Musil...
Pas très affriolant 
Déprimé s'abstenir.
11/20
Hermès

Réparer les vivants, de Maylis de Kérangal, roman, Verticales Edit. 288p.

Un essai de style incantatoire et poétique pour un roman sur le coeur, l'organe qui bat cent mille fois par jour  dans des milliards de poitrines, base du vivant dans le monde, base de l'instant continue de vie avec ses soubresauts, ses frémissements d'amour, de passion...
Maylis de Kérangal s'est placée en hauteur et en intérieur pour raconter cette épopée qu'est une transplantation cardiaque, la souffrance de la famille du donneur, et l'espérance de celui qui le reçoit... Réparer les vivants, c'est entre les lignes, la formidable avancée médicale et le génie des chercheurs et des médecins cardiologues qui arrivent à rendre coutumier des prouesses chirurgicales.
De la pose des stens, aux opérations cardiaques pour l'aorte, les valves cardiaques... aux transplantations, tout une fabuleuse aventure médicale pour l'homme qui surpasse les premiers pas sur la Lune...
L'auteure a voulu éviter l'aridité de l'écriture dite "blanche", et la banalité du style ordinaire pour transcender son sujet.
16/20
Hermès   

lundi 26 mai 2014

"La femme parfaite est une CONNASSE !" de Anne-Marie & Marie-Aldine Girard 158p. 2014

 Un homme aurait écrit une telle compilation de "conseils" qu'il aurait été tout de suite traité de "macho", de "con" etc. Là, ce sont deux soeurs à l'esprit vif, intelligent, qui ont décrypté toutes les balourdises, toutes les imbécillités qui empêchent les femmes, les jeunes femmes, de se prendre telles qu'elles sont. Un petit bouquin rafraîchissant dans et en-dehors des sentiers, des "modes", des galeries marchandes etc.
Pour tous : 5€    Amusant
Hermès

dimanche 18 mai 2014

Belle arrière-grand-mère, roman de Janine Boissard, Fayard Edit. 350p. 2014

Dans un style élégant et tranquille, Janine Boissard décrit des aventures familiales dans un monde où tout est chamboulé dans les rapports des couples, des enfants, des grands-parents, des deux puis trois puis quatre "beaux-parents", chacun cherche à s'y retrouver à travers des rapports culinaires, de vacances etc.
Il y eut une série TV qui marchait bien avec son public et Annie Duperrey dans le rôle principal : "Une famille formidable"...
Le roman est un peu dans cette veine. De quoi rassurer tout un monde.
14/20
Hermès

Fallait-il inviter Jean-Luc Godard au Festival de Cannes ?

Bah ! Il aurait fallu convier toute la Nouvelle Vague, les gars qui faisaient des films avec des décors naturels, des caméras légères, des chaises roulantes en guise de travelling, qui faisaient un peu de "littérature" dans les textes, un peu intellos, des mecs qui prenaient de jeunes inconnus comme Jean-Paul Belmondo et autres... pour de grands rôles, qui fonçaient... Un peu tous ces gens-là, fous de cinéma, d'expression vivante, et hors du système cinéma de l'époque... Qui ont ouvert la voie au cinéma des idées, des comédies etc. avec les nouvelles petites caméras électroniques... De l'audace...
H.Z.

samedi 17 mai 2014

POINT PRESSE DE LA GARE DE TOULON... LIVRES

J'ai été très surpris de découvrir au Point Presse de la Gare de Toulon, ce jour, que les 3/4 des livres présentés étaient des livres d'auteurs anglo-saxons traduits au milieu des quelques Chatham, Musso, Pancol,
le 1/4 restant étant des titres de succès de l'an passé, quelques auteurs français, des roman policiers...
Affligeant pour la littérature française.
Hermès 

mercredi 14 mai 2014

Un formidable festival : Celui de CANNES ! le 67eme !

Cannes : séquences émotion

C'est vraiment le plus beau, le plus envoûtant des festivals. C'est le déchaînement des folies cinématographiques et festivalières, la démesure, la super intelligence et la super imbécillité s'y côtoient. Tous  les gens qui viennent à Cannes pendant ces quinze jours sont des cinglés, des zinzins, milliardaires ou fauchés avec pleins les yeux de rêves, de films, de projets, d'amours... Le festival de Cannes est le condensé de tout ce qui peut être imaginé dans la connerie, la démesure, l'excellence, la beauté sublime, et les tordus de l'exhibitionnisme. A Cannes tout est permis dans la mode, l'extravagance, la fashion, les nababs et les feux nababs pullulent, le temps des cerises, le grand escalier rouge écarlate accueille avec joie les furieux, les fervents du cinématographe... Tout le monde est là, chaque année, au même mois, après les saints de glace, les derniers vents du printemps pluvieux, dans la beauté souveraine de la rade de Cannes, devant les îles de Lérins.... Le Festival de Cannes c'est plus que Buckingham-Palace, plus de que le Capitole, la Maison-Blanche, ou le Kremlin, l'Elysée fait pauvre prolétaire à côté des fastes de coeur et d'esprits, et de films qui font rêver. Tout change et le Festival change chaque année, c'est ce qui fait son charme, on n'est pas sûrs de revoir les mêmes vedettes, mais sûrs de revoir les mêmes fanas, les mêmes amoureux, les mêmes espérentistes de la caméra ou des plateaux, les jeunes ou vieux fous très sérieux qui portent en eux l'expression d'une époque. Il y eût sur la Croisette, sortant de projections, Sergio Leone, gros barbu débonnaire, ventripotent  au rire énorme, aux gestes à l'italienne, Marco Ferreri, petit barbu, réfléchissant sur quel coup il allait pouvoir faire pour se faire remarquer, Théo Angelopoulos derrière ses lunettes guettant de son silence énigmatique propre à éveiller des soupçons de génie dans le cerveau des journalistes "accrédités, journalistes, acteurs, réalisateurs, producteurs etc. "accrédités" avec badge flamboyant arboré à la chemisette, et Sophie Marceau débitant des paroles confuses, même François Mitterrand en smoking impec, rentrant dans le hall de l'ancien palais du festival, si chic, si classique, et même Claude Lelouche bavardant avec sa mère sur les marches après la projection d'"Un homme et une femme" ...Il y a plein de petits détails, de grands détails comme le réalisateur de la "Vie est belle" se jetant aux pieds de Coppola comme au pied d'un grand Vizir... Le festival de Cannes ce fut aussi la fête dans la rue d'Antibes avec des chars fleuris par des producteurs, fleuris de films, de belles filles, de beaux garçons comme savaient le faire des producteurs québécois avec "les Mâles", et aussi la floraison de films pornos dans les grandes salles, au temps où les vidéo n'existaient pas, alors les grands-mères accouraient voir ces films avec étonnement et découvraient le bonheur et la liberté de leurs filles et de leurs fils...Le Festival du Cinéma c'est aussi les grandes balades sur la Croisettes, les tentes du Marché aux films, où toutes les nations sont représentées, immense foire du spectacles, de l'or, de l'argent, où Tokyo, Shanghaï, Séoul, Singapour, viennent déverser leur savoir-faire, où Hollywood n'est plus dans Hollywood, mais à Cannes, pour les contrats juteux, les projets juteux, Gaumont, Pathé, Marin Karmitz etc.côtoient Sony, Walt-Disney, Coppola etc. Toute cette manne, tous ces talents, ces grandes stars, ces modèles portant des joyaux prêtés, ces torrents de dollars, d'Euros, de Yens, de Yuans... Et la Presse du cinéma, les prix qui se sont créés en marge des prix du Festival, comme celui des jeunes espoirs créé par Marlène et Eugène Moineau... le Prix des critiques -le Fipresci- etc
Et les passants heureux sous le soleil des stars, des bannières, sur les chaises guettant l'air de la célébrité, au son des plateaux de télévisions avec animateurs, gros bras musclés... Le soir la fête continue, au bord de la plage par un film "classique", sur les yachts, dans des "Boîtes" avec veilleurs... Le Festival de Cannes surpasse tous les autres : celui de Venise, si chic, Berlin dans le froid, Moscou empesé... et tous les autres.
Vive le Festival de Cannes !
Henry Zaphiratos

Le photomontage est du Figaro. 



samedi 3 mai 2014

Rien n'est joué d'avance, récit de "l'Enfant de la forêt" de Patrick Bourdet et Guillaume Debré, Fayard Edit.

Patrick Bourdet, l'enfant de la forêt devenu PDG

"Orphelin d'un père suicidé lorsqu'il avait quatre ans, sous la responsabilité d'une mère alcoolique et sans le sou, il a grandi dans la misère, dans une cabane en bois, en pleine forêt landaise, sans eau ni électricité, à six kilomètres de son école. Aujourd'hui, Patrick Bourdet est PDG AREVAmed, une filiale d'Areva qui lutte contre le cancer. Il raconte son histoire dans le livre "Rien n’est joué d’avance", chez Fayard, co-écrit avec le journaliste Guillaume Debré. Et il était vendredi l'invité d'Europe1.
"Il y a toujours un point lumineux". "Ma vie a vraiment commencé un peu avant mes 16 ans. Dès que je pouvais, je fuguais. Puis a 16 ans, j'ai été placé dans une famille d’accueil qui m'a permis de me tirer d'affaires. Je m'y sentais aimé et en sécurité", raconte-t-il. "A partir de là, j'ai commencé à grandir. Puis j'ai eu un appartement et j'ai commencé à travailler, comme balayeur à l’arsenal de Cherbourg", décrit-il. "Je me suis toujours dit que j’étais déterminé à cheminer, à avancer".
"Ne jamais renoncer". En 1988, il signe un CDI à Cogema, appartenant aujourd'hui à Areva, et a gravi les échelons. "Pour sortir de la précarité, j'ai commencé à étudier, cela me faisait me sentir en sécurité. J'ai fait un Master, HEC... Et le temps m'a appris à me méfier des présupposés. Aujourd'hui, jamais je n'embauche quelqu'un sans un échange avec la personne", assure-t-il. À tout jeune désespéré, il "invite très humblement à ne jamais renoncer. Il y a toujours un point lumineux à l'autre bout du tunnel. Le regard sur la situation est très déterminant"."
In le JDD

Deuxième jour à l'hôpital...

M. me dit : "J'ai été réveillée par un cauchemar, je ne me souviens plus de ce que c'était, mais à 7 h. lorsque l'infirmière a pris ma tension artérielle, j'avais 17... c'est redescendu après avoir pris des médicaments. Elle m'a pris la température par l'oreille. Puis on m'a fait une prise de sang. Je suis tellement blindée que je n'ai rien ressenti. Le petit-déjeuner était composé d'un petit pain, thé, de beurre et de miel. Puis électrocardiogramme, et descente dans une salle des sous-sols où je me suis un peu perdue avec toutes ces portes kafkaïennes qui se referment...pour un électrocardiogramme.. Il est 11h30, je suis remontée dans ma chambre, et déjeuner composé suivant la fiche qui est là de : "Epaule d'agneau confite salée, pommes paillassons (très bonnes),  salade verte mêlée salée, Bleu d'Auvergne, compote de pommes coings sucrées, Pain 50g. salé".
A midi, avec André je suis allé la chercher pour sa permission de sortie de 24 h.Tout est est calme dans l'hôpital. C'est samedi, les guichets sont fermés. Nous nous heurtons devant le service à une porte verrouillée. Nous sonnons. On nous ouvre. M. apparaît souriante, elle est heureuse de nous revoir. Elle est plus tranquille. Nous roulons sous un grand soleil et parlons de tout et de rien... Demain, elle devra rentrer à l'hôpital pour la préparation à l'opération...

Premier jour à l'Hôpital...

L'hôpital est en plein coeur de la ville. D'une fenêtre centrale on voit la grande rue qui mène vers la petite colline que domine la Basilique. Sur le devant il y a le bâtiment premier du XIX° siècle encore petit d'un style classique, mais à l'arrière de grands bâtiments modernes où il faut se reconnaître dans les multiples couloirs, ascenseurs, mais lorsque l'on a trouvé, rien de plus simple, de plus facile. Le nouveau bâtiment est totalement fonctionnel, très aéré, des lignes pures, des couleurs orangé-blanc, un système de domotique ultra  sophistiqué. L'accueil est simple, direct, aimable. L'"aquarium" où nagent les infirmières entre les téléphones et les dossiers, clair, accueillant. Une simplicité efficace, et une écoute attentive et bienveillante. M. se sent en sécurité. Elle qui craignait, craint toujours, mais moins... l'accueil professionnel est discret, souriant, la met à l'aise. Nous descendons à la cafétéria déjeuner, en attendant l'heure de la prise en charge. C'est au sous-sol une grande pièce simple. Nous croisons des blouses blanches. La barrette rouge correspond à un toubib, bleue à une infirmière, verte à un assistant ou brancardier. Nous tentons d'oublier pourquoi nous sommes là... quelques instants encore à nous, totalement à nous... Lorsque nous remontons, nous sommes plus tranquilles, comme "vaccinés". Les lieux nous sont entrés dans l'esprit, nous en avons épousé les formes, les rites, la structure. M. a une belle chambre. Tout est impeccable, blanc avec des sièges et un fauteuil bleu, la TV. Le lit s'actionne électriquement pour les positions que l'on désire. Une télécommande pour tout régenter, la lumière, la veilleuse, le lit, les stores de la grande baie vitrée, la température et pour appeler au cas où... 
Nous attendons, car les premiers examens commencent : échographie approfondie, électrocardiogramme... Le verdict tombe dans l'heure qui suit... l'opération est nécessaire...
La nuit tombe... mais le ballet silencieux et rassurant commence. Nous avons repris la voiture au sous-sol et sommes partis. M est seule, mais tranquille. On lui apporte son dîner, tôt, puis les cachets pour une nuit calme... on l'informe que le service de veille passera dans la uit. Elle jette un coup d'oeil sur "Questions pour un champion", n'arrive pas à finir "Money Drop"... Elle s'endort. Je téléphone vers 21H30, me parle d'une voix endormie... Je raccroche... Tout va bien... Elle s'est rendormie.
Vers deux heures du matin l'infirmière de service passe voir si tout va bien... puis le veilleur de nuit.
Première journée.

jeudi 1 mai 2014

Lecteurs du bout du monde ... Formidable !

Nous, auteurs, nous jetons nos sentiments, nos émotions, nos visions, nos histoires, nos réflexions sur le Web, et grâce à ce vecteur, vous pouvez, lecteurs du bout du monde, en vous connectant sur Kindle-Amazon, entre autre, vous pouvez nous lire, feuiller nos livres, et ce, tout de suite, les nouveautés comme les livres que nous avions écrits précédemment ! C'est inouï ! En Nouvelle-Calédonie, en Papouasie, à Pékin, Shanghaï ou Oulang Bator, ou San Francisco, ou à Copacabana, Istambul, ou Valparaiso, au fin fond de l'Antarctique, ou à Bakou, Kiev, Vladivostok, à Barhein etc. PARTOUT DANS LE MONDE , vous pouvez joindre nos livres, les ouvrir, les feuiller, les lire... en attendant de les avoir en version "livre broché". C'est quelque chose de fantastique... 
A vous d'en profiter, amis lecteurs, amies lectrices !
L'Universalité des Livres ! Les Livres à portée des doigts sur les claviers I-Pad - PC etc.
Henry Zaphiratos