samedi 3 mai 2014

Premier jour à l'Hôpital...

L'hôpital est en plein coeur de la ville. D'une fenêtre centrale on voit la grande rue qui mène vers la petite colline que domine la Basilique. Sur le devant il y a le bâtiment premier du XIX° siècle encore petit d'un style classique, mais à l'arrière de grands bâtiments modernes où il faut se reconnaître dans les multiples couloirs, ascenseurs, mais lorsque l'on a trouvé, rien de plus simple, de plus facile. Le nouveau bâtiment est totalement fonctionnel, très aéré, des lignes pures, des couleurs orangé-blanc, un système de domotique ultra  sophistiqué. L'accueil est simple, direct, aimable. L'"aquarium" où nagent les infirmières entre les téléphones et les dossiers, clair, accueillant. Une simplicité efficace, et une écoute attentive et bienveillante. M. se sent en sécurité. Elle qui craignait, craint toujours, mais moins... l'accueil professionnel est discret, souriant, la met à l'aise. Nous descendons à la cafétéria déjeuner, en attendant l'heure de la prise en charge. C'est au sous-sol une grande pièce simple. Nous croisons des blouses blanches. La barrette rouge correspond à un toubib, bleue à une infirmière, verte à un assistant ou brancardier. Nous tentons d'oublier pourquoi nous sommes là... quelques instants encore à nous, totalement à nous... Lorsque nous remontons, nous sommes plus tranquilles, comme "vaccinés". Les lieux nous sont entrés dans l'esprit, nous en avons épousé les formes, les rites, la structure. M. a une belle chambre. Tout est impeccable, blanc avec des sièges et un fauteuil bleu, la TV. Le lit s'actionne électriquement pour les positions que l'on désire. Une télécommande pour tout régenter, la lumière, la veilleuse, le lit, les stores de la grande baie vitrée, la température et pour appeler au cas où... 
Nous attendons, car les premiers examens commencent : échographie approfondie, électrocardiogramme... Le verdict tombe dans l'heure qui suit... l'opération est nécessaire...
La nuit tombe... mais le ballet silencieux et rassurant commence. Nous avons repris la voiture au sous-sol et sommes partis. M est seule, mais tranquille. On lui apporte son dîner, tôt, puis les cachets pour une nuit calme... on l'informe que le service de veille passera dans la uit. Elle jette un coup d'oeil sur "Questions pour un champion", n'arrive pas à finir "Money Drop"... Elle s'endort. Je téléphone vers 21H30, me parle d'une voix endormie... Je raccroche... Tout va bien... Elle s'est rendormie.
Vers deux heures du matin l'infirmière de service passe voir si tout va bien... puis le veilleur de nuit.
Première journée.

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