jeudi 30 juin 2011

Stéphane Taponier et Hervé Ghesquière, libérés, retrouvent Paris. après 547 jours.

"J'ai faim de liberté !
J'ai faim d'amour !
J'ai faim de nourriture !"

Voilà les trois cris des hommes sevrés depuis si longtemps de Liberté, d'Amour, de Nourriture !

Les trois cris des révoltes de tous les temps !

Ils révèlent le rôle important de RFI qu'ils ont pu écouter, et par laquelle radio ils ont su qu'une réunion en leur faveur a eu lieu au Zénith en octobre 2010. !

Toute la famille de l'Information et tous les Français les ont accueillis avec une joie profonde.

Hermès

mardi 28 juin 2011

LE PIEGE AMERICAIN, ou Pourquoi les Américains peuvent perdre les guerres aujourd'hui par le Général Vincent Desportes, Editions Economia, 2011, 19€

Le Général Vincent Desportes souligne dans une interview sur France-Culture que depuis 1945 les Américains n'ont plus jamais gagné de guerres. Celle de Corée, a été le retour au statu-quo, c'est-à-dire la séparation des 2 Corée, au Viêtnam ce fut la défaite, en Irak c'est le chaos, en Afghanistan c'est le désengagement amorcé, on peut ajouter que les "opérations militaires" ponctuelles menées comme en Somalie etc.ont été des fiascos.

L'auteur du "Piège Américain" étudie dans son livre les raisons de ces échecs, il en relève les trois principales :
-1/ La base "morale" de la lutte contre le "Mal". En effet en se considérant comme le pays béni de Dieu (Le Mayflower), et en pensant comme Théodore Roosevelt en 1896( La Conquête de l'Ouest) :"La supériorité de la race blanche par rapport aux autres races, supériorité de la famille anglo-saxonne par rapports aux autres "Caucasiens" prééminence finale des Américains." D'où une conception "morale, sécuritaire et policière" des rapports avec les autres nations.

-2/ Cette conception de la lutte entre le Bien(qu'ils incarnent), et le "Mal", les conduit à la conception de la GUERRE TOTALE. Destruction totale de l'adversaire, comme pendant la Seconde Guerre Mondiale. Ceci en contradiction avec toutes les doctrines d'une guerre classique.
A noter cette déclaration de Henry Kissinger, lors de la Guerre du Viêtnam :" dans un pays qui ne conçoit rien entre la paix totale et la guerre totale, toute guerre est forcément totale."

-3 D'où la conception militaire des Etats-Unis : sanctuarisation du pays (il ne sera agressé que 2 fois, en dehors de la Guerre de Sécession, l'un pendant une guerre avec l'Angleterre de 1812 à 1814, et le 11 septembre 2001), et projection des forces à l'extérieur dans des opérations de "Destructions à distance" (Kossovo-Irak.)

L'auteur note une infléchissement de cette conception devant les problèmes soulevés par leurs guerres en Irak et Afghanistan, par :

-L'expérience qu'on ne peut pas détruire l'adversaire techniquement.
-Le rôle de l'opinion publique aux USA
-L'enlisement en Afghanistan
-La réflexion menée par les généraux américains : Petraeus, Mattis, McChrystal.
-Celle de Robert Gates.

Achevant son interview sur France-Culture, Vincent Desportes, pointe du doigt l'affaiblissement notable des forces françaises, n'ayant plus les moyens stratégiques...

Il faut aussi rappeler que les grandes machines de guerre ont été souvent impuissantes devant la guérilla. Il y a une faculté d'adaptation à ce genre de guerre que n'ont pas ces grands colosses. ( cf."Le lion et le moucheron" d'Esope-La Fontaine)

Un livre à lire et à méditer.

17/20

Hermès

lundi 27 juin 2011

Vous... poésie de Henry Zaphiratos

Votre voix a des accents que j'entends souvent
Vos yeux me rappellent
La mer balançant le mystère de ses perles.

Laissez-moi figer
Les charmes de votre grâce passagère
Et l'abîme sans fond de votre regard...

Vous êtes belle de la divine splendeur.

H.Z.

Premières escarmouches de la Campagne Electorale...de 2012 !

Le 7 juillet 2011
La Cour des Comptes dans un rapport de 250pages pointe du doigt l'échec de la politique sur la sécurité du Gouvernement.

Au centre :

François Bayrou : "La première chose que je ferais si je suis élu Président de la République, c'est de faire diminuer les salaires des ministres et du Président..."
Cf/ Emission "On n'est pas couché".
Son cheval "Présidentiable" participe aux courses de Dieppe aujourd'hui.(Arrivé 3°)

Alliance centriste :
J.L.. Borloo : "Nous sommes les seuls remparts à un autre 21 avril"... JT.

Hervé Morin : "Au cas où nous ne serions pas au 2° tour, nous conseillerons à nos électeurs de voter pour le candidat de la Droite."


Hermès

dimanche 26 juin 2011

Sémiramis de Paul Valéry - Extrait-

-Au coeur de la Nuit
Cher Toi qui est Moi
Ni Reine ni Roi
Au coeur de la Nuit!...

Au coeur de la Nuit
Ta bouche est ma bouche
Nous sommes un seul
Au coeur de la Nuit...

Nous sommes un seul
Ni Reine ni Roi,
Une seule joie
Au coeur de la Nuit!...

Paul Valéry

samedi 25 juin 2011

Le Nouvel Obs pris d'assaut par les commentateurs du débat Pujadas-MLP

Des centaines de protestations sur le site "commentaires" du Nouvel Obs, ainsi que de divers journaux dont France-Soir, le JDD... concernant les attaques des Laurent Joffrin-Caroline Fourest-Daniel Pujadas contre Marine le Pen.

A les découvrir sur ces sites.

Cette émission aurait été vue par 3.600.000 téléspectateurs.

SUITE le 28 juin 2011

Dans une interview filmée aux GRANDES GUEULES de RMC, Marine Le Pen, nous apprend que le père de Laurent Joffrin est un ami de Jean-Marie Le Pen et qu'ils avaient fait une croisière ensemble, croisière où se trouvait Laurent Joffrin, qui était alors un grand jeune homme de 25 ans !...

Hermès

jeudi 23 juin 2011

Extrait de l'Interview de Jeff Bezos - PDG-Fondateur d'Amazon : "Le livre papier, c’est la technologie d’hier" in Le Nouvel Obs.

"Un homme affable de 47 ans au regard intense et à la voix douce quand vous le rencontrez, avec une fortune personnelle évaluée à 18 milliards de dollars (20% d’Amazon), Jeff Bezos est en tous cas l’architecte d’une des plus belles "success stories" de l’internet. En 15 ans, sa librairie en ligne est devenue un gigantesque supermarché planétaire, qui vend de tout, partout. Insensible à la crise, son chiffre d’affaires a encore bondi de 40% en 2010 (à 34 milliards de dollars).

Depuis 2007, le succès de son lecteur électronique Kindle a aussi fait de ce patron discret la "bête noire" des milieux de l’édition : celui qui terrasse les libraires et impose sa loi aux éditeurs. Alors qu’Amazon s’apprête à lancer le Kindle en France, son patron nous a reçu, lundi 20 juin, dans ses bureaux de Seattle.

Question : Aux Etats-Unis, plus de la moitié des ventes d’Amazon sont des "ebooks". Où en sera-t-on dans 5 ans ?

Mêmes si certaines catégories de livres - beaux livres, livres d’art, de décoration ou de cuisine - seront moins touchées, dans 5 ans, la grosse majorité des livres vendus sur la planète seront numériques. Tout simplement parce que les livres électroniques sont plus pratiques ! Quand vous avez utilisé le Kindle pendant un moment, il est très difficile de revenir au papier. Le livre papier est une vieille technologie, qui a beaucoup d’inconvénients auxquels on s’est habitué… jusqu’à ce qu’on découvre quelque chose de mieux ! (Rires)

Si je suis forcé de lire un livre papier maintenant, je m’aperçois que je ne peux pas changer la taille des caractères, que je ne l’ai pas tout le temps avec moi, qu’il est lourd, qu’il ne garde pas automatiquement en mémoire ma dernière page..."

Et Jeff Bezos annonce la création à New York d'un département EDITION.

mercredi 22 juin 2011

La Délicatesse, de David Foenkinos, roman, Gallimard Ed. 2009/11

Ce roman décrit en arabesques les rapports amoureux de Nathalie, François, Charles, Markus, Nathalie... dans le monde d'IKEA et très proche du modèle Suédois, des rapports patron-cadres-employés d'aujourd'hui, le tout truffé de citations évènementielles comme des citations ou extraits de romans ou chansons d'auteurs connus( Maupassant, Souchon, Cioran etc. avec des définitions de "délicatesse" du Larousse).
David Foenkinos a du talent et un sens de la psychologie, particulièrement celle des trente-quarante ans, pris dans le grand ensemble de la mécanique de la mondialisation, et de son administration. Avec finesse et "délicatesse" il montre comment les couples se forment, se reforment, comment l'impondérable peut quand même survenir et briser une partie de la vie, qu'il faut recomposer, recommencer, à travers la vie de tous les jours de l'administration d'une grande boîte internationale. C'est le contraire du roman d'Amélie Nothomb : "Stupeur et tremblements". Ici, l'ambiance est soft, très "descriptive". David Foenkinos observe ses personnages, les décrit, rapporte leurs dialogues, leurs élans, mais ne rentre jamais dans ce qu'ils sont, dans leur être intime, et reste au-dessus d'eux comme s'il ne voulait pas trop s'y attacher, semblant dire : "ils sont comme ça, voilà tout!". Et on comprend brusquement la distance qu'il y a entre une oeuvre profonde, et une oeuvre littéraire "démonstrative", lorsque l'on tombe page 190, sur cet "Extrait du "Baiser", conte de Guy de Maupassant : - Sais-tu d'où nous vient notre vraie puissance ? Du baiser, du seul baiser ! (...) Le baiser n'est qu'une préface, pourtant."
Reste que le roman de David Foenkinos est bien écrit, bien mené, et que l'on y trouve de très jolies phrases comme :"Il aimait les ruptures, passer du silence à la fureur."..."Trois ans à émietter une vie dans le vide", etc.

A noter que la deuxième partie du livre est plus banale, plus plate ; "on rentre dans le rang". Les personnages n'évoluent plus, ils sont figés dans leur devenir que l'on devine... et le roman devient soporifique, et tourne à la "camera-café" triste d'une grande entreprise avec ragots, jalousie, jeux de pouvoir sans intérêt, pour terminer par baffe et coup de poing sur le patron "amoureux-jaloux" d'une des "cadres"..., visite à la grand-mère de service et "happy end" dans le jardin... Loin du dossier 114 que l'on trimbale de bureau en bureau pendant tout le livre...

Une histoire banale... genre : Comment exister dans une atmosphère de bureaux et de couloirs à moquettes épaisses pour cadres ?

Mais l'époque n'est-elle pas ainsi... banale ?

14/20

Hermès

lundi 20 juin 2011

Et si les hommes étaient plus efféminés pour aimer davantage avec douceur les femmes ?

Comme les femmes avancent vers les hommes en cherchant non seulement l'égalité à la "Garçonne", mais qu'elles désirent transformer le monde, le rendre plus soft, plus calme, moins violent, les hommes pourraient peut-être faire un pas vers elles, comme la publicité les y invite, comme les techniques de rajeunissement, de "look", le permettent. Il ne s'agit pas de se transformer complètement, (les hormones nous différencient, comme la voix de ténor, de baryton, et celle de soprano et mezzo-soprano etc.) mais de rendre les rapports plus fluides, moins entre-choquants. Hier en passant, j'ai aperçu dans une galerie un jeune homme vêtu d'une petite robe qui se terminait en un léger volant en dentelles sur les fesses, comme ces jeunes femmes en jean ou collant, qui pour ne pas tomber totalement dans le masculin, revêtent une petite jupette flottante. Les parfums, les cosmétiques, tout pousse à la féminisation du mâle. Beaucoup se retranchent sur une timide "barbe de trois jours", comme Marc Lévy, des acteurs célèbres, pour être "IN". Cela pourrait se conserver pour donner un petit air de différentiation. Cela permettrait de ne pas jeter un trouble total. Peut-être qu'avec une "cure" de féminisation les hommes seraient alors plus doux, moins brutaux, les femmes plus heureuses(?)... Le danger c'est que cela ne provoque une certaine monotonie, crée un certain néo-conformisme et que les barbus, les gros-bras, les "tablettes de chocolat" ne se retrouvent rejetés dans je ne sais quel ghetto..., et que beaucoup de femmes ne trouvent plus leur compte.
Il reste pour adoucir les moeurs la formule "Lysistrata" du grand dramaturge grec Aristophane. Les femmes faisant la grève de l'amour, et pourquoi pas des travaux domestiques, de leurs occupations professionnelles, laissant tout choir, en plan, pour ramener les hommes à plus délicatesse et d'attentions...
Mais tout ça, ce ne sont que des idées saugrenues bien sûr, les femmes et les hommes s'entendent parfaitement ainsi. Il y a les doux et il y a les brutaux, il y a ceux qui sont entre les deux, et mènent un jeu délicat entre le marivaudage et l'amour tendre... C'est "le jeu de l'amour et du hasard". Les femmes peuvent choisir. A elles, mères, à éduquer l'enfant puis le jeune garçon à la délicatesse, par le timbre chantant de leur voix, leurs gestes plus doux, plus affectueux, leur autorité mieux accepté...
Au fond la féminisation du mâle commence au berceau...

Hermès

samedi 18 juin 2011

Explosions en plein vol chez Laurent Ruquier ce samedi... avec TRIO DYNAMITE.

Il y a eu des explosions hier soir dans l'émission de Laurent Ruquier, des explosions de rire, d'approbations, de réprobations, sous les feux d'artifice des mots, des astuces, aussi des invraisemblances, des provocations.
C'est vraiment dommage que Laurent Ruquier se prive des Eric pour son émission, et paraît-il du génial Jonathan Lambert. L'émission de ce samedi les fait vraiment regretter. Une ambiance électrique, une tension de tous les instants de l'interview de Mme Kosiusko-Morizet, venue présenter son livre contre Marine Le Pen : "Le Front Antinational" a sidéré. On attendait d'un "leader" ministré quelque diagnostic, quelque réfutation éclatante, et patatras en quelques mots, en quelques exemples, les deux Eric ont plongé les téléspectateurs dans la plus grande stupéfaction : Mme Kosiusko-Morizet n'avait écrit que des banalités, parfois des contre-vérités, souvent des redites de rabâchage. On se prenait à penser que dans certaines sphères on prenait les Français effarés pour des demeurés.On peut être bon technicien et piètre écrivain ou penseur... Cela faisait penser à une "éolienne" tournant dans le vide.

La soif de pouvoir fait des ravages ! Les hommes se rident, vieillissent, portent sur le visage les stigmates de l'"envie", de la "domination", de la peur de ne pas tout tenir entre les mains, les femmes vibrionnent tout autour comme des papillons...

Deuxième salve avec Fabienne Thiébault, ex-chanteuse de Starmania, qui sans la moindre gêne raconte dans son livre "La Fille du Saint-Laurent" son "branlage" d'un vieux producteur de films invité à Montréal, le secret de son père mourant... Puis la séquence instructive du jeune maire de Sévran, où le cannabis explose...et qui publie "La Fin des dealers"(méthode Coué), chez Grasset.

Nouvelle salve avec Pascal Boniface avec son livre " Les Intellectuels faussaires" (Editions Jean-Claude Gawsewitch. On était au courant depuis longtemps qu'il y avait des travestisseurs de la vérité.

Enfin salve finale le "MARIAGE" d'Eric Zemmour et d'Eric Naulleau, dans les bras d'un gourou fou en Jonathan Lambert ! Cela rappelait le "mariage" de Coluche et de Thierry Le Luron.

On n'a pas fini de réfléchir et de rigoler avec ce TRIO DYNAMITE !

Hermès

Un libraire en colère, essai de Emmanuel Delhomme, Editions L'Editeur-Paris, 160 p. 2011

Voilà ! Emmanuel Dehomme se plaint de l'inflation des livres : 70.000 titres publiés par an, dont au moins 1500 romans. Sa librairie est noyée sous le flot des livraisons à rythme soutenu par les éditeurs qui veulent du chiffre... du chiffre... Et les ventes librairies déclinent, 30% paraît-il, l'an passé... Assaut des grands centres médias, comme Virgin, la FNAC..., des ventes en lignes Amazon, des grandes surfaces Carrefour, Casino, Auchan etc. Les groupes de libraires se battent, mais la marée de bouquins montent... montent... Personne ne s'y retrouve plus. Les navets côtoient les succès-navets, les bestsellers, les romanciers de talent, les romanciers que les éditeurs jettent sur l'étal comme des bouteilles à la mer. Comment s'y reconnaître dans un tel fourre-tout ? D'autant que le "choc" littéraire s'estompe... La "Culture" c'est dans la "masse", c'est ce que "tout le monde" doit "voir", "lire"(ou faire semblant d'avoir lu),"entendre" (non pas écouter)...Alors le libraire du coin de la rue ? le gros libraire de circuit comme Privat, la Procure, Mollat etc.? c'est la bataille pour la survie.

C'est que le monde change, va changer... Le regard sur le monde aussi. On vit dans l'instantanéïté, nous sommes submergés d'informations, de bruits, de musique, d'Ipad, d'appels portables, de matchs... Nous ne nous appartenons plus. Nous devenons des robots, l'oeil fixé sur l'ordinateur, sur ce que veut le chef qui est au-dessus de nous, le monde qui nous entoure et à qui nous devons plaire pour "exister", parfois pour manger... Alors ?

Le livre, un refuge ? Un délassement ? Une fuite dans le passé historique ? Dans le fantastique, l'imaginaire, les fantômes ? Vers au-delà de nous, comme dans un lieu de prière, de repos... Est-ce encore utile ? Nécessaire ?

Peut-être pour ceux que Stendhal appelait les "Happy few"! Ils étaient peu en son sècle, ils sont toujours peu aujourd'hui malgré une population qui va doubler par rapport à 40...

Alors M. Delhomme peut-être qu'en n'écrasant pas le chaland ou l'occasionnel lecteur, qu'est le voyageur pressé, le cadre qui veut faire un cadeau,etc. en leur proposant à l'étal des bouquins navrants, au style mort, de sexe soporifique, de "vas-y-que-je-te pousse" minables etc. où le lecteur abasourdi a perdu son FRIC et son TEMPS, et garde sur la bouche un goût d'amertume d'avoir été refait...

La prochaine fois, il fera le détour, et achètera tout plutôt qu'un bouquin.

"Roule torrent de l'inutilité" Montherlant

Heureusement qu'il y a les valeurs sûrs pour la plage, les voyages en TGV etc. , pour les éditeurs, les libraires, valeurs sûres qu'il faut "pousser" pour la trésorerie : les Christian-Jacq, les Bestsellers, les Nothomb, Djian, etc. et les fonds prestigieux dans La Pleïade, et les grands : Agatha Christie, Simenon etc. les polars...etc.

Et c'est tant mieux pour la survie.

Mais la littérature dans tout cela ? On s'en gausse, même à la radio, à la Télé...

Un bouquin comme "La vie d'Arseniev" d'Ivan Bounine ?
Un bouquin qui ouvre sur la vie ? Que très peu ont lu ? Que peu connaissent ?

Bernard Pivot parlant à Jean Chalon chez Michel Drucker, le dimanche 19 juin :

"Autrefois on demandait d'un écrivain : Comment écrit-il ?
Aujourd'hui on demande : Combien vend-t-il ?"

Hermès

jeudi 16 juin 2011

Un extrait du roman "LA VIE DE MILLEY B." de Henry Zaphiratos

"J’ai retrouvé le rythme du blues qui était en moi. Tout était danse chez nous. À toutes les occasions nous dansions, mes sœurs, mes cousins cousines et moi. Mais ces trois dernières années avec notre séparation et le collège plus du tout. Aussi ce fut avec ravissement que je dansais. Je retrouvais l’ambiance tranquille de la vie légère.
C’est Géo qui a organisé cette « sauterie » en invitant les filles, les garçons de la plage, et ses copines de classe avec leurs flirts. Géo est dynamique. Elle aime tout prendre en mains. Sa cigarette entre les doigts pour faire plus « vieille », elle nous observe à la dérobée, veille que le buffet soit bien garni, que chacun s’amuse bien, que les couples soient bien assortis.

Elle fait si attention aux autres qu’elle ne voit pas le précipice qui est devant elle, avec ce Didier… Car il l’a battue, Didier ! Cela me vient comme ça brusquement, l’image d’elle tirée par les cheveux sur la plage du Cap, un jour qu’il ne l’avait pas trouvée à son rendez-vous. Alors il s’était précipité sur la plage, il l’avait fouillée avec rage, passant d’un hutte à une autre, d’un rocher à l’autre, soulevant les parasols, gueulant après les gens qui rouspétaient, et quand il l’a trouvée dans un coin flirtant, il s’était précipité sur elle, la frappant, la giflant. Toute la plage s’est interposée, mais il a continué pris d’une rage aveugle, puis l’avait saisie par les cheveux, et l’avait tirée jusqu’à la voiture, jusqu’à ce qu’elle implore pardon, jusqu’à ce qu’elle s’humilie, crie et pleure. C’est sa mère qui a assisté à la scène et qui l’a racontée avec la terreur dans la voix… Elle était prise. Même son père, un grand gaillard de lutteur n’osait rien. Il était comme stupéfait par cette débauche de folie, d’amour fou ou de cri d’un mâle forcené. C’est elle, la douce Géo qui écoutait pendant des heures « Nous, les garçons et les filles… » de Françoise Hardy.
Ce Didier je l’ai haï lorsque j’ai su ce qui s’était passé. Mais elle était mariée. Et devant nous, ils se jouaient la comédie de l’amour. Nous nous étions passés le mot, faire comme si… jusqu’au jour où…"

Henry Zaphiratos copyright-2011 "La vie de Milley B." -Extrait-

Les Fantômes de M.BILL, de Alexandre Mathis, Editions Léo Scheer, 358 pages, -illustrations- 2011- 19€

C'est un livre étonnant et remarquable qui nous plonge dans le monde du cinéma, de la psycho, de la presse et de la terrible réalité de crimes commis en 1959. L'auteur a fait un travail considérable pour nous restituer la vie d'un quartier célèbre de Paris, Pigalle-Clichy, avec ses boîtes de nuit, ses marlous, ses bistrots, ses hôtels borgnes, ses salles de cinéma, les films qui s'y projettent pile cette époque-là, en suivant la trace d'un psycho qui passe à l'acte pour se faire un nom.
C'est une oeuvre dense, mais aisée à lire, à découvrir comme une enquête reconstituée avec le recul du temps, la masse de documents à trier, chronoliser, étayer. L'auteur a fait un travail de bénédictin, et le résultat un livre remarquable sur un jeune mythoman, qui, comme le Lacenaire au XIX° siècle (personnage fameux des "Enfants du Paradis" de Marcel Carné(rôle de Marcel Herrand)) veut devenir à tout prix célèbre. Les deux s'enfoncent dans le crime. Mais M.Bill, en réalité Georges Rapin, à la différence de Lacenaire, est un garçon d'une famille aisée-riche, habitant les beaux quartiers et qui veut se faire un nom. Il hante les cinémas, veut devenir acteur, et dans un premier temps les Cours d'art dramatique, donne la réplique, mais fasciné par les caïds des films veut s'encanailler, "passer pour" un vrai caïd, un chef de clan... et pour cela hante avec ses bagnoles les trottoirs, les cinémas, les boîtes de nuit chaudes de Pigalle, ses péripatétitiennes... joue au dur avec les barmaids, dont l'une, Dominique, tombe dans ses bras, sans trop croire à ce qu'il prétend être... Du scénario qui se déroule sur l'écran, il passe à la réalité, et écrit une histoire sanglante...

Ce qui est fascinant c'est l'aveuglement des parents, qui lui paient un bar... etc.
De la descente par jeu, cela tourne à la psycho...Il rentre dans la peau du personnage, crâne, joue au dur, devient un dur, un vrai criminel...
Ce livre raconte toute cette trajectoire, tel un grand roman américain, avec tous les documents du moment, l'enquête de la police, du commissaire Chaumeil, du juge d'instruction... De l'affabulation à une réalité sanglante... Mais l'auteur donne à ces drames un réalité presque métaphysique. C'est un jeu presque "intellectuel" comme dans le cas de Lacenaire.

Et dans cet ensemble, l'auteur décrit, énumère tout le cinéma de cette année-là avec les films qui passent dans les salles du quartier, ou de Paris... avec des acteurs et des réalisateurs célèbres : Truffaut, Mylène Demongeot, Belinda Le, Jules Dassin, James Dean...

Un vrai travail à la Zola, sur un rythme haletant.

16/20

Henry Zaphiratos

mercredi 15 juin 2011

Sur la légitimité ... - note du 11 janvier 1997- Devant la mer (extrait)

Sur le choix de Chirac par François Mitterand pour barrer la route de l'Elysée à Balladur :
Probablement un réflexe Action Française, monarchiste légitimiste :"Pas d'"étranger" à la tête de l'Etat." Premier ministre, à la rigueur, il n'est qu'un exécutant, mais le "principe premier doit "sortir" du terroir. Tous les chefs d'Etat viennent de la France profonde: Lebrun, Auriol, Coty, De Gaulle, Pompidou, Giscard, Mitterand... Chirac...J.M.Benamou révèle la phrase cléf :"Maintenant, je vois clair avec Balladur, avec lui c'est la technique de l'étrangleur Ottoman. Il est tout doux, il s'insinue, il vous neutralise et puis le moment venu couic..."... On n'est pas plus clair pour rappeler que Balladur est né à Smyrne,qu'il est d'une famille d'origine arménienne, et que sa distinction, son dandysme n'y feront rien, d'ailleurs le choix de ses villes de villégiatures (Deauville, Chamonix) démontre aucun enracinement dans le terroir, alors que Jarnac, Château Chinon, la Corrèze, le Limousin ou l'Auvergne sont du pays profond.
Est-ce à comprendre qu'il y a deux France ? Celle du creuset et celle de la Périphérie ? La Gaule-romaine et le reste, c'est-à-dire les régions rattachées à la couronne capétienne que sont la Bretagne, la Normandie, l'Alsace, le Comté de Nice, la Savoie, le pays Basque, la Corse, la Franche-Comté, les D.O.M. T.O.M. etc. ? Y aurait-il un vieux réflexe qui a présidé aux élections par Congrès ou par le suffrage universel du chef de l'Etat, pour n'élire, ne faire élire que ceux qui viennent du terroir premier( la France profonde qu'on regarde au fond des yeux !) ? Il faut se souvenir du "Faites vous connaître" de de Gaulle à Georges Pompidou, des "labourages" des cantons par Mitterand, Chirac, de ceux d'où l'on vient, de ceux que l'on adopte... dans la France Première. C'est la mise en pratique de la politique itinérante du gouvernement des capétiens, allant de ville en ville, de château en château, pour rester au coeur de la nation, du peuple comme l'a souligné le Comte de Paris, notant qu'avec l'enfermement à Versailles c'était la coupure d'avec le peuple qui s'effectuait, l'illégitimité populaire qui s'installait et allait provoquer la fin de la monarchie.
D'où pour François Mitterand le rappel, par le pèlerinage à la Roche de Solutré, du rite de la Patrie, à décrypter par ses amis socialistes, et qui est le pendant à la Croix de Lorraine de De Gaulle. Aussi on comprend que la lutte qui opposait François Mitterand à de Gaulle fut de la même eau que celle qui opposa le futur Louis XI à son père Charles VII. Chacun avait son idée sur la façon de gouverner, mais tous deux sortaient du même creuset. Ainsi s'est constitué une sorte de club fermé, beaucoup plus puissant que celui de l'ENA : celui du TERROIR, et sa fonction, au moment de l'élection présidentielle : écarter les prétendants périphériques. Car si l'un de ces prétendants se saisissait du pouvoir cela serait l'aventure, l'exemple le plus éclatant est celui de Bonaparte, inéconome du sang français, poussant sa folie jusqu'à Moscou, alors qu'à l'Ouest, de l'autre côté de l'Atlantique se jouait l'avenir du monde. (La vente des territoires de l'ouest du Mississipi, de la Nouvelle-Orléans à Chicago montre combien il faisait fi des chances de la France dans le Nouveau monde).

Comment s'étonner alors, des révélations de ces derniers jours sur la mort chrétienne de François Mitterand ? Sur son désir de reposer au coeur de sa terre natale ? Les racines apparaissent étreignent les hommes, les bêtes, le paysage tout entier, forme avec le monde dont elles sont issues un corps indestructible où la chaleur de la sève se mêle à celle du sang.

Extrait de "Devant la mer", le 11 janvier 1997-

Henry Zaphiratos

En descendant de voiture... (Croquis)

Je referme la portière doucement. L'air est léger, je dépasse la foule du marché en plein air. Elle m'apparaît scintillante dans son immensité. Mon coeur tressaille comme chaque fois que je la vois... Je m'accorde à son rythme.

Mes pas sur le sable. Personne, à part quelques bains de soleil allongés.

Je m'approche de l'eau. Elle est translucide.

Devant, les vagues ondulent lumineuses. La baie est large ouverte sur l'horizon et les îles. Les deux caps des deux côtés dans le très lointain perdus dans un bleu brumeux.
Envie de m’asseoir et de rester là, comme sur la plage de Mikhé, près de T., où avec papa, sous le képhène de bambou, nous sirotions une limonade dans la chaleur de l'après-midi. Chercher à déchiffrer l'avenir avec ce regard vers le lointain... Vain ! Un précipice vers des vallées inconnues...
Mais en soi la certitude de la vie, du bonheur...

M. est heureuse. Elle bavarde avec le vendeur de livres, les vendeurs de fruits et légumes. Elle rapporte un melon parfumé...

mardi 14 juin 2011

La Fin du courage - Cynthia Fleury, Essai - Edition Fayard 2010 -204 pages

Cet essai philosophique de Cynthia Fleury reste un livre difficile et pénible à lire.
Il sera, jusqu’à la page 121, incompréhensible au lecteur lambda peu entrainé au jargon philosophique. Plus abordable, tant par le style que par le vocabulaire plus ouvert, la seconde partie de ce livre demandera quand même un effort pour en extraire la thèse de Mme Fleury.

Sur le fond, on n'apprendra pas grand-chose que nous ne connaissions déjà.
Le thème de l’individu qui abandonne par lassitude et finalement par "dessaisissement" son courage dans son quotidien, privé ou professionnel, parce qu’il considère que cela ne paie pas, me semble éculé.
Ce que propose Cynthia Fleury dans son livre ? Réguler la démocratie par une éthique du courage. Cela passerait par l'éducation et l'enseignement du courage - sorte de "Paideia" de la démocratie - qui ouvrirait la porte à un pacte "Parrèsiastique" comme lien social et politique nécessaire à la rénovation de l'espace démocratique.
Le reste de sa thèse est composé d'arguments et de citations où se succèdent, à travers notre histoire, les échecs de la démocratie vertueuse et celle de l'intérêt privé.
Fallait-il pour cela en appeler à Jankélévitch, Nietzsche, Malebranche, Hugo, Tocqueville, Machiavel, Foucault… afin d’étayer cette thèse ? Et, était-il nécessaire d’édulcorer ce travail de réflexion par des phrases riches de mots techniques, concourant au remplissage plus qu’à l’enrichissement de la thèse centrale ?
Sans doute une histoire d’approfondissement d’idées et d’autorité intellectuelle.

Au final, un livre sur le courage individuel, social et politique pour envisager de nouvelles directions sans pour autant tout chambouler.
Malheureusement un livre à la lecture difficile et rebutante... voulu « élitiste » par l’auteure sans pour autant être pertinent !

12/20

SANZA

lundi 13 juin 2011

Balcons sur vallée en Provence




Peinture sur carton Cyrille T. Zaphiratos - 1989

... La mer
Le ciel d'été
Les grands voiliers,
L'immensité,
Les jeux de l'amour et du hasard...

H.Z.

Les grands fauves politiques ne dorment que d'un oeil... A propos de Chirac de son "Je voterai Hollande, je fais ce que je veux ! "

Il l'a déclaré en Corrèze, en Limousin, à l'occasion de l'inauguration du musée qui porte son nom.
Chirac au-dessus de la mêlée, des partis ? Un jeu à la De Gaulle ?
En tout cas il a semé le trouble dans les rangs de la Gauche et de la Droite.
Car Chirac est "peuple". Gueulard-peuple, bouftifailleur-peuple, sympa-peuple, main tendue, sympa. Il a été le continuateur de l'homme de Montboudif, le président Pompidou, puis son successeur avec la droite populaire. En cela il s'est très bien entendu avec la Gauche(Mitterand qui lui a passé le flambeau, Jospin). Peut-être même qu'il se sent plus à l'aise avec elle qu'avec la droite des "riches", celle qui tient le haut du pavé, de la finance, des relations de la "Haute". Il préfère le terre à terre, la Corrèze, quitte à payer un "tribut" à l'autre "Droite", celle de Giscard d'Estaing, hautaine, imbue de ses privilèges,etc. avec son côté hobereau du Limousin. Mais ayant toujours un certain mépris pour cette droite, parfois une certaine goujaterie quand il s'était s'agit des associations de femmes créées pour le hisser au pouvoir, comme "Femmes-Avenir". Mais il était jeune, il était beau, il parlait bien, le fiancé, le mari, l'amant idéal... Elles lui passèrent toutes ses insolences...

Aussi "l'événement" de ce "je voterai Hollande" n'a rien de surprenant, surtout lorsqu'on lit les passages de son livre sur le président Nicolas Sarkozy. Le fait qu'il "avoue" avoir attendu quelques paroles aimables de celui-ci au moment de son triomphe électorale de 2007 au Fouquet's. Il a attendu quatre ans... rongeant son frein... la bile s'est retournée.

Entre temps, il a engrangé le silence... Les cartes politiques se redistribuent avant les échéances de l'an prochain.

L'animal politique reprend le dessus, les médias soudain reviennent vers lui... l'assoupissement semble terminé...

Il faut toujours se méfier des grands fauves politiques.

Ils ne dorment que d'un oeil.

Hermès

Rassembler... Pourquoi ? Elucubrations au Pifomètre...

La Gauche veut "rassembler"
La Droite veut "rassembler"
Le Centre veut "rassembler"

Rassembler Qui ? les électeurs pour former une masse compacte qui permettra de briser le mur des 50%, et donner la victoire démocratique au parti qui aura dépassé ce pourcentage...

Mais Pourquoi faire ?
Quelle nouvelle politique pour les 5 années qui vont venir ?

Les programmes se ressemblent : Sécurité-Europe-OTAN-mondialisation-politique sociale-

Quelles sont les variantes ?

Peut-être dans la façon d'appréhender les problèmes.

Les forces en présence,à 10 mois de l'échéance, semblent, au PIFOMETRE, être de :

Electeurs de la gauche :
75% des fonctionnaires, 70% des retraités et 40% des tertiaires, 5% d'ouvriers et des pauvres.

Electeurs de droite classique :
20% des fonctionnaires, 60% des tertiaires, 70% des cadres et 20% des retraités et 70%professions libérales.

Electeurs de la droite Le Pen :
75% des ouvriers et des pauvres, 10% des retraités, 10% des professions libérales et 5% des fonctionnaires.

Ce n'est qu'une projection fantaisiste.

A ceci il faut ajouter la PESANTEUR MORALE SOCIOLOGIQUE SUIVANT LAQUELLE cela rend malade intérieurement pour quelqu'un qui est foncièrement de Gauche de voter pour la Droite, et foncièrement de Droite de voter à Gauche.

Le Centre est tour à tour méprisé ou sollicité par la Droite comme la Gauche, pour l'écraser.

Une observation au pifomètre.

Hermès

dimanche 12 juin 2011

Commissaire Brunetti ... à Venise... série TV.

Il y a actuellement une très belle série d'épisodes d'une émission policière intitulée : Commissaire Brunetti, qui passe tous les dimanches soir sur France 3. A travers ses enquêtes, le commissaire (très sympa, style intello-réfléchi comme Marcello Mastroianni) nous balade dans une Venise magnifique. Le chef-opérateur, et le réalisateur choisissent des plans, des couleurs de la journée, pour filmer au coeur de la ville, avec tous les impedimenta de la Sérénissime. Pas de musées, pas d'église, pas de place San-Marco, rien que la vraie Venise, comme si on y était, on y habitait : avec ses quais-rues, ses canneaux, ses ponts, les façades superbes, et la vie du commissaire et des siens insérés dans le mouvement de tous les jours.
Une très belle photo, des tableaux mouvants, et la musique d'André Rieux, qui arrive avec un son juste, sobre.
Une réussite.

16/20

Hermès

Devant la mer, Journal, Henry Zaphiratos 370 pages, Editions HTZ-Athéna 2004




1950-2003 Journal - Une traversée de la seconde moitié du XX° siècle...

samedi 11 juin 2011

Double vie, de Pierre Assouline, roman - Gallimard, 212p. 2.001

"Double vie" est un bouquin bourré de clichés, composé de strates-trucs. Les personnages sont des zombies qui se baladent de page en page. Une sorte de confrontation dans un mariage mixte impossible, d'un couple moderne. D'un côté une bourgeoise-avocate-sans-moralité, issue de la petite-bourgeoisie française, les Rabaut-Pelletier, de l'autre un chercheur-de l'Institut-d'Art-et-de-Paléontologie, Rémi Laredo, descendant d'une famille juive Séfarade... d'un côté le fric, de l'autre l'intello... Et la crise dans le couple, Rémi rencontre Victoria, ils baisent dans un sous-sol, dans la bagnole, un air-bag éclate au moment d'une fellation, Paf ! il est circoncis une deuxième fois... Au lieu de courir chez un médecin-urologue, il rentre chez lui, sa femme ne s'aperçoit de rien... le couple est en désagrégation... Suit une série d'épisodes : Rémi recherche Victoria qui ne donne plus signe de vie, Rémi va voir son mari M. Klein, Rémi se dispute avec sa femme qui, en tant qu'avocate, pour un divorce viole l'intimité de la femme de la partie adverse en utilisant son Journal intime, Rémi va voir son proctolog, Rémi et Marie, sa femme assistent à un dîner de "cons" bourgeois anti-sémites avec l'Homo de service(chapitre V, le meilleur du livre), y découvre que le maître de maison s'amuse à filmer tous ses invités avec une flopée de caméras, y compris des jeux de pieds, Rémi reçoit d'admirables réflexions sur la façon de pisser dans un urinoir "Jacob-Delafon" de Charles-Henri Goudchaux, le directeur administratif et financier de l'Institut où il travaille (Rémi est Docteur en Art)... Et puis la police vient arrêter à la fin Marie, sa femme, parce que c'est elle qui a zigouillé Victoria (dernière page)...
Tout cela avec les tartines de la grande érudition : la grotte de Lascaux, les Offices de Florence etc.

Un style sans vie, et du verbiage.

10/20

Hermès

Caroline Fourest et Fiammetta Venner écrivent sur Marine le Pen... Grasset Editions

Voilà, la bataille des Présidentielles a vraiment commencé :

Le parti socialiste revoit sa copie pour ses Primaires. Donc on attend le futur candidat... La Droite de l'UMP a déjà son leader : Nicolas Sarkozy, qui d'après les dernières photos de "Libération", semble crispé et fatigué, le regard cherchant un point d'appui dans un lointain mouvant... Le Centre joue les Folies-Bergère avec Bayrou, Borloo, Villepin... la Super-Gauche a trouvé Mélanchon, le nouveau Marchais... Les Ecolos vont à la bataille avec Nicolas Hulot et Eva Joli...
Et la Droite-Montagnarde s'est déjà positionnée avec Marine Le Pen.

Mmes Caroline Fourest et Fiammeta Venner ont sorti une "biographie" "contre" Marine le Pen... Ainsi dans une interview(RTL), la première déclare carrément :"...Et c’est aussi un manuel de combat contre une femme qui séduit bien au-delà de son père. Un leader politique qui sera dans nos vies pour quelques décennies..."

Il aurait mieux valu écrire alors sur la couverture du livre : "Manuel de combat", plutôt que "Biographie".
Le lecteur aurait su à quoi s'en tenir.

Personnellement je n'aime pas le mot "combat" dans une joute électorale. J'aurais préféré "lutte", comme une lutte entre des athlètes (lutte greco-romaine).

Voilà la lutte présidentielle s'engage, chacun choisit son camp, les coups bas vont pleuvoir... mais "calmos".

Hermès

Suite :
Après l'émission de Daniel Pujadas du 23 juin sur France 2, on ne peut qu'être surpris par les débordements de fureur et presque de haine qui ont animé les deux derniers intervenants concluant :

-Laurent Joffrin très brutal verbalement contre une femme, dans sa rhétorique.

et

-Caroline Fourest rappelant les heures noires du procureur stalinien Vychinski et ses diatribes.

David Pujadas : émule du Politburo, organisateur de procès ? Cela serait très grave.

Vraiment on ne peut que dire : Calmos.

vendredi 10 juin 2011

RAPPEL DE MON BLOG du CRI D'ANDRE SUARES CONTRE HITLER... DE 1935 !

BLOG DU MERCREDI 14 MAI 2008:

André Suarès et son cri contre Hitler et son Mein Kampf
Voici ce que André Suarès écrivait en 1935 dans son article "Point de paix avec Mein Kampf"
publié dans "Le Jour" du 5 août 1935, et dans "L’Indépendant de Blida" du 13 août 1935 :
“On ne traite pas avec l’Allemagne, ou c’est qu’on veut être dupe. Pour un homme d’Etat, être dupe n’est pas un signe d’esprit ni la preuve qu’il est digne de mener les affaires. Mais vouloir être dupe, cette sottise ou cette ignorance est une forme ridicule de la trahison. Aujourd’hui, on ose parler des bonnes intentions d’Hitler et Londres se donne le luxe insensé d’y croire. Cependant, Mein Kampf est tiré à deux millions d’exemplaires (…) Un pareil délire de maniaque, vomissant l’insulte et la haine, une pareille doctrine de la destruction, prêchée par un chef d’Etat et ses ministres, devenu l’Evangile de tout un peuple, voilà qui ne s’est jamais vu. Les gorilles jusqu’ici n’ont pas publié de livre, et ils n’ont pas eu de philosophe à queue prenante pour les écrire. Tous les assassins, tous les faillis, tous les professeurs de l’Hitlérie répandent cette Bible sauvage : elle est le livre du pur Allemand, autrement dit du bon Aryen. Le diable passait pour être logicien : la brute désormais est ethnologue. Après quoi, traitez avec ces assassins, qui mentent et trompent toujours, quand ils ne peuvent pas se livrer aux délices de l’invasion ou du massacre. Traitez, et si vous êtes assassinés traîtreusement, pris d’assaut au milieu de la nuit, vous l’aurez voulu et vous vous l’aurez mérité (…) Ils haïssent toujours : le mépris est la forme la plus hideuse de la haine, la plus lâche aussi. Et la haine est la matrice de la destruction ...”.
Et dans un second article intitulé “Mein Kampf”, publié dans le NRF du 1er décembre 1934 et dans "Panurge" du 20 mars 1936 : -lire la suite dans ma note-blog du 14 mai 2008 intitulé : ANDRE SUARES et son CRI CONTRE HITLER ET "MEIN KAMPF";

Hermès

La Femme d'Ijouka, de Christine Daure-Serfaty, roman, Tarik Edition-Casablanca- 222p, 2008

Drame dans l'Atlas marocain. Tout se noue dans les années 1930, entre un jeune ingénieur qui partage sa vie entre sa femme, et quand elle n'est pas là, une jeune et belle berbère. Deux enfants naissent des deux femmes. L'un des enfants meurt, l'autre, celui de la Berbère lui est substitué, jusqu'à ce que la jeune femme française s'en aperçoive et tente de le tuer. Le mari-père intervient sauve l'enfant, l'envoie en France, en fait un architecte, alors que sa femme française sombre dans la folie, et que la vraie mère de l'enfant, la Berbère, se réfugie dans sa tribu...

Un sombre mélodrame à rebondissements, écrit avec acharnement par l'auteure qui veut à tout prix savoir qui fut le premier amour de sa mère...(genre autobiographie)
Tout ceci se déroule dans le Maroc montagneux, qui vit l'adolescence de l'auteure. Celle-ci a tenté de faire du Marguerite Duras, mais il y manque l'épure, le rythme, la force. Tel quel c'est un roman agréable à lire, en sautant les états d'âme qui alourdissent le récit.

Saluons les Editions Tarik de Casablanca qui ont édité ce livre.

12/20

Hermès

"LA CONQUETE" ou "Comment devrait se poser notre regard sur les hommes politiques !

Décidemment, il y a des jours comme ça où l'on décide de se poser dans une salle obscure sans autre idée que de se distraire, se vider la tête et oublier l'instant d'un spectacle ses tracas quotidiens. C'est ce que j'ai fait très récemment en allant visionner le troublant film " La Conquête" de Xavier Durringer.
J'écris "troublant" parce qu'à l'issue de une heure quarante-cinq minutes de projection, j'en suis sorti interrogatif sur la manière dont nous regardons nos hommes politique.
Mais avant cela, avant le "troublant", il y a le film, la distraction. Et là, tout a concouru à me faire rire aux éclats. N’y venez pas pour la photo du film, ni même pour le son digital, encore moins pour les effets spéciaux, il n’y a rien de tout cela. Juste l’essentiel, propre et bien fait. Comme un clin d’œil aux comédies italiennes des années cinquante-soixante. Il y a d’abord la musique de cirque, omniprésente, qui donne un ton de comédie cynique à ce film. Puis, c’est le jeu des acteurs, brillant de conviction et de sincérité, servi par de truculents dialogues que guide une histoire à l’action ininterrompue et que l’on sait, en regardant ce film, cousue de fil blanc. L’ensemble pourvoit au plaisir agréablement entretenu d’une comédie.
Oh bien sûr ! certains critiques y verraient une méchante caricature sur une mauvaise parodie d'une histoire connue. Mais à dire vrai, là ne semble pas être l’objet de ce film. Au-delà d'une histoire de cette "conquête" du pouvoir de 2007, avec ses frasques et ses phrases devenues aujourd’hui célèbres, se cache la réalité, ou plutôt la nécessité que nous avons tous de personnifier nos espérances et nos idéaux dans l'homme politique. C’est de cela que vient mon « trouble ». L’interrogation que je me pose encore et, qui renvoie à nos cours d’histoire et à l'idée que l'on peut se faire d'un grand homme politique, est de savoir si tous les « grands hommes » de notre chère république, sont ou ont réellement été ce que l'on nous apprend religieusement à l’école : des hommes transcendant les idéaux, des hommes de convictions et de foi politique...
Or ce film nous ouvre les yeux et détruit ce mythe.

Ce qui trouble, au sortir de la salle obscure, c’est la discrète mais réelle absence de conviction et de grandeur qui caractérise ces politiciens. Cette manière qu’ils ont de choisir, à partir d’études de marché et de sondages portant sur nos préoccupations, les thèmes qu’ils vont développer, ressemble à celle d’un chef d’entreprise sélectionnant des thèmes porteurs pour vendre ses produits.

Il semblerait d'après ce que ce film nous montre qu'aucune réelle compassion ni empathie, aucun rêve, aucune vision n'anime ces politiques. Seuls, les sondages et les profils d’électorats guident le marketing de ces politiques dans leur course au saint Graal qu’est la Présidence de la République. Et puis, il y a leur verve, leur pathos écrit par d’autres, savante alchimie de fausses priorités et vraies statistiques, qui savent atteindre nos espérances.
Le trouble sur leur sincérité, l’interrogation sur leur réelle motivation vient de tous ces décalages.

Alors, sont-ils tous, comme ce film le montre, des aspirants PDG d’une S.A. France-multiraciale, multi-sectorielle dont nous serions les employés-actionnaires ? et serions-nous devenus des prisonniers mystifiés d’une historique religiosité politique qui nous fait croire que ces champions de la communication sont de « grands hommes » possédés par un idéal politique ?

Quand on pense que la Guerre ou la Paix, notre avenir, celui de nos enfants, l'avenir du pays sont en jeu !

Un film décapant.

Il faut se rappeler ce que disait Périclès en 431 avant J-C. dans son "Eloge pour les guerriers morts au combat" :

"Du fait que l'Etat, chez nous, est administré dans l'intérêt de la masse et non d'une minorité, notre régime a pris le nom de démocratie"

Sanza

"Petit extrait de l'interview de la fille de "coeur" de Jacques Chirac, Anh Dao-Traxel in France-Soir :
"
France-Soir. Vous nous avez confié avoir été reçue par Nicolas Sarkozy le 6 septembre dernier…(2010)

A. D.-T. Oui, il m’a invitée à l’Elysée pour lui parler de mon association. Il était en bras de chemise, dans son bureau, les pieds sur la table basse. J’ai parlé vingt minutes avec le Président : c’est quand même quelque chose ! Sarkozy, il s’intéresse beaucoup aux gens qui sont sur le terrain pour aider les plus démunis."

jeudi 9 juin 2011

Petite protestation contre une critique à l'emporte-pièce contre le roman de Christophe Lambert : La Fille porte-bonheur, Plon Edit. 2011

L'Express critique l'attribution d'un prix du pinard de Saumur à ce livre sans donner d'explications. Je n'ai pas lu ce "poulet", mais vraiment, sans citations de passages funestes, sans une vraie critique, (c'est un devoir pour un journaliste que de formuler ses griefs pour aider un auteur, ou l'enfoncer) ça fait pas sérieux.
Un truc comme ça à l'emporte-pièce, ça fait zigotto, Pieds-Nickelés, rien.
Je tâcherai de lire ce bouquin pour l'éplucher, et donner un avis circonstancié.

Hermès

Un "oubli" suggéré sur la liste des livres cités par Andreï Makine...

Prix Goncourt 1995 pour Le Testament français, le romancier d'origine russe vient de publier au Seuil "Le Livre des brèves amours éternelles" et, sous le pseudonyme Gabriel Osmonde, "Alternaissance" (Pygmalion).

Interviewé par L'Express, il a déclaré relire Proust, "Le Temps retrouvé", de "A la Recherche du temps perdu", car il n'était pas "sûr que cela soit très bien traduit,(en russe), c'est trop bavard. Dans sa version originale, Proust dépasse l'homme, il en devient presque divin."

Puis il a déclaré lire les oeuvres de Soljenitsyme, dont "Le Pavillon des cancéreux", qu'il avait découvert en Russie, à l'époque communiste, en papier carbone, car interdit.

Comme livre essentiel, il cite :
"La Vie d'Arséniev, d'Ivan Bounine. Un roman plus fort que la littérature, une philosophie de la vie, l'art de l'immortalité."

J'avais déjà écrit sur ce blog la splendeur qu'est "La Vie d'Arseniev" d'Ivan Bounine. Un livre que l'on peut garder près de soi, pour le relire indéfiniment tant il resplendit de mystères et de beauté, de force vitale.

J'ai profité de cet interview dans l'Express pour rappeler, peut-être ne l'a-t-il pas encore découvert, le chef-d'oeuvre qu'est "La Salangane" ou "La Petite fille au bord du chemin".

Il n'est jamais trop tard.

Henry Zaphiratos

Pour les 2 strapontins vides des Eric de Laurent Ruquier...

MSN propose une liste de 10 noms pour le siège qui resterait disponible :

A notre avis peut-être que :

Raphaël Enthoven serait trop intello
Nicolas Bedos trop vachard
Rama Yade trop jolie et bibelot
Audrey Pulvar trop télé-jeune
Robert Ménard semblerait un peu triste pour flinguer(sur photo)
Michel Onfray verbeux, olympien
Rachida Dati, une erreur de casting ? Elle vise Paris...
Edwy Plenel : Médiapart va être accusé d'OPA
Christine Bravo trop "rigolotte"
Isabelle Alonso trop "sérieuse-triste".

On attend la suite... A moins que cela ne soit déjà fait

Hermès

BHL, FERRY, ONFRAY.... les "Philosophes" dans l'arène...

Peut-être s'emmerdaient-ils derrière leurs bouquins, sur les tréteaux des amphi, devant l'aréopage des étudiants venus quêter leurs savoirs, leurs expériences, leurs nouvelles élucubrations... Aussi se jettent-ils comme Sartre, leur saint patron dans l'arène de la vie, dans l'arène politique... Ils veulent comme Socrate, Platon, Saint Augustin, Kant, Nietzsche, Marx peser sur le siècle. Dans aucun pays ils n'auraient trouvé une oreille aussi attentive qu'en France. Cioran, Deleuze, Althusser... ont épuisé l'esprit du siècle, eux veulent y jouer un rôle éclatant.BHL a fait pencher la balance dans l'âme de Sarkozy pour la grande machinerie de la guerre en Libye, FERRY dispense ses conseils au Premier ministre, et à toute la classe politique en séchant ses cours à l'Université Paris-Diderot (Paris 7), Michel ONFRAY avec le triomphe de son université populaire de Caen est devenu un Bestseller, l'"apprenneur" à vivre de toute une génération, celle des "bobos-babacools", et s'apprête à sauter dans le fauteuil d'un des Eric que lui tendent(paraît-il) C. Barma et Laurent Ruquier...
Voilà, nous voilà revenus avec des "philosophes" pour guides pour la paix ou la guerre, pour la "bonne" ou "mauvaise" administration, pour les moeurs...

Des guides ! Les Médias réclament des Guides... les Voilà !

A vous de choisir... Car d'autres "philosophes" se pointent à l'horizon flairant le bon filon...

J'aime bien les philosophes, mais de loin, du point de vue de Sirius. Ils ne sont pas tous aussi "philosophes" qu'on le croit...

Je préfère le "Connais-toi, toi-même" du fronton du temple de Delphes, et le "Dictamen de la conscience" chrétien.

Hermès

mercredi 8 juin 2011

NOUVEAUX LIVRES à signaler...

-MEMOIRES 2 de Jacques Chirac, NIL Editions.
Lire des extraits dans "Le Nouvel Observateur" et "Le Monde" de ce jour.
Chirac décrit un Nicolas Sarkozy "nerveux", "impétueux", sûr de lui, ne doutant de rien, et surtout pas de lui-même...
A comparer avec le personnage du film "LA CONQUÊTE" qu'interprète Denis Podalydès.
Style livre banal, journalistique. Loin du style de Roland Dumas....
Le comparer aussi à "OFF" (ce que Nicolas Sarkozy aurait dit "off" à N.Domenach et Maurice Szafran (Marianne)

-UNE FRANCAISE A HOLLYWOOD de Leslie Caron, 280p. Editions Baker Street. La danseuse du Ballet de Roland Petit qu'engage Gene Kelly pour de très beaux films...

-LES FANTÔMES de M. BILL d'Alexandre Mathis, 358p. Léo Scheer Editions. Un livre remarquable par une plongée cinématographique sur le Paris des années 1959, à travers une terrible histoire de meurtres. Une critique de ce livre paraîtra prochainement sur ce site.

-DICTIONNAIRE Des FILMS FRANCAIS PORNOGRAPHIQUES et EROTIQUES, sous la direction de
Christophe Bier, Editions Serious 1.194p. 89€. Une oeuvre monumentale.

-RAPPEL : La Conjuration des Anges, de Henry Zaphiratos 436p. Edit.Chiron-Athéna 22€

- La Salangane de H.Thano & MT.Haberlay 146p. Edit. HTZ-Athéna (henrizaphiratos@orange.fr)
Hermès

mardi 7 juin 2011

De la vulgarité... au bras d'honneur...

S'il n'y a pas une certaine élégance d'être, de comportement, il n'y a pas de grand plaisir à vivre en société. On se tend la main pour se dire "Bonjour","Comment ça va ?", c'est machinal, avec le sourire contraint si la personne qui est devant vous, vous est hostile ou indifférente, avec un sourire épanoui si la personne est de votre connaissance sympathique... ceci pour bien montrer, depuis la Renaissance, que vous ne portez pas d'arme sur vous, et que vous lui faites confiance, et qu'il peut vous faire confiance. Une marque réciproque de civilité. Idem pour le couteau de table. Avec les Médicis à la Cour de France, on a arrondi le bout du couteau pour bien montrer que ce n'était pas une arme de chasse ou de spadassin... etc.
Puis on a retrouvé les élégances de l'Antiquité, les rapports civils entre les gens, et des gens envers les dieux...(voir la littérature greco-romaine)... les Grandes Invasions germaniques ont amené la brutalité des rapports. Le Moyen Âge a tenté de remettre plus d'ordre, d'amabilité derrière les épais murs des châteaux-forts... l'Eglise a tenté d'imposer une certaine souplesse avec la protection de la veuve et de l'orphelin, la "Paix" de Dieu... la Chevalerie, l'adoubement, les tournois etc. Chrétien de Troyes avec la Légende arthurienne, le Saint Graal, Lancelot, le Roi Arthur etc. A la Renaissance, Montaigne, Ronsard, la Pleiade continuent l'oeuvre de Pétrarque, de Dante, des grands créateurs, puis hélas, on sombre dans les guerres de Religions...Meurtres...dagues...massacres...
Bref il faudra attendre Louis XIV, la remise en ordre de la France, pour que la civilité revienne par les usages de la Cour, l'Etiquette. Le summum sera décrit par le duc de Saint-Simon(Mémoires), Mme de Sévigné(Lettres)... Même pendant la Révolution une grande partie de la population restera empreint de civilité(André Chénier), à part, bien sûr, les Sans-culottes, les Septembristes, les pilleurs de châteaux, tombes comme celles de la Basilique Saint-Denis (93)... Au Directoire voilà les "Merveilleuses", les "Incroyables"... Au XIX°siècle, le monde bourgeois et petit-bourgeois veut s'aristocratiser. Il y parvient. Le raffinement revient... Jusqu'à 1960, la civilité règne, sauf, bien sûr, ratés ou à-coups, comme le débraillage, la troufionnerie, mais dans l'ensemble on se retient, on se contrôle, on a un "style, un "genre", que la mode, les salons de mode mettent en valeur. Le raffinement gagne les classes sociales avec les Marques... Puis, l'américanisme s'installe : pieds sur la table, décontraction, le genre western... Mai 68, les jeunes balancent les vêtements étriqués, les conventions... Tout saute... Puis la Gauche prend le pouvoir... A part Mitterrand, engoncé dans le XIX° siècle, l'air du temps est au relâchement, au "je m'en-foutisme", au cul-pardessus-tête... et on en arrive au doigt d'honneur dans l'hémicycle, au bras d'honneur dans le langage codé de certains, et summun, le "Casse-toi, pauv'con!" présidentiel.
C'est clair, efficace, sans nuance.
La littérature raconte tout cela avec succès.
Et tout le monde(?) semble d'accord pour le "Va te faire f.!"

Ainsi on en arrive aux "Rouleurs de mécaniques" machos.

La boucle est bouclée...

Nos amis Anglais ont apparemment plus de flegme et d'élégance...

Hermès

VENISE




La fête du Rédempteur... Kyril Zaphiratos 1983

Comment est morte la République de Venise ! 1797

Après avoir détruit l'armée autrichienne Napoléon Bonaparte marche sur Venise :

"Le 10 Mai 1797;
Les Français sont à Mestre; toute résistance est inutile; la Sérénissime a fait venir des troupes dalmates, mais pas en assez grand nombre. Venise risque, sans fruit, le pillage et l'incendie .""Ce soir, nous ne dormirons pas dans nos lits."
Mémoires de Ludovica Manin, le dernier Doge.

Extrait cité par P.Morand dans son "Venise".

Puis cette chronologie qu'il a reprise :
"Le Conseil des Dix décide de faire savoir au consul Villetard que le gouvernement Vénitien accueillera les troupes françaises "amicalement". Le mot est de trop : « que les Vénitiens gardent pour eux leur amitié. » répond Villetard au Doge.
Le 12 Mai, les troupes slavonnes se rembarquent de la Giudecca pour la Dalmatie. Entrée des Français. Sera-ce la tuerie ? Non. Manin verse des larmes comme on n'en avait pas versé depuis Diderot.
-Sept jours plus tard, bal et fête masquée à la Fenice ; gardes français et vénitiens aux portes.
-Le 22 Te Deum à Saint-Marc.
Contribution de guerre; otages; incinération du Livre d'or de la noblesse véntienne.
-Nouvelle fête à la Fénice, sans grand succès .
Bonaparte à quelques lieues de Venise, s'est écrié :"Io sarô un Attila per lo stato veneto".(son côté Gênois, République rivale de Venise, Bonaparte venant de Gênes ?)
-Le général Baraguay qui loge au palais Pisani donne une réception; la collaboration est languida.
-Arrivée d'une commission du Directoire qui fouille les bibliothèques, emporte cinq cent livres ou manuscrits rares et trente des meilleurs tableaux. (Vivant Denon)
-Le 14 Août, Masséna s'installe au palais Gradenigo.
-Les familles qui possèdent plus d'une gondole doivent s'en dessaisir en faveur de l'occupant,avec les gondoliers qui se nourriront eux-mêmes; les requis s'enfuient.
-Néanmoins cinq théâtres restent ouverts.
-Arrivée de Sérurier, avec un grand état-major;
-L'Arsenal est vidé; on met le feu au Bucentaure.

(Mémoires de L.Manin, dernier Doge de Venise 1886)

« Elle( Venise) voulait éviter pillage et incendie; le nom des généraux vainqueurs s'oublie en quelques mois, les traités jaunissent en dix ans, les empires ne seront jamais que des empires; le devoir d'une ville unique est de survivre...
C'est ce que j'essayais d'expliquer à Paul Reynaud, le plus gentiment possible un soir de printemps 1940, à Londres, quand il voulait que, de Paris, il ne restât pas pierre sur pierre. Nous avions dîné à quatre, chez Ava Wigram, avec Hore Belisha, le ministre de la Guerre britannique, arrivé en retard, après un discours aux Communes, avait voulu, aussitôt, se réentendre, exigeant que l'on plaçât sur la table le poste de radio, ce qui rendait toute conversation impossible. Belisha approuva Reynaud. Tous deux sont morts ; Paris est là. »

Note de Paul Morand

New York, Studio de tournage Télé de "New York Court""

Les téléfilms de Los Angeles sont enfoncés. La Californie est surclassée pour les thrillers, films d'enquête policière. Déjà avec DERRICK, Munich s'était vachement positionnée, cela fait vingt ans que l'inspecteur dirige de main de maître des enquêtes révélant la psychologie des meurtriers. Agatha Christie règne sur Hercule Poirot et Miss Marple. Ce sont des feuilletons qui passent indéfiniment. En France c'est le triomphe de Maigret avec Bruno Cremer. Avec lui c'est la mélancolie des matins tristes, des berges de mariniers, de ciel brugeois... Avec Agatha, le style british, bien habillé, bien cadré, superbes photos ambiance 1930... Derrick est plus moderne, mais aussi vraiment plus humain.
Avec les feuilletons US, c'est à l'épate, de l'hémoglobine, des machos, des femmes décidés, à l'américaine, à ce que les enquêtes filent droit...Mais tout est confus, sauf avec Colombo avec les gens chics de Beverley Hill...

Alors "New York Court" révèle une ville cosmopolite : 600.000 francophones, Guinéens, Haïtiens, Québécois, Français, Marocains,etc. au milieu de 15 millions de Newyorkais, et.. ils gardent leur langue, ils parlent français, lisent français, c'est un "must", c'est super "chic", les autres les regardent avec envie ! Grâce à ce feuilleton, les gens qui n'y ont jamais mis les pieds pourrons découvrir que les rues sont sans arbres, qu'il y a des maisons au milieu de blocs vertigineux... Et puis que tout semble cher, très cher... On se demande comment tout ce peuple peut se débrouiller quand on entend les avalanches de millions de dollars ?

Heureusement qu'il y a Picasso, les Impressionnistes, et d'autres... Partis de rien, ils valent aujourd'hui des fortunes !

Parfois, on se prend à penser que "Le bonheur est dans le pré", qu'"Un dimanche à la campagne" c'est reposant, ou que "Les grandes vacances" c'est chouette, que " Jour de fête" c'est l'éclat de rire, que "La grande vadrouille" c'est formidable, et que "Le Corniaud" c'est parfois...pas très drôle...

Hermès

lundi 6 juin 2011

LE TEST DE LA PAGE 99 Un amour à Venise & Les Désirantes, H. Zaphiratos

..."l’homme est le chat, tantôt la femme. Dans ce cas, c’est l’homme qui est le chat. Quelle lutte sournoise et subtile ! Bon, ils ont marqué un point mais le combat continue. Il leur faut redoubler de vigilance. Ce n’est pas parce qu’elles ont investi quelques postes-clefs, que soixante dix pour cent des futurs magistrats seront de la gent féminine, etc., que le monde va changer, que des millénaires de soumission-domination vont disparaître d’un coup ! Il leur faut composer avec l’homme. Ah, celui-ci les connaît bien. Il sait comment les prendre. Quelques paroles mielleuses sur leur charme, leur beauté (même si elles sont moches) leur intelligence surtout. Ce sont des renards, quelques attentions faussement délicates de parfums, de fleurs, comme Gunther qui avait bombardé de roses Brigitte Bardot, et le tour était joué.
Joan se redresse, son regard s’enflamme, elles ont aussi leurs armes, elles sont plus fortes, ne les mettent-elles pas au monde ? Ne les élèvent-elles pas ? Ne sont-elles pas très souvent leurs enseignantes ? Et leur vagin n’est-il pas le lieu central de la planète comme en parle si bien Le monologue du Vagin ? Elle songe un instant téléphoner à BDB, Amélie-les-chapeaux, Lio, Diam’s pour leur faire part de ses sentiments, puis elle se ravise, ils pourraient y voir un super coup de pub, et cela serait maladroit…
Pendant qu’elle rumine sa fureur, Marischka referme la porte en silence." .../...

(P.99, sur 137)

LE TEST DE LA PAGE 99 : La Conjuration des Anges (L'Epée de l'Apocalypse) de H. Zaphiratos

...Society, qui finance le bosquet des jardins de Versailles, serait impliquée dans le meurtre du père d’Edouard ! Cette fondation qui fait partie du groupe Mardoch, est financée par le très puissant consortium Alaska Petroleum Cy., dirigée par Mick Stranford. Le New York Herald me charge de suivre l’enquête.

++++++
Londres.

Mick Stranford tenait sa vengeance. Peu lui importait que Pamela soit démasquée. En la faisant recruter par l’Archeological Society d’Atlanta, pour la Fondation Mardoch, il savait qu’il la sacrifierait, un jour, comme d’autres, à leur grand projet : la domination du monde par l’apothéose des Clones. Puisque le monde ne pouvait être régénéré par une organisation unique, un pouvoir unique, une nouvelle Rome impériale, alors la science pourrait y suppléer en ouvrant la voie au monde des clones par la biotechnique.
Mick se renversa sur son fauteuil. Un rayon de soleil illuminait les baies de son bureau, il contempla avec une joie féroce la mappemonde étalée sur le mur.
Première étape : le partage du monde avec leurs alliés.
-Lifton !
Le jeune homme apparut.
-Quand avez-vous eu la nouvelle de son arrestation ?
-Il n’y a pas eu à proprement parler d’arrestation, ce n’était qu’une audition de Pamela Hocker par la police française. C’est la minipuce électronique RFLD (radio-frequency identification) qui lui a été insérée, qui nous a permis de la suivre et de transcrire cet interrogatoire. Dès que...


(P.99 sur 434pages)

LE TEST DE LA PAGE 99 : La Petite fille au bord du chemin ou La Salangane , de H. Zaphiratos et M.Thérèse Haberlay

"...Je songeais à mon pauvre Sapèque. Ils avaient raison je valais un cochon, mais je n'étais pas aussi gentille que lui. -Ce sont des paroles en l'air. Maman disait cela pour se rassurer. Mais elle savait qu'ils en étaient capables. Ils avaient une âme de bandit...
-Fleur, tu n'as rien entendu... ferme tes yeux, bouche-toi les oreilles. Ne vois rien, n'entends rien...Laisse maman faire.
C'est ainsi qu'elle m'a calmée, me chantonnant à l'oreille une berceuse


.< >


Avant que le soir ne tombe, Hièn nous obligeait avec tous les villageois du fleuve à nous réunir dans une clairière pour l'entendre discourir, disant que le Parti allait faire le bonheur de tous, que le riz serait à tous, qu'ils seraient tous heureux avec les terres et les maisons des Français, des Chinois, des Cambodgiens, et que les riches seraient punis parce qu'ils suçaient notre sang...
Comme un soir je dormais de fatigue contre la main de maman en l'entendant parler, il me saisit par le bras et me plaça devant tout le monde.
-Celle-ci, nous devrions la liquider, c'est un sang-mêlé. Elle porte en elle la trahison ! C'est dans sa nature : Cambodgienne, Chinoise, Malaise, peut-être Française. Elle ne sait pas qui elle est vraiment...Mais,dans sa grande magnanimité, le Parti va la rééduquer parce qu'elle n'a .../...

(page 99 sur 147 pages)

LE TEST DE LA PAGE 99 : Roman : 1938- UNE ANNEE A PARIS de H.Zaphiratos

Chapitre XII




Lettre de Louise (à Dorian qui est à Paris)

L'Etang Bleu, le 10 avril 1938

Dorian chéri,


Papa m'a demandé de te câbler. Il est très inquiet de la situation. Il nous dit que cela ressemble à 1914, où tout s'est précipité en quelques jours, malgré les appels des pacifistes socialistes. Il ne voudrait pas que tu sois pris par les événements, mobilisé en métropole et envoyé sur le front. Il voudrait te voir ici, et si mobilisation il y a, qu'elle se fasse ici. Il a peur de ne plus te revoir, il est âgé, épuisé par des années de labeur, il ne sait combien de temps il lui reste à vivre. Je me suis rendue compte que cela le travaille, lorsqu'il m'a dit qu'il voulait que tu sois là, au moment où il rendrait son dernier souffle. Il faut que tu le comprennes, Dorian, tu es son premier fils, l'aîné des garçons. Nous, les filles nous comptons, mais après toi, c'est toi qui dois continuer le culte des Ancêtres. Papa a beau être venu des Flandres, il a pris racine ici, au cœur des traditions de ce pays, tu le sais bien, Dorian, fais vite, reviens. Ne pense pas à la Lotus, oublie que Père a répudié notre mère pour celle-ci, abandonne tes rancunes, nous sommes du premier lit, nous sommes les grands nous devons donner l'exemple, toi surtout, son fils premier, oublie la Lotus.
.../... (sur 346 pages)

LE TEST DE LA "PAGE 99" de tous romans, si c'est bon,ça va, sinon, si la page est mauvaise le bouquin est mauvais... dixit Ford Madox Ford Editeur

Très bonne idée cette "Page99Test" de Ford Madox, dont parle l'Express !

En général je feuillette les livres avant de les acheter ou de les lire. Mais ce coup de la page 99 est marrant, l'action a débuté, la mise en place décors, personnage, style, thème, et hop à la 99°page on a une sorte de résumé "saisi sur le vif", comme lorsqu'on coupe une viande fraîche en deux, et l'on en voit la couleur, les fibres etc.ainsi on peut juger de la qualité du produit... Ici, du livre. Un peu comme les haruspices romains lisaient dans les entrailles des poulets pour savoir si oui ou non le général devait engager la bataille... On peut ainsi, nous, lecteur, deviner si oui ou non nous pouvons nous engager dans la lecture du livre...

Pour les lecteurs de mon blog je mets en ligne la "page 99" de mes romans, successivement :

en 1 "Une Année à Paris"
en 2 "La petite fille au bord du chemin"
en 3 "La Conjuration des anges"
en 4 "Les Désirantes"

Bonne lecture

Henry Zaphiratos

6 juin 1944 - OVERLORD - SAMOTHRACE - LIBERTE

SAMOTHRACE


Tu es plus belle que la Vie !
Tout le jour le peuple te cherchait,
Et le silence à son appel demeurait,
Malgré le froid et la fatigue,
Ô la vierge plus douce que la myrrhe,
Malgré le sang et le fer,
Ô la vierge plus rayonnante que le feu, Il t’a cherchée !

Au devant de ses monts
Il avait placé ses fils.
L’aigle sur leur front
Dessinait l’ombre triomphale,
Et leur âme se réjouissait,
Comme l’épouse dans l’attente,
Tressaille d’amour ;
Toi la plus belle,
La vierge de marbre
Qui conduit le glaive
De son bras ailé !

Il t’a cherchée !

Du plus profond de ses tourments,
Ton peuple ne cessa de rêver de toi,
Et quand sonna le réveil casqué,
Se leva pour te rejoindre
Ô la plus belle, la plus sainte !

Ô Liberté !

Henry Zaphiratos - in Poésies -

TV-RADIO - OUBLIEUSE MEMOIRE - 6 JUIN 1944/ 6 JUIN 2011

C'est fantastique, ce matin 6 juin, nous allons fêter un événement considérable : le passage au Tribunal de New York de DSK ! Toute la presse, tous les "people" retiennent leur souffle, un événement majeur dans l'histoire de la France, des New Yorkais va se produire : ce débarquement dans l'enceinte du tribunal. C'est extraordinaire, la vie, l'avenir du pays, de millions d'individus va dépendre de cette comparution à la barre du Président de ce tribunal... !
Mais de ce 6 juin 1944, où des dizaines de milliers de jeunes soldats américains, anglais, canadiens, polonais, français, tchèques se sont lancés au péril de leur vie sur des centaines de milliers de soldats allemands sur les côtes normandes...Silence... pesant silence sur les ondes!...

A l'instant sur RMC, j'entends qu'un intervenant rappelle cet événement considérable. Enfin ! Jean-Claude Bourdin a même la grâce de lire le texte d'un autre auditeur...

Je sais que beaucoup vont se retrouver sur les plages de Normandie avec des jeeps, des command-cars, des half-tracks etc. de collection, autour de Pegasus-Bridge,
Utha-Bridge, Omaha-Bridge, Juno Sword.... Saint-Valéry-en-Caux, Le Pont d'Abbeville,Sainte-Mère-l'Eglise..., d'autres dans les cimetières...

Ce 6 juin 1944 beaucoup vont laisser leur vie pour notre liberté, en détruisant à la Pointe de Hock...l'un des blockhaus du Mur de l'Atlantique qu'avait fait édifier un type élu au suffrage universel en 1933, et qui était le maître de l'Allemagne, et l'un de tyrans les plus cruels de l'Histoire.

Voilà, c'était nos pères, nos frères, nos alliés, nos libérateurs.

Mais DSK...

Triste.

Hermès

dimanche 5 juin 2011

Quelques Expressions courantes et "clichés à éviter dans un roman"

-Con comme la lune !
-Parler comme une vache espagnole.
-Rire comme un bossu
-Fort comme un Turc
-Se faire chier comme un rat mort
-Danser devant le buffet (vide)
-Faire la danse du ventre (séduire)
-Boire comme un trou
-Se poiler
-Se taper le cul sur le bord du trottoir
-Aller se faire voir...
-Belle comme une déesse
-Beau comme Apollon
-Prendre son pied
-S'esgourdir
-Courir le guilledou
-Courir la prétentaine
-Le démon de midi
-Le bouillon de onze heure
-Le coup du père François
-Se conduire comme un malotru
-Faire la manche
-Se faire chanter la messe
-Filer à l'anglaise
-Dormir comme un loir
-Le coup du lapin
-Se farcir un navet
-En prendre plein la gueule
-Faire un char
-Se cuiter au bourbon
-Faire la java
-Un sac de noeuds
-Rouler sa bosse
-Va te faire voir...
-Les cons ça fait pleurer
-Enfiler des perles
-Bouffer la grenouille
-Se tordre de rire
-Mort de trouille
-Choper un bazar
-Du feu de Dieu
-Glandouiller
-Ne me casse pas les c... ou
-Un casse-c...
etc.

Feux d'artifice chez Laurent Ruquier ce samedi...

Sinclair a ouvert la fête (pas Anne Sinclair) avec ses clips et sa superbe musique de boîte aux rythmes secouant, puis est venue Macha Méril (princesse Gagarine, elle aime bien...) pour présenter son bouquin JURY (Albin Michel) où elle raconte des problèmes de femmes, et en deuxième partie du livre, son largage par son amant... elle s'en "venge" dans la troisième partie en évoquant l'"homme nouveau". (Un homme plus docile, plus aux "ordres" des désirs de sa compagne)... Débat confus avec les 2 Eric, à réécouter si on le veut sur le web. A noter et classer, dans un a parte elle raconte un certain tournage avec un Pier Pasolini giton de mauvais aloi, qui fera chasser la princesse et son équipe du film du Maroc... Troisième intervention, celle d'André Bercof, venu présenter son livre "La Chasse au Sarko"(Le Rocher Edit.) où il pourfend une presse (hebdomadaire surtout) qui tape sur Sarko. Bercof semble avoir s'être investi d'un rôle prestigieux "Il faut sauver le soldat Sarko !"... bagarres verbales avec les 2 Eric... Ruquier exhibe la page où Bercof liste les lois édictées sous Sarko... Salves...
Mais le clou ce fut, entre temps, l'"avocat" du Concombre et des Légumes ! Maître Jonathan Lambert, une combinaison des stars du barreau : Floriot-Vergès-Dumas-Lévy etc. véhément, assommateur, dithyrambique, explosif... terminant sa plaidoirie d'Anthologie, bonne pour les excellentes archives de l'INA, par un combat homérique contre un concombre qui semble hurler qu'il n'est pas coupable de ce qui se passe à Hambourg, que : "les gens sont des C... parce qu'ils ne me lavent pas !" et se venge en l'attaquant, poursuite, blessure au cou de l'avocat, saignement, mais le concombre sera finalement vaincu et... relaxé... ainsi que (probablement) les tomates et les salades !

Une plaidoirie digne de Pierre Dac et Francis Blanche...

Hermès

samedi 4 juin 2011

Don Camillo et Peppone... et les autres...

..."Le peuple c'est moi ! crie Peppone
Vous feriez-mieux de vous occuper de vos poules !
Mes poules vont très bien".... rétorque Don Camillo
Extrait du "Petit monde de Don Camillo" de Giovannino. Guareschi/Julien Duvivier.


Giovannino Guaresci, l'auteur de Don Camillo, déjeunait près de moi, à l'hôtel-pension près de la Via Veneto, à Rome, où je descendais alors que je travaillais à Cine-Citta sur mon "Tarass Boulba". Il avait le triomphe effacé des grands auteurs et plongeait sa tête dans son repas, regardait le restaurant avec une sorte de crainte et de jubilation, celle d'un homme qui ne veut pas être dérangé et, qui jouit simplement de sa renommée. Nous avons échangé quelques mots. Il me répondait par monosyllabes, le sourire en coin. Il ne parlait pas français ou si peu, je parlais un italien de trottoir, alors nous nous comprenions à demi-mots, nos regards se parlaient. Il avait la joie d'avoir trouvé deux interprêtes extraordinaires : Fernandel et Cino Cervi, et un réalisateur génial Julien Duvivier. Ses films sont le triomphe du Noir/Blanc, de l'ambiance Rouge-Noir, Communistes-Eglise, car Jésus "parle" à Don Camillo. Ce monde n'a pas disparu, Don Camillo est toujours-là, et les Communistes, devenus la "Gauche bien-pensante", toujours-là. Les combats ne sont plus spectaculaires, théâtraux, mais ils existent toujours, avec les messes "oecuméniques" aux grandes ou tristes occasions... Parfois les deux tendances se mélangent et on ne sait plus très bien si l'Eglise n'est pas de gauche et la Gauche de Droite ! Est-ce que Mélanchon-Hollande ne seraient pas un peu de... et Sarko-MLP un peu de... ? A chacun de peser le pour et le contre entre Don Camillo et Peppone. Mais ce qui est sûr c'est que le livre et les films nous montrent un communisme italien utopique et rigolard, dont on gardera le souvenir, et non la dictature sanguinaire, qu'elle fut hors d'Italie. Et l'Eglise restera ce curé sympa, dynamique et drôle en dialogue permanent avec Dieu, tolérant et touchant.
La scène plus fantastique c'est celle où Peppone harangue la foule des communistes rassemblés sur la place du village sur les préceptes marxistes, et qui, sous l'influence de la musique militaire mise par Don Camillo, se transforme en discours de droite et se termine par "Vive le roi" et une marche militaire du troupeau !


Henry Zaphiratos

vendredi 3 juin 2011

Palais hanté par un fantôme - Les anges et le destin - Extrait - roman.

"La femme du président de la République l’accueillit.
-Cher professeur, veuillez nous excuser de vous avoir fait tant attendre, dit-elle,
Professeur, puis-je vous demander que notre entretien reste secret ?
-Madame, j’aurai tout oublié dès que j’aurai franchi le seuil de cette porte.
-Je vous en remercie, monsieur le professeur. Voici pourquoi nous vous avons demandé cette entrevue. Le président fait depuis plusieurs nuits le même rêve. J’ai contacté, discrètement, plusieurs oniromanciens et onirologues.
Chacun en a eu une interprétation très différente aussi je voulais votre opinion.
-Mais, madame, je n’y connais rien en matière de divination de rêve. Depuis la nuit des temps on cherche à les déchiffrer, mais c’est en vain. Les rêves gardent leur secret.
-Monsieur le professeur, il s’agit d’ange, et ma fille m’a appris
que vous travailliez actuellement sur ce thème.
-Mais ce n’est qu’une étude à partir de légendes et de mythes religieux sur la Métamorphose des Anges.
-Mais la part du vrai et du faux ? La part du réel et du surnaturel ?
-Comment le savoir, madame ?
-Mais vous vous êtes bien fait une opinion ? Je sais ce qu’il y a d’incongru à notre époque que de penser que tout cela peut interférer sur nos existences. Mais les faits sont là, et ils sont troublants. Le Président depuis plusieurs semaines est visité dans son sommeil par un être qu’il ne peut définir, homme ou femme, androgyne ? Celui-ci l’observe en silence. Mais dès que le Président tente de l’approcher pour l’interroger, l’être se dérobe, et brusquement vient sur lui et se fond en lui.
Et fait troublant, mon mari prétend que la semaine dernière, jeudi dernier exactement, un jeune mi-homme, mi-femme, disons un androgyne, très élégamment vêtu est entré dans son bureau et s’est entretenu avec lui un long moment sur un sujet dont il ne se souvient plus, mais qui lui paraît avoir un rapport avec ce songe. Le Président, fait étonnant, n’a pas été surpris par cette visite. Il m’a même dit qu’il l’attendait ! Puis, cet entretien achevé, il l’a raccompagné jusqu’à la porte de son bureau, et l’androgyne a disparu tout d’un coup.
Ce qu’il y a de plus étonnant, c’est que lorsque le Président a demandé à sa secrétaire le nom de ce visiteur, celle-ci lui a répondu qu’elle n’avait vu personne ! L’agenda du président ne mentionnait pas cette visite. Enquête faite auprès du chef du cabinet, du chef du protocole et du colonel de la garde, personne n’était venu ce jour-là, à cette heure-là !
Le lendemain, le Président recevait une lettre mystérieuse…
-Signée Uriel et Nouriel.
-Comment le savez-vous ?
-C’est le préfet qui est venu me chercher qui…
-Voilà comment on divulgue un secret d’Etat ! bondit la présidente.
-Mais je n’en connais pas la teneur, la rassura Suchnick.
-Venez ! lui dit-elle.
Le regard de Suchnick se fixa sur les élégantes chaussures de la présidente pendant qu’il la suivait à travers les salons.
-Lequel de vos collaborateurs a été dire, urbi et orbi, que vous aviez reçu cette missive signé Uriel et Nouriel ?
Le président de la République se retourna surpris par l’irruption de son épouse.
-Monsieur le professeur Suchnick vient de me l’apprendre ! Lui-même en a été informé par le préfet envoyé à sa rencontre.
-Mais je tombe des nues ! Qu’est-ce que c’est encore que cette histoire ? Le président se leva brutalement et se dirigeant vers la porte-fenêtre donnant sur le parc, comme il en avait l’habitude lorsqu’il était saisi d’une grande agitation.
-Ah, ils vont en faire des gorges chaudes au Canard enchaîné !
-Le Canard enchaîné vous n’avez que ce titre là, à la bouche ! Mais où est la sécurité de l’Etat ? Nous n’avons pas encore
déchiffré ce message qu’il va être révélé au public, intervint la présidente.
-Il faut empêcher ça !
Le président appela le ministre de l’Intérieur au téléphone.
-Merci pour la discrétion ! Dis-donc, quel est le con que tu as envoyé pour chercher cet expert en ange…ge… ?
-Angelologie, souflla Suchnick.
-Angelolographie... quoi ? quoi ? Tu n’en sais rien ? Demande à ton chef de cabinet… j’attends…, le président pianota d’impatience, foudroyant du regard sa femme et Suchnick.
Au bout de quelques instants un nom lui parvint.
-Bruneau ? Tu me fous en cabane ce gazier-là pour quelque temps !
-Chandon !
-Monsieur le Président ? Une tête apparue derrière une porte.
-Tout le système de sécurité de l’Elysée, c’est de la merde ! Le moindre coup de téléphone, la moindre conversation se retrouve dans les états-majors du monde entier ! C’est une boutique de verre, ici !
-Mais, monsieur le Président, la Sécurité a fait tous les tests. Rien ne filtre vers l’extérieur…
-Baratin !
Le président furieux claqua la porte.
-Vous !
-Moi ? balbutia Suchnick.
-Venez avec moi !
Suchnick suivit le président dans le couloir qui conduisait à un ascenseur devant lequel était posté un garde républicain.
Suchnick tenta un mot pendant la descente, mais le président d’un geste catégorique le fit taire.
Dans les sous-sols de l’Elysée, ils traversèrent une série de bureaux ultra modernes où des officiers en plein travail, claquèrent des talons à leur passage, et pénétrèrent dans un vaste bureau bunker.
-Monsieur le Président… risqua Suchnick.
-Pas encore, lui dit celui-ci, qui fit signe qu’on referma la porte blindée et qu’on les laissa seuls. Puis il passa sa main sur une zone d’onde du bureau pour isoler totalement la pièce des rayons.
-Maintenant, allez-y, mon vieux.
-Monsieur le Président, je ne comprends pas : on m’a envoyé chercher pour une histoire d’ange, votre épouse m’a parlé de rêves et d’une visite aussi…
-Exact ! Qu’est-ce que vous en pensez ? Les mâchoires du président claquèrent faisant saillir les muscles de ses maxillaires.
-Du plus loin que l’on remonte dans l’histoire de l’humanité…, commença Suchnick, en joignant les doigts, l’air pénétré comme pour un cours magistral.
-Abrégez !
Suchnick pris de panique rassembla ses idées pour une rapide synthèse.
-Pour les croyants, les anges sont les messagers de Dieu…
-Je sais cela. Ecoutez, je vous ai fait venir parce que mon épouse et ma fille sont inquiètes. Si vous savez quelque chose, éclairez-moi, épargnez-moi les généralités. Voilà ce qui m’importe c’est :
a) de comprendre pourquoi l’un d’eux vient me visiter la nuit
depuis plusieurs semaines,
b) quelle interprétation donner à sa façon de m’observer et soudain de foncer sur moi ?
c) que veut dire la visite incroyable de ce jeune mi-homme mi-femme ?
-Voilà, vous voyez que vous y venez, Président ! C’est un message que l’on veut vous transmettre.
Peut-être que quelque chose se prépare, contre votre personne ou contre l’Etat, et, On vient vous en avertir, comme lorsque l’ange de la Bible est venu annoncer à Agar, la servante chassée par son amant, qu’elle mettra au monde un fils qu’elle appellera Ismaël, le demi-frère d’Israël, comme aussi dans l’Annonciation, l’ange Raphaël…
-Vous y croyez vous, à tout ça ? dit le président sarcastique.
-C’est que… je n’ai pas d’avis personnel, je ne suis pas devin, monsieur le Président…
-Allons, allons, vous avez bien une idée quand même !
La grosse voix du président choqua Suchnick dont le pouls s’accéléra. Il en eut soudain assez d’être ainsi secoué.
-Mais oui j’ai une idée ! Toute l’histoire de l’humanité est une marche en avant à travers les siècles. À diverses époques il y a un affrontement entre des forces négatives et des forces positives, chacune voulant dominer le monde. À tour de rôle, vous constatez le triomphe des unes, puis des autres, mais toujours dans un mouvement ascendant jusqu’à l’instant où nous sommes arrivés, aujourd’hui, à la veille de la conquête des étoiles.
-Et alors, que viennent faire ces rêves et cet inconnu, dans votre théorie ?
-Une modification.
-Qu’entendez-vous par là ?
-Le souffle de l’aile de l’ange ou du surnaturel, si vous voulez, influe imperceptiblement sur la destinée de l’homme, comme cet infime battement d’aile du papillon qui peut déranger l’ordre du monde. Si vous croyez au surnaturel, quelque chose se trame et on vient vous avertir pour que vous tâchiez d’influer pour éviter quelque drame peut-être apocalyptique.
-Apocalyptique ? Comme vous y allez !
-Président, prenez garde ! Chaque fois qu’un peuple, ou que l’humanité aurait pu être englouti dans quelque abîme, un léger coup d’aile d’un ange, ou du destin, a fait dévier le cours fatal des événements. Songez au Projet Manhattan. Les nazis auraient pu avoir la bombe atomique, et parvenir à leurs fins, et écraser le monde sous leur domination. Songez que la Bombe A aurait pu armer leurs V1 et leurs V2. Londres et l’Angleterre n’existeraient plus ! Il a fallu l’imperceptible bruissement d’une aile, et c’est le monde libre qui a triomphé. Songez à la France, elle aurait pu mourir sans les voix de Jeanne d’Arc, aux Etats-Unis d’Amérique qui aurait pu retomber sous la domination britannique sans l’intervention de la flotte française à Yorktown. Je pourrais vous citer de nombreux cas de ces coups d’aile du destin qui se sont produits ex-abrupto, à l’ultime moment.
-Mais ces anges, ou ces êtres surnaturels n’ont pu protéger les Amérindiens, des prédateurs européens, là, il n’y a pas eu de battement d’aile, que je sache !
-Mais Président, peut-être que leur survie comme celle des peuplades oubliées de la jungle de Papouasie, ou de l’Amazonie, ne l’a été que grâce à ce battement du destin !
Le Président le considéra avec attention et lui désigna une
lettre sur son bureau.
-Et ça, qu’est-ce que vous en dites ?
Suchnick se pencha et déchiffra :

-N’y touchez pas, lui souffla le Président qui s’était approché. Tenez voici la copie de ce texte.
-Merci, dit Suchnick en la prenant. Il se souvint de ce que lui avait dit le préfet. Cette feuille était constituée d’une matière inconnue.
-Elle est arrivée après la visite de ce jeune homme, n’est-ce pas ?
Le président acquiesça.
-Par simple courrier, ajouta-t-il.
-C’est du latin en caractères grecs : « Sum corpus ionicus », Je suis un corps ionique.
-Mais qu’est-ce que cela veut dire ?
-C’est un message « numineux » ou si vous voulez, « surréel». Il parle probablement des ‘ions-particules’, et, ajouta Suchnick, c’est signé Uriel, l’ange de la lumière, et Nouriel, celui du feu.
-Démerdez-vous, mais décryptez-moi ça, et vite !
-Président ! Une dernière question : avez-vous senti un parfum émaner de ce jeune inconnu ?
Le président réfléchit un instant perplexe.
-Oui, peut-être, mais très subtil…
-Labile…
-Maintenant que j’y pense, cela m’a procuré une profonde impression de bien-être.
-L’odeur suave des dieux et des élus, murmura Suchnick." ...

Copyrights 2007/2011 Henry Zaphiratos - Extrait de "La Conjuration des Anges" P. 246 à 253

A propos de la Maison hantée en Angleterre d'un couple français... Le Figaro du 3/6/2011

J'ai vécu une semblable aventure au Viêtnam, c'est aussi le pays des "âmes errantes" que l'on honore tous les ans. J'avais quinze ans et avec un cousin de deux ans de moins que moi, nous avons été logés dans l'auberge que venait de faire construire l'un de nos oncles dans une très belle région des Hauts-Plateaux, la vallée de Dran, entre Tour-Cham et Dalat. Notre tante nous avait donné l'une des belles chambres, les autres n'étant pas occupées. En pleine nuit nous avons été réveillés par des bruits bizarres, nous nous sommes donnés des coups de coude pour bien manifester, sans parler, que nous entendions la même chose, et éffarés, nous avons entendu le bruit d'une caisse qui s'ouvrait, de coups, comme ceux d'une pipe que l'on cogne sur le bord de cette caisse, des mélopées lancinantes d'un vieil homme, puis de choeurs d'autres hommes. Cela s'arrêtait et repartait avec d'autres bruits de pas, des murmures, comme si une vie se déroulait près de nous, sans nous faire de mal, indifférente... Nous étions glacés d'effroi, et nous n'avons pas pu dormir. C'est seulement quand l'aube est venue aux fenêtres, que le silence est revenu, que les bruits familiers du coq, des moteurs de la scierie ont envahi l'espace. Ce fut une nuit dont on se souvient toujours. Au matin lorsqu'au petit-déjeuner nous avons relaté tout ça, notre tante, agacée, nous a fait un "chut" catégorique. Ebruité cela aurait pu ternir le renom de l'auberge. Mais elle était dans un coin perdu... J'ai appris par la suite qu'elle avait été bâtie sur un ancien cimetière Moïs, une des peuplades des Hauts-Plateaux de l'Annam.

Henry Zaphiratos ((Pour "Devant la mer" Tome II)

jeudi 2 juin 2011

La nouvelle Jaguar... sur un parking de supermarché...

L'autre jour, passant près d'une voiture noire garée sur un parking de supermarché, j'ai eu l'oeil attiré par le motif d'un animal sur le coffre arrière. Je m'approchai et découvris que c'était le Jaguar, symbole de la marque bien connue. J'ai été surpris car la ligne de la voiture ne ressemblait en rien à celles connues de cette marque, fines et massives à la fois, donnant l'impression de souplesse et de confort avec élégance. Je fis le tour de la voiture intrigué. Les vitres étaient découpées façon requin, oblongues, la forme rappelait celle commune en circulation des marques allemandes. En allant à l'avant, je ne m'étais pas trompé, le sigle "JAGUAR" était bien là, à l'avant du capot. Avisant une femme et son chien à l'intérieur de l'habitacle, je me penchai, et avec l'incourtoisie d'un curieux surpris, posai la question:
"C'est une Jaguar, Madame ?"
Le chien sur l'accoudoir n'aboya pas, ne tourna même pas la tête, en chien bien élevé. Sa maîtresse par contre légèrement assoupie me confirma avec plaisir qu'il s'agissait bien d'une Jaguar.
Moi, vraiment surpris de cette banalité de conception automobile, j'ajoutai : "Vraiment ?"
"Mais oui, dit-elle en riant.
"La nouvelle Jaguar ?" insistai-je, toujour incrédule, me disant que c'était peut-être une bagnole rafistolée à laquelle on avait fixé ce sigle célèbre... Idée stupide bien sûr.
"Mais oui, répéta-t-elle, en riant franchement, heureuse qu'on l'ait remarquée malgré son air passe-partout au milieu de ce parking de voitures ordinaires.
"Merci"
Puis, poussé par une curiosité déplacée, j'ajoutai :"Et combien vaut-elle dans cette nouvelle version ?"
Laissant hypocritement entendre que je connaissais le prix de toutes les Jag. en amateur de cette marque.
"Oh, me dit-elle, heureuse, beaucoup d'argent."
"Soixante mille euros ?" lançai-je à tout hasard.
"Beaucoup plus" me fit-elle, une main sur le volant, l'autre allant de bas en haut pour signifier qu'il fallait monter le prix.
"Cent mille euros ?"
"Oui ! autour de ça..." la main s'était arrêtée et remuait comme une barque flottant sur une légère houle.
"Oh là ! Vous avez peut-être gagné au Loto ?" m'exclamai-je avec une familiarité de goujat.
Elle a gloussé de plaisir et de joie.
Je l'ai saluée, fait un dernier tour de la berline. C'était une déception, cette voiture était tombée dans la ligne commune des voitures d'aujourd'hui, forme et yeux de squale.
La Jag. était immatriculée en Suisse.

Hermès

mercredi 1 juin 2011

La Guerre amoureuse, de Jean-Marie Rouart, roman, Edit. Gallimard , 244p. 2011

Un roman super ordinaire d'un écrivain "branché parisien", fou de littérature qui cite Benjamin Constant, Mme de Staël, Mme Récamier, Eugène Fromentin,etc. et dont le personnage n'a qu'un rêve devenir un "vrai écrivain", mais il sait qu'il en est loin... Une histoire banale, cet écrivain s'emmerde à Helsinski, lors d'un voyage pour une conférence, une jeune Héléna lui tape dans l'oeil, il demande à la revoir. Elle arrive sur sa bicyclette, dans la soirée ils font l'amour. Il repart à Paris. Elle vient à Paris pour achever une étude, ils se retrouvent... Comme elle est la maîtresse d'un Grand Peintre finlandais, Molnar, dont on va faire une expo. le héros sombre dans la jalousie, la fille veut se faire épouser, etc. Cela se termine mal. Si vous voulez en savoir plus lisez le bouquin. tout se passe à Paris dans les coins des auteurs-éditeurs, Closerie des Lilas etc.
Vraiment le bouquin sans intérêt dont on voit que l'auteur a peiné pour l'écrire. Il semble à cette lecture, qu'il n'en voyait pas la nécessité, si ce n'est, peut-être, de mettre son nom sur la liste des nouveautés.
Le style est bourré de clichés, de mots mis les uns à côté des autres sans âme, sans que le coeur soit touché...les situations sont parfois cocasses, parfois sans intérêt.
Ce n'est pas le genre de truc à faire sauter le bouchon.

8/20

Hermès

Marine Le Pen chez Frédéric Taddeï, absente... et présente avec Ségolène Royal, Martine Aubry, Duflot...

M. Frédéric Taddeï tente de provoquer des petites révoltes pour réveiller son émission tardive, alors il prend les sujets controversés du moment, met un peu de sel, du poivre, du carry, du curcumin, de la badiane, des clous de girofle etc. pour faire sauter la marmite. Manque de pot à chaque fois, ça fait comme Chirac l'a très bien dit "Pschitt", et pas Perrier ou champagne, "Pschitt" avant les premiers ronflements du sommeil...
Hier c'était le débat "guéguerre" sur le machisme, les hommes déplorables, les femmes dominées, les différences de traitement, les privautés etc. La petite fille ou la fille du grand Luigi Comencini (Adolescence de Casanova, etc.), représentait l'Italie où officie le Commendatore Berlusconi, Me. Thierry Lévy engoncé ne savait trop quoi dire, un biologiste tressautait car il y a une différence de nature entre les hormones mâles et femelles, de jeunes femmes féministes, des hommes au bord de la capitulation, bref c'était le triomphe de la bienpensance du moment. A cela il n'y a rien à dire, seulement peut-être que c'est la Révolution française puis Napoléon avec le code civil, qui ont repris les structures du droit romain et réinstallé le droit du "pater-familias" en France. Car sous l'Ancien Régime, les femmes avaient tous les droits des hommes, les sexes étaient à égalité, les douaires existaient, contrats de mariage, etc. Le XIX° siècle et la première moitié du XX° siècle ont été des siècles "machistes", mais avec les corrections apportées par la loi, nous sommes aujourd'hui dans l'égalité des droits, sinon de la parité. Il ne faudrait pas qu'elle soit "absolue", cela serait vraiment triste, l'une des factions s'opposant à l'autre. Je ne vois pas 50% de l'hémicycle affrontant les autres 50%... Quelle catastrophe !
Pour en revenir à nos moutons, je trouve étrange que le parti le plus taxé de machisme, c'est-à-dire le FN se soit choisi un femme pour le diriger, et tente de la propulser à la tête de l'Etat ! Depuis les Régences de Blanche de Castille, Isabeau de Bavière, Catherine de Médicis, Marie de Médicis, Anne d'Autriche... on n'a pas vu en France une femme diriger le pays, alors que c'est tout à fait courant en Angleterre (Elisabeth I, Victoria, Elisabeth II, Margareth Tatcher, en Allemagne (Angela Merkel) dans les pays Scandinaves... Le FN avec son ex-patron, considéré par certains de ses côtés de troufion machiste par toute une presse, semble surréaliste aujourd'hui. C'est vrai que les généraux, les colonels, les adjudants etc. sont de tout petits soldats quand ils rentrent chez eux, et qu'ils sont aux ordres de "Mme la Colonel" leur épouse, et qu'ils portent le tablier, font la vaisselle, passent l'aspirateur :(Edouard, passe-moi le pot !). On comprend mieux que le FN se trouve aux anges avec une femm...me à sa tête ! Mais les autres partis ? Ce sont des partis qui ont besoin d'un Père protecteur. C'était De Gaulle, le sauveur, Mitterrand, grand-papa"tranquille", DSK papa aux épaules larges pour les mêlées de rugby, Rocard pour implorer que la pluie tombe, Giscard pour faire des ronds de salon, Chirac le grand copain qui vous frappe amicalement sur le dos ou ailleurs, Sakozy qui étend larges les bras pour vous consoler et vous étreindre... bref toute une gamme de papa-frère-protecteur... Mais voilà, les femmes tout-à-coup n'aiment pas trop ça... Alors ?
Elles veulent oublier Bigard et la troufionnerie, et s'en remettre au pouvoir et à la consolation des femmes...
Alors voici les candidates sans "protecteurs-parachutes" : Mme. Royal, Mme Aubry, Mme.Duflot etc.
Les Pères-Frères protecteurs, Moïse guidant le peuple vers la Terre Promise, n'ont plus la cote.

Peut-être qu'il faudrait aussi relire Ronsard, Verlaine, Appolinaire, Rimbaud...
Peut-être réapprendre à la maison, en promenade, en vacances, à l'école... la courtoisie, l'élégance d'être, le respect de l'autre sexe, le respect des autres tout court...

... Et ne pas entendre par film télé interposé, une maman dire à son fils ou à sa fille : "Tu me fais chier!"

De Viris Illustribus...

Hermès