lundi 6 juin 2011

LE TEST DE LA PAGE 99 : La Petite fille au bord du chemin ou La Salangane , de H. Zaphiratos et M.Thérèse Haberlay

"...Je songeais à mon pauvre Sapèque. Ils avaient raison je valais un cochon, mais je n'étais pas aussi gentille que lui. -Ce sont des paroles en l'air. Maman disait cela pour se rassurer. Mais elle savait qu'ils en étaient capables. Ils avaient une âme de bandit...
-Fleur, tu n'as rien entendu... ferme tes yeux, bouche-toi les oreilles. Ne vois rien, n'entends rien...Laisse maman faire.
C'est ainsi qu'elle m'a calmée, me chantonnant à l'oreille une berceuse


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Avant que le soir ne tombe, Hièn nous obligeait avec tous les villageois du fleuve à nous réunir dans une clairière pour l'entendre discourir, disant que le Parti allait faire le bonheur de tous, que le riz serait à tous, qu'ils seraient tous heureux avec les terres et les maisons des Français, des Chinois, des Cambodgiens, et que les riches seraient punis parce qu'ils suçaient notre sang...
Comme un soir je dormais de fatigue contre la main de maman en l'entendant parler, il me saisit par le bras et me plaça devant tout le monde.
-Celle-ci, nous devrions la liquider, c'est un sang-mêlé. Elle porte en elle la trahison ! C'est dans sa nature : Cambodgienne, Chinoise, Malaise, peut-être Française. Elle ne sait pas qui elle est vraiment...Mais,dans sa grande magnanimité, le Parti va la rééduquer parce qu'elle n'a .../...

(page 99 sur 147 pages)

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