"Double vie" est un bouquin bourré de clichés, composé de strates-trucs. Les personnages sont des zombies qui se baladent de page en page. Une sorte de confrontation dans un mariage mixte impossible, d'un couple moderne. D'un côté une bourgeoise-avocate-sans-moralité, issue de la petite-bourgeoisie française, les Rabaut-Pelletier, de l'autre un chercheur-de l'Institut-d'Art-et-de-Paléontologie, Rémi Laredo, descendant d'une famille juive Séfarade... d'un côté le fric, de l'autre l'intello... Et la crise dans le couple, Rémi rencontre Victoria, ils baisent dans un sous-sol, dans la bagnole, un air-bag éclate au moment d'une fellation, Paf ! il est circoncis une deuxième fois... Au lieu de courir chez un médecin-urologue, il rentre chez lui, sa femme ne s'aperçoit de rien... le couple est en désagrégation... Suit une série d'épisodes : Rémi recherche Victoria qui ne donne plus signe de vie, Rémi va voir son mari M. Klein, Rémi se dispute avec sa femme qui, en tant qu'avocate, pour un divorce viole l'intimité de la femme de la partie adverse en utilisant son Journal intime, Rémi va voir son proctolog, Rémi et Marie, sa femme assistent à un dîner de "cons" bourgeois anti-sémites avec l'Homo de service(chapitre V, le meilleur du livre), y découvre que le maître de maison s'amuse à filmer tous ses invités avec une flopée de caméras, y compris des jeux de pieds, Rémi reçoit d'admirables réflexions sur la façon de pisser dans un urinoir "Jacob-Delafon" de Charles-Henri Goudchaux, le directeur administratif et financier de l'Institut où il travaille (Rémi est Docteur en Art)... Et puis la police vient arrêter à la fin Marie, sa femme, parce que c'est elle qui a zigouillé Victoria (dernière page)...
Tout cela avec les tartines de la grande érudition : la grotte de Lascaux, les Offices de Florence etc.
Un style sans vie, et du verbiage.
10/20
Hermès
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