lundi 6 juin 2011

LE TEST DE LA PAGE 99 Un amour à Venise & Les Désirantes, H. Zaphiratos

..."l’homme est le chat, tantôt la femme. Dans ce cas, c’est l’homme qui est le chat. Quelle lutte sournoise et subtile ! Bon, ils ont marqué un point mais le combat continue. Il leur faut redoubler de vigilance. Ce n’est pas parce qu’elles ont investi quelques postes-clefs, que soixante dix pour cent des futurs magistrats seront de la gent féminine, etc., que le monde va changer, que des millénaires de soumission-domination vont disparaître d’un coup ! Il leur faut composer avec l’homme. Ah, celui-ci les connaît bien. Il sait comment les prendre. Quelques paroles mielleuses sur leur charme, leur beauté (même si elles sont moches) leur intelligence surtout. Ce sont des renards, quelques attentions faussement délicates de parfums, de fleurs, comme Gunther qui avait bombardé de roses Brigitte Bardot, et le tour était joué.
Joan se redresse, son regard s’enflamme, elles ont aussi leurs armes, elles sont plus fortes, ne les mettent-elles pas au monde ? Ne les élèvent-elles pas ? Ne sont-elles pas très souvent leurs enseignantes ? Et leur vagin n’est-il pas le lieu central de la planète comme en parle si bien Le monologue du Vagin ? Elle songe un instant téléphoner à BDB, Amélie-les-chapeaux, Lio, Diam’s pour leur faire part de ses sentiments, puis elle se ravise, ils pourraient y voir un super coup de pub, et cela serait maladroit…
Pendant qu’elle rumine sa fureur, Marischka referme la porte en silence." .../...

(P.99, sur 137)

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