mardi 14 juin 2011

La Fin du courage - Cynthia Fleury, Essai - Edition Fayard 2010 -204 pages

Cet essai philosophique de Cynthia Fleury reste un livre difficile et pénible à lire.
Il sera, jusqu’à la page 121, incompréhensible au lecteur lambda peu entrainé au jargon philosophique. Plus abordable, tant par le style que par le vocabulaire plus ouvert, la seconde partie de ce livre demandera quand même un effort pour en extraire la thèse de Mme Fleury.

Sur le fond, on n'apprendra pas grand-chose que nous ne connaissions déjà.
Le thème de l’individu qui abandonne par lassitude et finalement par "dessaisissement" son courage dans son quotidien, privé ou professionnel, parce qu’il considère que cela ne paie pas, me semble éculé.
Ce que propose Cynthia Fleury dans son livre ? Réguler la démocratie par une éthique du courage. Cela passerait par l'éducation et l'enseignement du courage - sorte de "Paideia" de la démocratie - qui ouvrirait la porte à un pacte "Parrèsiastique" comme lien social et politique nécessaire à la rénovation de l'espace démocratique.
Le reste de sa thèse est composé d'arguments et de citations où se succèdent, à travers notre histoire, les échecs de la démocratie vertueuse et celle de l'intérêt privé.
Fallait-il pour cela en appeler à Jankélévitch, Nietzsche, Malebranche, Hugo, Tocqueville, Machiavel, Foucault… afin d’étayer cette thèse ? Et, était-il nécessaire d’édulcorer ce travail de réflexion par des phrases riches de mots techniques, concourant au remplissage plus qu’à l’enrichissement de la thèse centrale ?
Sans doute une histoire d’approfondissement d’idées et d’autorité intellectuelle.

Au final, un livre sur le courage individuel, social et politique pour envisager de nouvelles directions sans pour autant tout chambouler.
Malheureusement un livre à la lecture difficile et rebutante... voulu « élitiste » par l’auteure sans pour autant être pertinent !

12/20

SANZA

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