samedi 31 décembre 2011

Les "ANNEES ROCK'nROLL" 1980-2011 Voilà, nous en sommes au dernier jour de 2011 ! Une année riche en évènements mondiaux, littéraires et politiques. Demain avec les jours qui s'allongent commence une nouvelle année. Ce soir Réveillon de la Saint-Sylvestre avec le plus de tintamarre possible, et la joie de se retrouver ensemble dans l'espérance d'une Bonne et Heureuse année. Formule toute faite et que l'on se transmet de génération en génération. Les Epoques forment un groupe d'années qui quelque chose de semblable dans la gouvernance, la mode, la façon de parler, les hégémonies... Il y a eu l'époque des Congrès européens, du Second Empire, l'époque Victorienne, la Belle Epoque, les Années folles, l'Entre-deux Guerres, la Guerre froide, les Trente glorieuses... Puis à partir des années 80 la stagnation, les endettements colossaux des économies européennes et américaines, l'émergence de la Chine, des Dragons asiatiques, de l'Inde, du Brésil... Notre époque restera une époque ROCK'nROLL où tout se mélange : le Blingbling, les Restos du coeur de Coluche, MSF, la Touristica, les Marques, les chansons de Johnny, Jo Dassin, Claude François... le Quatar au PSG, le triomphe de la Télévision, du câble, de l'I-Pad, I-Phone, du E-Book, des Sms, du webcam. Une époque vertigineuse de l'instantanéïté, où l'on est contraint à se calfeutrer, de s'autoprotéger pour ne pas être envahis, puis absorbés par la force du monde qui nous entoure et nous menace... D'où cette consommation exponentielles d'antidépresseurs, de désir de montagne, de mer, d'espace, pour respirer, s'alléger, revivre aussi dans le Dandysme, la personnification de soi-même par les vêtements, la façon d'être, de faire, de se comporter... L'américanisation du comportement a gagné toutes les classes de la société européenne, style avachi, laisser-aller, confortable, décontracté, droit au but pour plus d'efficacité, plus de résultats probants. Mais l'Europe résiste, le vieux fond aristocratique, victorien, second empire reprend son souffle derrière le luxe des boutiques Hermès, Louis-Vuitton, les parfumeries, la Place Vendôme, Gucci, Fabergé... Les manières doucement et irrésistiblement quittent la grossièreté, le laisser-aller parental, la civilité gagne petit à petit du terrain... Les fêtes remettent sur les écrans Télé les Sissi, les Romy Schneider, les Michèle Mercier, les Louis de Funès, les trucs d'un passé récent qui ont un bon gout dans la bouche et sur les yeux. Cela se marie avec Avatar, les dernières technologies des jeux vidéo, les derniers films géants américains, cela se combine et donne un monde qui se renouvelle incessamment,refait un homme neuf, une femme neuve. Il n'y a qu'à tendre l'oreille dans les dîners du réveillon de Noël, d'entendre les exclamations à l'ouverture des cadeaux de haute technologie, à suivre les rapports parents-enfants-petits-enfants-copains-copines... Ce n'est plus "La Boum" ou "La Grande Frime" des années précédentes, on est jeté dans un monde nouveau formidablement excitant et aussi dérangeant. Dérangeant par la crise économique où ont été jetées l'Europe et la France par une politique catastrophique menée depuis 1980 d'endettement en endettement, pour passer de 10% du PNB pour la France en 1977 à 85% du PNB en 2011. Les investisseurs n'ont plus confiance. 2012 va, peut-être, être une année charnière, ouvrant une nouvelle époque, avec de nouveaux espoirs, une volonté de dominer la crise, de changer la donne. On pourrait appeler cette époque qui se termine ce 31 décembre 2011, LES ANNEES ROCK'nROLL. Hermès

dimanche 18 décembre 2011

L'Institut d'Egypte fondé par Bonaparte est parti en fumée - AFP -

A deux pas de la place Tahrir, l'Institut d'Egypte fondé par Napoléon Bonaparte, incendié lors des affrontements entre manifestants et forces de l'ordre, n'est plus qu'une ruine où d'inestimables archives et ouvrages historiques sont partis en fumée.

Dimanche, des volontaires tentaient, à travers les barreaux des fenêtres du rez-de-chaussée, de récupérer à l'intérieur du bâtiment quelques pages déchirées ou livres largement calcinés pour les stocker dans des sacs en plastique.

«Nous essayons de sauver ce que nous pouvons de ces documents historiques. Le bâtiment peut s'effondrer d'un moment à l'autre», affirme Olfa, une jeune femme qui remplit un sac de papiers partiellement en cendres.

«Nous allons les remettre aux autorités» avant qu'ils ne soient totalement détruits ou volés, assure pour sa part Momtaz, venu avec d'autres ramasser des lambeaux de papier.

Mais autour d'eux des adolescents jouent avec des pages qu'ils trouvent éparpillées sur le trottoir, ou trempant dans des flaques d'eau.

Et aux alentours, où les affrontements se poursuivent entre manifestants hostiles au pouvoir militaire et forces de l'ordre, personne ne semble faire grand cas de ces précieux documents réduits en cendres.

Institut fondé en 1798 par Bonaparte
De la fumée continuait de se dégager dimanche du bâtiment incendié la veille dans des circonstances non déterminées précisément. L'armée met en cause des cocktails Molotov lancés par les manifestants, mais cette version est aussi contestée.

Les murs extérieurs, noircis autour des fenêtres, sont encore debout, mais la toiture et les planchers se sont effondrés. L'intérieur n'est plus qu'un amoncellement de gravats calcinés d'où émergent des fragments d'étagères ou des morceaux de reliures.

L'Institut a été fondé en 1798 lors de l'expédition en Egypte de Napoléon Bonaparte, dans le but de faire progresser la recherche scientifique. Son bâtiment actuel, qui date du début du XXème siècle, abritait quelque 200.000 ouvrages, certains rarissimes, relatifs notamment à l'histoire et à la géographie de l'Egypte.

Parmi ses pièces les plus précieuses, des volumes d'une édition originale de la monumentale Description de l'Egypte, somme des connaissances sur ce pays faite par les savants de l'expédition de Bonaparte, qui auraient été détruits, selon la presse égyptienne.

«Une catastrophe pour la science»
Le ministère de la Culture a demandé un inventaire des dégâts, quand la situation dans le secteur de Tahrir le permettra.

«Cela me remplit de tristesse et de désarroi. C'est un énorme désastre pour l'Egypte» affirme à l'AFP Raouf el-Reedy, ancien ambassadeur d'Egypte à Washington et membre de l'Institut.

«Cet Institut est un élément de l'histoire partagée entre la France et l'Egypte», ajoute l'archéologue Christian Leblanc, qui en est membre lui aussi.

Le ministre de la Culture Chaker Abdel Hamid a qualifié l'incendie de «catastrophe pour la science», et annoncé la «formation d'un comité de spécialistes de la restauration des livres et des manuscrits quand les conditions de sécurité le permettront».

«Le bâtiment contenait des manuscrits très importants et des livres rares dont il est difficile de trouver l'équivalent dans le monde», a-t-il déclaré, faisant état d'efforts associant «des jeunes de la révolution, le Conseil supérieur de la culture et des restaurateurs pour sauver ce qui peut l'être».

Le ministre des Antiquités, Mohamed Ibrahim, a indiqué dans un communiqué qu'il allait demander aux autorités françaises de contribuer à la restauration du bâtiment.

(AFP)

Après la Bibliothèque d'Alexandrie...

Vaclav Havel vient de mourir...

On ne devrait pas vieillir. La photo qui le montre dans Le Figaro d'aujourd'hui jeune, lisant une de ses pièces, est superbe. Il est là debout, le regard ironique interroge l'avenir. Je me souviens de ce drame en Avignon lorsqu'il est soudain tombé malade. Parfois c'est trop pour un artiste, et pour un artiste sensible comme lui, souvent c'était trop. Il nous laisse une oeuvre que l'on aime en pensant à lui.

Henry Zaphiratos


"In memoriam Vaclav Havel
Il a tiré sa révérence, discrètement, après une vie bien remplie.
Ceux qui l'ont connu, se rappellent sa modestie, le respect d'autrui, sa capacité d'écoute, d'analyse, de réflexion, avant toute décision qu'il allait prendre, dans le but de l'intérêt de la nation et le bien commun.
Il étudia l'économie et devint dramaturge, s'engagea dans la dissidence et fut élu président, après que toute la place Vaclavske Namesti ait fait sonner pendant des jours les clés de la fin du régime, sur l'onde de l'écroulement du mur de Berlin.
Les Tchèques l'ont aimé, comme peu d'autres dirigeants politiques (TG Masaryk, Dubcek) tout simplement parce qu'il incarnait l'âme, la culture, la capacité de résistance et les espoirs d'une grande partie de la nation.
Après avoir quitté le Château, il continua son dialogue au travers de l'émission radiophonique dominicale "Leçons de Lanik', très écoutée pour ses commentaires aux évènements hebdomadaires et ses analyses de la société contemporaine.
Ses écrits politiques, tout comme ses drames, méritent toute notre attention.
Ahoj, Vaclav ... requiescant in pacem"

Giampaolo Bertuletti" in Le Figaro

samedi 17 décembre 2011

Emission TV débile ! Saïgon, l'été de nos vingt ans. ce samedi 17 décempbre 2011

Vraiment une émission TV débile que celle proposée sur France 3 ce soir.
Scénario sans consistance, réalisation et montage de bric et de broc. Même pas la beauté des paysages du Cambodge où fut tourné ce film.
Un Saïgon de pacotille, des personnages sans idées, sans idéal. Un groupe de copains tordus dans un conflit dont on ne comprend rien, avec des bribes de tentatives de copie de films célèbres comme la "317° section" etc. d'où quelques séquences de combat dans la jungle ou plantation d'hévéas réussies.

Pourtant il y a des romans connus comme ceux de Jean Hougron, Roger Delpey, Graham Greene, Jean Lartéguy, les archives etc. des documents filmés sur Saïgon, la ville etc.

Des moyens pour rien.

00/20

Hermès

vendredi 16 décembre 2011

Exemples pour des Jeunes qui en veulent vraiment ! Allez frapper à la porte des maîtres du pouvoir pour faire carrière...

Une historienne nous apprend que Leonard de Vinci, à 20 ans, sûr de son talent est allé frapper à la porte de comte Sforza, duc de Milan, il a été engagé de suite !
Mme. Ségolène Royale, elle, a interpellé le président nouvellement élu, François Mitterand, dans le salon Murat de l'Elysée en lui disant "Et moi ?" avec un ton de reproche et d'étonnement, parce qu'elle n'avait pas reçu en remerciement de ses services un des postes importants distribués à la victoire de la Gauche (Scène filmée et télévisée)... Elle a obtenu gain de cause... On voit que sa carrière politique a été fracassante... idem pour Rachida Dati, Rama Yade et bien d'autres frappant aux portes du pouvoir pour le rappeler à leur bon souvenir... idem pour Bruno Lemaire, qui devait être ministre de l'Economie et des finances à la place de Baroin aujourd'hui... Tout jeune étudiant diplômé il était allé frapper à la porte de Dominique de Villepin, alors secrétaire général de Chirac à l'Elysée etc... et il a été engagé...(lui-même dixit in l'émission de Laurent Ruquier ONPC).

Les exemples sont nombreux... Alors, jeunes pleins d'audace, d'assurance, sûrs de votre talent et de votre avenir ou tout simplement munis de DENTS LONGUES et AIGUISEES, foncez, tapez à la porte du pouvoir... Mettez un pied dans l'entrebaillement de celle-ci... Jouez du charme, de l'aplomb... C'est le moment... Les présidentielles sont là, devant vous... Foncez !

Les exemples ? à foison et récents !

"De l'audace, toujours de l'audace, encore de l'audace" suivant le fameux dicton, ou
"Du culot, toujours du culot, encore du culot !"... Timorés s'abstenir.

Et ne pas oublier : le Chant du Départ : "La Victoire en chantant...La République nous appelle..." cela donne du tonus...POUR VAINCRE !

Hermès

Livres intéressants... Décembre - 2011

-IWOZ de Steve Wozniak, Gina Smith : L'homme qui inventait des ordinateurs: 324p. Edit. L'Ecole des loisirs, 14,80€

-EMILE ZOLA, Non à l'erreur judiciaire, 96p. Actes Sud, 7,80€

-BALZAC, Correspondances Tome II 1836-1841, La Pléiade, 456p, 62,50€

-Marguerite YOURCENAR - Nouvelles Orientales- Gallimard

-Jean-Christian PETIFILS - Jésus - 668 pages - Fayard- 25 €

-Jacques BENOIST-MECHIN - A l'épreuve du temps - 854p - 34€

-G.K. CHESTERTON - Saint Thomas du Créateur - 172p. 18€

Hermès

mercredi 14 décembre 2011

Concerto (s) pour le Cul : "Les lois de l'attraction", de Bret Easton Ellis, 10/18 edit. 346 p. 2009.

Bret Easton Ellis a ramassé dans tout son bouquin, c'est à dire dans 346 pages, 346 pages de cul, à l'exception il est vrai des pages de présentation et de la dernière page réservée au tirage de l'imprimeur. C'est une balade dans un campus d'une université de la Nouvelle-Angleterre près d'une ville qui s'appelle Berlin, ou truc-chose. Il y a un défilé de jeunes hommes et jeunes filles, étudiants et étudiantes qui passent leur temps à se défoncer à l'herbe, la drogue, le whisky, la vodka, au LSD, jusqu'à s'écrouler, ne plus pouvoir tenir debout, mais s'éclater en gros louffiots, ils passent aussi leur temps à se baiser entre eux, lesbiennisant ou homosisant, bref la totale pour des soirées de Campus qu'ils appellent des "Prêt à baiser". Tout cela dans un monde mélange de hippies, de faux culs, de parents absents, inintéressés, divorcés, insultés. Bref la totale !
Bret Easton Ellis décrit une jeunesse folle de son corps des années 80, une sorte de Carnaval des sauvages, où il n'y a plus aucune limite dans la connerie, l'exhibitionnisme, la dérive des corps. C'est l'in-humanité triomphante. on se demande même pourquoi des immeubles ? des cours ? des campus ? des livres ? On parle, on joue aux intellos, on se désire, on se baise, on s'entre-baise, les filles sous leur toge sont à poil, sauf le slip... bref c'est la bacchanale feutrée, chambrée, en Louis Vuitton, Gucchi, avec une pointe d'Hemingway, même deux pages en français dans le texte !(pages105/106) Oui mon vieux, pour faire chic, le mec qui a de la culture ! le type a même un nom bien français : Bertrand !
Les mères sont des laissés pour compte, figurantes de jeunes fils en smoking se triturant le sexe sous la table du restaurant...

Un livre dégoulinant de sexe... avec comme personnages : Paul, Sean, Richard, Lauren, Bertrand, Stuart, Eve, Roxanne, Victor, Patrick, etc.

Un bouquin sans rien que du cul : des "âmes mortes" dirait Nicolas Gogol.

10/20

Hermès

mardi 13 décembre 2011

Saïgon, l'été de nos vingt ans... Sur France 3, film en 2 épisodes ce samedi 17 décembre.

A signaler :
C'est une excellente idée que ce film en 2 épisodes. Enfin le tabou sur la vie et l'expérience douloureuse et magnifique d'une jeunesse française en Asie, pendant les années de ce qui fut la Guerre d'Indochine, est levé. On va voir ce film avec intérêt... sans préjuger de la qualité.
Film de Philippe Venault avec Théo Frilet, Clovis Fouin,Adrien Saint-Jore, Audrey Giacomini, Barbara Probst.
Tourné au Cambodge en 2011.

Hermès

lundi 12 décembre 2011

A propos du suicide d'un colonel d'honneur... in Le Figaro

Dire que ces Etats de la Fédération indochinoise(Laos-Cambodge-Viêtnam) vivaient dans une paix totale jusqu'au soir du 9 mars 1945 où les armées japonaises ont attaqué les quinze mille hommes de l'armée française répartis sur 780.000 Km2, (une fois et demi la surperficie de la France.) Ce n'est qu'après la capitulation du Japon en Aout 1945, que tout a dégénéré. Massacres ethniques, règne de la terreur communiste, guerres etc. Et malheureusement ces pays sont ainsi entrés dans un cycle de trente ans de guerre et de malheurs...Aujourd'hui la paix est revenue.

Il faut souhaiter que le courage de ce colonel d'honneur serve à arrêter les atrocités contre les Hmongs... Et que ces pays restent nos amis.

Lire : "Le Petit homme", "La Salangane", "L'art français de la guerre"...

Hermès

dimanche 11 décembre 2011

"Le ravissement de Britney Spears" de Jean Rolin, P.O.L éditions -2011- 285p. 17€

Bouquin pas emballant du tout. On se demande comment on peut s'intéresser à un thème foncièrement inintéressant en employant de plus un style tortueux qui se cherche et alambiqué( peut-être because il n'y avait rien à dire, alors pour masquer l'indigence et impressionner les malheureux intellos ?). Ex. page 22 "...le taxi roulait INTERMINABLEMENT le long d'une avenue INSUFFISAMMENT éclairée, bordée PRINCIPALEMENT, me semblait-il, entre de hauts et grêles palmiers IRREGULIEREMENT espacés..."-fin de citation- Ouf!
C'est une balade sur les boulevards de L.A. avec arrêt à Santa Monica, au bord du Pacific-highway, Venice, Beverly Hill, Melrose avenue etc. et un vol plané au Tadjikistan, dont l'auteur raconte ses aventures d'agent pour surveiller l'actrice à un brave Tadjik, Shotemur, qui lui dit (idem nous à l'auteur) :"Il n'y a que tes histoires qui parviennent à me faire dormir" (fin de citation) page 80.

Perte de temps et d'argent.

Le prix d'une petite boîte d'antidépreseur doit valoir quelques euros, à comparer au prix exorbitant du soporifique "Ravissement de Britney Spears" de Jean Rolin qui est vendu 17 euros !

02/20

Hermès

samedi 10 décembre 2011

Bloc-Notes du samedi 10 décembre 2011...

Vu ces derniers jours :

-Un Louis XI très bien fait sur France 3, avec Jacques Perrin vieilli dans le rôle du roi du "roi-aragne" qui prenait ses adversaires comme Charles le Téméraire de Bourgogne dans ses filets et les détruisait. Peut-être que le roi était plus "bigot" avec ses médailles de la Vierge sur son chapeau pointu, plus acerbe, plus dur et en même temps plus cauteleux... Mais l'interprétation de Jacques Perrin, et la mise en scène sont très convaincantes. Cela fait entrer un peu d'histoire à la TV, ce qui n'est pas mal.
Rappeler la rivalité terrible entre Louis XI et son père, le roi Charles VII, celui-là même que fit couronner à Reims Jeanne d'Arc... rivalité où Charles VII faillit tuer son fils, et qui pour reprendre ses esprits, et de douleur s'enferma dans une cabane pour pleurer toute une nuit...

-Hier au soir le Club ZEMMOUR-NAULLEAU était ouvert. Membres de la soirée : M. Hammon du PS, le Président de l'Assemblée nationale, M. Acoyer, M. l'ancien ambassadeur de France à Berlin, et une représentante de Greenpeace pour les derniers événements des centrales nucléaires. Bonne ambiance "club", discussion amicale autour des livres de M.Acoyer et de M. L'Ambassadeur. Rien de transcendant que nous ne connaissions déjà : la quasi absence dans la représentation nationale d'élus "populaires" - ouvriers-classes moyennes-, la sureprésentation des avocats, et des avocats lobbyistes, des médecins, et médecins lobbyistes des laboratoires etc. dixit M. Acoyer, quant aux différentiels entre l'Allemagne et la France, on les mesure depuis un certain temps, en plus à noter la sous-représentation des femmes.

Zemmour répète ses arguments et est convaincant.
Naulleau ironise pile-poil pour ne pas allourdir le "club" des rires en sourdine, des esclafferies de connivence etc. "Entre gens du même monde, my dear!"

Manque notoirement un côté "littéraire" et "explosif", "juteux", au moment où la LGL de François Busnel prend le chemin soporifique des étiquetés "Quai Conti".

-Au théâtre du Rond-Point à Paris Jean-Michel Ribes joue la provoc avec une pièce de Diego Garcia, spécialiste du genre. Provoc inaugurée au Théâtre de Paris, puis à Toulouse. Lire la note déposée sur le blog à ce sujet.

Hermès

mercredi 7 décembre 2011

Le délire économique...

Toute la fortune des pays est étalée au grand jour dans son agriculture, ses industries, ses commerces, ses constructions, ses sites touristiques, ses villes, le nombre de ses habitants, leurs richesses ou leur pauvreté... Le crédit des Etats-Unis, de la Chine, du Japon, de la France, de l'Allemagne etc. réside en leur puissance économique et culturelle, aussi les masses des capitaux "souverains" qui proviennent de ces richesses, constituent des sortes de gigantesques "coffre-forts" de la fortune des états et des peuples, peuvent et veulent avec un plaisir non dissimulé se réinvestir dans les états et les peuples, et jouer aux banquiers qui gagnent à coups sûrs. Sans ces réinvestissements à quoi leur serviraient ces montagnes des milliards engrangés des états et des peuples ? Elles, ces montagnes de milliards, sont là pour jouer à qui "perd gagne"... Le truc c'est que parfois elles veulent que cela se sachent ! Et elles ont créé les AAA, les AA+, les BBB, les CCC... C'est l'école ! On donne des notes :" Vous le petit canard, vous charriez, vous dépensez trop... et peut-être en conneries...". "Mais M'sieur, réplique le petit canard, c'est pour faire mieux marcher la machine... Comme cela on voit moins les trous, les insuffisances, pourvu que cela roule..."
Oui, il faut que cela roule. Comme dans "Les Temps Modernes" Charlot avec sa pince visse les boulons qui foutent le camp plus vite que son geste, ou avec sa burette d'huile n'arrive plus à graisser les rouages, et hop ! le voilà emporté dans la machinerie. Et le gros moustachu en vain cherche à le dégager...

C'est ce qui vient de se passer avec la Grèce, l'Italie, le Portugal etc.
faut peut-être ralentir la machine, et voir ce qui bouffe trop d'huile, trop de graisse... Trop : ça baigne, mais ça chauffe...

Du fric, il y en a des tonnes et des tonnes. L'autre soir sur France 2, un journaliste nous montrait l'Arc de Triomphe et nous disait que la dette de la France égalait une masse de billets de 100 euros de la taille du monument !

Bof ! Celle des USA doit égaler la Californie toute entière, la Chine peut-être tout Shanghaï, l'Allemagne toute la Porte de Brandebourg. Et on nous fait les gros yeux ! On peut plus manger, se vêtir, se cinocher, se balader, se soigner comme on devrait. Faut regarder les montagnes de milliards ! Et pendant ce temps-là, les mecs, on emprunte à des taux de plus en plus élevés... Formidable la montagne va encore grossir, s'élever jusqu'à l'Himalaya ! Jusqu'où ? Pourquoi ? Du papier ? des chiffres sur les écrans d'ordinateur, sur les écrans des villes... On vous tient à l'oeil !

Charlot, Charlot visse, visse, visse vite les boulons...

Nous nous perdons la boule ! La rigueur ? Pourquoi faire ? Pour entasser des milliards ?

Hermès

mardi 6 décembre 2011

AAA ou Ah!Ah!Ah! ou Aïe Aïe Aïe...

Nous tombons des nues ! Depuis cinq mille ans, depuis la découverte de l'écriture, depuis Sumer, Babylone, les Pharaons, Athènes, les empereurs romains, les Barbares, les rois etc. les états étaient surveillés et ne le savaient pas ! Les AAA surveillaient par dessus les épaules les signatures financières des états, des princes... l'Or, l'argent etc. Même Crésus et le Pactole étaient surveillés par les AAA ! Incroyable ! D'ailleurs le roi Crésus a perdu son royaume à cause de... ? Et puis il y a eu les Etats généraux et Louis XVI, là, à cause du vidage des caisses du royaume pour sauver les Etats-Unis naissant et vaincre l'Angleterre, le AAA a tapé fort, tous les membres du AAA : l'Eglise et ses trésors, les seigneurs, les princes et leurs châteaux, leurs droits seigneuriaux, les banquiers lombards, genevois, hollandais, n'ont pas voulu sortir un fifrelin, et paf ! le AAA est tombé à A tout court et le roi est mort !
Aujourd'hui voilà le AAA !
L'Europe même combat. On ne sait plus où donner de la tête ? Le AAA va sauter en AA+
et puis quoi ?

Que cela ne vous empêche pas d'acheter le pain chez votre boulanger, de mettre de l'essence sans plomb, et de visiter les libraires.

Un bon bouquin, un bon film, et le AAA ! devient Ah! Ah! Ah!

Hermès

samedi 3 décembre 2011

Le Petit homme, de Pierre Vabre, Les Nouveaux auteurs Editions, 508p. 2011, 19,90€

Un vieil asiatique est assis tous les jours au bord d'une rivière. Un jeune garçon, Gabriel, qui habite dans le village ariégeois d'à côté, est intrigué, car ce vieil homme le connaît. Ils se parlent. Thuân, le Viêtnamien parle avec nostalgie de sa jeunesse et de sa ville d'origine sur la côte de l'Annam : Hoi An. L'une des plus jolie petite ville viêtnamienne créée par des Chinois fuyant un nouvel empereur de Chine au XVIII° siècle, au moment où l'empereur du Viêtnam (Annam) de Hué écrase définitivement le royaume du Champa. Cette ville-port devient un lieu de commerce avec les Chinois, Portugais, les Espagnols, les Français, et est demeurée intacte, comme les villes du Viêtnam comme Hanoï, Saïgon, Hué ou Haïphong, malgré les guerres (franco-japonaise, franco-viêtminh, américano-viêtnamienne), les bombardiers américains déversant leurs bombes, leur défoliant, et leur napalm dans les rizières, la jungle ou les hauts-plateaux, et non sur les villes... Entre les deux, le vieil homme plein de philosophie bouddhiste et de sagesse taoiste, et le jeune Gabriel, une amitié se noue... Ceci au milieu des événements familiaux de ce dernier, et de sa petite amie Virginie. La maladie, la mort rôdent. Thuân dispense ses conseils, et raconte la guerre qu'il a vécue, au moment où les Américains sont entrés en guerre contre le Nord-Viêtnam communiste, dirigé alors par Ho-Chi-Minh...
Un livre profond.
Bien écrit, simplement sans recherche, sans à-coups.

14/20

Hermès

Les quatre couleurs de l'apocalypse, de Eric Sadin, Edition Inculte, 152p. 2011, 13,90€

Un général le proclame il y a quatre couleurs, en dehors du Vert :

Ces quatre couleurs sont : le Bleu = Risque d'attaque terroriste.
le Jaune = Possible attaque terroriste.
L'Orange = Risque très élevée d'attaque terroriste.
ROUGE = Grosse attaque terroriste.

C'est tout ce que j'ai compris à ce livre, extrêmement sophistiqué par ailleurs et probablement réservé à des initiés.

Décourageant à noter.

Hermès

Tout,tout de suite, de Morgan Sportès, roman, Fayard Editeur, 378 pages. 2011, le livre de l'horreur ! 20,90€

Morgan Sportès avait déjà écrit un livre du même calibre intitulé "L'Appât", l'histoire de ces jeunes gens de Passy-Auteuil qui veulent monter une boîte de fringues aux Etats-Unis et qui pour ce faire appâtent par une jolie fille un brave bourgeois qu'ils dépouillent et tuent. De ce fait-divers Morgan Sportès a tiré un roman terrifiant, et Bertrand Tavernier en tiré un film. Film détestable,roman détestable.
Aujourd'hui avec le fait-divers horrible de ceux que l'on a appelé le "GANG DES BARBARES", Morgan Sportès a tiré un roman qui plonge dans l'enfer. C'est de la même façon d'opérer : une jolie fille appâte un jeune homme, lui tend un piège, ses complices se précipitent sur lui, l'enchaînent, violence pour soutirer de l'argent et meurtre... Morgan Sportès a voulu faire un bouquin style thriller americain, aussi pour décrire l'atmosphère part-il de la banlieue, des parents immigrés qui ont quitté leur pays d'Afrique pour une "vie meilleure", ont des enfants, ne savent pas comment les éduquer, les laissent vivre à leur guise, grandir à leur guise, vivoter à leur guise entre une école sans enthousiasme, un trottoir jonché de fleurs d'hypnose et l'autre côté du "Périf" où la vie "française" se déroule réellement avec ses codes, ses amitiés, ses cafés, ses cinémas etc. Le rêve de la vitrine fastueuse d'un "Noël" illimité.

Mais ces jeunes veulent, comme dans dans "l'Appât", "Tout, tout de suite" en se servant de la technique du "cheval de Troie" que l'on glisse dans la place pour la prendre. Ils se haïssent à travers une hiérarchie de caïdat, et parfois : Extrait page 39 : "(Yacef) L'islam avec lequel il renoue est, faut-il le dire", très particulier, car se conciliant très bien avec le gangstérisme". (fin de citation).
Les autres vont braquer, tuer, mais savent qu'ils sont dans le "mal", qu'ils font le "mal", là, non. Ils ont une sorte de "haine sanctifiée".
Toute cette histoire se terminera comme on le sait par le meurtre d'un malheureux jeune homme parce qu'il était juif.

Un docu-fiction criminel, déjà narré dans la Presse,mais recoupé, analysé, replongé dans son contexte. Il ne s'agit pas, à proprement parlé, d'une oeuvre de création littéraire, d'une fiction avec des personnages inventés.

L'auteur a voulu suivre l'exemple des auteurs américains comme Truman Capote, Bret Easton Ellis etc. mais ici, son bouquin prend une dimension nouvelle avec la peinture d'une adolescence, d'une jeunesse à la dérive, l'absence de repères moraux, civiques, l'effondrement des valeurs de l'école, la soumission aux enfants ou l'indifférence des parents.

L'écriture est simple, journalistique, avec un côté démonstratif. L'événement ne naît pas de l'écriture, mais l'écriture sert à l'expliquer, l'interpréter.

20,90€ pour de la déprime.

Triste.

8/20

Hermès

jeudi 1 décembre 2011

Rêve d'un roi, Versailles, de Thierry Binisti, dialogues de Jacques Dubuisson-Michel Fassler- 2007/2008 TV et DVD.

La finesse et le tact ont présidé à l'élaboration et la réalisation de ce très beau docu-fiction. Le jeune Louis XIV, artiste dans l'âme, et "maître de l'univers", veut à la folie un château-palais avec des jardins-paradis au milieu de son royaume ! Il reçoit le choc de ce possible à Vaux-le-Vicomte, lorsque Nicolas Fouquet son surintendant des finances l'invite à une soirée mémorable, que La Fontaine illustrera par un de ses poèmes sur les "Nymphes". L'impact sur l'esprit du jeune roi est immense. D'un coup il réalise que son surintendant des finances détourne des sommes fabuleuses pour se permettre un tel étalage de richesses, par la suite il découvrira les armements qu'il a installés dans Belle-Isle pour résister au roi en cas de besoin... il n'en aura pas le temps, le roi le fera arrêter par d'Artagnan et il finira sa vie oublié, perdu, dans la forteresse de Pignerolle, dans le même temps de cette soirée, le jeune roi découvre les richesses incomparables des artisans d'art français réunis par Nicolas Fouquet, et il projettera l'édification du fabuleux Versailles. Le film de Thierry Binisti retrace tout le long des quarante années que va durer la réalisation de ce projet, les évolutions, les modifications, les rajouts et la passion du jeune homme, de l'homme mûr ; une passion sans faille jusqu'à l'apothéose de la Galerie des Glaces, rendue possible par le débauchage de miroitiers vénitiens gardant leur secret de fabrication jalousement... l'apothéose des décorations, des peintures, et des jardins de Le Nôtre.

Un rêve de roi, faisant suite aux rêves de François I° avec Chambord, Fontainebleau... des projets démesurés et sublimes qui attirent aujourd'hui des millions de visiteurs du monde entier, et assure une sorte de suprématie des Français dans l'art, que continueront les Ecoles successives, comme celle des Impressionnistes, des cubistes, des surréalistes, l'Art nouveau, l'art abstrait... que continueront les régimes successifs, la III° République avec le Palais de Chaillot, etc. Sans compter les milliers de créateurs d'art comme Lalique...

Ce docu-fiction fait comprendre une sorte de continuité historique depuis l'art Roman, les superbes cathédrales gothiques, depuis les écrivains comme Chrétien de Troyes qui crée la légende des chevaliers de la Table Ronde, à travers les siècles passe du vieux français, à Racine, Molière, et parvient jusqu'à nous à travers les écrivains, les créateurs du présent...

On cherchait l"'identité française" on ne sait où ? Elle est là présente parmi nous, et les étrangers le savent pertinemment qui viennent en France la découvrir et s'y ressourcer. Elle se développe d'elle-même au coeur de l'énergie, et de la passion de créer des millions d'artistes de toute origine qui s'y abreuvent.

Hermès