jeudi 26 janvier 2012

"Dieu,ma mère et moi" de F.O.G. Franz-Olivier Giesbert, Gallimard 188p. 2012, 16,90

Présentation de F.O.G. "Je n'ai jamais eu à chercher Dieu : je vis avec lui. Avant même que je sois extrait par des spatules du ventre de ma mère où je serais bien resté, si on m'avait demandé mon avis, il était en moi comme je suis en lui. Il m'accompagne tout le temps. Même quand je dors. C'est ma mère qui m'a inoculé Dieu. Une caricature de sainte mystique qu'un rien exaltait, des pivoines en fleur aussi bien qu'une crotte de son dernier-né, au fond du pot. Je suis sûr qu'elle avait de l'eau bénite en guise de liquide amniotique. Elle exsudait la foi." ........................................................................................ Un livre mieux écrit que les autres bouquins de F.O.G. Une sincérité pas trop sincère, mâtinée d'une fausse légèreté, pour ne pas paraître "bigot", pour être "in" et faire "jeune"... style " Voyez, moi je crois... mais pas comme un "mouton". Pas mal. 14/20 Hermès

A propos du "VOYAGE DES COMEDIENS" de Théo Angelopoulos...

Merci pour vos commentaires. Théo restera parmi nous avec surtout cette oeuvre. Dans "Le Voyage des comédiens" la troupe d'acteurs qui va de ville en ville, de village en village à travers une Grèce d'hiver, la froidure, les difficultés, véhicule l'histoire de la Grèce contemporaine avec le début de la guerre civile après l'occupation allemande, le rôle des grandes puissances comme l'Angleterre qui s'est opposée avec Churchill aux communistes staliniens de Marcos, de la défaite de ceux-ci et leur retraite en Yougoslavie-Bulgarie. Il décrit sobrement le drame de 1921 lorsque les Grecs ont dû abandonner l'Asie Mineure, leur abandon par leurs Alliés Français-Anglais lors des massacres de Smyrne etc. C'est un très grand film, profond, riche et puissant. C'est ce film qui révêlera Théo Angelopoulos. Il a été produit par l'armateur grec Papalios. Distribué, comme le l'ai écrit, par moi-même dans tous les circuits d'Art-Essai, avec un profond plaisir. Après, ce film présenté "hors festival" sur le "Marché du Film" de Cannes, a été récompensé par le prix de la Presse internationale : le FIPRESCI. C'est APRES CE FILM que la carrière de Théo s'est enclenchée. Toutes les subventions internationales l'ont couvert et l'ont permis de faire ses films, et conduit à la Palme d'Or. Pour ma part aucun de ses films n'a été à la hauteur de la beauté et des ambitions de son oeuvre "Le Voyage des Comédiens". On dirait qu'il était fait pour ce film, cette oeuvre qui révélait une Grèce courageuse qui résista aux fascistes de Mussolini et les battit sur le front de l'Albanie, et fut étranglée et meurtrie par les bottes nazies, mais a tenu. Voilà, je crois, ce que voulait dire Théo..................................................................................... Baldab - 26/01/2012 12:45:16 @lecturepourtous : j'ai vu Le voyage des comédiens au Saint-André-des-arts, en 1992, je crois ! un souvenir inoubliable! un de mes films préférés. J'avais adoré avant, L'apiculteur, Paysage dans le brouillard, et Le Pas suspendu de la cigogne, mais Le voyage des comédiens, c'etait le plus beau de tous ! A la première projection, le film avait cassé au bout de 3 heures, et on avait été remboursé ! On etait revenu le lendemain, éperdu d'admirations, pour ce film, difficile, exigeant, et magnifique. J'ai de la peine pour Théo Angelopoulos, qui faisait partie de mon Panthéon personnel. La beauté de son cinéma reste essentielle, pour moi. Si je devais retenir une seule chose, c'est cette femme, dans le voyage des comédiens, cette façon qu'elle a de dire: Eleftheria, Eleftheria ...(Liberté-Liberté) merci à vous, ne nous avoir aidé à connaitre un tel film, et l'homme que l'on devine, derrière une oeuvre si belle et exigeante............................................................................ Henry Zaphiratos a raison: le meilleur film d'Angelopoulos est bel et bien "Le Voyage des Comédiens, que j'ai découvert au cours de mes études à Paris. Si ma mémoire est bonne, il y a une séquence d'images qui illustre le fait, comme le souiigne Thomas Baurez, que l'horreur est toujours hors-champ chez Angelopoulos: on voit un homme qui distribue des tracts, puis une voiture qui arrive avec des gens armés et finalement des tracts qui flottent dans un ruisseau. Toute la violence de la dictature des Colonels -- où sont-ils aujourd'hui? -- est contenue dans ces trois images. Indur

mardi 24 janvier 2012

Tristesse, disparition de mon ami Théo Angelopoulos...

"Le réalisateur grec Theo Angelopoulos est décédé mardi soir à l'âge de 76 ans, d'une hémorragie cérébrale dans un hôpital près du Pirée. Angelopoulos avait été transféré à l'hôpital en fin d'après-midi, après avoir été grièvement blessé par un motard alors qu'il était en train de traverser une rue, près de la banlieue de Kératsini, selon la télévision publique NET. Il a succombé à ses blessures quatre heures plus tard. Il souffrait de graves blessures crâno-encéphaliques ainsi que de plusieurs fractures, selon les premières informations de source hospitalière. Lors de l'accident, il était en train de tourner son dernier film, "L'autre mer". Figure emblématique du "Nouveau cinéma" grec à partir des années 1970 et lauréat de la Palme d'or de Cannes en 1998 pour son film "L'Eternité et un jour", Angelopoulos a réalisé une quinzaine de films, retraçant pour la plupart l'histoire et la société de la Grèce contemporaine, et caractérisés par de longs et silencieux plans sur fond de paysages de son pays." Un ami... C'est hier que j'ai appris la nouvelle. J'ai découvert Théo une nuit, au Festival de Cannes, dans son chef-d'oeuvre "Le Voyage des Comédiens" qui était présenté dans une petite salle de la rue d'Antibes, le Star. La projection s'est terminée à 4h. du matin, à 10h. je le cherchais dans son petit hôtel, nous avons sympathisé, et j'ai distribué son film en France, je l' ai "sorti" à Paris, dans la petite salle de notre ami Roger Diamantis, le Saint-André-des-Arts... Le film qui a eu le FIPRESCI, le Prix de la Presse internationale, a révélé un grand réalisateur, celui des longs plans séquences dans le genre de ceux de Sacha Guitry. Le destin a frappé, il a été terrassé dans un accident alors qu'il tournait un film. Un cinéaste profond, cherchant dans l'amplitude des plans quelque éternité. Mon ami, Théo. Henry Zaphiratos

lundi 23 janvier 2012

L'ANNEE DU DRAGON ! l'Année des Présidentielles ! Aujourd'hui le Nouvel An chinois et vietnamien...

Les chiffres cités comme bénéfiques pour les natifs du Dragon(cycle de 12 ans) par les horoscopes chinois : 3.4.5.6.15.17.21.34.35.45..................................................................................... LES PRESIDENTIELLES : Des élections capitales dans la vie d'un peuple. Un homme à qui l'ont confie la paix ou la guerre, l'arme atomique, la stratégie économique, des pouvoirs considérables dans un pays où règne l'esprit "monarchique", où des courtisans se pressent pour demander des postes, parmi les deux ou trois mille qui dépendent du pouvoir politique, des postes éminents, rémunérés au-delà de toute espérance, où la flagornerie, l'échine courbée, l'hypocrisie, les coups fourrés sont de mise, où l'on cherche à devancer les désirs du "prince"... .... Aussi l'importance du vote pour cinq années de pouvoir, de pouvoir vous "soumettre" par des contrôles tatillons, des réductions de liberté etc............. D'où l'importance capitale des élections........ ........................................................................................ A propos de la crédibilité des hommes politiques (attention que le Dragon ne tourne pas les têtes !) un "lapsus" ou une "invention" involontaire que rapporte LE PARISIEN-AUJOURD'HUI, d'Hervé Morin l'ex-ministre de la Défense, à Nice, lors d'un meeting dimanche 22 janvier, propos diffusés en BUZZ sur le NET : le président du Nouveau Centre, candidat, a eu une sortie pour le moins cocasse lors d'un discours. Lancé sur le sujet de la présence militaire en Afghanistan, l'ex-ministre de la Défense de Nicolas Sarkozy sort soudain : «Moi qui ai vu en Normandie le Débarquement des Alliés, nous avons vécu des épreuves drôlement plus difficiles que celles que nous avons à vivre aujourd'hui...». Or Hervé Morin a oublié qu'il était né en 1961, soit 17 ans après le Débarquement de 1944... Hermès

A propos des auteurs qui vendent un MAX, comme Guillaume Musso, Marc Lévy... Le Vigan etc.

Ils parlent à notre époque, aux couples qui se rencontrent et se désagrègent, aux femmes seules après que les enfants soient partis, le mari évaporé, aux hommes déboussolés par leur travail, la fin de leur pouvoir masculin, les voyages, le rêve américain comme Jean Dujardin, les grands espaces, le monde entrevu de l'au-delà, les souvenirs, les fantômes, ils parlent simplement et ont un grand sens du léger, du facile, de l'aisé dans l'écriture, les dialogues, ils sont très près des gens, des femmes, des hommes qui voyagent, des livres qui font penser, tout simple, tout bête, et profond, comme dans leur temps Delly, Paul Bourget, Gyp, Prévost etc. C'est une littérature qui exprime ce temps où nous sommes.... Hermès

dimanche 22 janvier 2012

Histoire... A propos du recueil "Commémorations"...

Un historien dénonce une censure Par Sébastien Le Fol le 22 janvier 2012 IN LE FIGARO "C’est un recueil officiel rédigé par des universitaires et diffusé par le ministère de la Culture qui suscite à nouveau la polémique. Son titre : Commémorations nationales (avant, il s’intitulait Célébrations nationales). Y sont recensés une centaine d’anniversaires que la République entend commémorer. Le vingt-sixième volume de la collection évoque ainsi Le Bain turc d’Ingres (1862), la sortie de Jules et Jim de François Truffaut (janvier 62), la mort de l’écrivain Roger Nimier (28 septembre 1962) ou encore l’ouverture de la première école vétérinaire du monde à Lyon (10 janvier 1762). Autant d’événements qui ne suscitent pas d’empoignades. Après l'affaire Louis-Ferdinand Céline en 2011, c'est un petit texte non signé (contrairement aux autres) publié page 56 et consacré à la fin de la guerre d’Algérie, qui provoque une controverse. L’affaire a été révélée par Pierre Assouline sur son blog La République des livres. Fin 2010, l’historien Guy Pervillé, professeur d’histoire contemporaine à l’université de Toulouse/Le Mirail, connu pour ses travaux de recherche sur la colonisation et la décolonisation de l’Algérie, a été contacté par le directeur chargé des Archives de France, « afin de rédiger un article, le plus objectif possible, sur la fin de la guerre d’Algérie dans la publication annuelle du Ministère de la culture ». Sur son site, Guy Pervillé raconte : « J’ai envoyé cet article à la date prévue, et accepté quelques corrections mineures, avant d’envoyer mon texte définitif le 17 juin 2011. Puis j’ai appris, un peu avant Noël, que mon texte avait été amputé des quatre cinquièmes sans que je sois consulté, et qu’il paraîtrait sans ma signature ». En effet, la notule publiée dans le guide des commémorations nationales n’a plus grand chose à voir avec le texte d’origine, que l’on peut lire sur le site de Guy Pervillé. Comme le remarque Pierre Assouline, « ont sauté notamment les évocations du rôle de l’OAS, des enlèvements des Français, des massacres de harkis et de leur abandon…Le nom même du général De Gaulle n’y est plus, un exploit ! » dénonçant un acte de censure, Guy Pervillé regrette que l’ont ait gâché « une très bonne occasion de tenir un langage de vérité sur un sujet encore douloureux, un demi-siècle après les faits ». Les responsables du guide n’ont pas encore réagi à ses accusations. Il sera intéressant de connaître leur version, ainsi que l’avis du Haut comité d’historiens chargé de suivre les commémorations. L’anniversaire de l’indépendance algérienne doit donner lieu à nombreuses manifestations cette année, notamment des expositions et des publications." Sébastien Le Fol

vendredi 20 janvier 2012

Eric-Emmanuel Schmitt a acheté le théâtre "RIVE-GAUCHE" à Paris

L'écrivain et dramaturge a acheté le théâtre Rive Gauche, à Paris 14° arr. Situé au 6 rue de la Gaîté, dans le quartier Montparnasse, le Rive Gauche, est un ancien cabaret puis cinéma transformé en théâtre privé. Salle de 400 places, ce théâtre s'est spécialisé depuis sa création de pièces diverses, partant du petit boulevard à des pièces plus relevées. Il se trouve près des théâtres Montparnasse et Petit-Montparnasse. Eric-Emmanuel Schmitt est l'auteur d'une pièce remarquable "Le Visiteur" (1993), puis d'autres comme dialogue entre Freud et Dieu, Variations énigmatiques (1996), pièce jouée par Alain Delon, Le Libertin (1997), qui évoque une journée de Denis Diderot et le Cycle de l'invisible, trois contes sur l'enfance et la spiritualité: Milarepa (1997), Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran (2001) et Oscar et la dame rose (2002).Ce théâtre lui donnera l'indépendance et la possibilité de présenter ou de mettre en scène des pièces intéressantes, et de faire découvrir de nouveaux auteurs. Hermès

mercredi 18 janvier 2012

LIVRES INTERESSANTS.....

LES MEMORABLES de Maurice Martin du Gard, 1090p. Gallimard 1999. Un mémorialiste qui a noté ses rendez-vous, ses interviews avec des auteurs célèbres tout au long de sa vie. Des notations et scènes précieuses par le cousin de l'auteur des "Thibault". ...................................................................................... GUY DE MAUPASSANT, par Marlo Johnston, 1368 p. Fayard Ed. 2012. Une biographie très fouillée de Maupassant... ........................................................................................ VICTOR HUGO dans le N° de LIRE de février 2012. Une synthèse intelligente de la vie et de l'oeuvre de Hugo et de son influence dans le théâtre, le cinéma, les comédies musicales d'aujourd'hui................................................................ ........................................................................................ QUAND CE JOUR VIENDRA de Claude Michelet, 300p. Robert Laffont Edit. 2008, le roman d'une destinée qui s'orientera vers le cinéma. ....................................................................................... LA GRANDEUR : SAINT SIMON, par J.M. Delacomptée 240p. Gallimard 2011 le duc et son style époustouflant de modernité... Marcel Proust suivra sa trace stylistique. ........................................................................................ MARC AURELE de Pierre Grimal, Fayard Edi. 450 pages, 1991. Un vrai chef d'oeuvre. Tout le monde antique décortiqué et mis à jour à travers les "Pensées" de Marc Aurèle, la façon de vivre, de croire, de lutter, d'être dans l'Antiquité, et là, à travers une étude passionnante sur le Deuxième siècle après J.C. Une lecture comme un roman, vivant et puissant.............................................................................

mardi 17 janvier 2012

Les Présidentielles chez Frédéric Taddeï ce 17 janvier

Débat passionnant chez Frédéric Taddeï, ce soir, sur l'avenir de la France en tant qu'Etat, en tant que Nation avec Jacques Attali partisan résolu depuis trente ans de la mondialisation et de la dilution de la France dans une gouvernance mondiale, qui, elle, serait régie par la finance mondiale,avec Mme. Marie-France Garaud qui rappelle les principes de la démocratie et de la souveraineté des états, qui démarre par "battre monnaie", ce que la France ne peut plus faire,etc., d'autres intervenants(écrivains,journalistes etc.) qui constatent que les Français ont perdu leurs illusions, leur foi en leurs dirigeants. Les Français qui sentent obscurément qu'ils vont perdre leur âme, ce qu'ils sont dans le pot commun de l'Europe qu'ils ne perçoivent plus très bien, d'un monde de plus en plus complexe où les nations qui tirent leur épingle du jeu sont la Chine, la Russie, le Japon, les Etats-Unis, l'Angleterre etc, pays qui ont leur propre monnaie, et tiennent bien leur avenir en mains.................................................................................. Où va la France ?..................................................................... Question fondamentale des prochaines élections. Elles seront cruciales pour l'avenir de la France, des Français, de l'Europe, de la zone Euro.................................. D'une part les partisans de la CONTINUATION de la politique menée depuis 1981, et les traités successifs dont celui de Lisbonne, Schenghen etc. et la dissolution de la France dans une nébuleuse où elle risque de se perdre.......................................... D'autre part les partisans de la RUPTURE avec cette politique et le rétablissement d'une certaine continuité avec les pouvoirs de la République retrouvés........................... Parmi les partisans de la CONTINUATION, ceux qui mènent la politique actuelle, ceux qui l'ont préparée et se préparent à la poursuivre dans l'alternance probable, ceux qui veulent que cela "change", mais en conservant la même ligne politique, sociale et économique.............................................................................. Parmi les partisans de la RUPTURE, ceux que l'on appelle les "souverainistes" tels que Montebourg (La rose et le réséda),Mélanchon du Front de Gauche, JP.Chevènement, Dupont-Aignan de Debout la République, et Marine Le Pen du FN. -------------------------------------------------------------------------------------Pour le SECOND TOUR, en mai, les pesanteurs sociologiques et politiques vont jouer et Montebourg ainsi que Mélanchon rejoindront François Hollande et le Parti Socialiste........................................................................... Resteront probablement sur leur ligne politique: Dupont-Aignan, Chevènement et Marine Le Pen............................................................................... Voilà ce que ce débat chez Frédéric Taddeï recouvrait... Celui-ci est lancé. Les enjeux des Présidentielles sont sur la table. Les Français souverains devront choisir, et leur choix sera crucial. "Etre ou ne plus être" ? That is the question. Hermès

lundi 16 janvier 2012

A propos du livre de F.O.Giesbert, et Michel Onfray... leur débat in Le Figaro

On remue, on remue des idées de Dieu et on cherche, on cherche... Les époques se succèdent, toutes dissemblables, où les hommes pensent et vivent d'une manière totalement différente, l'époque pharaonique, l'Antiquité greco-romaine, et sur les continents, les pays des croyances, des rites différents depuis tout temps... Nous reste l'expression de la vie, l'envie du bonheur, la connaissance du Bien et du Mal, le destin de la finitude... Entre naissance et mort le mouvement de la vie, la route du destin, essayer de vivre le mieux possible, d'aimer... Pourquoi ne pas aimer cet indéfinissable qu'est Dieu ? Lucrèce, les Stoïciens, les philosophes cherchaient, cherchent aussi... encore... Notre destin n'est-il pas d'être toujours en quête de... ? La Sagesse...un guide pour souffrir le moins possible, et la Science... et nous-mêmes comme un essai de la connaissance, un essai de vie... Pourquoi la profondeur des sentiments ? Les liens que l'on noue dans l'amour ? Ces regards de ceux que nous aimons ? Pourquoi ? Pour quel silence ? Henry Zaphiratos

dimanche 15 janvier 2012

TROIS EMISSIONS TV SUPER INTERESSANTES...

LA PREMIERE : LA FETE DE LA CHANSON FRANCAISE... Une réussite par le montage et l'enchaînement des séquences et des chansons. Le répertoire avec les chansons d'aujourd'hui... du Rythme, de la sobriété, tout en restant dans l'équilibre. Une attention délicate pour Georges Moustaki, qui a pu nous dire combien il aurait voulu se trouver dans une île de Grèce à voir passer les bateaux....................... La SECONDE : CLIMATS le chef d'oeuvre d'André Maurois, réalisé avec profondeur et sensibilité par Caroline Huppert... On entre dans l'expression des sentiments, l'amour, la jalousie, la lâcheté et le courage... Caroline Huppert a admirablement mis en images ce texte, restituant grâce à une production sans faille le cadre d'une famille bourgeoise des années 1936/39 avec son luxe discret et d'un goût sûr. Le tournage a eu lieu au château de Lignières près d'Angoulême. André Maurois faisait partie des fameux "4 M" = MAUROIS-MAURIAC-MONTHERLANT-MALRAUX, des années d'avant-guerre; c'était les BEST-SELLERS de l'époque... Le monde bougeait imperceptiblement avant la déflagration de la guerre de 39/45... Avant l'An 40 ! J'ai pensé à mes parents... c'est un film qui touche au coeur... Mais les chefs d'oeuvre sont "éternels" et "Climats" est un chef d'oeuvre. J'ai beaucoup aimé les voitures décapotables de l'époque : Une Delahaye ou Delage ?, une Renault... et Macha Méril en princesse-bourgeoise... etc..................................... LA TROISIEME : C'EST ONPC de Laurent Ruquier. Une soirée très détendue et drôle avec en clou Mme BIYOUNA et sa faconde algérienne qui fait penser aux "mamas" italiennes ou juives... Frédéric Beigbeder était aussi sobre, et peut-être jouait-il ? "coincé" comme un jeune passant un oral du bac... pour son film "TROIS ANS". Son héros, qui le double pour ce rôle autobiographique, Gaspart Proust (quel joli pseudo) fut très "in", sympa, décontract. juste ce qu'il faut... Puis F.O.G.(brouillard)et ses errances métaphysiques : DIEU, MA MERE et ..." Il croit en Dieu...moi aussi... il le cherche... moi aussi... il le voit partout... moi aussi... (Dieu ne porte pas de barbe comme il dit, Il est c'est tout)...Mmes Polony et Pulvar lui ont décerné le brevet de bonne qualité de l'écriture... Je tâcherai de le lire pour savoir si ce n'est pas encore du cirage de pompe.................................................. Puis nous avons eu droit aux RESCAPES DU QUINQUENNAT de Sarkozy ! M.Hervé Morin, ci-devant ministre de la Défense nationale... Mme Lepage députée européenne... Comme la souris qui regarde par le trou du plancher s'il y a pas un bout de gruyère à prendre, ils regardaient par l'oeil des caméras, grâce à ces présidentielles si proches et au droit de passage, s'ils pouvaient nous intéresser... Las ! C'était du réchauffé... L'un oublie qu'il a participé à tous les conseils des ministres qui ont entériné les mesures qu'il critiquait à la lucarne, l'autre revenait sur les énergies renouvelables que l'on souhaite et sur lesquelles on débat... Alors... Rien que pour nous faire "COUCOU nous sommes là !" Peut-être pourqu'on ne les oublie pas aux prochaines distributions de portefeuilles ou de "missions" alléchantes ? .................................................................................. Laurent Ruquier, survolant son staff...Olympien... Mais il ne savait pas encore le triple AAA meurtri ! Il aurait peut-être fait "ah!ah!aïe" Hermès

samedi 14 janvier 2012

Les hommes qui mangent des pistaches sont meilleurs au lit....

"En consommant 100 grammes de pistaches par jour, des hommes ont constaté une réduction de leurs troubles de l'érection. C'est une réhabilitation totale des valeurs nutritionnelles des pistaches que vient de réaliser une étude menée par un groupe de médecins turcs de l'hôpital Atatürk d'Ankara, a rapporté le Journal international de médecine. Les pistaches, loin d'être un des nombreux aliments indésirables et responsables de la malbouffe, sont au contraire riches en protéines et en fibre et bénéfiques à dose raisonnable pour le système cardiovasculaire. Pour ne rien gâcher, les pistaches profitent aussi aux hommes souffrant de troubles de l'érection. Plusieurs études épidémiologique ont déjà démontré les effets bénéfiques des pistaches et des noix sur les maladies cardiovasculaire (les gens qui en mangent une à quatre fois par semaine ont un risque de décès par accident cardiaque réduit de 25 %), mais l'effet sur les performances sexuelles n'avait jamais été évalué. Les chercheurs ont mené une étude prospective simple sur un panel de 17 hommes mariés consultant pour une dysfonction érectile. Le panel a eu à un régime alimentaire normal mais contenant 100 grammes de pistache par jour, et cela pendant trois semaines. Entre le début de l'étude et la fin du régime riche en pistaches, le score moyen de l'index international de la fonction érectile (IIEF) est passé de 36 à 54 points, ce qui est une amélioration très claire, remarquent les chercheurs. Le flux sanguin mesuré dans le pénis par Doppler à ultrasons présente également une amélioration très conséquente, ce qui est à mettre en relation avec les bénéfices cardiovasculaires déjà trouvés pour ce type de régime. Mais avant de remplacer le Viagra par des pistaches, il est préférable de prendre ces résultats encourageants avec prudence. Cette étude exploratoire, publiée dans l'International Journal of Impotence Research, a été menée sur un échantillon de personnes assez réduit, sans qu'il n'y ait de groupe contrôle qui aurait permis de mesurer l'effet placebo probable d'un tel changement de régime. D'autre part, le fait que la Turquie soit le troisième producteur mondial de pistache a peut-être poussé les chercheurs turcs à mettre en avant les bénéfices d'un tel produit, par patriotisme." Par Cyrille Vanlerberghe - le 13/01/2012 in Le Figaro

vendredi 13 janvier 2012

A propos des Cailles... de l'Antiquité à Aujourd'hui - in Le Monde Gastronomie

"Le petit gibier a du charme. Ainsi la caille, qui dans l'Antiquité obscurcissait le ciel lors de sa migration annuelle. Fatiguée, elle se laissait cueillir sans résistance sur ses aires de repos, Capri en était une réputée au Moyen Age. Une manne céleste. C'est dans la vigne que les cailles sauvages, ou cailles des blés, aimaient à nicher où elles faisaient un festin de raisins, dont elles s'accommodent encore très bien. De nos jours, ce sont les cailles japonaises issues de l'élevage que l'on trouve majoritairement sur les étals, moins goûteuses que leurs consoeurs sauvages. Leur lointaine origine les situerait en Chine mais elles ont été importées par les Nippons qui en avaient d'abord fait des animaux de compagnie, susceptibles aujourd'hui de finir en teriyaki. Laquée avec du miel et du soja, la caille retrouve des accents orientaux, et moyen-orientaux avec de la mélasse de grenade et des pois chiches. La réglisse piquera sa curiosité. Elle reposera sur un lit de choux avec brio. Alexandre Dumas prévient : "Une caille bien grasse plaît également par son goût, sa forme et sa couleur. On fait acte d'ignorance culinaire toutes les fois qu'on la sert autrement que rôtie et en papillote, parce que son parfum est très fugace et que, toutes les fois que l'animal est en contact liquide, son parfum se dissout, s'évapore et se perd." Dont acte." In Le Monde

LES DECOUVERTES d'Eric Laurrent, Editions de Minuit 2011, 176p. 14€

Le roi de l'imparfait du subjonctif. Celui-ci à toutes les sauces dans ce petit essai sur la découverte de la sexualité d'un petit garçon, d'un adolescent et de ses copains ; entre vision des femmes d'abord par les "Horaces et Curiaces", une reproduction du tableau de David, puis les revues style Penthouse, les affiches des films sexy, les posters etc. Maureen'Ohara nue dans une scène(ou sa doublure) avec Johnny Weissmuller dans "Tarzan", Michèle Mercier dans Angélique, marquise des anges, Sylvia Kristel dans Emmanuelle etc. bref la panoplie de l'intérêt, puis de l'excitation sexuelle d'un adolescent... Ecrit avec un style "forcé", "recherché", faux XVIII° siècle. Parfois c'est drôle, parfois c'est pesant entre descriptions, onanismes etc. pas la légèreté ou l'innocence de la découverte de la sexualité, mais le côté direct et alambiqué par le style. Pas folichon. 12/20 Hermès

jeudi 12 janvier 2012

A propos de Laurent Ruquier et Marine Le Pen, suite...

Ce qui est clair c'est que Laurent Ruquier se gausse de pas mal de gens. Qu'il n'aime pas le FN, n'est pas une nouvelle sensationnelle, comme d'ailleurs Mme. Caroline Fourest... Mais personnellement cela ne me fait ni chaud ni froid. Je ris quand cela me fait rire, quand cela m'est insupportable je Zappe ou coupe la télé. Cela ne me fera pas changer d'avis, ni d'opinion. Ce n'est pas un dessin humoristique qui influera sur la mondialisation, la crise économique, les difficultés à harmoniser, quand cela est possible, l'Europe si diverse, changera le cours de l'Euro, rendra plus intelligents les hommes politiques etc. Mais les gros plans, les lapsus, les "non-dits" permettent de nous faire "découvrir" l'âme profonde des gens("journalistes-interviouveurs" ou "interviouvés") et cela n'est pas mal. Laurent Ruquier sait farfouiller parfois avec pertinence les bouquins qu'il présente, et ne cire pas trop les pompes. C'est supportable, parfois rigolo. H.Z.

Le Roman de Raspoutine, de Vladimir Fédorovski, Editions du Rocher-Monaco-220 pages - 2011 - 19,90€

Un bouquin très intéressant par un Russe qui connaît bien son pays, la littérature, l'histoire, la géographie, l'âme russe. Il y a l'histoire de ce fameux Raspoutine, religieux, hâbleur, trousseur de femmes, un peu démiurge qui ensorcela la Tzarine et son mari Nicolas II, férus d"occultisme et de mysticisme, et fut, peut-être, l'un de ceux qui précipitèrent, avec les Nihilistes et les Communistes, la chute du Tzarisme, des Romanov. La dynastie de Pierre Le Grand, Catherine de Russie etc. L'auteur inscrit cette histoire dans la trame du destin de la Russie et c'est en cela qu'il est passionnant. On découvre qu'il y avait( peut-être il y a encore...) Trois Russie: Celle de la Sibérie, pays religieux et de liberté, car incontrôlable complètement par le pouvoir de Moscou, celle de la Volga et de la Vierge de Kazan, mystique, créative et aussi au XIX° siècle soumise, pays des serfs, celle de Moscou, Saint-Péterbourg. Le livre décrit en profondeur l'âme russe, et nous donne aussi les clefs pour comprendre Dostoïevski, Nicolas Gogol, les grand écrivains russes avec ce goût pour le mysticisme que développe le silence des grands espaces. En cela il vaut qu'on le lise attentivement, d'autant qu'il apporte pas mal d'informations sur cet épisode de la Russie.Comment, en 1913, l'empire russe est à son apogée économique, politique, et comment par maladresse, emprise de Raspoutine sur la Tzarine et, par celle-ci, sur Nicolas II, par aussi la déclaration de guerre de la Russie à l'empire austro-hongrois, en 1914, c'est la ruine, la guerre civile, des millions de morts, Lénine-Staline qui surgissent, puis la Seconde guerre modiale etc... et la fin des Romanov... On se souvient des différents films, de l'interview télévisé du prince Ioussoupov qui participa à l'assassinat de Raspoutine... Vladimir Fédoroviski en grand humaniste a écrit ce livre en français. A lire. 15/20 Henry Zaphiratos

mercredi 11 janvier 2012

"LES FRANCAIS IMPLOSENT" rapport de Jean-Paul Delavoye, Médiateur de la République AFP du 11 janvier 2012.

"Les Français, de plus en plus atteints par la précarité et las du "cynisme politique", "sont en train d'imploser", ce qui pourrait se traduire à l'élection présidentielle par une poussée du Front national, estime Jean-Paul Delevoye. Dans son dernier rapport, en tant que médiateur de la République, publié en mai 2011, Jean-Paul Delevoye, issu de la majorité, dépeignait une société française souffrant de "burn-out", c'est-à-dire d'épuisement psychique. Dans un livre à paraître jeudi ("Reprenons-nous!"), le désormais président du Conseil économique, social et environnemental (CESE) estime que la situation s'aggrave. "La France est toujours en état d'usure psychique et la crise accentue forcément ce sentiment. Il y a aujourd'hui 12 à 15 millions de personnes pour qui les fins de mois se jouent à 50 ou 150 euros près. L'angoisse des fins de mois est un élément qui nourrit encore un peu plus l'anxiété", dit-il dans un entretien publié aujourd'hui dans Le Parisien-Aujourd'hui en France. Pour Jean-Paul Delevoye, "les Français sont en train d'imploser, à cause d'une pression trop forte et d'un mal-vivre ensemble de tous les jours". "Avant, on était fatigué physiquement, maintenant, on est fatigué psychiquement". Et de poursuivre : "Le sentiment d'isolement, d'impuissance, d'injustice, peut déboucher, comme en 2005 dans nos banlieues, sur des expressions de violence terribles, presque incontrôlables". Il considère que les Français souffrent d'"un cynisme politique, clivant et hypocrite". Si bien qu'il prédit une montée du FN : "Si les politiques ne prennent pas la mesure de la désespérance, le risque est le repli sur soi, la perte des valeurs républicaines et le vote en faveur des extrêmes et en particulier du Front national". AFP- Hermès

mardi 10 janvier 2012

LE RIRE DU DIABLE-DUCH. L'ELIMINATION, sur le Génocide Khmer, par Rithy Panh-Christophe Bataille, Grasset Editions 2012

Un Livre et un Film sur le génocide cambodgien, organisé et perpétré par des "intellectuels communistes" khmers formés dans les idées de la Révolution française, dans les écoles, lycées, universités françaises, ce génocide n'est que l'ultime aboutissement d'une logique implacable mise en place par Lénine-Trotsky-Staline, en concurrence avec les nazis pour l'inhumanité, l'imbécillité, la perversion. Comme les nazis démasqués, les staliniens ayant survécu, ils ne regrettent rien, n'ont rien compris, et ne veulent rien comprendre, comme le personnage de Jonathan Little. Ici, le diable-Duch, chef des massacreurs de S.21 de son vrai nom : Kaing Guek Eav, en rit encore dans sa prison du Cambodge, et récite avec emphase "La Mort du loup" d'Alfred de Vigny. C'est pourquoi il faut saluer le courage de tous ceux qui ont dit "NON" dès la première heure, les premiers instants à ces théories meurtrières, à ces logiques d'intellectuels criminels, et à ceux qui ont plongé dans leur jeu par bêtise, snobisme, "fricquisme" et les ont aidés, ont relayé à Paris et dans le monde, leur propagande. Que Rithy Panh soit remercié comme Claude Lanzmann pour leurs films composés de documents irréfutables. 20/20 Hermès

PORTRAIT D'UN ENTREPRENEUR, XAVIER NIEL- FREE - par Marie-Cécile Renault in LE FIGARO du 10/01/2012

Passionné de business, véritable entrepreneur, le propriétaire d'Iliad, maison mère de Free, n'a rien renié de ce qui le rend si singulier. «Vous m'appelez moins!», lui aurait dit en souriant Nicolas Sarkozy, récemment, lors d'une réception à l'Élysée. Sous-entendu: depuis qu'il a obtenu sa précieuse licence de téléphone mobile, avec l'aval du président. Preuve que Xavier Niel fait désormais bel et bien partie de cet establishment, qu'il regardait de loin il y a encore quelques années. S'il porte toujours le jean et les cheveux -un peu- longs, Xavier Niel, 44 ans, propriétaire de 63% d'Iliad, maison mère de Free, est aujourd'hui très écouté. Non seulement parce que cet esprit brillant et ultrarapide semble toujours au courant de tout. Mais aussi parce que, parti de rien, il est aujourd'hui à la tête de la première fortune française du numérique, évaluée à 3,15 milliards d'euros par le magazine 01 Business, et de la 297e fortune mondiale selon le classement Forbes. Il est reçu à l'Élysée pour parler au président d'économie numérique. En mai, il a participé à l'e-G8, réunissant le gotha mondial d'Internet en marge du G8 des chefs d'État à Deauville. Il fréquente le gratin des patrons, d'Antoine Bernheim à Maurice Lévy en passant par les enfants Arnault et Pinault. On lui prête aussi un grand pouvoir, bien qu'il s'en défende, depuis qu'il est devenu actionnaire du Mondeaux côtés de Pierre Bergé et du banquier Matthieu Pigasse. «Je me sens de droite quand je suis avec des gens de gauche; je me sens de gauche quand je suis avec des gens de droite», répond-il. Mais dans ce parcours fulgurant, il n'a rien renié de ce qui le rend si singulier. Xavier Niel reste d'abord un technophile enthousiaste, au point d'être baptisé le «Steve Jobs français», y compris chez ses concurrents. Passionné de business, véritable entrepreneur, il a créé à la rentrée avec ses amis du Net Marc Simoncini (fondateur de Meetic) et Jacques-Antoine Granjon (ventes-privees.com) la première école d'Internet pour former les jeunes aux métiers du Web. Investissements dans 800 start-up Via son fonds Kima Ventures, il encourage les jeunes créateurs d'entreprises en investissant dans une myriade de start-up: de Deezer à Bakchich, il a pris des participations dans près de 800 entreprises! Avec un petit faible pour le secteur de la presse, dont il connaît le fonctionnement dans les moindres rouages. Toujours disponible. Style direct. Rare patron à répondre à tous ses e-mails dans la seconde, de midi à minuit, il est vite devenu le chouchou des médias et des analystes, à qui il sait distiller la bonne info au bon moment, ou la petite phrase qui fait mouche. À la tête d'un vaste empire immobilier, propriétaire du Golf du Lys à Chantilly, ce père de deux garçons ne se reconnaît pourtant qu'un seul luxe: celui de prendre du temps pour ses enfants. Son fils aîné, 11 ans, teste actuellement le réseau Free Mobile, comme il s'intéresse depuis longtemps à tous les produits maison. Verdict: «C'est le meilleur et le plus rapide!» Marie-Cécile Renault (15-12-2011) In Le Figaro

dimanche 8 janvier 2012

Sur France 2 le dimanche 8 janvier : Sinistrose sur sinistrose le film : L'élégance du hérisson, adapté du roman de Muriel Barbery » ...

Cet article ne concerne que le film et non le roman. « Je m’appelle Renée, j’ai cinquante-quatre ans et je suis la concierge du 7 rue de Grenelle, un immeuble bougeois. Je suis veuve, petite, laide, grassouillette, j’ai ..." C'est la première phrase de ce roman vendu à plus de 600.000 exemplaires et qui est resté longtemps dans le Top des ventes de livres... Le film qui en a été tiré, joué impeccablement par Josyane Balasko dans le rôle phare, est un film fait pour le comble de la sinistrose en ces temps de crise, et devant l'aggravation du chômage. Que raconte ce film ? Une concierge menant une vie de concierge dans un immeuble bourgeois, un être invisible aux yeux des locataires ou propriétaires, et qui, pour avoir un peu d'espoir se plonge dans la lecture, la philosophie (entre parenthèse cela prouve qu'il y a encore un fort potentiel de lecteurs parmi les gens qui s'emmerdent ou qui veulent se cultiver), arrive un nouveau proprio, un Japonais qui refait son appart. dans le goût de Tokyo. Il est SEUL, il s'intéresse à cette femme SEULE (veuve), l'invite... Elle reprend espoir, un peu malgré elle, forcée par une jeune voisine, elle accepte une invitation à dîner, un thé avec projection d'un des films japonais qu'elle collectionne avec des bouquins pleins sa chambre. Elle s'arrange. Les bourgeois maintenant la "voient", mais ne la "reconnaissent" pas... Chicos, elle n'est plus la "concierge", elle est entrée, quand elle se "déguise" pour sortir avec son ami japonais qui se montre plein de tact pour elle, dans le cercle des gens visibles... Il y a aussi une petite fille, Paloma, qui filme tout et tout le temps... On ne la voit JAMAIS aller à l'école, ni travailler... avec des parents indifférents et "ordinaires", elle a des pulsions de suicide... Ne comprend pas la vie, veut faire crever son petit poisson rouge... Donc TROIS destinées de SOLITAIRES et de SOLITUDE SINISTRE. Ces trois destinées se rencontrent (en y ajoutant un SDF qui dort dans l'endroit des poubelles de l'immeuble, pour tourner un peu dans la rue ?)... échangent quelques propos, font quelques pas, quelques gestes... Tout cela dans une tristesse sans fond : Sauf le Japonais, homme de grande culture, équilibré et riche, qui tente de sortir ces deux : la petite fille Paloma, et la concierge, de leur ghetto moral et mental... à travers des couloirs d'appartement d'indifférents, de chiottes (où on voit la concierge pisser sans enlever sa culotte ou son slip !) Bref un film sinistre... 16/8 de tension artérielle pour ma voisine excédée par ce masochisme de rester devant un écran qui fait mal. Quand on pense que 600.000 lecteurs, plus plusieurs millions de spectateurs ont lu ou vu ce livre ou ce film, on reste pantois ! Des millions de solitudes, de malheureux ont lu et vu plus malheureux qu'eux, et se sont dits qu'ils n'étaient pas seuls malheureux, et qu'il y avait peut-être un espoir ... UN ESPOIR de rencontrer... MAIS NON A LA FIN LA CONCIERGE MEURT ECRASEE par un camion devant son immeuble ! Seul le petit poisson rouge revit... que voulait tuer Paloma, la petite fille... MORALITE : ON N'ECHAPPE PAS A SON DESTIN ! SEUL TU ES, SEUL TU SERAS ! Philosophie de bazar. Un film sinistre, pour plonger dans les malheurs de la solitude. 10/20 Hermès

vendredi 6 janvier 2012

JE SERAI PRESIDENT. (Jeunesse des six chefs d'Etat de la V° République) de Robert Schneider, Editions Perrin, Nouvel Obs. 312 pages, 2012 -Extraits du Nouvel Obs-

DEUX MONSTRES SACRES POUR LES PRESIDENTIELLES A) MARINE LE PEN : "Le 2 novembre 1976, 4 heures moins le quart du matin. Un froid intense tire de son sommeil la petite fille âgée de 8 ans. Un silence de mort règne. Marine Le Pen n'a pas entendu la déflagration de l'attentat qui vient de souffler son appartement du 9, villa Poirier, dans le 15e arrondissement de Paris. La benjamine de la famille Le Pen est indemne. Juste quelques égratignures dues aux éclats de verre. Comme Marie-Caroline et Yann, ses deux soeurs qui dormaient auprès d'elle, ses parents échappent à l'attentat. Le lendemain, "le Parisien" titre : "Le miracle de la Toussaint". Les auteurs ne seront ni retrouvés ni même identifiés. Mais une conscience politique est née. Plus rien ne sera jamais comme avant. A l'âge des poupées... "Il a fallu cette nuit d'horreur pour que je découvre que mon père faisait de la politique. Et c'est là, à l'âge des poupées, que je prends conscience de cette chose terrible et incompréhensible pour moi : mon père n'est pas traité à l'égal des autres, nous ne sommes pas traités à l'égal des autres", livre Marine Le Pen dans son autobiographie, "A contre flots". "Cela va devenir un élément majeur de ma propre construction." Tout est dit. Quitte à naviguer sans cesse contre les vents, le moussaillon Marine restera toujours dans le sillon du capitaine Jean-Marie. Un jour d'avril 2004 sur le plateau de TF1, elle assène : "On naît la fille de Le Pen, on meurt la fille de Le Pen. C'est l'homme de ma vie. Il a construit la femme que je suis." Peu lui importe que ce père ne fût pas aussi présent qu'une fille est en droit de l'attendre. Rien là qui ne soit personnel ! Ses aînées, Marie-Caroline et Yann, ont connu le même sort. Jean-Marie et sa femme Pierrette forment un couple bohème et insouciant qui part volontiers en virée en laissant les trois filles aux bons soins de leur nounou bretonne. Le plaisir avant tout ! La politique aussi. "Plus j'avance dans la vie, comme dans le combat politique", écrit la nouvelle patronne du FN, "et mieux je peux comprendre ce qu'on a pu, à tort, prendre chez lui pour de l'indifférence. Jean-Marie Le Pen est avant toute chose un homme politique et la politique nécessite un certain nombre de sacrifices. La vie familiale en fait partie." N'a-t-elle d'ailleurs pas adopté la même attitude à l'égard de ses propres enfants ? "A Jehanne, Louis et Mathilde, qui comprendront plus tard que le temps que je n'ai pas passé auprès d'eux, je l'ai tout de même dépensé pour eux." Ainsi est rédigée la dédicace de son autobiographie... Défendre l'icône paternelle Née à Neuilly en 1968, Marion, Anne, Perrine Le Pen - son vrai nom à l'état civil - met pendant toute son enfance un point d'honneur à défendre l'icône paternelle. A l'école, où elle se plaint des brimades des enseignants qui l'obligent à cacher sa médaille de baptême ou à ôter le brassard noir qu'elle arbore après l'élection de François Mitterrand. Dans le quartier cossu de Saint-Cloud, où habitent les Le Pen depuis l'attentat, sous le regard parfois malveillant des voisins, qui ne goûtent guère les idées ou le côté clinquant de cette curieuse famille. A la faculté de droit d'Assas, où on lui demande d'étudier un arrêt rendu contre Jean-Marie Le Pen pour "apologie de crimes de guerre". Jusqu'au sein de la cellule familiale qui éclate un mercredi de septembre 1984. Yann lui annonce : "Maman est partie." L'univers de Marine s'écroule : "Je vais passer des semaines, des mois à attendre. En vain." Au lieu de la voir, elle va entendre sa mère "dire des horreurs sur son mari" dans tous les médias. Elle prend alors la plume pour demander au juge d'accorder le droit de garde à son père. "Le Menhir" et ses filles se soudent définitivement contre le reste du monde. "Avaler un bol de crapauds tous les matins" L'engagement ultérieur de Marine est déjà en germe : un jour, elle réhabilitera l'image du père victime de tant d'"injustices" à ses yeux. Mais chez les Le Pen, on ne se plaint pas. Le fondateur du FN, qui n'aime rien tant que provoquer, supporte bien l'hostilité. Ses filles beaucoup moins mais elles sont priées de garder le silence. "Vous pourriez être nues dans la neige en temps de guerre !", martèle le père. La benjamine n'entend pas le décevoir. D'autant qu'elle sait que tous ses "propos pouvaient être utilisés contre lui, avoir une incidence sur sa vie à lui". Elle ne serait certainement pas opposée à ce qu'il ait aujourd'hui avec elle une semblable délicatesse... La "fille du diable" souffre mais ne le montre pas. Elle se forge un caractère à toute épreuve, apprend à "avaler un bol de crapauds tous les matins", comme elle dit. Enfant, c'est un "garçon manqué" et, déjà, "un chef de bande", confie sa soeur Yann. Elle regarde à la télé les défilés du 14-Juillet avec son père, ancien para d'Algérie, ou entonne en voiture tout le répertoire des chansons militaires. La "night-clubbeuse" Adolescente, c'est une jeune fille joviale. Toujours partante pour faire la fête - alcoolisée si possible à Paris comme en Bretagne, sur les terres de ses aïeuls paternels. Les pistes de danse de la Casbah et des Chandelles à Carnac s'en souviennent encore. Au FN, la dernière des filles Le Pen sera longtemps surnommée "la night-clubbeuse". Comme si ce goût de la fête n'était pas aussi un héritage de ses parents et de leurs réceptions fastueuses de Montretout, l'hôtel particulier de Saint-Cloud. Bonne élève, meilleure à l'oral qu'à l'écrit, plus bachoteuse que bûcheuse, Marine ne met pourtant pas tout de suite ses pas dans ceux de son père. A la fac, elle s'oriente vers une carrière d'avocate. Mais on n'échappe pas si facilement à son destin. Surtout quand on a grandi au coeur de la politique, autour de la table familiale, où Le Pen invite ses amis à refaire le monde, ou encore sur le plateau de "l'Heure de vérité" en 1984, où le leader d'extrême droite s'affiche avec ses trois filles blondes. La présidente du FN a confié un jour: J'ai longtemps cherché à échapper à la politique. Tous les malheurs de ma vie ont été liés à la politique." Mais l'hérédité et son nom la rattrapent. Le souci aussi de perpétuer la grande oeuvre familiale. Et, comme toutes les petites filles, l'envie d'être l'élue de son père. Je me suis rendu compte que je n'arriverais jamais à le faire venir sur mon propre terrain. Donc il fallait que je me rende sur le sien." B) NICOLAS SARKOZY : "On ne naît pas président. On le devient. Pour autant, il y a dans les gènes de ceux qui se lancent un jour dans cette aventure quelque chose de tellement atypique qu'on est bien obligé, pour comprendre, d'avancer sur un terrain que la laïcité réprouve : celui de la prédestination. Avant d'y penser "en se rasant", ceux que l'on nomme les présidentiables y ont sans doute songé, avant même de savoir à quoi ressemblait le grand jeu de la politique. Déjà, tout petit... Dans "Je serai président. Enfance et jeunesse des six chefs d'Etat de la Ve république", un livre fourmillant de révélations et d'anecdotes, notre collaborateur, Robert Schneider raconte la naissance et les secrets de leur vocation. Le "Nouvel Observateur" en publie les bonnes feuilles. Voici le passage sur la jeunesse de Nicolas Sarkozy. Retrouvez d'autres extraits dans l'hebdomadaire du 5 janvier 2012. "Si je fais de la politique, c’est pour monter très haut. " Nicolas Sarkozy le confie volontiers aujourd’hui : il a toujours voulu être président. Du plus loin que remonte sa mémoire, il en a rêvé. Bien avant de se raser. A l’âge où les petits garçons veulent êÍtre pompier ou footballeur. En 1974, en pleine campagne présidentielle, le militant RPR de 19 ans annonce à ses amis : " Si je fais de la politique, c’est pour monter très haut. " La même année il glisse à des copains de la fac de Nanterre : " Un jour je serai président de la République. " Lui ne se réfère pas à l’Histoire, ne se dit pas porteur d’une ambition pour la France, il exprime une volonté de revanche née des humiliations dont il a souffert dans son enfance. [...] Un samedi de mars 1974, Nicolas Sarkozy pousse la porte de la permanence de l’UDR, installée dans un ancien bistrot dans une ruelle peu fréquentée de Neuilly. Il a 19 ans. Le local est quasiment désert. Le secrétaire de section et un militant l’accueillent, visiblement étonnés qu’il se présente ainsi spontanément. "Giscard ? Ce n’était pas ma tasse de thé" Quelques jours plus tard, le 2 avril, Georges Pompidou meurt. Sarkozy, le nouvel adhérent, se lance à fond dans la campagne. C’est lui qui, à Neuilly, colle le plus d’affiches, distribue le plus de tracts pour Jacques Chaban-Delmas, le candidat du mouvement. Chaban battu, Hugues Dewavrin, leader des jeunes giscardiens de Neuilly, propose à Sarkozy de rejoindre le parti du nouveau président.Nicolas refuse : " Giscard ?  Ce n’était pas ma tasse de thé. J’aimais le côté populaire, tellement français, des gaullistes. " Ces giscardiens bien nés ressemblent trop aux jeunes BCBG qui l’ont humilié. Il les déteste. A l’UDR, Sarkozy se rend vite indispensable. Le local est sale : il le nettoie. La peinture des murs s’écaille : il les repeint. Déjà, ce trop-plein d’énergie, ce besoin d’activité, cette propension à tout faire lui-même. Très vite, dans les réunions de section, c’est lui qui organise, lui qui parle, lui qui impose. On le remarque forcément. Déjà cette volonté de prendre les autres de vitesse, cette soif d’arriver, d’être reconnu. Pour être dans le bon wagon, il se met dans le sillage du vainqueur. Chabaniste, il a d’abord considéré Chirac comme un traître rallié à Giscard. Mais lorsque le "traître" prend le contrôle du parti gaulliste, il devient chiraquien. En 1975, un an après son adhésion, Nicolas intègre l’équipe de Robert Grossmann, le patron des jeunes gaullistes. Première émission sur FR3, première prise de parole aux Assises départementales des Hauts-de-Seine. Charles Pasqua le remarque. Ce qui lui vaut de monter à la tribune, devant 25 000 personnes, aux Assises nationales, à Nice. Il a deux minutes pour convaincre. Alors, il fait gros : J’ai la tête dans les étoiles, vous êtes devant moi [les dirigeants du parti], vous êtes mes idoles. Je suis jeune, mais comme vous je suis gaulliste, car je sais qu’être gaulliste, c’est être révolutionnaire. " Succés garanti ! Déjà ce culot monstre, ce sens de la formule qui ne s’embarrasse ni de nuances ni de subtilité. On l’ovationne. Il confiera : " J’ai entendu des applaudissements qui interrompaient mon discours. J’étais ébloui par les lumières, je ressentais comme une forme d’ivresse. Pour un peu, je ne serais plus descendu de la tribune. " Ivresse de succés, ivresse de soi. Il n’aura de cesse de recommencer. Il sait désormais qu’il a fait le bon choix : seule la politique peut provoquer de telles émotions, lui donner cette reconnaissance et cette chaleur dont il a tant manqué. Achille Peretti, le maire de Neuilly, apprend que ce jeune orateur survolté est militant dans sa bonne ville. Il lui promet une place sur sa liste, en 1977. A 22 ans, Nicolas deviendra donc conseiller municipal. En attendant, toujours en 1975, il organise avec Grossmann un rassemblement de 25 000 jeunes qui scandent : "Chirac, président !" Les organisateurs du meeting sont invités à Matignon. Chirac glisse à Sarkozy : "Toi, un jour, je te ferai ministre. " Charles Pasqua aussi l’a repéré. Il le nomme dés 1977 délégué national du RPR à la Jeunesse. Grâce à Pasqua, Sarkozy fait son service militaire à Paris, à la caserne Balard, ce qui lui permet de continuer à militer. 24 mars 1981, Jacques Chirac (président du RPR) et Nicolas Sarkozy, alors membre du comité central du RPR, chargé de la jeunesse. (AFP) A Neuilly, Nicolas se rend indispensable. Il est toujours là, prêt à résoudre les problèmes. Aux municipales de 1983 il devient adjoint au maire. Lorsque Peretti meurt brusquement d’une crise cardiaque, le 14 avril 1983, Pasqua, fraîchement élu dans la ville, fait figure de successeur. Mais l’ancien patron du SAC sent encore le soufre et le pastis. Il n’a pas le style Neuilly. Et il commet une grave imprudence en confiant à Sarkozy le soin de faire le tour des conseillers municipaux pour les convaincre que leurs préventions ne sont pas fondées. Ce dernier, après consultations, décide que Pasqua sera battu par le candidat centriste et que lui, Sarkozy, est le seul gaulliste capable de l’emporter. On lui prête alors ce mot  : "Je les ai tous niqués !" Pasqua se sent trahi. Il demande l’arbitrage de Chirac qui charge Bernard Pons, le secrétaire général du mouvement, de dissuader le jeune ambitieux. Mais Sarkozy tient bon : " Si Jacques Chirac a quelque chose à me dire, qu’il m’appelle directement. Je lui dirai qu’avec Pasqua on perdra Neuilly." Chirac n’appellera pas. Pasqua finit par se retirer. Sarkozy est élu dans une atmosphère houleuse. On lui prête alors ce mot : "Je les ai tous niqués !" Déjà ce manque de tenue, pour ne pas dire cette vulgarité dont il donnera tant d’exemples plus tard. Imagine-t-on un instant l’un de ses prédécesseurs recevant des journalistes dans les jardins de son ministère, torse nu, affalé dans une chaise longue, Ray Ban sur le nez, un cigare à la bouche, une radio branchée sur Nostalgie et leur disant : "Ca ne vous dérange pas que je reçoive torse nu ? Il fait si beau, on est entre potes..." Et encore, évoquant sa solitude après le départ de sa Cécilia : "C’est incroyable ce qu’on raconte sur moi à Paris, que je les saute toutes. C’est quoi ces conneries ! J’suis pas un clébard, moi !" [...] © Editions Perrin "Je serai Président. Enfance et jeunesse des chefs d'Etats de la Ve République", 312 pages. (Retrouvez les bonnes feuilles du livre de Robert Schneider dans le "Nouvel Observateur" du 5 janvier 2012) Par Robert Schneider Julien Martin et Maël Thierry"

LE CHOIX d'ARTE, de Jérôme Clément, Mémoires Grasset Edit. 416 pages 2011

LE CHOIX D'ARTE de JERÔME CLEMENT. Un livre bien écrit par l'un des principaux artisans de la création et du développement de la Chaîne de Télévision Franco-Allemande : ARTE (Association Relative à la Télévision Européennes). Jérôme Clément relate avec sincérité la naissance de cette chaîne à partir d'un embryon de chaîne "CULTURELLE" française et la SEPT, pour un public élitiste et restreint, prêt à accepter l'ART/ESSAI, comme au cinéma, mais à la télévision. Une Chaîne mûrie et concoctée par les dirigeants du Parti Socialiste, pour étendre le choix des téléspectateurs, les "enrichir". Jérôme Clément, énarque, placé à la direction du Centre National du Cinéma, lors de la répartition des "dépouilles" de l'ancien pouvoir de droite tombé avec VGE en 1981, qui voit l'accession de François Mitterand et de la coalition de Gauche au pouvoir, préfère se lancer dans l'aventure d'une Chaîne à lui à promouvoir... Il l'aura grâce à sa position dans le PS, l'aide de Jack Lang, Catherine Tasca etc, par la décision de François Mitterand avec qui il déjeune de temps à autre(sans, dit-il, être un "courtisan"). Le pouvoir peut tout. Les courtisans tournent comme des mouches autour de leur leader réclamant des postes, rappelant leurs services etc. L'auteur écrit, page 14 :"En 1981 le pouvoir avait été conquis, dans le sillage de François Mitterand, par de jeunes militants qui avaient passé plus de dix ans, la décennie 70, à élaborer des textes, des programmes, rêver de changer la vie et avaient vécu dans l'utopie d'une société nouvelle, qu'ils mettraient en oeuvre si la gauche était élue..." "J'étais l'un de ces jeunes gens, portés très tôt aux responsabilités du pouvoir(attaché culturel à l'ambassade France en Egypte, entre autres), et très convaincus de leur mission et de leurs idées..." fin de citations. L'auteur relate, et c'est une partie intéressante du livre, les rapports avec les responsables politiques et audiovisuels des Länders allemands, de chaînes allemandes ARD et ZDF, et signale que pour se comprendre... ils communiquaient en ANGLAIS... Il décrit les mécanismes qui se mettent en place à Strasbourg... Détestation d'être loin du POUVOIR qui est à Paris, fatigue de prendre l'avion à l'aube pour ses rendez-vous à Strasbourg... Mais Mitterand reste ferme, cela sera à Strasbourg, le siège de ARTE... 1992 Derrière les coulisses d'Arte et des programmes dirigés par Thierry Garrel avec le concours d'autres professionnels comme Pierre-André Boutang (Océaniques) c'est une grande partie du monde culturel "IN" de ces années-là qui se profile et donnera son éclat à ARTE. Il y a aussi les guerres de clans, Jack Lang contre Harris, la stupéfaction des co-associés allemands devant le laxisme et une sorte de "je m'en foutisme" financier français. On comprend sur un chapitre plus général la dette colossale initiée par VGE en 1974, creusée avec allégresse par la Gauche au pouvoir à partir de 1981, et qui atteint jusqu'aux 85% du PNB aujourd'hui ! Citation page 200 :"Mais s'y ajoutait une différence de culture entre Français et Allemands. Sans tomber dans des clichés -des Français fantaisistes et des Allemands rigoureux- il y avait une différence d'approche. Pour un Français, les textes, l'application des règles budgétaires ou comptables son essentiels, mais si ils posent TROP DE PROBLEMES, ON LES APPLIQUE PLUS OU MOINS et si ils gênent, ON LES CHANGE. Pour un Allemand, c'est inimaginable. Le budget doit être respecté, les règles appliquées et on ne plaisante pas avec l'argent" fin de citation, les majuscules sont du commentateur. A rappeler que Jérôme Clément est un énarque formé dans le sérail de la haute administration française... A noter des pages intéressantes sur l'Europe centrale et de l'Est que va démarcher Jérôme Clément, à la chute de la dictature communiste, pour des partenariat avec la SEPT grand-mère d'Arte, et qui montre le ressentiment de ces pays à l'égard de la France qui les avait lâchés à Munich, et devant Hitler... L'aveuglement sur la solidité de la Yougoslavie, où Serbes, Croates et Bosniaques se haïssaient et s'excluaient en sourdine. Que dire des guerres intestines, celle avec André Harris... Ainsi la différence fondamentale entre l'"esprit" allemand et l'"esprit" français : l'un est pragmatique, rigide, et s'en tient à la lettre aux accords "pas un sou de plus", l'accord est franco-allemand,aussi peu d'intérêt aux autres TV européennes, et le second un peu fantasque, "universaliste", qui veut tout englober, prêt à taper dans la caisse du budget, à le pulvériser... Même problème que trouve aujourd'hui le président français devant la Chancelière Angela Merkel... Comme quoi l'Europe oui, mais une Europe fédérale... au grand dam des utopistes français. C'est un livre intéressant, sincère, parfois naïf, qui met sous les yeux des lecteurs la vie intime(celle révélée) d'une Chaîne de télévision européenne, parfois tirée à hue et à dia, et qui montre le laxisme, le manque de rectitude qui prévaut dans les grandes administrations, lorsqu'on détient un pouvoir qui doit tout à la politique, d'autre part qui montre le degré de "soumission", de "navigation" d'un haut-fonctionnaire ou homme politique pour complaire au monarque républicain et à ses mandants et "exister"... A la longue cela use, et l'échine en continuelles contorsions devient douloureuse... Ces mémoires se lisent avec plaisir étant bien écrits et d'un style vif. Un côté "Sic transit gloria mundi" et "Vanitas Vanitatem" se perçoit dans une sorte de désenchantement métaphysique. Henry Zaphiratos

mercredi 4 janvier 2012

OPHELIA

GOYA, Les vendanges Musée du Prado-Madrid OPHELIA/ Harmonie ou Tableau, Symphonie ou Couleur,/ Une ombre lorsque je rêve me revient voir./ Est-ce la Mort ou l’Amour, qui peut le savoir/ Tant sa forme est mince et tant grande est sa pâleur ?/ Est-elle là, que les cantilènes prolongent/ Les sanglots des mers, les vibrations des cieux,/ Que j’entends le renouveau de cantiques vieux,/ Et par de là son luth d’argent mes regards plongent./ Au pied de l’Olivier sa voix s’est faite antique,/ Elle s’est baignée aux flots brillants de l’Hellas./ Symphonie ou Tableau ? Chant ? Rêve chimérique ?/ Et pourtant, je la sais reine de volupté,/ Je sais son baiser de feu… Mais je sens son pas/ Ebranler mon cœur du fond de l’Eternité./ Henry Zaphiratos

lundi 2 janvier 2012

"LES HOMMES VIEILLISSENT, LES FEMMES POURRISSENT!" Une réplique cinglante de la nouvelle pièce de Sébastien Thiéry, jouée par Richard Berry qui en a fait la mise en scène, le fameux comique découvert chez Laurent Ruquier avec ses déguisements époustouflants, Jonathan Lambert, ainsi qu'avec Françoise Fabian et Anne Gaylor... "LE DEBUT DE LA FIN" ou lorsque l'homme (ou la femme) se réveille de l'amour, et découvre l'"être" qu'il, ou qu'elle, a aimé, transformé par les années etc. Dur réveil si l'amour a disparu... Alors bagarres, cocufiages, et divorces...:"Marre de me réveiller avec Mamie Nova chaque matin!", "Quand je la touche, j'ai l'impression de palper de la viande des Grisons!". L'auteur jette un regard acide sur la vie, mais combien juste ! A signaler qu'il est aussi l'auteur de "Cochon d'Inde" que la TV vient de passer, et qui est un comédie brillante et sinistre sur l'état de l'Europe, de la France, du bourgeois hypocrite qui fait croire que son père est un "chef d'entreprise" alors qu'il n'est qu'un simple menuisier pauvre, et qu'il a abandonné... La fin est pas mal du tout, avec la porte de sortie de cette b Banque of India qui s'ouvre enfin ! Deux pièces à voir, la première au théâtre des VARIETES" à Paris, l'autre en vadrouille en France. Petite note sur deux pièces de théâtre de Sébastien Thiéry, un nouvel auteur aux côtés de Molière, Sacha Guitry etc. ! Henry Zaphiratos