mardi 29 décembre 2015

Paris est une fête d'Ernest Hemingway, Folio-Gallimard 345p. 8€

"Avant d'avoir lu La Chartreuse de Parme de Stendhal, je n'avais jamais lu aucune description fidèle de la guerre, sauf dans Tolstoï, et le merveilleux récit de la bataille de Waterloo par Stendhal était un accident dans un livre assez ennuyeux. Découvrir ce monde nouveau d'écrivains, et avoir du temps pour lire, dans une ville comme Paris où l'on pouvait bien vivre  et bien travailler, même  si l'on était pauvre, c'était comme si l'on vous  avait fait don d'un trésor. Vous pouviez emporter ce trésor avec vous..."  Page 160 de Paris est une fête.

Le Paris des années de jeunesse d'Hemingway - 1921-1928- Le Paris des troupeaux de chèvres traversant la rue Cardinal-Lemoine dans le V° arr. et la Rive Gauche pour livrer le lait des mamelles au broc de l'acheteur, des livres anglais  vendus par des bouquinistes des quais de la Seine, pour rien, qui venaient des touristes anglo-saxons des hôtels alentours comme l'Hôtel Voltaire, ses rencontres avec Gertrude Stein, James Joyce, Scott Fitzgerald et Zelda, Ezra Pound etc.
Le Paris des courses hippiques, du Vel d'Hiv. de ce que l'on appelera "La Génération perdue"... :

"Le patron (du garage où la Ford T de Miss Stein était en réparation) avait dit à son employé : "Vous êtes tous une génération perdue."
"C'est ce que vous êtes. C'est ce que vous êtes tous, dit Miss Stein. Vous autres jeunes gens qui avez fait la guerre, vous êtes tous une génération perdue."
Extrait page 104.

Cela me rappelle ce que mon père me disait de la génération qui sortait de la Seconde Guerre mondiale, en 1946/47 : "C'est une génération perdue"... Elle avait trop souffert de la guerre, des combats, de la désorganisation, des privations, de n'avoir pas eu une vraie jeunesse...

Est-ce que cette situation ne se retrouve pas aujourd'hui ? Pour de multiples autres raisons...

Un livre superbe, Hemingway prend par la main le lecteur et le conduit où il veut dans ce monde enchanté de sa jeunesse... quand il était un jeune journaliste, un jeune écrivain qui cherchait à se faire publier, qui fréquentait les milieux intellectuels anglo-saxons de la capitale à La Closerie des Lilas etc.

La scène avec Scott Fitzgerald lors d'un voyage Lyon-Paris est inénarrable, tant elle est drôle... Scott se soûlant et se croyant mourant... la voiture sans toit sous la pluie... etc.

"Paris valait toujours le déplacement, et on recevait toujours quelque chose en retour de ce qu'on lui donnait."   Dernière phrase du livre d'Ernest Hemingway.
A lire...
Hermès

Raymond Guérin 1905-1955 - Un écrivain désenchanté...

Quelques livres de Raymond Guérin : Zorain aux Editions Finitudes
                                                             Le temps de la sottise aux Editions Le Dilettante
                                                             L'Apprenti  aux Editions Gallimard
                                                             Retour de Barbarie etc.
Une belle écriture pour un univers désenchanté.

Hermès


lundi 28 décembre 2015

Nouveauté : Extrait de Nos Amours, fantaisies Libertines et érotiques de H.Z. Htz-Athéna - 100p. 2016

Présentation :

Exergue :

"Voici quelques chants d’Eros
Pour pimenter vos transports
Gardez, gardez raison
Au milieu de vos ébats
Et si vous n’êtes pas sûrs
De Venus ou d’Apollon
Couvrez-vous avec prudence
De la tunique d’Athéna  
----------  
Ô lecteur, lectrice, fourrez-vous de partout
La gloire est vaine, l’argent est roi
Seul le souffle du foutre
Exalte la force de la vie"

Extrait de Nos Amours de H.Z.

dimanche 27 décembre 2015

J’ai vécu dans mes rêves, par Michel Piccoli, avec Gilles Jacob, Grasset, 154 p., 16 euros.

Cela commence par un échange de lettres entre Gilles Jacob et Michel Piccoli...Michel Piccoli remonte son enfance, la vie de ses parents artistes, la découverte de la nature pendant son séjour durant la guerre en Corrèze, sa découverte du théâtre...
Un livre attachant. Michel Piccoli reste charmant et nonchalant...
A découvrir...
H.Z.

Nouveauté 2016 : "Confucius" extrait de NOS AMOURS, fantaisies libertines et érotiques de H.Z. Htz-Athéna Editions 100p.

EXTRAIT :

Confucius

Il y avait une belle pute
A Shanghaï
Qui adorait son métier
Elle rendait la monnaie
Avec son petit minet
Un client obscène
Voulant comprendre
D’où venait la scène
Trempa son doigt
Mal lui en pris
La machine à sous
Se bloqua
Il dut verser une seconde obole
Pour sortir de là
Confucius a dit
Tant va la cruche à l’eau qu’elle se brise 
Un con se fait prendre deux fois

Dans "Nos Amours"  d'Alexandre Pâris

Le moment est venu de dire ce que j'ai vu de Philippe de Villiers- Témoignages et réflexions, 434p. Albin Michel, 2015 - 21,50€

Le créateur et l'animateur du Puy du Fou, en Vendée, l'ancien secrétaire d'Etat,  qui fut sous-Préfet, sorti de l'ENA, met en perspective le monde politique tel qu'il l'a vu, entendu, pratiqué. Son immense désenchantement se lit à chaque ligne de ce livre, et nous éclaire sur les hommes, les faits, l'évolution de l'Europe, de la France, qui seule l'importe.
Philippe de Villiers voit la France gravement en danger en tant que nation indépendante et libre, devant la pusillanimité et de la « peur » des hommes au pouvoir. Les ayant vus, entendus, il a mesuré leur lâcheté, leur crainte de la « solitude » internationale, leur faiblesse morale devant le paysage puissant du monde que leur renvoient les médias, télés, journaux. Giscard d'Estaing, Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy, François Hollande se sentent démunis devant lui et se raccrochent aux basques des autres puissances dont les Etats-Unis. Villiers date cette politique de l’influence de Jean Monnet, surnommé l’un des Pères de l’Europe. En les analysant après les avoir "pratiqués" eux-mêmes, il nous décrit des hommes sans puissance ou énergie.Pour eux la France « historique »n’existe plus, sinon dans des commémorations pour amuser le bon peuple des campagnes et provinces. Pour bien lui faire comprendre à ce bon peuple que la page est tournée, en 1984, Mitterrand avec ses équipes a monté toute une opération de « lavage de cerveau » pour culpabiliser la France et les Français sur l’ère coloniale, l’esclavage, les guerres. Aucune autre nation qui a pratiqué ces mêmes politiques l’Espagne, l’Angleterre, les Etats-Unis ne s’est abîmée par la volonté de ses gouvernants, à se dévaloriser, se culpabiliser, s’auto-détruire ainsi, à faire porter sur les générations nouvelles, les « péchés » du monde qui se construisait, se bâtissait à travers les siècles. Ajoutant à cela la haine inter-sociale, inter-classes, attisée, entre ceux qui naissent dans un milieu riche, ou aristocratique ou de haute bourgeoisie, jalousés, détestés par les jeunes Rastignac qui cherchent par tous les moyens (Bel-Ami) à pénétrer dans leur rang, par mariage ou fortune neuve, ou puissance politique… . En fait, Philippe de Villiers pense qu'ils ne croient plus en  une France indépendante et libre, ils ne croient plus en ces 65 millions de braillards, rouspéteurs, franchouillards, "paysans", boutiquiers, artisans, employés, petits-fonctionnaires, employés, salariés, chômeurs. Ils les méprisent, les dominent pour les hautes sphères économiques, financières des super-puissances et des méga fortunes multinationales. Pour cela ils s’appuient ou utilisent le snobisme culturel des parvenus de l'Art, la bien-pensance, l’inertie des masses, les votes clientélistes et multiculturalistes. Et les élections successives leur donnent raison, car ils sont réélus indéfiniment.
Ce qu'il y a d'intéressant dans ce livre, c'est que l'auteur le base sur des dates, des faits, une analyse claire et précise.
Le "décrochage" daterait de l'ère Giscard, dont il faut rappeler qu'il refusa la porte de la France au Shah d'Iran malade et en exil, à Soljenitsyne, qui dut se réfugier aux Etats-Unis, autorisa le regroupement familial pour complaire au patronat pour favoriser la main d'oeuvre à bon marché etc.
Ce tournant dans l'histoire de France ressemble à celui du retournement des alliances opéré par Louis XV sous l'influence néfaste de la Pompadour et qui a provoqué la désastreuse guerre de 7 ans... etc.
Un livre à méditer.
Hermès
/




jeudi 24 décembre 2015

Métamorphose de Thaï-Thuân -



Métamorphose - 1959 - Thaï-Thuân peinture collection particulière

jeudi 17 décembre 2015

Les Groseilliers d'Anton Tchékhov, folio Edit. 102p. réédition 2015

En ces jours tarabustés par les Elections régionales, la COP21  pour le climat, la sortie de Star War VII c'est un plaisir solitaire de se retrouver avec quelques livres pour se délasser, encore faut-il que ces livres ne nous prennent pas trop la tête, nous fatiguent encore plus, nous envoient dans un remue-méninge épuisant... J'ai ouvert ces petit bouquin de quatre nouvelles de Tchékhov, j'en ai lu deux, La Peur  et L'Etudiant ... Le monde de Tchékhov n'existe plus. La Russie d'aujourd'hui si elle a gardé son âme profonde, sa vérité, son authenticité, n'est plus celle qu'a connue Anton. Aujourd'hui, en Occident, on se marie pour la rigolade, on se prépare pour la fête et pour celle du divorce, les couples se retrouvent, festoient ensemble, vont en boîte... Le moteur profond qui sourdait l'âme de ces personnages n'existe plus: mariage arrangé, Bovarysme de Taïga, grandes propriétés et servage, misère dans le froid glacial, et traîneaux... Reste les douleurs de l'âme, l'étrange sensation d'exister, la crainte de la mort, les mondes différents de la femme et de l'homme... Tout ceci est estompé, comme occulté dans le monde lumineux, brillant, riche, puissant de la société de ce XXI° siècle, ce qui donne une littérature, reflet de nous-mêmes, différente, artificielle, débridée, saccadée parfois, mais nouvelle avec les nouveaux rapports d'amour, les liaisons sans raison, les vacances au bout du monde, la recherche exponentielle de la fortune, de la célébrité, de la puissance incomparable de la Télévision, des médias, et aussi, au coeur de cette civilisation une certitude d'avancer de découvertes en découvertes, vers un monde inconnu, craint, comme dans les films de Science-fiction, mais que l'on va maîtriser, vers une connaissance peut-être d'attente, de l'infini... Tout cela nous propulse vers l'avenir. Autour de nous, chercheurs, savants, découvreurs foncent, l'avenir est à eux, à nous, les planètes sont devant nous.
La beauté de la vie réside en nous. Toutes les merveilles du monde sont nôtres parce que nous le savons, nous en avons conscience, nous la partageons entre nous. Du plus profond passé les nôtres nous écrivent, nous laissent leurs messages, leurs oeuvres, de pierre, de marbre ou de signes. Mais nous restons nous-mêmes avec notre destin, la vie devant nous, de la naissance à la fin. Une beauté incommensurable que nous nous détaillons dans ce que nous sentons, vivons, exprimons. 
L'écrit est là pour consigner la vie, le cheminement de notre âme, de notre esprit, comprendre, exprimer. Tchékhov à travers les personnages de son temps, exprime ce que nous sommes, au tréfonds de nous-mêmes. Il reste cette part de l'enfant, l'adolescent, le jeune homme ou la jeune fille qui découvre la vie, l'univers, de l'homme ou de la femme qui est confronté(e) à celle-ci avec ce qu'il ou elle, est, qui ne changera jamais, car sans cesse en renouveau... vers un infini.
H.Z.   

lundi 14 décembre 2015

La Déclaration universelle des Droits de l'homme... Editions du Chêne.Edit. poche 98 pages 2,90€

La très belle Déclaration universelle des Droits de l'homme, proclamée en 1948, faisant suite à celle proclamée lors de la Révolution française vient d'être rééditée à 200.000 ex. par les Editions du Chêne, face à la demande des libraires. Une édition normale illustrée par 32 dessinateurs est aussi disponible.
Contre la barbarie, c'est l'arme de la liberté à brandir.
Hermès

mercredi 9 décembre 2015

Théâtre intime de Jérôme Garcin, récit, Gallimard - 226p. 15€

Jérôme Garcin est un homme important dans les Lettres. Il dirige les pages culturelles du Nouvel Observateur, L'Obs, comme on dit couramment et anime l'une des rares émissions "littéraire et cinématographique" de France-Inter: Le Masque et la Plume. Emission que l'on suit en roulant dans la nuit et qui apporte de la gaieté et des informations. 
Il fait le récit de sa rencontre avec Anne, qui fut la femme de Gérard Philip, puis celle de leur fille, Anne-Marie, comédienne, qui deviendra son épouse. A travers l"évocation de leur vie commune, c'est le théâtre qui défile avec la vie des Lettres à Paris, sur une vingtaine d'années... Des souvenirs sur quelques acteurs/actrices, comédiens/comédiennes célèbres, sur des auteurs dramatiques, sur des pièces phares, mêlés à des souvenirs personnels.
Une promenade à travers la vie intellectuelle parisienne des années 1970 à 2.000.
Hermès  

lundi 7 décembre 2015

Nouvelle génération ?

En France aux Régionales on assiste à l'émergence d'un petit parti, qui n'a que deux députés à l'Assemblée nationale et quelques-uns à l'Assemblée européenne. Le voici brutalement en pleine lumière, et on s'aperçoit qu'il est composé en grande partie d'inconnus, jeunes. Il semblerait que cela soit une relève à la classe politique en place depuis des lustres et qui se passent et repassent les postes comme des chaises musicales à chaque nouvelle élection. Or il semblerait que cette fois-ci, vu le grand nombre d'électeurs qui lui ont apporté leurs suffrages(6 millions), il s'agit de femmes et d'hommes jeunes qui se lancent à la conquête de places à prendre, en secouant le cocotier des caciques de la politique. On assisterait à une sorte de "Crépuscule des dieux" de la classe politique en place depuis les années 1980... 
A suivre...

L'Inespérée de Christian Bobin - Gallimard - 136p.1994

Dix petits textes sur la femme rassemblés dans ce petit livre. Rien de très joyeux. Christian Bobin parle de la femme avec élégance et tristesse. Autour des panégyriques qu'il lui dresse, il y a toujours l'ombre de la décrépitude et de la fin. Un bouquin pas très joyeux, à l'écriture soignée, mais pesante. La vie est un fardeau...
Pas très folichon.
Hermès

vendredi 4 décembre 2015

La septième fonction du langage, de Laurent Binet, roman - Grasset- 495p. 22€

Livre pour "initiés" intellos, qui s'intéresseraient au Structuralisme, et aux diverses variations sur la sémiologie ou autre étude des signes et du langage, avec 1980 en base de mire et tout le bataclan des penseurs, professeurs au Collège de France, colloqueurs des différentes réunions afférents à ces disciplines... On s'y balade d'un hammam de gays à l'Université de Bologne etc., On y retrouve à travers une pseudo course-poursuite policière tout le Gotha des Lettres, de la politique et des "philosophes" de cette année-là, à commencer par Roland Barthes, Deleuze, Althusser, Humberto Eco, Sollers et Kristeva, Mitterrand, Giscard, Chirac, les jeunes loups qui vont "modeler" leur carrière socialiste : Jack Lang, Laurent Fabius, Jacques Attali, Robert Badinter, Serge Moati, Régis Debray, etc.
Un roman stérile qui n'apporte rien de nouveau. Mais c'est vrai qu'un roman c'est fait pour le "rien".
Hermès

dimanche 29 novembre 2015

Je dirai malgré tout que cette vie fut belle, de Jean d'Ormesson, Mémoires, Gallimard, 452p. 19€ 2016

Les Mémoires de Jean d'Ormesson qu'il ne veut pas appeler "Mémoires", mais une sorte de "continuité de vie" dit d'un ton détaché sur ce qu'on fut, ce que l'on devient, ce que l'on est, à travers un procès factice de soi avec soi. Cela donne un livre charmant, très XVIII° siècle, super agréable à lire qui nous change des horreurs auto-fictionnelles des récits-romans de l'époque. Jean d'Ormesson en parlant de lui, des siens, sur ce mode légèrement supérieur d'un homme "perché" qui se regarde, se contemple dans le parcours d'une vie d'observateur de tous les milieux, de toutes les castes.
Le livre sort en janvier 2016, cela sera le "cabinet aux curiosités politiques, littéraires, médiatiques" de ce début d'année.
Bonne lecture.
H.Z.

2084 : La Fin du monde de Boualem Sansal roman, Gallimard -288p.19,50

Ce roman a reçu le Grand Prix de l'Académie française.
Boualem Sansal pense que nous sommes entrés dans la Troisième guerre mondiale, une guerre éminemment idéologique et religieuse, entre le monde tel qu'il est, dominé par un Occident qui a maîtrisé la technique, où la liberté, la démocratie sont de règle et l'autre,où l'homme est encastré dans un monde régit par des règles théologiques strictes et le fanatisme.
L'auteur a vécu cette dérive dans son Algérie natale. Guerre civile après le départ des Français qui a fait plus de 200.000 victimes, guerre entre les fanatiques et le FNL qui détenait le pouvoir. L'auteur analyse les éléments qui ont contribué à cet affrontement qui se dessine dans le monde, en France notamment. La démission des élites, l'affaiblissement des Lumières, le refus de l'étude des grands textes, l'appauvrissement des débats philosophiques..la perte des repères, la montée du fanatisme religieux. L'auteur cite le cas en Algérie, dans son entretien dans la revue "LIRE" de décembre de la perte des repères par l'affaiblissement des langues... En effet, avant l'indépendance algérienne, il y avait diversité des langues en Algérie : arabe littéraire, arabe courant, berbère, kabyle, français, etc.  ceci a été gommé en faveur de l'arabe choisi par le pouvoir.
Ces thèmes sont intéressants car venant d'un observateur attentif de notre époque, et des drames qui la secouent. Il pointe du doigt l'ignorance de la plupart des élites occidentales et surtout françaises du fait religieux dans le monde arabe, et la montée d'un radicalisme qui constitue de petits fiefs au sein de la société démocratique, notamment dans certaines banlieues.

Il semble que la génération qui a succédé à celles des années 1930/1960, a rejeté les études, les documents, les témoignages du passé, notamment les grands écrits des voyageurs du XIX° siècle comme Guy de Maupassant, Gérard de Nerval qui décrivaient dans leurs "Voyage en Orient" ou "Au Soleil" ces mondes complexes aux religions diverses, traversés certaines par des volontés hégémoniques, secoués par des massacres de masse au nom de la religion.

Elites politiques qui ignorent les textes religieux, leurs dates, leur enchaînement. Des croyances sumériennes, phéniciennes, de Homère dont l'Iliade et l'Odyssée date de 800 à 900 ans avant JC. avec toute la Mythologie grecque des dieux et des déesses, des Héros, puis de la Bible des Hébreux écrite dans les années de la captivité à Babylone par des scribes hébreux vers 535 avant JC, en se basant entre autres sur les croyances des peuples de la Mésopotamie, dont la loi du Talion du code d'Hammurabi, écrite vers 1700 avant JC,, puis le Nouvel Evangile avec Jésus Christ, établi de l'an 60 à 200, puis le Coran écrit vers 635, après JC. qui dans une grande partie est la traduction en arabe de la Bible et du Nouveau Testament,(document de la première version traduite, en Angleterre) avec des ajouts de domination..  sans compter les religions comme le Mazdaïste, le Bouddhisme, l'Hindouisme, l'Animisme etc.
Cette méconnaissance ainsi que celle de l'histoire, par les instances dirigeantes démocratiques peuvent conduire à ce que ces élites politiques se méprennent sur la conduite de gouvernement à tenir, et pourraient provoquer des cataclysmes.
Le livre de B. Sansal ouvre la voie à une profonde réflexion,, et, s'inspirant du "1984" d'Orwell, tire en quelque sorte une certaine alarme.  Un débat entre l'humain et l'inhumain.
Hermès


jeudi 26 novembre 2015

Innocent de Gérard Depardieu, Le Cherche-midi Editeur 16€

220 pages de la philosophie vitale de Gérard Depardieu. Le grand acteur parle de tout, de son enfance de pauvreté, de sa mère qu'il a aidé à accoucher, de son père illettré, de sa montée à Paris, des acteurs qu'il a connus avec qui il a travaillé, de Poutine, de la politique, des politiques qu'il n'aime pas, de la bouffe, de la joie de vivre, de l'éternité dans l'instant, de Saint-Augustin, des religions etc.
Le fourre-tout d'un acteur de génie, d'un grand viveur, d'un homme qui cherche, se cherche, comme chacun d'entre nous, qui tente de comprendre la vie, et aime les beautés de la vie : l'art, la peinture, la littérature, les gens qu'il rencontre, la solitude qu'il doit dominer, qu'il doit fuir dans les voyages, la bouffe, l'intérêt sur tout ce qui bouge.
Un livre dicté avec un sens aigu du déshabillage d'un épicurien hanté par la solitude,le non-être qu'il compense par un trop-plein de tout.Le bonheur dans le "soi".
Hermès

lundi 23 novembre 2015

Régis Debray démissionne de l'Académie Goncourt...

75 ans. Régis Debray ne se sent plus la force de "lire" les mille et plus bouquins qui tombent tous les ans des éditeurs sur la table des Goncourt pour leurs différents prix, dont le Goncourt bien sûr.Il tire son chapeau et s'en va avec politesse et amitié.
Il continuera à lire les auteurs préférés de sa bibliothèque, à écrire avec un ami ou collaborateur.
Mieux vaut la sincérité à la comédie.
Hermès

Le Silence de Paris... de Bruxelles...

L'ère de la barbarie voudrait s'installer dans l'ombre de la Tour Eiffel, de l'Arc de Triomphe, de la Grande Place de Bruxelles... En une semaine, les théâtres, les cinémas, les grands et petits magasins se dont vidés de leurs habitués, les centres commerciaux, les grandes surfaces vivent au ralenti, les Prix littéraires ne se vendent plus... Quelque chose s'est détraqué dans notre façon de vivre de voir la vie, le langage a changé, on ne parle plus que de terrorisme, de djidaïsme, de salafisme, l'esprit est encombré par des événements dramatiques et des raisonnements stupides, et tout cela dans le désordre de la pensée, de l'esprit public. Seul rempart contre cette déliquescence la force des éléments de sécurité, de protection, la police, l'armée, les colonnes vertébrales de l'édifice des nations. On s'en aperçoit brusquement, rien ne peut tenir, résister, se consolider sans l'ossature de corps constitués dotés de moyens de protection et de défense. Périclès cité par Thucydide le disait déjà, et l'histoire apprend qu'il n'est civilisation, nation, peuple, qui n'ait pu s'épanouir, sans l'ombre de l'épée. La France, la Belgique, l'Europe, le Monde, le découvrent à nouveau et brutalement.
Des pays jouent avec le feu, des hommes politiques jouent avec le feu, ils "croient" naïvement qu'ils peuvent faire "confiance" en leur sagacité, en leur idéologie, en leur politique... Bush croyait, Sarkozy croyait, Obama croyait, Hollande croyait...
Les faits sont là.
Paris reste dans la tristesse, le 27  aura lieu une cérémonie aux Invalides. Les Invalides créés par Louis XIV, tombeau de Napoléon... Des lieux sublimes, loin de la laideur du monde des fanatiques.
On se réveillera, les théâtres revivront, nous irons rire ou pleurer aux spectacles, nous lirons à nouveau, nous étudierons, nous vivrons... Nous redécouvrirons le bonheur... nous continuerons à créer comme la nature  des oeuvres d'art : musique, peinture, littérature, cinéma etc. avec la force du courage.

dimanche 22 novembre 2015

Carnets de guerre et de crises de Jean-Bernard Pinatel Editions Lavauzelle 226p. 23,60€ 2014

"Il s'agit ici, à travers des chroniques de guerres, de crises et d'analyses de dossiers brûlants, de proposer le regard sans concession d'un officier parachutiste devenu chef d'entreprise, homme de terrain et de réflexion, sur les années 2011-2013 qui ont marqué une inflexion majeure dans le contexte international qui détermine la sécurité et le développement économique de la France et de l'Europe. Ces chroniques, postées sur le blog www.geopolitique-geostrategie.fr et reprises dans divers médias, expliquent clairement les enjeux et mettent en lumière les faits déterminants, souvent peu connus qui sous-tendent ces événements. L'auteur, en citoyen libre et responsable, réfute les explications sommaires de commentateurs soucieux de sensationnel, dévoile les signaux faibles et les facteurs porteurs d'avenir qui déterminent l'évolution de ces événements et critique sans langue de bois, chaque fois que nécessaire, l'amateurisme ou le caractère partisan des décisions politiques qui ne sont pas conformes aux intérêts de la France."    Note de l'éditeur

Jean-Bernard Lavauzelle décripte dans un article du Figaro la situation du Moyen-Orient et la politique d'Obama pour comprendre pourquoi les Etats-Unis ont laissé la situation empirer et n'ont rien fait, ou très peu pour couper la route du pétrole et des transactions financières qui alimentent la guerre, ne songeant qu'à empêcher la création d'un accord Europe-Russie qui empêcherait l'hégémonie américaine. 

vendredi 20 novembre 2015

Lettre de Stefan Zwzeig à sa femme de Paris....

Le 26 janvier 1924

Fritzi chérie,
Je t'écris tard dans la soirée depuis ma splendide chambre-vue sur jardin, superbes portes provenant du Palais Royal... Dieu que cette ville est belle !Le soir, des nuées de lumières, un éclat sans pareil dans l'obscurité. Et puis cet air suave et doux-c'est tout l'air de ma jeunesse que  je respire avec cette odeur, je me pense à la fenêtre en ma propre compagnie. Et je suis resté à la terrasse  d'un café en plein mois de janvier, la nuit, alors que 24 heures auparavant j'étais encore transi jusqu'aux os dans un coupé. Bien des choses à toi ! Regarder le Palais -
Royal depuis la fenêtre, c'est bien trop beau pour dormir, mais à un moment ou à un autre, il le faut bien.
Bien affectueusement à toi,
Stefan 

jeudi 19 novembre 2015

Paris est une fête de Ernest Hemingway - Gallimard Poche

Tout Paris s'arrache ce livre de souvenirs d'Ernest Hemingway depuis qu'une ancienne avocate devant  le parterre de fleurs devant la statue de la République, en hommage aux victimes des attentats du vendredi 13 novembre, a conseillé à tout le monde de le lire. Certains ont déposé ce livre aux côté des gerbes de fleurs.
C'est le dernier livre du grand auteur américain, un amoureux fou de Paris. En 1956 l'hôtel Ritz, place Vendôme, lui demande de récupérer deux caisses contenant ses effets qu'il avait entreposées là depuis 1928. Deux malles Louis Vuitton sont remplies des documents de ces caisses, embarquées sur l'Île-de-France, elles rejoindront la propriété d'Hemingway, qui de 1957 à 1959 les classera et écrira son livre à partir de ces "vignettes"  ressurgies, qui paraîtra  à titre posthume en 1964, puis dans cette nouvelle édition en 19 chapitres.
C'est son petit-fils, Patrick, qui a mis au point cette nouvelle édition, que Gallimard-Poche propose.
"Cet ouvrage contient les matériaux tirés des remises de ma mémoire et de mon coeur. Même si l'on a trafiqué la première, et si le second n'est plus"  a écrit Ernest Hemingway.
Miracle du titre, ce livre s'appelait initialement "Hivers à Schruns", C'est sa femme Mary, son éditeur Scribner, puis son petit-fils Patrick, qui, se basant sur une phrase d'Hemingway : "Paris n'a jamais de fin", lui ont donné ce titre : "PARIS EST UNE FETE"
"Tel était le Paris de notre jeunesse, au temps où nous étions très pauvres et très heureux", écrit Hemingway."Paris valait toujours la peine, et vous receviez toujours quelque chose en retour de ce que vous lui donniez".

Heureuse lecture
Henry Zaphiratos

mercredi 18 novembre 2015

LIBERTE !

"Tu es belle comme la Vie !
 Tout le jour le peuple te cherchait,
 Et le silence à son appel demeurait,
 Malgré le froid et la fatigue,
 Ô la vierge plus douce que la myrrhe,
 Malgré le sang et le fer,
 Ô la vierge plus rayonnante que le feu,
 Il t’a cherchée !

 Au devant de ses monts
 Il avait placé ses fils.
 L’aigle sur leur front
 Dessinait l’ombre triomphale,
 Et leur âme se réjouissait,
 Comme l’épouse dans l’attente,
 Tressaille d’amour ; Toi la plus belle,
 La vierge de marbre
 Qui conduit le glaive
 De son bras ailé !
 Il t’a cherchée !

 Du plus profond de ses tourments,
 Ton peuple ne cessa de rêver de toi,
 Et quand sonna le réveil casqué,
 Se leva pour te rejoindre
 Ô la plus belle, la plus sainte !

 Ô Liberté !"

 Henry Zaphiratos  in  Poésies 2 & "Voyages"

dimanche 15 novembre 2015

Joann Sfar in Le Figaro - Extrait-

"À Paris, les jeunes citoyens français aiment la musique, l'ivresse, la joie. Cette liberté, ça leur fait peur. Les gens qui sont morts ce 13 novembre étaient dehors pour vivre, boire, et chanter. Et parce qu'on est heureux, ils nous ont frappés en plein cœur! On aime la vie. Depuis très longtemps, nos filles, nos femmes et nos mères sont libres de s'habiller comme elles veulent. Je le dis, je le répète... Je voudrais tant que nous nous tenions debout pour défendre la liberté."
Joann Sfar

De la Liberté fondement du bonheur...

On parle beaucoup de la laïcité, celle ci implique la Liberté. La liberté de penser, de parole, d'aller et venir, l'indépendance de soi, ce que Périclès posait comme principe du bonheur et chérissait avant tout. L'homme est fait pour le bonheur et il n'y a de bonheur que dans la liberté. Les Français ont conquis cette liberté, elle est le fondement de leur identité.

samedi 14 novembre 2015

Paris en deuil...

Voilà, le drame est arrivé. Cette nuit près de 130 morts et 350 blessés, dont 90 entre la vie et la mort, dans huit attentats dans Paris. Depuis la Libération, en août 1944, jamais un tel drame n'avait eu lieu au coeur de la capitale. L'état d'urgence a été instauré par le président de la République. Le plus lourd bilan des victimes se situe au Bataclan salle de spectacle de mille cinq cents places, comble, où se donnait un concert d'un groupe californien de Blues rock,  les Eagles of  Death Metal (Dave Catching guitariste, Matt Mcjunckins...). Ils jouaient Kiss the Devil- traduction : Embrasse le Diable au moment de l'attentat. Les autres lieux d'attentat se trouvaient être des terrasses de café populaire comme Le Carillon, Le Petit Cambodge dans les 10° et 11° arrondissements -
Le monde entier est à l'unisson avec Paris :  "Prie pour Paris" "Pray for Paris" est sur tous les réseaux sociaux.- Presse- 

jeudi 12 novembre 2015

Petite note à propos de M. Macron...

M.Macron est un excellent représentant de la Droite française qui se cherche, s'interroge passant du christianisme social, du royalisme social, au souverainisme, au respect de l'Etat, de l'Histoire de la France, puis par souci de comprendre et, hasard de l'offre, au pouvoir socialiste, puis par encore, hasard du calendrier, puisque la courbe du chômage ne s'infléchit pas, se retrouve ministre de l'Economie, des Finances d'un président socialiste qui cherche à concilier le vent qui tourne et son idéologie... M. Macron reste un électron libre avec un coeur à droite dans une salade d'une Gauche-intello désorientée...
Hermès

Une année pas comme les autres -2014/2015 - de Michel Drucker, chroniques - Robert Laffont - 308p

Dans un style vif et enjoué où il n'y a pas d'arrêt, une sorte de journal de l'année 2015, Michel Drucker raconte sa vie qui est aussi celles des artistes, des hommes politiques ou de la Jetset qu'il a rencontrés. Des anecdotes parfois cocasses qui font de ce bouquin un livre intéressant, amusant... à la fin du livre un résumé émouvant de la vie de son père, le docteur Abraham Drucker pendant la guerre.
A lire si l'on veut être à jour sur certains "people"... et se détendre.
Hermès

mercredi 11 novembre 2015

Rêve... Extrait du Journal "Devant la mer IV"

"Rêve : J’entre dans un amphi où il n’y a que des jeunes gens assis en gradins. Ils bavardent entre eux, ils attendent un film ou une conférence. Je sors. Je cherche mon manteau car on me dit qu’il va faire froid. Dans la rue je me souviens que je l’ai oublié dans le vestiaire d’un bus ( ?), je fais quelques pas dans la foule, angoissé à l’idée que le froid va arriver et que je n’ai que ma veste… Le rêve se déplace : Je sors d’une terrasse en verrière d’une ancienne maison de campagne, sur la pelouse devant moi, sur un drap, deux ravissantes jeunes femmes nues, dans la pose du Modigliani du tableau qui vient d'être vendu. Un jeune homme nu (moi ?) s’allonge près d’elles. C’est très beau, très poétique avec ce jardin calme sous le soleil et nos nudités tranquilles. Qui sont ces jeunes filles ? Je ne le sais pas. Elles sont là blanches et roses sur le drap blanc posé sur l’herbe, le pubis de velours noir… Mon réveil est lent, je me sors du sommeil, captif de ses vagues… des ondes de bonheur me parcourent, comme en cet instant où je transcris ce songe.

Extrait du Journal "Devant la mer IV" de Henry Zaphiratos © 2015
Devant la mer 1 & 2 et autres  e-book  Amazon.com

mardi 10 novembre 2015

A propos d'André Glucksmann, philosophe...

En lisant son parcours on ne peut s'empêcher de penser qu'André Glucksmann qui vient de mourir, a eu tout faux à chaque période de l'histoire du monde : Enfant pendant la Seconde Guerre mondiale (né en 1937, il avait 2 ans à la déclaration de Guerre, et 7 ans à la fin), il n'a pu mesurer ce qu'était le communisme, plus tard, communiste, il n'a pas vu la tyrannie stalinienne malgré les nombreux témoignages, (Victor Serge etc) puis maoiste, il n' a pas vu les exactions de Mao et des Gardes rouges, puis phil-américain il n'a pas prévu le désastre de l'Irak avec la guerre de Bush-Junior contre Saddam Hussein, et la déstabilisation de la Libye avec Sarkozy...
A quoi servent les livres d'une pensée magistralement fausse si ce n'est à conforter des tyrannies et à plonger les crédules dans l'erreur.
Bien sûr lorsqu'il a changé d'opinion il a combattu dans des livres et des émissions littéraires, à chaque évolution de sa pensée, pour ses nouvelles idées, ainsi contre les communistes lorsqu'il ne le fût plus, contre les maoïstes lorsqu'il ne le fût plus etc.
Hermès.

lundi 9 novembre 2015

A l'Opéra...


A l'Opéra 1988 ... Cyrille Zaphiratos  Collect. particulière


9 Novembre 1970... anniversaire de la mort du Général De Gaulle...

"J'avais pris un taxi pour rejoindre M.T. avenue de la Grande-Armée. Pendant que les quais défilaient sous un soleil léger, je songeais à l'avenir avec plus de confiance. En arrivant  j'aperçois le kiosque à journaux, j'y jette un coup d'oeil machinal et aperçois le dernier France-Soir avec une grande photo du Général de Gaulle et ces mots : "De Gaulle est mort". Le journal venait d'être affiché, alentours tout était calme, comme indifférent. Les passants allaient et venaient probablement encore ignorants.  Dans ma précipitation j'oublie un dossier dans le taxi. J'achête le journal, à part la photo et le titre, il n'y a rien sinon des articles écrits de longues dates. Petit à petit la nouvelle se répand, les gens sont stupéfaits, peut-être soulagés au fond d'eux-mêmes :"Il était donc mortel !". Le bar est plein de cris et de mouvements, la vie roule encore étonnée et dominant  déjà l'événement qu'elle voudrait ordinaire, normale et qui petit à petit, prend une dimension inattendue et considérable."  
Henry Zaphiratos   Extrait de "Devant la mer" Chroniques du temps qui passe..p.129 Athéna Edit. Amazon &
e-book-Amazon

Une vie entière de Robert Seethaler - roman - Edit. Sabine Wespieser, 160p. 18€

Court roman des montagnes et d'une vie, celle de Andreas Egger, que l'on découvre en 1933 dans sa vallée autrichienne. Boiteux mais solide, il y mène la vie des bois, jusqu'au jour où mobilisé il est envoyé sur le front russe. Fait prisonnier, il ne sera libéré qu'en 1951, et retrouvera ses montagnes où il se fera guide.
Roman simple, à la fois bucolique et tragique.
Hermès

dimanche 8 novembre 2015

Cô... Mademoiselle...


Un chef-d'oeuvre de Thaï-Thuân   "Mademoiselle"  "Cô"   Coll. particulière

samedi 7 novembre 2015

LA PAGODE va fermer...

La Pagode va fermer ses portes mardi prochain, le 10 novembre au soir, 
suite à un conflit entre la propriétaire du bâtiment et la société exploitante du cinéma, 
Inutile de vous dire que toute l'équipe du cinéma est très triste.
La Pagode est un lieu unique et attachant, par la grâce de son jardin dont les bienfaits Feng shui nous ont ravis, par la beauté de l'édifice, nous ne nous sommes jamais lassés de le contempler, et par sa place dans l'Histoire du cinéma. Elle fut dès les années trente, un des premiers lieux à promouvoir le cinéma d'avant-garde, le cinéma en tant qu'art, en opposition au cinéma commercial et industriel.

Le cinéma le plus chouette de Paris, qui depuis les Années folles passait des films d'avant-garde des Bunuel, Salvador Dali, Cocteau, Renoir, des films des cinéastes rares ou audacieux... d'aujourd'hui...

Henry Zaphiratos

Rétrospective "Apostrophe" de Bernard Pivot... le vendredi 6 novembre 2015 F.2

Quelques extraits de ses célèbres rencontres visionnés et commentés par un Bernard Pivot décontracté et goguenard. On a vu ou revu Françoise Sagan rigolant, Jean d'Ormesson frais jeune écrivain ferraillant avec un Jean Daniel sentencieux, Bukovsky emporté par une soûlographie massive; Nabokov récitant les phrases qu'il avait concoctées avant l'émission, Derrida, Roland Barthes, Denise Bombardier, Gabriel Matzneff, Marguerite Duras etc.
Des retours en arrière qui n'amènent pas grand chose, sinon que le temps passe, qu'il est passé celui des éclats. Reste que ces grands-messes faisaient VENDRE des livres par centaines de milliers... Bernard Pivot était le plus grand pourvoyeur de clients pour les libraires et les auteurs. Aujourd'hui la puissance du passage à la télé, sur les ventes, est capitale pour les livres et tous les animateurs le savent: Michel Durcker, Ardisson, Laurent Ruquier, François Busnel, Yves Lecoq etc. 
On annonce que le dernier livre de Philippe de Villiers s'est déjà vendu à 200.000 exemplaires ! Il était passé chez Jean-Claude Bourdin sur BFMTV.
Hermès

vendredi 6 novembre 2015

Tulipes dans leur éclat...


Tulipes pour le plaisir...

Nouveautés :

-De la curiosité  de Alberto Manguel - essai - Actes-Sud - 432p. 25€
-Une vie entière de Robert Seethaler - roman - Sabine Wespieser - 158p. 18€
-La couleur de l'eau de Kerry Hudson -roman - Philippe Rey  348p. 20€
-Nous sommes la France de Natacha Polony -essai - Plon 
-Autobiographie de Mark Twain - mémoires - Tristram - 840p. 29,95€
-Robert Musil, tout réinventer - biographie - de Frédéric Joly - Seuil - 572p. 26€
-De l'encre et du papier - récit - Roger Grunbaum - Baudelaire Edit. 290p. 21€

Carnets : Le reste sans changement, 2012-2014 de André Blanchard - le Dilettante - 190p.

Lecture du dernier livre d'André Blanchard. Une chronique vivante de la littérature par un littéraire qui a passé sa vie à observer le monde de Vesoul. Des annotations très justes sur les écrivains dont il aime les livres, sur l'Education nationale, sur la vie des Lettres. Une défense et illustration du bonheur d’écrire et de lire. Son retour continuel vers les grands textes qui le rassurent, l'équilibrent, l'enchantent, ceux de Balzac, Proust, Céline... 
Un plaisir rare que le chroniqueur de sa vie, du monde nous transmet dans un style vif, avec des scènes parfois drôles qu'il découvre de la fenêtre de la Galerie où il travaille et qui donne sur la place de l'Eglise de Vesoul. 
Ce dernier livre est le 6° volume de ses carnets intimes… un beau texte que l'on découvre avec plaisir loin des livres insipides ou gadgets. André Blanchard nous a légué son petit trésor de réflexions, de rêveries, les couleurs de sa vie... un livre à garder...
Hermès
Le Dilettante
7, Place de l'Odéon Paris 6°

jeudi 5 novembre 2015

A quoi sert la littérature ? l'art d'écrire ? L'écriture toute simple ? La lettre, la carte-postale que l'on envoie ?

La littérature ou l'écriture protège le sacré de la pensée, du langage, de la parole...

mercredi 4 novembre 2015

La Cache de Christophe Boltanski, roman- Stock Edit. 344p. 20€

Le roman d'une famille traumatisée dès l'origine par la fuite du grand-père d'Odessa, suite à la Révolution russe, et qui est venu s'installer à Paris, dans un hôtel particulier, rue de Grenelle. Le petit-fils, l'auteur, journaliste à l'Obs décrit cette vie familiale claustrée, faite de replis sur soi, alors que le père, est un brillant médecin... Hors de l'immeuble de la "rue de Grenelle" pour cette famille, c'est l'étranger, le danger... Une vie incertaine, due aussi à l'origine de la famille qui est devenue catholique... Le thème de la non-communication, de l'anxiété de n'être pas reconnu... par le milieu de la haute bourgeoisie parisienne, de faire un faux-pas... crainte décuplée par le traumatisme de la guerre, de l'Occupation... temps où l'on doit se cacher... 
Cependant l'auteur ne semble pas être descendu dans la profondeur des êtres, il voit, il constate, il décrit, mais dans l'absence de ce qui fait un grand livre.
Le prix Fémina vient de lui être attribué.
Hermès

mardi 3 novembre 2015

Apocalypse Staline de Isabelle Clarke et Daniel Costelle - FR3

Des documents extraordinaires tirés des archives mondiales, des archives secrètes soviétiques, complétés par quelques scènes extraites de films de propagande soviétique forment la trilogie de la naissance et de la montée au pouvoir et le règne sanglant d'un tyran qui a été lui-même confronté à un autre tyran, Hitler. D'une part une nation qui sombre dans la guerre civile, une impitoyable dictature idéologique, une lutte pour le pouvoir sanglante cause de centaines de milliers de morts, de souffrances inouïes, face à une autre dictature entraînant tout son peuple avec une volonté de fer dans des guerres de domination, d'extermination... Trois chapitres, trois épisodes fantastiquement bien racontés, balançant d'une époque, celle de la guerre de 14/18, et avant celle-ci, l'autre, celle de 1939/45. Gigantesques guerres, gigantesques drames humains, 70 millions de morts ! Ceux qui ont survécu ont eu une chance inouïe, tant les brasiers étaient immenses, les holocaustes effrayants. Tout cela à cause des idéologies meurtrières du nazisme et du communisme...
Cela explique toutes les guerres qui vont venir, les crimes qui vont être perpétrés. La haine de l'autre, le frère, le père, la mère, la soeur, l'enfant... L'Autre n'existe plus, on le pourchasse, on le tue... en l'affublant de tous les crimes, ennemi de classe, ennemi du peuple, ou "sous-hommes"  comme les nazis. Hitler voulait découper la France, anéantir la Russie, dominer la planète... Ce fut un miracle que la Bombe A ne soit pas tombée entre les mains des nazis...

Un film terrible en trois parties : Le Possédé
                                                     L'Homme rouge
                                                     Le Maître du monde

Dans le cas de Lénine-Staline c'est le coup d'Etat par la prise du siège du gouvernement légal, l'instauration par une minorité, les bolcheviks, de la "dictature du prolétariat", et la tyrannie par le crime,
Dans le cas de Hitler et du nazisme, c'est la prise du pouvoir par des élections, la lâcheté d'un vieux maréchal (Hindenburg) et l'acceptation de la domination d'une idéologie meurtrière par le plus grand nombre .... et les crimes...  Cela rejoint le texte de La Boétie : De la servitude volontaire...

Quand on pense qu'il y a eu des thuriféraires de ces dictateurs, de ces idéologies dans nos démocraties,..  Quand on pense qu'ils étaient considérés comme les "grands" penseurs, les "grands" philosophes, les "grands" poètes - comme Louis Aragon- de ces temps de ténèbres sanglants !

Hermès

La Boussole de Mathias Enard - Actes Sud - roman - Prix Goncourt 2015

Une balade à travers les arts, les artistes, les ruines du Moyen-Orient. Un pont entre deux mondes : l'Européen et Moyen-oriental. Une dizaine de pages de ce roman sur les rapports contemporains entre les arts orientaux, lettres, musiques, etc. et les intellectuels occidentaux, se trouvent sur la page de l'éditeur Actes-Sud. Chacun peut les lire et se faire une opinion sur le livre, le style, l'érudition de l'auteur, brillant orientaliste. Style discursif.
Hermès

Nouveautés : Montaigne par Stefan Zweig - essai - Puf 128p. 10,50€ & Les Essais de Montaigne 816p. Arléa 23,50€

Le grand plaisir de lire ou de relire le dernier livre écrit par Stefan Zweig au Brésil en 1941.
"...Il fallut donc, pour que nous comprenions l'art de vivre, la sagesse de vivre de Montaigne, pour que nous apercevions, dans la nécessité du combat  qu'il mena pour être "soi-même" , le débat le plus nécessaire de notre monde spirituel, que survienne une situation semblable à celle qu'il avait connue dans sa vie. Il fallut que nous aussi, comme lui, fassions l'épreuve d'une de ces effrayantes rechutes de l'humanité qui suivent l'un de ses plus magnifiques essors. Il fallut que nous fussions nous aussi arrachés à nos espoirs, à nos expériences, à nos attentes et nos enthousiasmes que nous fussions chassés comme à coups de fouet jusqu'à ce point où l'on a plus à défendre que son moi nu, son existence unique qui ne sera pas donnée deux fois."... Extrait
"...Quand (enfant) il ouvre les yeux sur le monde et quand il s'en sépare, il se détourne comme nous, plein d'horreur, de ce pandémonium de fureur et de haine qui ébranle et profane sa patrie et l'humanité... il n'a guère plus de quinze ans, quand sous ses yeux, l'émeute contre la gabelle, l'impôt sur le sel, est réprimée à Bordeaux avec une inhumanité qui fera de lui, sa vie entière, l'ennemi juré de toute cruauté. L'enfant voit comment par centaines les hommes sont torturés à mort, pendus, empalés, écartelés, décapités, brûlés, il voit les corbeaux, des jours durant, tournoyer autour du gibet et se nourrir de la chair brûlée, à demi pourrie des victimes."  Extrait du Stefan Zweig. Montaigne.

-La réédition des Essais de Montaigne publiée chez Arléa est redevable à Claude Pinganaud qui l'a mis en français courant.

Deux livres essentiels pour mieux vivre, mieux se comprendre, connaître et défendre son "moi", sa "Citadelle" dixit Montaigne et re-dixit Saint-Exupéry qui a publié son dernier livre sous ce titre.
Du "Connais-toi, toi-mêmede Socrate  au comment "apprendre à mieux se protéger" de Montaigne pour survivre. 

H. Z;

lundi 2 novembre 2015

Du mépris littéraire... à LGL...

Emission intéressante sur le peu de cas que tiennent les auteurs interviewés par François Busnel pour les lecteurs amoureux des livres, et qui seraient "tentés" d'écrire.
-Philippe Claudel de l'Académie Goncourt dans son livre "De quelques amoureux des livres qui..."
-Héléna Marienské dans son livre "Les Ennemis de la vie ordinaire"
-Emmanuelle Pirotte dans le sien "  (Titre en anglais) "
-Nicolas Fargues dans "Au pays du p'tit"
révèlent leur profond mépris pour les "amoureux des livres" qui auraient la prétention et l'audace de se lancer dans l'écriture d'un livre...
Aussi quel intérêt auraient ceux-ci à lire leurs livres ?
Hermès  

dimanche 1 novembre 2015

Bouquet de tulipes....


Oeuvres de Jacques Dubois - J.D. Editions 30€

-ZONE BLEUE-RIMES INTERIEURES  Poèmes 1944-1975  
-LETTRES A C. Roman-poétique  94p.
-MERCI MA VIE Poèmes 90p.

"Un chef d'oeuvre de la poésie amoureuse"  Lecteurs

Jacques Dubois
Boissereau, 18290- Saint-Ambroix

François Mitterrand, Journées particulières, de Laure Adler, essai, Flammarion, 544p. 21,90€

La vie amoureuse, politique, tumultueuse de François Mitterrand revisitée par une de ses anciennes collaboratrices, fascinée par L'Homme couvert de femmes  pour reprendre le titre d'un roman de Drieu la Rochelle.
Philippe Alexandre consacre à ce livre une brillante critique dans la revue Lire de novembre. Page 92
Hermès

L'Homme de ma vie, de Yann Quéffélec - Guéri-Chamonix Edit. 276p. 19,50€

Règlement de compte par delà le temps. Yann Quéffelec se penche sur son enfance, son adolescence, sa jeunesse et ses rapports difficiles avec son père :l'élégant Henri Quéffelec, Grand Prix de l'Académie française, auteur d'une oeuvre abondante centrée sur la Bretagne.
Le fils prendra sa revanche en décrochant le prix Goncourt en 1985 pour "Les Noces barbares" qui seront portées à l'écran.
Rivalité d'écrivains... Un livre qui éclaire les rapports Père-fils-Père...
Hermès

vendredi 30 octobre 2015

Nouveauté : Le Reste sans changement, carnets 2012-2014 d'André Blanchard - Le Dilettante - 190p.

Lecture du dernier livre d'André Blanchard que m’adresse Juliette Cadaÿs du Dilettante. Une chronique vivante de la littérature par un littéraire qui a passé sa vie à observer le monde de Vesoul. Des annotations très justes sur les écrivains dont il aime les livres, sur l'Education nationale, sur la vie des Lettres. Une défense et illustration du bonheur d’écrire et de lire. Son retour continuel vers les grands textes qui le rassurent, l'équilibrent, l'enchantent, ceux de Balzac, Proust, Céline... 
Un plaisir rare que le chroniqueur de sa vie, du monde nous transmet dans un style vif, avec des scènes parfois drôles qu'il découvre de la fenêtre de la Galerie où il travaille et qui donne sur la place de l'Eglise de Vesoul. 
Son dernier livre… un beau texte...
Hermès
Le Dilettante
7, Place de l'Odéon Paris 6°

jeudi 29 octobre 2015

GRAND PRIX de l'Académie française pour Boualem Sansal et Hédi Kaddour.

Boualem Sansal et Hédi Kaddour ont reçu, jeudi 29 octobre, le Grand prix du roman
de l'Académie française respectivement pour 2084 : La Fin du monde (Gallimard) 
et Les Prépondérants (Gallimard) Ex-aequo.

Rencontre avec un libraire... d'un aventurier de la plume...

D. de la librairie Q.L. n'arrive pas à croire que l'homme qui est devant lui ait pu écrire les livres qu'il lui apporte. Il doute et pense que c'est un imposteur qui a "pompé" les textes dans d'autres bouquins et qui les présente comme s'ils étaient de lui. D. ne comprend pas pourquoi de ces trois livres le style est ainsi si différent. Comment peut-on écrire "polar", puis "confession intime", puis "aventure jeunesse"?. Il craint un coup fourré, car pourquoi n'y-a-t-il pas un "éditeur", un Gallimard, un Seuil, ou un Presses de la Cité ou autre, une boîte qui a pignon sur rue ? Là, D. tourne et retourne les livres, il regarde attentivement la photo. Non l'homme qui est devant lui n'est pas ce jeune homme romantique de la photo. Ce type vieilli, est un plagiaire, un mythomane, il a fait un copié-collé de textes de quelques grands auteurs, et il les fait passer pour ses écrits. Il écoute attentivement, mais douteusement l'homme qui lui parle de "ses" autres écrits... Non, vraiment ce n'est pas possible... Il préfère des bouquins qui viennent par la voie officielle : Auteur-Editeur-Distributeur... Hors de là, c'est le faux, l'aventure, vendre à des lecteurs du frelaté, genre produits aux hormones, détournés etc.
Il n'en veut pas... le renom de la Librairie...! Ici on vend du vrai, des auteurs, des éditeurs, des distributeurs patentés, pas des inconnus, des aventuriers de la plume...
C'est pourquoi les auteurs auto-édités n'ont aucune chance.
Hermès
Un jeune homme sans importance
La Voyageuse de Zagreb
Le Voyage de Dorian
La Conjuration des Anges
etc.
henrizaphiratos@orange.fr 

mercredi 28 octobre 2015

Nouveautés : Isaac Babel et Robert Musil...

Ces deux biographies viennent de paraître :
-ISAAC BABEL L'écrivain condamné par Staline - de Adrien Le Bihan- Edit. Perrin, 346p. 22€
-ROBERT MUSIL Tout réinventer - de Frédéric Joly - Seuil Edit. 572p. 26€

Leurs vies sont pathétiques, prises dans l'engrenage, comme des millions d'autres, des dictatures de systèmes totalitaires, l'un communiste pour Isaac Babel, l'autre, le nazisme pour Robert Musil.
Ecrivain, ils ne pourront que coucher par écrits, dans leurs romans leur vision du monde, celui soviétique dans Cavalerie rouge qui déplaira au maître du Kremlin, Staline, qui le fera exécuter dans la prison de la Loubianka à Moscou en 1940, Celui du monde finissant de l'Europe centrale des Habsbourg dans L'Homme sans qualité.
Deux chefs d'oeuvre.
Antoine Perraud dans le quotidien La Croix, note dans un article que tous deux ont participé en 1935, à Paris, à la Mutualité au Congrès international des écrivains pour la défense de la culture, où se trouvaient André Gide, le jeune André Malraux. Dans leurs interventions ou leurs rencontres, Antoine Perraud note que tous deux n'osaient s'élever ou critiquer ce qui se passait en Russie soviétique, enjolivant même pour Isaac Babel, la vie des paysans russes ou ukrainiens, en Allemagne pour Musil, craignant pour leur vie... Les sbires, les espions des deux régimes totalitaires, le communiste et le nazi veillaient... Babel paiera de sa vie, ses écrits, Musil se réfugiera en Suisse où il mourra en 1942.
Hermès
  

mardi 27 octobre 2015

L'intérêt de l'enfant, de Ian McEwan, roman, Gallimard, traduction de France Camus-Pichon, 236p. 21€

Un auteur "pointu" qui va au détail, à la description minutieuse des lieux, des ambiances, des attitudes, afin de bien placer ses personnages. Dans ce roman, c'est l'enfant qui l'intéresse, les enfants, à travers eux, le monde des adultes, les parents, le couple, les couples, les égoïsmes, les ruptures, la souffrance des enfants... Ian McEwan montre tout ceci par le regard, les émotions, les réflexions, les décisions de Fiona Maye, une juge des affaires familiales, confrontée elle-même à une situation délicate psychologiquement, l'effondrement de son couple...
Un roman très bien écrit, bien traduit, qui décrit l'univers de l'enfant ballotté, confronté à la maladie, aux problèmes des adultes... Des vies à protéger...
A lire.
16/20

samedi 24 octobre 2015

Des mots qui tiennent chaud de Irena Kobald & Freya Blackwood BD. LO-edcom.Editions 14€

"Nous sommes venues dans ce pays pour être en sécurité
 Tout y était étrange,
 Les gens étaient étranges..."
Ainsi commence ce petit récit d'une Mademoiselle Roulette qui se retrouve dans un pays nouveau pour fuir la guerre...
Tous les enfants qui ont fui, ou fuient la guerre, les massacres... ont connu, ou connaissent, connaîtront cette rencontre avec les mots... Les mots que l'on lance qu'ils attrapent et qu'ils tentent d'apprivoiser... à travers des rencontres...
Une très jolie histoire de l'enfance à sauver...
Hermès 

mardi 20 octobre 2015

Les écrivains auto-édités...

Suivant Livre-Hebdo, le directeur de Hachette a déclaré à la Foire de Francfort que les écrivains qui s'auto-éditent ont eu leurs textes refusés par les éditeurs.
C'est pour cette raison qu'ils sont à 99% refusés par les libraires.
Ce sont les parias de la littérature. Leurs ouvrages ne rencontrent qu'un lectorat confidentiel, à part des exceptions comme Dostoievski, le premier livre de A la Recherche du temps perdu de Marcel Proust, auto-édité chez Denoël parce que refusé partout, notamment par Gallimard... etc.
Hermès

lundi 19 octobre 2015

A PROPOS DES MIGRANTS...

Troublé par ces foules d’enfants, femmes, hommes migrants, derrière les barbelés des frontières croates, slovènes, hongroises. Sous la pluie, le froid… Combien d’enfants mourront de ce drame ? Un homme lance au journaliste qui filme : « On nous a dit de venir parce qu’on allait nous donner une maison, et voilà que l’on nous empêche de passer en Allemagne »  Immense responsabilité des dirigeants et des bobos européens qui ont déclaré qu’il fallait accueillir tous ceux qui arrivaient… Tragédie sur tragédie…
A Dresde deux manifestions au bord de l'affrontement, séparées par mille policiers... 
Hermès

Nouveauté : Frères ennemis de Renaud Dély et Henri Vernet - Haine Politique - Calmann-Lévy Edit. 18€

Citations de cris de haine dans la classe politique française : EXTRAITS :

François Hollande, président de la République : "Tous ceux qui sont autour de moi doivent me protéger et non se protéger. Tout ce que je pourrais faire pour eux pourrait se retourner contre eux et à juste titre contre le président."
François Rebsamen, maire PS de Dijon et ancien ministre du Travail, à François Hollande : "Mais, François, t'es malade ? Avec Lebranchu, on va avoir du fumier devant nos permanences dans quinze jours !A son ami, le Président Hollande :" T'es dégueulasse. T'es vraiment un dégueulasse !"
François Rebsamen, encore : "Au fond, Stéphane et moi, François ne peut plus nous voir, il ne nous supporte plus…"
Arnaud Montebourg, ancien ministre PS de l'Économie : "Au fond, toute ma vie, j'ai combattu François Hollande."
Vincent Peillon, ancien ministre PS de l'Éducation nationale : "En fait, déjà pendant la campagne, je ne les supportais plus…"
Les "snipers sarkozystes" à propos de Bruno Le Maire : "On lui a épargné les mines de sel et aujourd'hui il nous crache à la gueule."
Nicolas Sarkozy au sujet de son ancien ministre de Travail Xavier Bertrand : "Mais enfin, qu'est-ce qui lui prend ? Moi qui lui ai donné le parti et de gros ministères ? C'est un médiocre. Sans moi, il ne serait rien."
Jean-François Copé, ancien président de l'UMP : "Si la peine de mort avait existé, s'il avait eu le pouvoir de me mettre à mort dans les quinze jours, le processus aurait pu aboutir."
Jean-Marie Le Pen et sa fille Marine Le Pen,: "On en est là à cause de ton ego surdimensionné ! - Non, à cause de ta paranoïa !"
Jean-Vincent Placé, sénateur écolo : "Tu devrais en buter un pour l'exemple. Après, les autres ne moufteront plus, crois-moi."
Genre de propos que l'on trouve dans des polars comme Les Tontons Flingueurs...
Hermès

On peut ajouter la phrase du député-marcheur Lassale qui fit le tour de France à pied, et qui rapporte que les "petites gens" qu'il avait rencontrées lui auraient dit : "Vous méritez qu'une chose, vous les politiques, qu'on vous crache à la gueule."
Cité d'un entretien radio par André Blanchard, in Le Reste sans changement, Editions Le Dilettante, page 177.

samedi 17 octobre 2015

Le moment est venu de dire ce que j'ai vu, de Philippe de Villiers, Essai analyse politique -Albin-Michel Edit.

En tête des ventes :
La fantastique analyse-synthèse de ce qui se passe en France. Philippe de Villiers de par sa formation de Sciences Po, ses expériences politiques, son observation, sa culture a la puissance évocatrice d'un Chateaubriand, le coup de colère d'un Clemenceau, l'enthousiasme d'un jeune romantique passionné par son pays. Il a le style net, tranchant, puissant des grands écrivains. Un livre à lire, à méditer. 
H.Z.

Un jeune homme sans importance - Brûle tes vingt-ans ! Extrait du roman

"Je suis entré dans la chambre de la rue Richelieu. Sianne était endormie. J’ai soulevé la légère couverture. Elle était nue. Je me suis agenouillé en tremblant devant ce long corps nacré, magnifique, dans toute sa nudité ; le pubis adorablement soulevé par une petite touffe de poils frisés, le creux du ventre étendu entre les deux légères courbes des hanches comme deux immenses dunes enserrant la chaleur du sable au soleil. J’enfouis mon visage avec d’infinies précautions pour ne pas l’éveiller et remontai mes lèvres jusqu’à sa poitrine aux seins souples nimbés de rose et sa bouche qui souriait… Je me suis dit que j’étais fou de songer à Elise… et pourtant dans la douce fureur qui me prit je ne pouvais dissocier  ce corps de l’autre que j’imaginais plus fort, plus musclé, peut-être plus lourd mais que dans mon délire je mêlais à nos jeux. Parfois dans le regard perdu de Sianne j’avais l’impression qu’elle me devinait, qu’elle lisait ce que j’essayais de voiler, le double bonheur qui m’étreignait.

       Tandis qu’elle continuait sa nuit, je me désenlaçai et sans bruit presque sans lumière j’écrivis pris d’une sorte de vertige :


  Je ne sais quoi tintait dans le chant des oiseaux,
  Un vitrail brisé à coup de pierre ?
  L’éblouissement de la neige a frappé mon regard,
  Le nom de cette mer éclate que j’ai perdu.


Pluie de nacre, de sel,
Les arbres tendaient leur force,
Et les mouettes rasaient l’écume

Alors, Tu naquis !

Ton corps vibrait au moindre frémissement de l’onde,
Tes muscles couraient désespérément contre mon cœur
              Etouffant ses derniers sursauts.
 

Ma main jouait au soleil avec tes doigts
Où luisaient des cascades et des pirogues

 Comme la plaine, la nuit, se répond à elle-même,
 Je contemplais ton étonnement
      
                 Dans mon étonnement
                  Où glissait le silence

  
Encore, encore, ma Douce, ma Bien-aimée
Je t’attendrai au bord du Fleuve
Que vienne notre amour, que nous partions encore !"

Extrait : Un jeune homme sans importance - Brûle tes vingt-ans ! de H.Zaphiratos -