dimanche 16 octobre 2016

Les Visages pâles de Solange Bied-Charreton, roman - Stock Edit.390p.

Tous ces thèmes se trouvent dans pas mal de romans contemporains. Les enfants de la bourgeoisie nantie décrite n'ont aucune structure morale ou intellectuelle, ils raccrochent à leur enfance, l'enfance symbolisée par la maison du grand-père, que leur père veut vendre, la considérant comme inutile, mais qui pour eux représente leur enfance, leurs souvenirs. Chacun d'eux suit la voie qu'il, ou elle, a choisi, dans le système d'aujourd'hui, start-up pour l'une, décoration graphisme pour l'autre, engagement pour Alexandre pour défendre  une certaine idée du passé. Mais aucun n'a de véritable ressort vital. Ils ne se posent pas trop de questions, c'est le vide de l'âme, ils "vivent" ce monde d'aujourd'hui, mais on ne voit pas, on ne sent pas la profondeur de leur être. L'auteure veut nous faire croire que ce ne sont que des personnages falots, inexistants à part leur agitation d'être. Aucune place pour ce qui constitue l'essence de la nature humaine.
En cela l'auteure décrit un univers bobo comme les aiment les éditeurs, dans '"air du temps", contre les parents "soixante-huitards", contre le romantisme de la passion de la vie ou de l'amour, sans le spectre  de la pauvreté, d'une guerre possible, mais la sensation d'un déclin, d'une décadence, d'un ramollissement général dans le confort ouaté d'une classe sociale sans problème financier, surfant sur le plein emploi.
Des êtres inconsistants.
Hermès

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