Toute la presse en parle, le Tout-Paris bruit de l'exploit fantastique, dans notre monde aseptisé et de haute consommation politique-économique-télévisuelle-médiatique etc. : Sylvain Tesson, le fils de Philippe Tesson, journaliste "IN" depuis "Le Quotidien de Paris", le "Quotidien du Médecin"..., pilier de la Télé...etc. est allé en ermitage vivre six mois au coeur de la Sibérie, de février à juillet, "Le réveil du printemps", au bord du lac Baikal, pour s'abstraire, réfléchir, méditer, lire dont "La Vie de Rancé" de Chateaubriand... Formidable expérience pour un jeune homme épris d'espace, de pureté, de nature, et de connaissance de "soi". Chateaubriand était parti en Amérique rêver et s'impregner des paysage idylliques de ce pays, alors neuf, avec ses forêts, ses lacs, ses torrents, ses Hurons doux, près de la nature. Cette nature, Sylvain Tesson a tenté de la retrouver dans une Sibérie presque vierge, que la pression industrielle et économique n'a pas encore détruite, quoique le lac Baikal ait perdu une grande part de sa surface avec la folie des pompages des fleuves qui l'alimentent... Mais Sylvain Tesson a quand même fait cette expérience de solitude, comme beaucoup d'autres la font dans les monastères, aux bords des lacs canadiens, chez les Inuits, au Tibet, etc.
Mais ici, il y a la beauté du geste, il y a aussi l'étrangeté du geste... Ainsi tout le monde ne s'empiffre pas devant Master-Chief, ne fonce pas dans les Boîtes Ibiza,
ne court pas dans les salles obscures pour frissonner, ne lit pas les torche-culs de meurtre, de sadisme, de policiers véreux, ne s'extasie pas devant les Bonnie & Clyde nouvelle génération, ne se complait pas dans les traductions à la mord-moi-le-n... des éditions pressées etc. Il y a un Sylvain Tesson qui dit : "Je vous aime bien, mais je voulais voir se lever le printemps sur le lac Baikal, et je l'ai vu."
Et ça c'est pas mal.
Henry Zaphiratos
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