dimanche 4 mars 2012
L'Atlantide, Koenigsmark, Le Roi lépreux, de Pierre Benoit, réédition en livre de poche- 2012
Une excellente initiative ! Les romans de Pierre Benoit sont très vivants, intéressants. Je me souviens que mon père dans sa librairie les mettait dans sa vitrine à la place d'honneur. Je les ai lus à mes quatorze ans, et ils enflammaient mon imagination. Les films tirés ne furent pas terribles. Ce serait bien de les réadapter pour l'écran avec l'ampleur des moyens techniques actuels.
Grand admirateur de Pierre Benoit, Adrien Goetz les a préfacés et a déclaré dans une interview au Figaro : "J'aime surtout les romans où il dénoue des mystères historiques, il promène ses lecteurs de l'Éthiopie où se serait réfugiée la descendance de l'infant Sébastien de Portugal, jusqu'aux châteaux cathares… Un mystère très ancien, et une histoire d'amour contemporaine: il a inventé une formidable formule. Il se situe quelque part entre Maurice Leblanc, qui lance Arsène Lupin à la recherche du trésor des rois de France caché dans l'aiguille creuse d'Étretat, et les voyages extraordinaires de Jules Verne. À 13 ans, on lit Jules Verne, à 15 ans, on lit Pierre Benoit, en cachette, parce qu'au centre de chaque intrigue se révèle ce qui manquait chez Jules Verne: la femme, la femme sublime, fatale, inaccessible, qui parle comme dans un film des années 1930, et pour laquelle les jeunes gens de bonne famille auxquels les lecteurs sont invités à s'identifier sont évidemment prêts à se damner. "Kœnigsmark" se passe dans une principauté imaginaire, qui annonce la Syldavie du Sceptre d'Ottokar - il y a un côté Tintin chez Pierre Benoit. À la place du roi Muskar, évidemment, caracole sur son cheval blanc la très intimidante grande-duchesse Aurore!"L'Atlantide", c'est pour moi le chef-d'œuvre, Benoit invente pour le peuple des Atlantes une architecture de rêve, au cœur de laquelle se cache une bibliothèque, c'est déjà Umberto Eco… Et "Le Roi lépreux", c'est celui où l'humour tient la plus grande place, avec à l'arrière-plan La terrasse du roi lépreux qui domine le panorama des temples d'Angkor.
Et toutes ses héroïnes, ces femmes dont le prénom commence toujours par un «A», elles existent toujours dans le monde réel. Tenez, je vous donne des noms d'héroïnes de Pierre Benoit, qui parfois ne le savent pas elles-mêmes, des femmes d'exception, bien vivantes: Agnès Varda, Adélaïde de Clermont-Tonnerre, Anne Wiazemsky, Annick de Cherville, Annie Ernaux, Arielle Dombasle… Je suis sûr que vous avez d'autres noms en tête, vous aussi, tout d'un coup…" Adrien Goetz.
Hermès
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