vendredi 24 mai 2013

1941 roman de Marc Lambron, Grasset Edit. 414 p. 1997

Mission impossible que de tenter de retracer 1941, entre Pétain ambassadeur à Madrid, puis Chef de l'Etat à Vichy, dans la débandade, l'armistice qu'il a accepté, avec son cabinet et son directeur du cabinet civil, Du Moulin de Labarthète, à travers un ambassadeur de fiction. Mission impossible que de se mettre dans la peau, dans l'esprit de toute une camarilla qui s'est saisie du pouvoir par la lâcheté de députés et de sénateurs qui avaient voté pour. Mission impossible d'écrire sans un style flamboyant, brillant, et de la hauteur sur une époque d'une infinie tristesse, où les pires décisions ont été prises, Mission impossible que de traiter cela un peu par-dessus la jambe, en tentant de se mettre sous l'oeil de Sirius.
Marc Lambron a tenté l'impossible, et cet impossible s'est révélé dans ce roman médiocre, ahanant, forcé, fruit de dates, d'événements réels mais qui ne collent pas avec la fiction, avec la reconstitution d'une époque, qui est plus réelle, plus vivante à travers les documents filmés rassemblés de Patrick Rothman, les livres des écrivains de l'époque, des témoins comme Némirovsky, Maurice Sachs etc.
Un livre qui laisse une impression désagréable de prétention et de pédanterie.
5/20
Hermès

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