mercredi 1 février 2012
N.SARKOZY - LES PARLEMENTAIRES UMP - LA PRESSE "Je t'aime, moi non plus"... CHOC & TRIVIALITE !
Il y a eu la conférence du Président devant 16 millions de téléspectateurs, ce qui n'est pas rien. Un chiffre considérable. Il y a ce qu'il a dit, préparé à l'avance, avec des questions pré-posées, et il y a les coulisses, le direct, les mots qui s'échappent, la pensée profonde en mouvement, ce qui sur le coeur, dans la tête, et qui sort tout à coup dans l'ambiance de la domination ou de la confiance. Et là c'est un "réveil", une "lecture" de l'être profond. C'est pourquoi c'est intéressant de mettre à la suite deux journées importantes : l'une consacrée aux parlementaires UMP, l'autre à la Presse. A ajouter les "OFF" que la Presse "révèle"(lire dans la presse) sur le peu de considération de Nicolas Sarkozy envers les autres candidats. Comme en 2007, il estime être le "meilleur", et comme tel, le "gagneur" des Présidentielles de 2012.
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C'est une épreuve que d'être la cible de tant de regards, de tant de sourires, de tant de pensées que l'on devine. C'est une épreuve que de vivre dans une vitrine où il ne faut tenter de montrer que ce que l'on veut entre le ON et le OFF, difficile de se faire aimer ou comprendre dans un monde où l'on se déchire comme dans la jungle ou la savane. Et puis surfer au-dessus de tout, avec adresse pour éviter que les grandes vagues ne déferlent.
Mais l'animal politique aime cela, vit de cela, monte des contre-feux, érige des barrages, dont celui de la munificence,des bureaux gigantesques, des salons somptuaires, de "l'Etat c'est moi". Un jeu qui demande une grande habileté, un grand sens politique... Une débauche de matières grises... Mais pour quels résultats ? "
Hermès
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AVEC LES PARLEMENTAIRES UMP
Par Sophie Huet, Solenn de Royer
Publié le 31/01/2012 in LE FIGARO
Le chef de l'État, qui recevait à l'Élysée les parlementaires de la majorité, les a invités à «être patients» avant son entrée en campagne et à «faire confiance».
C'est un Nicolas Sarkozy «pugnace» qui a reçu mardi matin les parlementaires UMP et Nouveau Centre à l'Élysée. «Pour les uns, je me suiciderais. Eh bien, je suis le suicidé le plus en forme de France», a ironisé le chef de l'État. «La présidentielle ne se jouera pas sur la droite, sur la gauche ou sur le centre. Ce sont des concepts du siècle dernier», a lancé le président qui a résumé l'esprit des mesures qu'il a annoncées dimanche: «La question n'est pas de savoir si c'est bon pour moi. La question est de savoir si c'est bon pour la France. Cela doit être notre boussole.»
«J'ai déjà gagné une présidentielle. J'ai de l'expérience. Si vous croyez qu'on gagne sans mettre ses tripes sur la table, sans prendre de décision, c'est que vous connaissez moins bien la France que d'autres», a-t-il ajouté.
Nicolas Sarkozy s'est également livré à un long exercice de pédagogie sur ses mesures. Alors que de nombreux élus de la majorité les jugent trop risquées, si près de l'échéance présidentielle, le chef de l'État assume: «Comment voulez-vous, après avoir dit que nous étions devant un mur, attendre tranquillement les élections?, a-t-il encore interrogé. La présidentielle ne se joue pas avec des petites décisions dans un pays frondeur qui aime le panache comme la France.» Le président a prévenu: «Le débat se fait autour de nos idées. Je ne vais pas me presser, je vais prendre de nouvelles initiatives.» A ce propos, il a clairement demandé aux parlementaires de ne pas se livrer au «concours Lépine des initiatives individuelles. Il faut de la cohérence».
«L'attente fait monter le désir»
A la télévision dimanche, il avait pris soin de ne jamais citer son futur adversaire. Mais devant ses troupes, il l'a attaqué frontalement: «Si je suis au chômage, Hollande me dit: il faut attendre septembre pour prendre des mesures. Ca donne envie de voter pour lui?». Et, a-t-il poursuivi, «avant dimanche, tout était sur les propositions fumeuses du candidat socialiste. Depuis tout a changé, on est sur les propositions que nous faisons». Et en plaisantant: «Je suis l'ennemi de la finance. Avec ça, on va bien manger à midi!»
Le chef de l'État, qui estime qu'il n'est pas encore temps d'entrer en campagne mais qui est conscient des frustrations que cela suscite dans son camp, a longuement justifié sa stratégie: «Parfois, l'attente fait monter le désir. Le désir est nécessaire. La stratégie, il n'y en a pas d'autre». Agacé par la bonne séquence de François Hollande depuis son discours du Bourget, le président, qui piaffe d'entrer en campagne, a laissé entendre qu'il frapperait très fort à cette occasion: «On s'est beaucoup émerveillé devant Le Bourget mais ça n'a rien à voir avec le 14 janvier 2007», pour le lancement de sa première campagne présidentielle, a-t-il lancé avec un brin d'orgueil.
«Vous allez voir ce que vous allez voir!», a lancé le président, appelant sa majorité à la patience: «Compte tenu de la situation de la France, nous ne pouvons pas passer un temps infini dans la campagne. Je vous demande d'être patients, de faire confiance, et de ne pas tomber dans tous les pièges venus.»
Par Sophie Huet In Le Figaro
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AVEC LA PRESSE à la cérémonie des voeux.
Par Charles Jaigu-
Lors de ses vœux aux journalistes, le chef de l'État a distillé compliments et regrets à l'égard de ce monde médiatique qu'il a successivement «aimé et détesté».
À 17 heures, la presse - quelque deux cents journalistes - avait rendez-vous avec Nicolas Sarkozy pour les derniers vœux du quinquennat. Entre l'aigre et le doux, le miel et le vinaigre, le chef de l'État a distillé compliments et regrets à l'égard de ce monde médiatique qu'il a successivement «aimé et détesté». «Ce que je vous dis n'est pas off, a-t-il dit pour commencer, en faisant allusion aux confidences qu'il avait faites il y a dix jours aux journalistes l'accompagnant en Guyane.
Nicolas Sarkozy a reconnu qu'il avait «hésité» à présenter ses vœux à la presse, à continuer cette vieille tradition de la Ve République. Il avait déjà beaucoup simplifié ce rituel, jugé trop monarchique, qui veut que le quatrième pouvoir marque une forme d'allégeance à l'égard du premier. Il avait mis fin à l'usage, en vigueur avant lui, qui voulait que le président de l'Association de la presse présidentielle souhaite une bonne année au chef de l'État.
Mais Nicolas Sarkozy a néanmoins choisi de présenter ses vœux. «J'ai réfléchi, nous formons un très vieux couple depuis des décennies, et ce serait une rupture dans nos habitudes que je ne vous présente pas mes vœux», a-t-il expliqué, plein d'ironie, et avec beaucoup de défi dans les yeux. «Il est plus facile de décrire la passion, les rebondissements, que le calme. De ce point de vue nous pouvons encore faire un bout de chemin ensemble», a-t-il ironisé à propos de cette presse «qui se passionne pour tout, et aussi pour rien». Le «vieux couple», a-t-il annoncé, ne lui paraît pas être sur le point de «divorcer». «Je ne détecte pas de lassitude», a-t-il avancé en s'amusant à dresser la liste des signes avant-coureurs d'une séparation. «Et je constate toujours la même exigence à mon égard…», a-t-il continué. «Je vois bien vos tentatives pour me remplacer (…) mais jusqu'à présent, vous êtes toujours revenus», a-t-il noté, bravache.
«Au début de la carrière», a-t-il confessé, «on a tellement envie de séduire, et puis ensuite on prend pour trahison ce qui n'est au fond que liberté professionnelle», a-t-il reconnu. Une chose est sûre: Nicolas Sarkozy dit avoir appris avec le temps. «Les sentiments n'ont pas de place dans la relation professionnelle. Quand on met du sentiment, on se trompe et je me suis beaucoup trompé», a philosophé le chef de l'État. «La seule façon de progresser, c'est d'être critiqué, et là franchement, merci!».
En ce début d'année, le président-presque-candidat s'est donc montré espiègle, prêt encore à «déjouer les commentaires», à «surprendre» ceux qui croient avoir déjà tout prévu, y compris sa défaite. Surprendre, le chef de l'État veut le faire en «essayant d'imposer de nouvelles idées». «Les nouveaux concepts sont tout l'enjeu des prochains mois», a-t-il prophétisé. Aux journalistes de mettre en valeur «ce gisement d'idées nouvelles» qui devrait réveiller, espère-t-il, le débat politique de la présidentielle. Cette nouveauté tient, à ses yeux, au fait que la campagne de 2012 sera la «première véritable campagne du XXIe siècle, la première où on verra le monde extérieur s'inviter dans le débat national, comme jamais il ne l'avait fait avant». Enfin, Nicolas Sarkozy a souhaité que les nouveaux médias cèdent moins aux «pulsions adolescentes des premiers temps», et il a fait l'éloge de la presse écrite, dont le modèle économique est de plus en plus fragile: «elle est à la presse ce que les usines sont à l'économie».
Sarcastique, Sarkozy s'est aussi étonné que tant de livres critiques soient publiés à son sujet, «autant que de premiers romans, c'est dire!». Son discours terminé, le président est allé de cercle en cercle, s'entretenant pendant près de cinquante minutes avec les journalistes. «Vous avez cru que j'étais déprimé, a-t-il dit en allusion à ses confidences en Guyane: «je suis celui qui se remet le plus vite de ses déprimes», a-t-il dit avec un large sourire."
Charles Jaigu In LE FIGARO
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