jeudi 1 juillet 2010

La Route, de Cormac McCarthy, L'Olivier Edit. 252p. 2009

Ce livre aurait pu s'appeler CENDRES.
C'est un livre que l'on peut lire en une heure. Les dix premières pages et les dix dernières, et on a compris tout le livre. C'est une sorte de livre pour flash-lecture. L'auteur a eu la géniale idée de développer un excellent scénario de film (réalisé par John Hillcoat en 2009) pour en tirer un pavé de plusieurs centaines de pages.
L'histoire est mince : Le monde n'est qu'un amas de ruines, d'arbres calcinés, de végétations pourries sous une pluie de cendres. Les villes n'existent plus, des hommes il ne reste que des êtres hagards, vêtus de loques errant, se bouffant entre eux, au propre comme au figuré. Dans cette fin du monde, fin de l'Amérique, un père et son fils, un jeune garçon d'une dizaine d'années, marchent vers le Sud. Pendant deux cent cinquante pages, ils marchent, traversent ce monde glacial et lunaire, où il pleut sans cesse. Ils marchent des jours et des nuits pendant des mois... se baignent dans l'eau glaciale, et n'en meurent pas... mangent, rarement, en ramassant de vieilles boîtes de conserve, une pomme de ci de là, et, affamés, font deux à trois mille kilomètres en poussant à travers les racines des arbres des forêts un chariot de supermarché !!!. Dans leur pérégrination ils croisent des cadavres fichés dans le macadam, des troncs d'arbres calcinés, des "méchants" qui errent loqueteux et
sans espoir. Un monde sans avenir, pour une marche sans fin dont l'action initiée dans les dix premières pages se répètent sans discontinuer, d'une manière obsessionnelle, pendant tout le livre, avec, à la fin, l'arrivée devant une mer plombée où dérive un bateau abandonné !
Aux deux dernières pages, le père, "l'homme", meurt blessé et épuisé, mais il y a le "Happy end" : le petit garçon(qui se porte comme un charme après ces épreuves effrayantes) est recueilli par un "gentil" ranger qui surgit de la forêt comme Zorro.
Il faut ajouter qu'il y a de temps en temps des formules sentencieuses pour faire profond.
A lire en diagonale.
Hermès 10/20

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