mercredi 8 novembre 2017

Dernière valse à Venise, de Stéphane Héaume, roman, Serge Safran Edit.146p. 14,90€

Une belle américaine aux cheveux blancs, Dorothy et un gigolo Rodolfo, désargenté, pas mal soûlographe, ancien chanteur d'opéra se rencontrent au célèbre café Florian de Venise, se noue un brin d'amour du second âge dans une suite de l'Excelsior, le palace de la Mostra au Lido. La mode, en France, est dans ces eaux là. L'auteur nous promène avec plaisir dans Venise, sur des Riva, la Fenice, au Grancaffè del Globo, dans la salle de jeux du palais Vendramin, les ruelles etc. Un petit tour à la Sérénissime cet hiver repose. Il y manque une mention celle du Danieli... palace des Lettres...
Venise, la reine de l'Adriatique qui s'était enrichie du commerce avec Constantinople, le Levant, les Croisades, qui s'était constituée un empire tout le long de la côte Dalmate, dans les Îles grecques, qui avait provoqué le pillage par la fourberie de son doge Dandolo de la capitale de l'Empire Byzantin, n'est plus qu'une ville-musée aux millions de touristes, aux paquebots gigantesques de croisière de masse... et aux nostalgiques de la vie rêvée... Thomas Mann s'était épris des langueurs d'une cité endormie, villégiature des princes et des riches bourgeois à son époque pour écrire son Mort à Venise dont Visconti fera un chef d'oeuvre...
Stéphane Héaume écrit bien. Son livre a du charme. 
La Valse à Venise, aurait pu être "Un pas de deux" ou "Une saison à Venise"... On attendait du clavecin, on a eu Don Carlos.
14/20

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