jeudi 6 mai 2010

Les âmes soeurs, de Valérie Zenatti, Editions de l'Olivier, 174p. 2010

Vingt-quatre heures de la vie d'une femme de quarante ans.
C'est un livre écrit pour les femmes. Mme Valérie Zenatti a ciblé son lectorat, des femmes de trente à quarante ans. Son héroïne, Emmanuelle est mal dans ses quarante ans, mal dans sa profession, avec la responsable des RH de l'entreprise où elle travaille, mal dans sa vie d'épouse, malgré le "jeu" de l'amour avec Elias, son mari qui ne se doute de rien, mal dans sa vie de mère de trois enfants, Sarah, Gary et Tim. Alors elle se réfugie dans les livres, et lorsque commence ce récit, justement elle lit le roman d'amour (bref) de Malik, un jeune algérien qui meurt dès le début de l'histoire, et de Lila Kovner, une jeune photographe juive qui couvre les événements la guerre de Bosnie. S'entrelacent à ce récit, ses réflexions désabusées sur sa vie, son amitié détruite par la mort, avec Héloïse. Amitié de femmes qui s'abandonnent et se confient leurs souvenirs d'enfance malheureuse. Tout cet ensemble glisse en cette journée qu'Emmanuelle "vole" à son employeur, et pendant laquelle elle erre dans Paris, puis dans un train pour un "voyage" qui n'en sera pas un puisqu'elle sera à la sortie de l'école pour récupérer son fils et croiser, sans le savoir, la femme qui est l'auteur du livre Malik-Lila.
Voilà la trame.
Pour le reste,tout est effleuré, jamais on entre dans le fond des âmes, jamais la profonde vérité de l'écriture n'apparaît. Nous restons en dehors des sentiments qui sont censés agiter les personnages. Pourtant l'auteure y a mis tous les ingrédients du jour : crise de l'épouse et la mère de quarante ans, amour contrarié entre un jeune algérien et une jeune photographe juive, mort de l'amie précieuse, haine contre l'entreprise et de la responsable des ressources humaines, sexe, larmes etc.
Le style est banal, parfois maniéré-pleurard. Note: 8/20
Hermès

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